31" 1,359. 14e Année. Dimanche. *1 Mal IM4. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Vires acquint eundo. Chronlfjuc locale. LA MAIN-KORTE ET LA CHARITE» A BONNFMENTS Tmies (franco), par trimestre, 3 francs 50 c. Provinces, 4 francs. INSERTIONS: Annonces, la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne: 50 centimes. Le Progrés parait le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le jonrnal doit être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. Tpres, 30 Mal. lia presse cléricale encourage la délai ion. Vraiment, la presse religieuse et honnête se perfectionne de jour en jour. Encore quelques pas dans la voie vertueuse et elle sera un vase de prédilection. Jusqu'ici les feuilles, sous le patronage de l'épiscopat, avaient le monopole des éreintemenls théologiques mais il paraît que cette tactique de guerre est usée et ne pro duit plusaucun effet sur l'esprit public. L'érein- tement théologique avait pour but d'abîmer l'homme qui gênait le parti catholiquesous des insinuations très-pieuses, mais très-mal- veillanies, en invoquant le bien de la religion et la plus grande gloire de Dieu. Toutefois, cette pratique n'a pas été toujours mise en œuvre avec discrétion et aujourd'hui elle a perdu de sa valeur. Il en(faut trouver une autre et le Courrier de Louvainjournal j de l'Uni versité des évéques, vient d'accoucher d'uue nouvelle machine deguerre également pieuse et digne du cléricalisme. Le parti réactionnaire a la conscience de son impopularité et ne se fait pas illusion'sur le'peu de sympathie que rencontrent ses doctrines politiques. Or, là où il ne peut compter sur de la bienveillance, il espère s'imposer par la peur, et si ce moyen ne réussit pas, il flatte les mauvai ses passions. Le ministère qui pousse la co/ict'/s'a- tion jusqu'à abandonner les intérêts de la société laïque, si violemment attaqués par une caste qtti veul dominer tout prix, a jugé convena ble de ne pas intervenir dans les élections et a fait entendre, pour plaire au parti clérical, que les fonctionnaires doivent s'abstenir son exem ple. L'abstentionen présence de la lutte électorale entamée par la réaction, est, notre avis, une défaillance l'égard de la société laïque qui, sans empiéter surjle domaine spirituel, ne veut pas perdre son indépendance au point de vue tem porel. Désarmer en présence d'un adversaire, qui s'arme de toutes pièces pour vous annihiler et vous asservir, c'est une trahison sans nom moins que ce ue soit une pyramidale niaiserie. Le ministère de modération et de conciliation a jugé convenable, sous prétexte d'équilibre, de s'annuller et de se déclarer eunuque. Nous assistons pour le moment un singulier spec tacle d'un côté, une hiérarchie organisée pour une autre mission la vérité, monte l'assaut contre une organisation politique représentant la société laïque, afin de fausser des institutions qui sont une garantie pour tous, mais dont les agresseurs seuls veulent jouir au détriment de tous lesautres. Dans l'ordre ordinaire des choses, quand on attaque, on rencontre une défense; mais ici on a eu la flnesse d'engager le minis tère renoncer défendre les intérêts laïcs, et en présence d'une organisation qui enlace la société depuis la base jusquau sommet, sous prétexte de religion, on ne trouve obstacle que dans une aggrégatiun sans liens défendant, par instinct et souvent avec succès, les véritables prérogatives de la nation. Comme si la médisance et la calomnie ne suffisaient pas la presse cléricale pour dénigrer les candidats libéraux al ceux qui volent pour eux, elle vient de juger convenable de prescrire la délation sur la plus vaste échelle. Tous les fonctionnaires soupçonnés d'être favorables un candidat libéralseront signalés au minis tère de modération et de conciliation. Allons tombons sus, ces serviteurs de UÉtat, qui n'ont pas de sympathies bien vives pour le clé ricalisme. Tous ceux qui ne travaillent pas en faveur des candidatures cléricales seront honnis et injuriés, sans préjudice des perséctilions administratives qu'on pourrait leur susciter; un vaste système d'espionnage est organisé l aide des personnes pieuses et bien pensantes, et si, par cette machine de guerre la réaction ne parvient pas démolir le libéralisme, au moins elle aura réussi jeter des germes de démoralisation, et pour un journal pieux et honnête, représentant les doctrines politiques de l'Université cléricale, c'est n'avoir perdu ni son encre ni son papier. M. Lebeau, membre de la Chambre des re présentants. vient de faire paraître la Cin quième lettre aux électeurs Belges, sur les prochaines élections. Elle est remplie de ré flexions très-justes sur la situation des partis en Belgique et sur les devoirs qui incombent au libéralisme dans les circonstances actuelles. Nous apprenons que les efforts du clergé continuent être dirigés conlre la candidature de M. Forrest. C'est un progrès dans la voie de l'intolérance politique, car jusqu aujourd'hui l'on avait considéré le mandat de conseiller provincial plutôt comme un mandat d'affaires que comme un mandat politique et c'est sous ce rapport surtout que nous croyons que le canton de Wervicq ne pourrait avoir de repré sentant plus zélé, plus capable et plus dévoué, toutes qualités que nous recherchons vainement chez son compétiteur. M. Vuylsteke. en effet, n'est pas un homme nouveau, l'arrondissement a eu la honte de l'envoyer la Chambre et une autre époque, la ville de Wervicq a dû, avec regret, le voir siéger la province. Il nous souvient, en effet, qu'à l'époque où le conseil communal de Wervicq réclama contre l'impo sition d'office d'une somme de 12.000 francs laquelle cette ville a été taxée pour la route de Cominesà Warnèton, M. Vuylsteke fesait partie du collège, et ce brillant orateur de Wervicq ne trouva, pour tout moyeu de protestation conlre une mesure qui frappait si vivement ses commettants, que l'abstentionA nos yeux, le passé répond de l'avenir, et sous ce rapport les antécédents parlementaires et administratifs de M. Vuylsteke ne présentent aucune espèce de titre la bienveillance des électeurs. Nous apprenons d'ailleurs que toute celte trame, ourdie conlre I honorable bourgmestre :de Wervicq, n'est dirigée que par quelques j séminaristes peine vicaires, dont nous nous réservons d'analyser les inconcevables démar ches dans un prochain n°. Par arrêté royal du 26 Avril 1854, est promu la deuxième classe de son grade, l'ingénieur de troisième classe (L -L.-J.) Crépiu, chargé de la direction des travaux des ponts et chaus sées dans l'arrondissement d'Vpres. par jean van damne. (suite.) Par acte notarié du 11 mars 1834, vingt-huit person nes, dont vingt-sept religieuses, sous la direction du sieur Lambcrlz, curé Tildonck, vingt-huilicrne contractant, ont déclaré s'associer pour vivre ensemble et en com munauté. L'art, t' porte Les susnommés sont regardés comme sociétaires et apportent réciproquement au profit com mun les biens déjà achetés par quelques-unes des dites demoiselles, situés sous Tildonck et Monlaigu, ainsi que les maisons avec deux parties d'héritage situés aussi Tildonck. Ils apportent, en outre, tous leurs effets mobiliers se trouvant en leur demeure, le tout l'exception t* des tneubles du Sieur Lunbertz existant dans sa maison eurialc; 2* de tous leurs biens propres héréditaires acquis ou acquérir. Enfin ils apportent encore en commun leur industrie, Art et activité, sauf ce qui est relatif aux fonctions sacerdotales du sieur Lambcrlz Il I N'e»t-«e p.. une eurtr de profanation qo« de supposer que le» fooctioo* sacerdotales pourraient être l'objet d'uue spéculation, et tomberaient, s il n'y uni point Hc réeeive, dins la communauté, roiDui. l'iudusluc, l'mt et l'activité de associé* dsns une société •i dm s ira Il est, en outre, stipulé que les meubles et immeubles apporter, et. ceux que les comparants pourront gagner 1 ensuite en commun par leur industrie, art, etc., appar- I tiendront et seront dévolus au survivant d'eux qui aura persévéré le dernier dans la vie commune. Les revenus de tous les biens seront partagés annuel lement après déduction des frais d'entretien et des char ges, bien entendu que ceux qui, chaque distribution, se trouveront avoir quitté la vie commune ne pourront prendre part k la distribution, de mètnc qu'en quittant la vie commune, volontairement ou pardécès, ils perdront tout droit ou expectatives tant sur les distributions inté rieures que sur la propriété éventuelle des biens. L'association, dit l'article 3, est tenue pour une institution de bienfaisance compter de ce jour, pour être perpéluée au moyen de l'admission, en cas de décès ou de départ, les nouveaux sociétaires a élire la majorité des Voix et qui, ipso facto, en vertu et par suite de leur admission dans la société ou association, obtiendront, l'égal des autres, un droit éventuel tout ce que l'association possédera, et participeront aux distributions tout comme s'ils avaient comparu a l'acte d'association comme sociétaires, a [9| On lit dan» Us anuouces de» journaux: Pensiounst de demoiselles sous la direction des religi.use» ursuliu.a a Tildonck, a près de Louvaiu. Prix de le pension i 300 francs. Ou peut se procurer le proepectus au bureau de oeil# fouille. (Gaullt d* Liiy*. n" 909, 9 septembre 185S.| D'après l'art. 5, aucun sociétaire ne pourra grever ou aliéner ses droits éventuels ou autre sans l'autorisation des administrateurs de la communauté. Le siège principal de la communauté créée par l'acte que nous venons de mentionner est Tildonck mais cette même communauté a fondé une succursale Mun-r taigu et elle y est connue sous le nom de courent des Urstilines. L'une des vingt-huit contractantes l'acte de 1854 est décédée dans ce couvent. Le receveur du bureau de l'enregistrement Diest ayant demandé une déclaration de succession, quinze religieuses du même couvent, dont trois seulement avaient ligure l'acte constitutif de la communauté, ont déclaré les biens posaédés en commun, en attribuant toutefois non pas un quart de la propriété la défunte, mais un quinzième seulement, et elles ont acquitté le droit sur celte quotité. Bientôt après, la restitution du droit perçu a clé de mandée en se fondant sur ce que tous les biens délais- ses par la défunte étant dévolus de plein droit se* associées survivantes, non pas titre successif, mais en j vertu de leur contrat d'association, il n'y avait lieu de percevoir aucun droit de succession. Le 24 avril 1844 un sieur Mélis et treize autres per sonnes demeurant Manceau-sur-Sambre, étendant un* convention du 21 juillet 1825, ont formé une association

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Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 1