JOURNAL DTPRES ET l)E L'ARRONDISSEMENT. i 1.303. 14' Année. Jeudi. 93 Mal 1834. Vires acquint cumio. LA KAIN-MORTE ET LA CHARITÉ, ABONNEMENTS: Yerks (frsnee), pnr trimestre, 3 francs 50c. PnovmcES, 4 francs. INSERTIONS: Annonces, la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne: 30 centimes. Le Progrès parait le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, Marché au lleurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. Tpres, 34 Mai. L'élection de "Wervicq a élé viTe et acharnée, elle constitue un nouvel épisode de la conci liation et de la modération, dont le parti clérical exalte si fort la pratique. Celte lutte en effet a été organisée et soutenue d'un bout l'autre, par des membres du clergé et, le croirait-on, par les membres les plus infimes, par quelques vicaires, peine descendus des bancs du sémi nairequi élèvent la modeste prétention de disposer en maîtres des destinées et des intérêts de tout un canton. De quel droit et quel titre ces hommes s'érigent-ils en suprêmes ar bitres de nos besoins? Aulant vaudrait modifier la loi provinciale et dire le Conseil provincial sera e'Iu directement par le clery* de chaque canton. Parmi les plus ardents uéopbytes, l'on nous a particulièrement signalé le sieur V. 1). B., qui est vicaire Wervicq, et le sieur Hqui y est clerc ecclésiastique et qui le reste, dit on, par cela même, qu'il n'est pas assez malin pour devenir vicaire dans cette humble position, ces Messieurs élèvent la modeste prétention de ré genter et de dominer toute une ville laquelle ils ne «ont attachés par aucun intérêt, par aucun lien de famille. Ce n'est pas que nous nous plaignons de la lulle pour nous-mêmescar nous y voyons la preuve de l'émancipation politique du canton, de Wervicq, mais nous la regrettons pour le clergé, pour la religion elle-même il n'est pas, en effet, de moyen auquel l'on n'ait eu recours. Que doivent dire les populations, lorsqu'elles voient ainsi semer le trouble et la discorde par ceux-là même qui se disent les ministres d un Dieu de paix et de concorde? Que doivent-elles penser, lorsque ces mêmes ministres colportent, pendant quinze jours, les insinuations les plus grossières et les imputations les plus calom nieuses, et aller tous les matins, la bouche en core baveuse du fiel et des calomnies de la veille, consommer le saint sacrifice L'on ne •aurait se dissimuler, en effet, que des faits de celte nature nuisent la considération et la confiaoce dont jouissent les membres du clergé, PAR JEAN VAN dawme. (SOITK.) Mais ce n'est pas l'enseignement public seul qui est or ganisé et soldé couune vous le dites; au même titre de l'intérêt public et en vertu de dispositions constitution nelles, qui doivent être également respectées, les ministres des cultes, pour nous servir de vos expressions, sont sot- dés aux dépens de tous les contribuables, des libéraux comme des catholiques, des mondains comme des reli gieux Ce ne sont pas seulement les frais de l'enseigne ment laïque qui sont la charge de l'État. Ouvrez les budgets, voyez si le clergé reste étranger la caisse publique. Ainsi les séminaires, suivis de petit* séminaires qui sont de véritables collèges, les séminaires ensei gnent c'est l'État, ce sont les libéraux cl les catholiques, ce sont les mondains aussi bien que les religieux qui en payent les professeurs. S'il vous prend la fantaisie de proposer quelque jour la suppression de l'art. 17 de la Constitution, qui impose l'obligation de régler par la loi l'enseignement donné otix frais de l'Étatproposez en même temps de biffer l'art. 117 qui met les traitements et pensions des ministres des cultes In charge de l'Étal. Lorsque, indépendamment des subsides qu'il reçoit pour jtj On prélevé *ur U trésor publie une somme de Taota ci*t mm vsarcpo«r l« pvtii séminaire <l« Sainl-Troué. et finissent par porter atteinte la religion elle-même. Élections Provinciales. On nous écrit de Wervicq, 22 Mai L'élection du Conseil provincial a élé un vé ritable triomphe pour les libéraux de notre canton. Le parti clérical avait jugé prudent de ne pas s'opposer la réélection de M- Auguste Van Elslande, mais la candidature de l'honorable bourg, par 182 voix. M. Bousaon notaire et bourgmestre d'Oudenbourgmembre sortant n'a obtenu que 134 voix et M. Van Sieleghem, notaire, Bruges, 128. Thourout. Nombre des votants 336 majorité absolue 178. Onlétéélus M. Dieryckx. bourgmestre de Thourout, par 239 voix, M. Surmontbourg- et digne bourgmestre de Wervicq, M. Pierre j™*'re «if ^blexjeWj par 213 voix, et M. De Forrest, a été combattue avec un acharnement nMT. ,,)omre e ouc e aere par vraiment incroyable. Le libéralisme éclairé de M. Thourout, »a pu cet estimable fonctionnaire a suffi, malgré un désintéressement incontestable et de nombreux réunir que 103 suffrages. L'opinion cléricale voulait éliminer M. le services rendus, pour soulever contre lui la boutgine»tre Dieryckx quoique ce dernier ne haine du parti clérical. Aussi les électeurs ont- sJ'r so'1 aucune peine et n ait fait aucune ils fait justice de cette misérable rancune en '<;,liarcbe près des électeurs, il n en a pas moins renouvelant M. Forrest un mandai qu il rem-j°')tenu v0'x et au-llelà de plus que son plit avec aulant de distinction que de talent. Voici le résultat des votes Electeurs inscrits 287 Votants261 candidats libéraux. M. A. Van Elslaude 228 voix. M. P. Forrest162 candidat clérical. M. C. Vuylsteke, notaire 104 voix. canton dr MeSSINFS. compétiteur. Courtrai, 22 mai. Les trois cantons de Courtrai. Pas de lutte. Tous les anciens conseillers ont élé réélus. Nombre des volants637 Majorité absolue319 M. GoeihalsJ. membre de la députalion permanente604 voix. M. Vercruysse, H., membresortant. 574 M. Coticke M. Debbaudt-Beernaert Nombre des volants 111; majorité absolue 56. M. Ricquier, bourgmestre de Warnëtoii. an.1 e*ennes Charles 1*1 A U fl 1168 M Carpenlier, avocat Ypres. M. Goubau 104 voix. 86 9 U M. Pollel, Henri idem, idem, idem, idem, idem. 582 601 599 577 588 M n n n Canton de Moorseele. Lutte acharnée. Triomphe des Libérons. Nombre des volants Majorité absolue A Hooghlede, il y a eu Lundi dernier, une élection pour le choix de deux conseillers pro vinciaux. Les deux membres sortants, M. le notaire De Leghere, Staden et M. le notaire m. Do fort, notaire, Wynkel-S'-Éloi. 93 Soenen, Hooghlede, ont été réélus sans op- Lesaffre,bourgmestre Moorseele. 86 position. M Lagae, conseiller sortant 78 M. Buvsens. idem 78 167 84 voix. Ghi.stii.les. MM. Dufort et Lesaffre, candidats libéraux, sont Nombre des volants 339; majorité absolue proclamés conseillers provinciaux. 170. Sont élus M. Heyvaert, bourgmestre de! ru n «it m u at\ i [Mémorial de Courtrai.) Ghistelles, par 217 voix et M. Martin dOuden-i ses écoles, pour ses séminaires, pour ses collèges subsidiés par les villes, pour l'université catholique, qui jouit des bâtiments de l'ancienne université, propriété de la ville, et de ses riches collections, propriété de l'État, le clergé est en outre doté d'une rente annuelle de plus de quatre millions deux cent francs, sans compter les pensions et les revenus des établissements ecclésiastiques; lorsqu'une cotisation, volontaire ou forcée, prélevée sur cette dota- lion sert couvrir les frais et de la presse cléricale et de l'université catholique (f) dont les contribuables suppor tent ainsi directement les dépenses, on est bienvenu, vraiment, au nom de MM. les jésuites, prendre un ton hautain envers le parti libéral, i l'aceuser ou de manquer de foi en ses propres doctrines et en son propre enseigne mentou d'être dominé par la paresse et l'avarice et de ne savoir faire, pour le maintien de ce qu'il croit bonles [S| Un lit ce qui suit dans la circulaire de février 1834, adressée par JU.II. les Archevêque si Évêques de la Belgique au clergé de leurs diocèses Nous prions tout le respectable clergé de nos diocèses, sans exception, de donner l'exemple d'uue coopération a uue si belle oeuvre ,1'uni vemlécatholique et sans vouloir imposeï d'obliga- a tions personne, ni mettre des bornes A la libéralité de nosebers coopérateurs, nous eugageons 91 si. lea vicaires généraux, cha- n otites, doyens, curés de première et de seconde classe, prendre viu-t actions d'un franc aunueltement; MM. les desservauta des succursales, dix actions; MM. les chapelains, vicaires et autres a ecclésiastiques, cinq actions: nous-mêmes, nous souscrivons pour deux cents actions par an. mêmes efforts et les mêmes sacrifices que ses adversaires Si une chose étonne, c'est que le parti libéral, réduit ses propres forces, eu face de moyens d'action aussi formi dables, ail pu suffire la défense de ses doctrines et n'ait pas succombé dans la guerre acharnée dirigée contre lui. On parle de personnes qui se livrent l'enseignement, de religieux voués l'éducation du peuplecontre les quels les principaux efforts sont dirigés, et qui sont troublés dans l'exercice de leurs droits C'est là le pré texte toutes les déclamation* dout nous vcuous de faire justice. Que signifie cette accusation A qui le droit d'enseigner a-t-il été contesté Quelles sont les persécutions dirigées contre des religieux voués l'éducation du peuple Le trésor public o réclamé uu impôt acquitte par tous les citoyens; des associations, se disant religieuses et se j livrant l'enseignement, ont refusé de le payer et, au nom de MM. les jésuites, voila ee que l'on nomme lté troubler dans l'exercice de leurs droits C est là, en effet, l'objet unique des contestations judi ciaires signalées par l'auteur du mémoire (J), et dont il prend texte pour dénoncer les présécutions des libéraux contre les associations religieuses. Mais quel 9oin ne prend-il pas do dissimuler le véritable et seul objet'du litige I 11 connaît deux procès Dans le premier, il R'agis-

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