JOURNAL D'ÏPRÉS ET DE L'ARRONDISSEMENT. N° 1,371 14" Année. Dimanche, 25 Juin 1854. Vires actjuirit eundo. AVIS. LA MAIN-MORTE ET LA CHARITÉ, Chronique politique. ABONNEMENTS: Ypres (franco), par trimestre, 3 francs 50c. Provinces,4francs. INSERTIONS: Annonces, la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne: 30 centimes. Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, Rue au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. Le bnrean du Journal le Progrès est transféré rue au Beurren 83 et 83bi>, en face de la rne de Liège, eu cette ville. ïpres, 94 Juin. Si nous devons en juger par l'état d'exaspé ration en lequel se trouve la presse Yproise soudoyée par le tronc des pauvres, il faut croire que le résultat des élections n'a pas répondu l'alteute du parti épiscopal. Le Journal des Bazilbs essaye de prouver, l'aide d'un calcul jésuitique, que la majorité des votants aux der nières élections ont donné leurs suffrages aux candidats catholiqueset pour assaisonner cette belle démonstration il s'épuise en voci férations d'une gentillesse conciliante et modé rée contre les libératres. D'un côtéil crie victoire et annonce au libéralisme, que son règne est fini, et de l'autre, il ne peut s'abstenir d'in jurier le parti dont il a voulu démontrer la défaite. Il y a dans cette façon d'agir ou incon venance ou mauvaise foi. Effectivement, si le libéralisme est tombé aussi bas que les trompettes du parti clérical le sonnent, il est au moins inutile de lui adres ser toutes ces injures quidans la presse mo dérée et honnêtesont très-déplacées. Si, au contraire, le libéralisme est loin d'être impuis sant, comme les élections l'ont fait voir, la presse cléricale en impose, quand elle hurle des chants de triompheet elle s'attribue une victoire qu'elle n'a pas remportée, puisque la majorité la Chambre n'est pas déplacée. Si le parti soi- disant catholique continue faire autant de pro- i grès chaque élection, il faut qu'il se résigne attendre encore plusieurs renouvellements par tiels de la Chambre avant de revenir au pouvoir. Tous les meneurs du cléricalisme en sont si bien convaincus, que le grand avantage dont ils s'applaudissent pour le moment, est celui de voir au ministère des hommes qui, avec des antécédents libéraux, fassent les affaires des adversaires du libéralisme. d'architecture de la ville d'Ypres, dix médailles, dont trois en vermeiltrois grandes et quatre petites en argentpour être distribuées aux élèves qui se seront le plus distingués au con cours de la présente année scolaire. Demain, Dimanche, si le temps le permet, la musique du corps des Sapeurs-Pompiers se fera entendre au Jardin public, de midi une heure. Par arrêté royal du Juin 1854, il a été accordé l'Académie de dessin, de peinture et par jean van damme. (suite.) VIII. Nous publions aujourd'hui un dernier extrait du livre de Jean Van Damme. Nous n'avons plus qu'un désir exprimer C'est que ce publiciste éminent publie en temps utile la seconde partie de son re marquable ouvrage Pour incriminer la conduite et les actes du ministère libéral, on a affirmé, avec une audace sans exemple, que le système de légalité suivi par le gouvernement avait eu pour résultat de priver les pauvres de sommes énormes. La statistique et un économiste aurait tort d'en médire, la statistique a prouvé que cette assertion est fausse de tous points. On ne prétend pas induire des chiffres autre chose que ce démenti, mais ce démenti subsistera. L'honorable écrivain n'a pas toujours montré cet excès de demain pour la statistique, ni cette crainte doulou reuse de voir restreindre les donations qui font tomber les biens en main-morte. A une époque où il collaborait encore au Répertoire de l'administration de M. Tielemans, il s'effrayait devant le résultat de la statistique des libé— ralités pendant les trois premières années seulement qui guivirent la révolution. L'emprunt de 27 millions dont il a été ques tion a été conclu lundi soiravec MM. de Rothschild frèresla Banque-Nationale et la Société-Générale. Il est fait en 4 1/2 p. c. au taux de 90, et garanti contre toute conversion jusqu'en 1861, comme le dernier fonds 4 1/2 p. c. provenant de la conversion des emprunts 5 p. e. La jouissance des intérêts prend cours du lr mai dernier. Les versements sont répartis sur un terme de dix-huit mois, du lr juillet prochain au 31 dé cembre 1855 et échelonnés, savoir Un dixième chacune des dates des lr juillet, lraoût, 15 novembre 1854; 1'février 1855, lr mai, lr août, lr novembre, lf décembre, et les deux derniers dixièmes au 31 décembre 1855. L'anticipation des intérêts, qui partent, pour la totalité, du l'mai dernier, équivaut, pour les contractants, 3 p. c., ce qui réduit le cours net de l'emprunt 87. La Banque de Belgique a obtenu, dit-ôn, une certaine partet une somme de cinq millions sera offerte au public par une souscription fixée, assure-t-on, lundi prochain. Le Moniteur publie la liste des citoyens qui, ayant atteint l'âge de 40 ans, et payant au moins fr. 2,116-40 d'impositions directes, patentes comprises, sont éligibles au Sénat, dans toutes les provinces; cette liste comprend: dans la province d'Anvers, 41 éligibles; Brabant, 112; Flandre-Occidentale, 67; Flandre-Orientale, 68; Hainaut, 46; Liège, 35; Limbourg, 12; Namur, 31. Voici, en effet, ce qu'on lit dans le Répertoire La charité publique et les main-mortes sont deux obstacles au développement du travail l'un# est pres que toujours un encouragement accordé la paresse ou l'imprévoyance, les autres tendent la concentration des propriétés et soustraient l'action périodique de l'impôt de mutation une partie delà matière imposable. Un relevé des dons et legs faits aux fabriques d'églises Du 9% Juin au 94 inclus. Si l'empereur de Russie n'évacue pas les Princi- pautés, je vous donne ma parole d'honneur que jo lui déclarerai la guerre. Tel est le propos que plusieurs journaux allemands ont fait tenir l'empereur d'Autriche, parlant au duc de Saxe-Gotha. Nous connaissions le fait dépuis plusieurs jours et n'y avions attaché aucune importance, le consi dérant comme une pure invention. Quoique notre opinion n'ait point changé, nous devons dire que le Moniteur fronçai* reproduit le propos, en ajoutant qu'il lui est attesté de divers points de l'Allemagne. Le Moniteur fronçai* confirme la démission de Reschid-Pacha; il dit qu'elle n'est que provisoire et l'attribue des motifs de santé et des afflictions de famille. Kiamil-Pacha a été nommé président du conseil ad intérim; Kemet-Effendi, ambassadeur Berlin, et Karadja, ambassadeur La Haye. Lord John Russell a paru dans une réunion pré paratoire d'électeurs de la Cité de Londres. Il y a demandé le renouvellement de son mandat et a pro noncé cette occasion, sur les hustings, un discours très-énergique contre la Russie. Voici un passage de ce discours On a dit que le gouvernement ottoman était mauvais et que nous ne devrions pas l'appuyer; je crois que ceux qui parlent ainsi n'ont pour but que de favoriser les in térêts de la Russie. Il est facile de critiquer le gouverne ment turc, mais il ne s'agit plus de'ccl»; il s'agit de résis ter la tyrannie de la Russie. Si la Russie réussissait dans ses desseins contre la Turquie, elle y établirait, non pas un mauvais gouvernement, mais un gouvernement de mort. D'autres disent que les Turcs, livrés eux-mêmes, se seraient mieux défendus qu'avec notre secours. C'est ee que dit l'empereur de Russie, et il ajoute qu'en ce cas, on aurait pu s'arranger l'amiable. Nous avons eu une autre opinion, et le voyant trop fort, nous n'avons pas été d'avis de nous fier k lui. (Applaudissements). Nous ne poserons pas les armes que nous n'ayons obtenu de très-grandes garanties. La Preste de Vienne déclare dénuée de tout fon dement, la nouvelle prétendant que le gouvernement autrichien aurait l'intention de faire un emprunt forcé de 4oo millions de florins. On annonce que M. le baron de Becfcendorf, plé nipotentiaire militaire de Russie près la cour de Prusse, est parti de Berlin pour S' Pélersbourg. Il nous faut revenir sur quelques faits de ces jours passés, que nous n'avons pu mentionner, mais qui doivent trouver leur place dans ce Bulletin, histoire quotidienne de la politique universelle que nous mois d'octobre 1850, on pourrait porter la moyenne 500,000 francs. Il nous semble que de pareilles valeurs méritent bien que l'on examine les effets des legs et des donations faits aux main-mortes. L'auteur serait-il aujourd'hui converti d'autres idées? Ce qui l'inquiétait si fort autrefois ne l'inquiète-t-il plus maintenant Lorsque, i côté de la main-morte de droit, et aux établissements religieux, et seulement pour ceux i représentée par des services publics, seumis, un cou- évalués en numéraire dans les arrêtés d'autorisation, a trôle permanent, qui peut réprimer les abus, on constate donné les résultats suivants lies efforts ardents tentés en vue de reconstituer sous toutes leurs formes les anciennes main-mortes, qui fuient l'œil de l'autorité, ne serait-ce pas le moment de rappeler l'éilit Pour 1831. 1832. 1833. fr. 215,237 1,072,933 693,108 Total. 1,981,278 Moyenne par an. 660,426 Les dons et legs faits aux établissements de bienfai sance pendant les années 1830 1833 s'élèvent la valeur totale de fr. 1,561,168 Moyenne par an. 390,295 Et si l'on voulait tenir compte des événements poli- tiques de 1830, considérer que le gouvernement qui a recueilli les chiffres qui précèdent n'a vu le jour qu'au [1 Vr Acceptation (d'un don, d'uu legs). Nous avons de bonnes raisons de croire que l'article émane de M. Ch. de Brouckere même de Marie-Thérèse du 15 septembre 1753, que l'auteur invoque même, dans l'article que nous venons de citer, au propos des legs charitables C'est l'égard de ces main-mortes que la statistique serait curieuse faire La statistique a commis une autre indiscrétion. Elle nous apprend, par exemple, que les dons et legs au profit des associations religieuses, peu importants avant 1830, et qui depuis lors s'accroissaient d'année en année, ont été réduits 1,074 fr. en 1848 et 1849. Ce fait doune leur véritable signification aux plaintes qui ont été si souvent répétées, et M. d'Anethan l'avoue implicitement lorsqu'il constate, en cherchant expliquer la statistique, qu'elle présente des résultats momentanément favorables aux

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Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 1