nouvelles diverses.
encore flagrante. Le Neic-York Heruld dit que les
instructions primitives de M. Soulé, étaient d'in -
former le gouvernement espagnol que les Etats-Unis
lie souffriraient, sous aucun prétexte, l'intervention
d'aucune puissance tierce dans tout différend qui
pourrait surgir propos de Cuba; et de plus, que
cette lie ne pourrait jamais être mise sous la protec
tion d'aucune autre puissance que l'Espagne.
De son côté, 1' Union, journal officiel du gouver
nement de Washington, annonce que si l'Espagne
lie donne pas toute satisfaction pour la saisie du
Black-IVarriur, on bloquera immédiatement Cuba.
Des nouvelles reçues Boston démentent le rap
port fait diverses reprises que l'empereur Sou-
louque se disposait envahir la république domini
caine. Les Espagnols ont l'habitude, ît l'époque de
Piq ues, d'aller visiter les tombes de leurs compa
triotes tués dans les escarmouches des frontières.
Ce mouvement a fait appréhender une attaque, et
l'on s'est mis sur la défensive.
On écrit de Toulon la Gazelle de» Ttthunaux:
Les poursuites dirigées par M.le procureur impérial
de Toulon, l'occasion de détournements commis
au préjudice de la marine, continuent préoccuper
vivement l'opinion publique dans notre ville. L'in
slructiou de celle grave affaire, secondée par le con
cours éclairé de M. le préfet maritime, a obtenu,
dit-on, des résultats importants, Vingt-sept préve
nus sont en état d'arrestation au palais de justice, et
parmi eux, il taul le dire regret, se trouvent des
officiers de marine. Ou se demande quelle juridic
tion sera appelée statuer sur les poursuites.
Tout Paris s'occupe de l'affaire du collège Sta
nislas. On sait l'insistance que le gouvernement a
mise faire rentrer sous la surveillance immédiate
de la ville de Paris ce collège qui serait tombé, sans
cela, entre les mains des Jésuites. Le premiei article
du projet avait passé vendredi dernier, en séance du
collège municipal,malgré une viveopposition mais
la séance n'a pas été moins orageuse aujourd'hui, et
le reste du projet n'a point été encore adopté. Tout
est remis en question et une prochaine séance déci
dera de cette affaire que le préfet met une extrême
ardeur faire adopter. Il est encore très-possible que
ses efforts soient couronnés de succès.
Dans un canton du département de la Côte-d'Or,
le nombre des hommes fournir l'armée, pour la
classe de i853, était de 4b- Cent jeunes gens avaient
pris part au tirage de la conscription. La liste totsle
de ces jeunes conscrits a été épuisée jusqu'au numéro
cent inclusivement, par le conseil de révision, et le
canton s'est trouvé en outre n'avoir fourni que 41
soldats, au lieu de son contingent de 4b. Ainsi, sur
cent jeunes gens, 5q, près des deux tiers, avaient dû
être exemptés du service militaire, soit parce qu'ils
se trouvaient dans les différents cas d'exemption
légale, soit parce qu'ils avaient été et c'était le
plus grand nombrereconnus at teints d'infirmités
qui les rendaient impropres au service.
Ce résultat, qui fournit de tristes éléments la
statistique, s'est reproduit dans un assez grand norn-
imaginc 1111 moyen de trancher la difficulté.
Une vieille béguine existait Hasselt; elle se constitua,
de son autorité privée, propriétaire du béguinage, et,
par acte passé devant le notaire De Brfve, Liège, le 28
mai 1851)elle fit donation en faveur de l'évêcbé de
Liège: 1° de l'ancien et du nouveau béguinage de
Ilassclt, consistant dans les bâtiments, terrains et jardin
en dépendant, avec une église,douze maisons de béguines
du nouveau béguinage, dix-huit maisons de l'ancien, une
grande porte cochère avec deux maisons y attenant, l'an
cienne maison curiale du béguinage, avec une autre
maison y attenant, bâtiment et jardin en dépendant; et 2*
une pièce de terre arable, contenant soixante et un ares
deux centiares située dans la commune de Dicpenherk.
Le conseil communal de Hasselt et la commission des
hospices protestèrent en contestant le prétendu droit de
propriété dont se prévalait la donatrice. Le gouvernement,
qui devait être le protecteur de ces administrations pu
bliques intéressées, dont les titres reposaient sur des lois
si évidentes et si précises, qu'elles ne lui permettaient
point de statuer favorablement sur la demande de M.
l'archevêque de Matines; le gouvernement avait un moyen
fort simple et surtout bien légitime de ne pas concourir
un acte de cette nature: c'était avant tout d'obliger la
donatrice justifier de son droit de propriété, et, en cas
de résistance des hospices, de la mettre dans la nécessité
de se pourvoir devant les tribunaux pour contraindre In
commission abandonner des biens qu'elle gérait depuis
pins de trente ans.
Mais la passion de In bienfaisance et le stèle pour la
charité étaient si grands alors dans les régions du pouvoir,
bre de cantons, où le contingent, fixé d'après le
tableau de répai lit ion,suivant le chiffre de la popu
lation, n'a pu être atteint.
Le bruit court qu'une brochure de .VI. de Lamar
tine, sur la question d'Oi ient, a été saisie. Il s'agit de
la brochure dont le Constitutionnel avait élourdi-
menl publié la préface, que le gouvernement lui lit
supprimer dans son édition de Paris,
On écrit de Fribourg, 25 mai L'arrestation de
l'archevêque, opérée le 1> au soir, a occasionné
d'vant le palais archi-épiscopal un rassemblement
d'étudiants, et surtout d'étudiants en théologie, qui
portèrent des vivais l'archevêque. La police ayant
essayé inutilement plusieurs sommations, ils résis
tèrent en se servant de leurs cannes. La garde voisine
étant arrivée, ou arrêta plusieurs des perturbateurs;
par suite de celte affaire, le gouvernement a mis
tous les étudiants sous la surveillance immédiate de
la police. Hier soir, ils se sont réunis sur la prome
nade, dite Place de l'Allée, pour conléi er sur ce qu'ils
avaient faire eu présence de cette mesure; mais fa
police les a encore séparés.
La Sentinelle en indiquant 'e mouvement du port
de Toulon, signale un lait qui aurait son importance:
Les prochains envois de troupes ne seraient plus
dirigés sur Galiipoli, mais bien sur la ville de Varna.
M. Ho race Vernet va partir pour l'Orient dans
quelques jours; mais, avant de se mettie en route
pour Constantiuople et les localités qu'occupent et
que veulent occuper les années belligérantes, il a
admis quelques personnes visiter dans son atelier
une page charmante qu'il vient de terminer. C'est
la représentation d'une messe militaire dans une
fêlede l'Algérie, quelques instants avant un combat.
Le célèbre artiste a choisi le moment de l'Elévation.
Devant un autel formé de tambours, de drapeaux,
le prêire est debout. Tout autour de lui sont des
officiers l'épée inclinée, des soldats agenouillés, de
rudes et sévères figures de zouaves, de spahis, de
chasseurs. Les drapeaux sont abaissés, le canon
tonne, les clairons retentissent et dans le lointain
quelques figures d'arabes ennemis, assistent ce
spectacle émouvant, rendu avec une vérité d ex
pression qui n'étonnera pas quand on se rappelle le
merveilleux et toujours jeune talent de M. Horace
Veruet.
Ahkhar raconte cette historiette, qui se rattache
au départ des troupes françaises pour l'Orient:
Un brigadier de chasseurs, faisant partie du
corp.s expéditionnaire, et qui entretenait des rela
tions intimes avec une ieunne d'Alger, ne voyait
pas sans regret approcher l'époque fatale où il lui
faudrait se séparer d'elle. Au moment de se quitter,
la belle conçut le projet de suivre son amant en
Turquie. Elle s'affubla d'un pantalon de toile, d'une
blouse d'écurie et d'un képi, décidée s'embarquer
ainsi déguisée; mais comme le brigadier partait avec
un détachement de aA z5 hommes sur un navire
voiles, il n'étai' ,<as facile de tromper les regards
du capitaine du bord et de l'officier commandant le
détachement.
que l'on se hâta de dépouiller les pauvres. On ne pouvait
trop vite satisfaire au désir de l'évêque de Licge. Un
arrêté du 5 février 1840, contre-signe par M. de Theux,
>1 autorisa M. l'évêque de Liège accepter la donation au
nom de son évêehé, sans préjudice ce qui n'avait pas
besoin d'être écrit, sans préjudice aux droits de tiers
quant la propriété des immeubles qui forment la dona
tion. En établissant un préjugé contre eux, ou léguait
un procès aux pauvres, si toutefois 011 rencontrait une
administration peu disposée imiter le gouvernement, et
résolue défendre les intérêts sacrés qui lui sont confies.
Il n'en a pas été ainsi, et, au mépris des lois, les biens
du béguinage de Hasselt ont été transférés M. l'évêque
de Liège. 11 y avait un établissement de bienfaisance et de
charité, pour nous servir de termes de l'arrêté consulaire
du 16 fructidor an vm, et il était confié l'administration
des hospices, sous la surveillance deS clus de la com
mune; il n'existe plus, il est supprimé, si l'arrêté du 5
février 1840 est respecté; ou bien, s'il existe en fait, c'est
par la tolérance du donateur, car il est libre d'en faire
une école ou un couvent l'autorisation d'accepter la
donation est pure et simple, et rien ne détermine l'usage
qui doit en être fait. C'est ainsi que les vœux bienfaiteurs
sont respectés A l'administration instituée par la loi, on
substitue M. l'évêque comme administrateur spécial,
n'ayant de compte rendre personne, et libre de dis
poser son gré des biens ravis aux hospices de Hasselt
De tels actes ne suffisent-ils point? en faut-il de plus
précis pour établir ce qu'est le système administratif du
parti clérical, ce que ce parti fuit quand il est au pouvoir
et où il tend On n'a que l'embarras du choix. Écoulez
La belle consentit se blottir dans un sac de
campement et se laisser passer pour un colis
d'effets militaires. Favorisée de l'aide de quelques
hommes du détachement, elle fut portée bord.
Malheureusement, le bâtiment ne possédant pas les
conditions de sécurité désirables, on put opérer leur
débarquement après un séjour de vingt-quatre
heures bord. Un autre bâtiment fut accosté bord
bord,et a'iu d'accélérer le transbordement, les effets,
selles, colis, etc., furent tout simplement jetés par
l'écoutille dans le faux-point de ce dernier navire.
Le sacen question ne pouvant pas admettre un mode
aussi expéditif, les chasseurs le laissèrent en dernier
sur le pont dans l'espérance de le remarquer lorsque
le lieutenant aurait le dos tourné. Cependant, l'of
ficier ne cessait pas un instant de porter son atten
tion ce que rien ne fût oublié sur le navire que l'on
abandonnait lorsqu'un mouvement involontaire
trahit la présence d'un être animé dans le sac. L'offi
cier supposant qu'il renfermait quelques volailles
que les soldats voulaient enlever de contrebande, on
fit vérifier le contenu. Quel ne fut pas son étonne-
metil d'y voir renfermée la dame émue de honte et
des transes qu'elle avait éprouvées
Le piquant de l'affaire, c'est que la colombe est
une femme mariée un honorable commerçant de
la ville, auquel elle a été reconduite par les soins
du lieut' nant.
A Ivry, près Paris, habitait depuis plusieurs an
nées le nommé H... Ou le savait rentier et 011 s'éton
nait de voir sa mise sordide et de savoir qu'il vivait
seul, ne recevait personne et paraissait être dans la
plus profonde misère.
Hier, le commissaire de police était appelé con
stater le décès de cet iridividu. Son cadavre avait été
trouvé sur un giabat, dans le logement qu'il occu
pait. On a constaté qu'il était mort d'inanition, et
près de lui on a trouvé des piles d'or et d'argent
il s'était laissé mourir ue faim par avarice
On lit dans le Courrier de Marseille: Un poète de
village, près de Marseille, a improvisé un épi t ha la
me en l'honneur des noces de l'adjoint de la com
mune de C... La pièce se termine par celte heureuse
pensée adressée la mariée:
Que le noinbie de vos enfants
Egak un jour celui de nos départements.
11 y eu a 86
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Uixni de. Marché aux grains du 29 Mai 1854.
SORTE
NOMBRE
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DE g ii a INS.
d'hectolitres
PAR HKCTOLITBK
va. C.
FA C.
30 50
51 75
23 50
24 00
Orge d'hiver
M 72
13 96
8 98
10 50
15 00
17 00
u
19 00
20 00
Une personne qui désire de rester inconnue offre,
un jour, d'acquérir pour l'ordonnairc du diocèse de Tour-
nay une maison et dépendances qui faisaient autrefois
partie du couvent des récollets en cette ville.
Cette offre est subordonnée aux conditions que la pro
priété dont il s'agit sera désormais exclusivement affectée
au logement de la communauté religieuse des soeurs
clarisses collettinzs deja existantes a tdurnay, la
charge par cette commune d'y ouvrir une école d'instruc
tion grutuite pour les filles pauvres.
Esl-ce clair Et que va décider le gouvernement 11
s'agit bien de doter une corporation le couvent des
sœurs Clarisses Collcllines n'a pas la jouissance des droits
civils; il l'aura par la personne interposée de M l'évêque
de Touruay, administrateur spécial du couvent L'œuvre
sera colorée, sans doute, par la condition d'ouvrir une
école d'instruction gratuite pour les filles pauvres. Mais
les Prémonlrées, les Récollets, les Cordeh'ers, les Jésuites,
les Oratoriens, les Capucins, les Bénédictines, les Ursu-
lines et une foule d'autres, avre ou sans écoles consti
tuaient des corporations qui ont été supprimées aussi
bien que les Clarisses Collcttines. Si l'on peut, d'ailleurs,
fonder un couvent avec une école, on peut, en vertu du
même droit, le faire sans école; et s'il suffit qu'une insti
tution soit jugée utile par quelques-uns pour qu'elle
devienne un corps moral et participe aux droits civils, on
ne manquera pas d'enseigner pour rétablir tous les
couvents.
(1 Cette forme illégale (le donation* anonyme* peut donner lieu
beaucoup de fraudes.
(La lutte au prochain