JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. W 1,411. 14k Année. Jeudi, 9 novembre 1SS4. Vires acquirit eundo. Société de l'Union libérale ABONNEMENTS Ypres (franeo), par trimestre, 3 francs SO c. Provinces,4 francs. I Le Phogrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit INSERTIONS: Annonces, la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne: 30 centimes. être adressé l'éditeur, Rue au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. DE L'ARRONDISSEMENT D'YPRES. M M les membres de l'Association sont priés d'assister l'assemblée générale qui aura lieu Jeudis 9 Novembre 1854, d sept heures très-précises de relevéeau Grand Salon d'Apollon, afin de procéder au choix de candidats pour les élections communales du 14 Novembre. Ce 7 Novembre 1854. POUR. LE COMITÉ le président, H.-F. CARTON. lb secrétaire, Ern. IHerghelvnck. Ypres, S Novembre. ©nvertnre de la session législative 1854-55. discours du trône. Nous reproduisons le discours du trône pro noncé par le Roi, l'ouverture des Chambres. Formulé par un ministère incolore, libéral- neutrecomme dirait le facétieux comte de Mérode, le programme dit peu de choses, mais a, suivant nous, un grand mérite, c'est de briller par les maigres dimensions qu'on lui a données. Comme toute administration voulant satisfaire un chacun, a force de ménagements, le cabinet est tenu de s'effacer, de se faire petit, en re cherchant le plus parfait équilibre entre les deux partis, et quoique se disant libéral, c'est celte opinion qu'il est surtout nuisible. Aussi la presse cléricale, malgré la bannière libérale arborée par le ministère De Brouckere, est-elle, chaque fois qu'il était menacé de dissolution, venue son aide, et d'ordinaire, nos adversaires ne sou tiennent que ce qui leur sert. Voici le programme de la session Messieurs, En présence de la guerre qui afflige une par tie de l'Europe, la Belgique sent plus vivement que jamais le prix d'une neutralité, que fortifient la confiance et lessyjxipathies de toutes les puis sances.Toutes les puissances, en effet, continuent dous donner des marques de leur estime et de leur bon vouloir. Dans celle position, en quelque sorte privilé giée la Belgique se livre avec sécurité aux travaux de la paix. L'instruction publique, tous les degrés, est l'objet d'une constante sollicitude: mon Gouver nement est pénétré de l'importance de ce grand intérêt social; les lois qui le règlent reçoivent une exécution conforme leur esprit. Votre attention, Messieurs, sera appelée sur l'organisation du jury d'examen de renseigne ment supérieur. Nos artistes soutiennent dignement la vieille renommée de l'école belge; l'Exposition de 1854 en a offert une preuve éclatante. Les lettres et les sciences justifient, par des progrès incontestés,, les. encouragements que l'État leur assure.- Dans l'ordre matériel, l'industrie et l'agricul ture attestent par leurs heureux développements qu'elles sont aussi l'une des forces et des gloires du Pays. En bénissant la Providence de nous avoir ac cordé- le bienfait d'une récolte favorableje constate avec-douleur l'influence que les événe ments exercent sur le prix de toutes les denrées alimentaires. Mon Gouvernement vous proposera les mesures qu'il juge propres améliorer celte situation, el j'espère que les ressources du travail et la sollicitude des classes aisées parviendront soulager les souffrances de nos excellentes populations ouvrières. Notre commerce extérieur suit, en général, une marche ascendante. Un traité conclu avec le Mexique mettra dé sormais Notre pavillon l'abri des surtaxes inscrites dans l'acte de navigation de ce pays: il imprimera un nouvel élan nos relations avec l'un des principaux débouchés transatlantiques. Vous aurez aussi examiner, Messieurs, une convention destinée garantir la propriété ar tistique el littéraire entre la Belgique et la Grande-Bretagne el améliorer, par l'abaisse ment des tarifs, la position de notre commerce de librairie sur le plus important de ses marchés. L'organisation judiciaire et l'institution du notariat ont donné lieu des travaux dont les résultats vous seront soumis. La deuxième partie du nouveau Code pénal pourra également faire l'objet de vos délibé rations. L'achèvement des chemins de fer dont l'exé cution est confiée des compagnies aura bientôt complété un ensemble de voies de communi cation, dont peu de contrées offrent l'exemple. Les sociétés concessionnaires ont rencontré dans les circonstances des obstacles imprévus; elles n'en ont point été découragées. L'augmentation progressive des produits de l'exploitation de nos voies ferrées démontre la prospérité actuelle et présage la prospérité venir de celle grande entreprise nationale. Cette augmentation el celle de plusieurs autres branches du revenu public ont dépassé les pré visions et dispenseront de recourir un nouvel impôt. L'emprunt que vous aviez autorisé a été con clu. Il a permisà mon Gouvernement d'exécuter, sans perte pour le Trésor, la loi du 28 Décembre 1850, sur la démonétisation des pièces d'or. Il vous sera rendu un compte spécial de ces deux opérations. L'armée, pénétrée de ses devoirs, s'y dévoue complètement. De même que la garde civique, elle est digne de votre sollicitude et de la con fiance du Pays. L'une et l'autre sont unies par une même pensée d ordre el d attachement l'indépendance nationale. Cette indépendance. Messieurs, s'est raffermie, et nous pouvons envisager l avenir sans inquié tude. Toutefois, la tâche du Pouvoir a d'inévi tables difficultés; il en existe de particulières dans la situation présente. Vous en tiendrez compte, Messieurs, votre patriotisme me l'assure, et c'est avec confiance que je réclame pour mon Gouvernement votre concours bienveillaul et efficace. Elections du 14 JVovembre. L'élection du 14 Novembre prochain n'a qu'une signification les conseillers sor tants ont-ils eu raison de donner leur démission pour protester contre les mesures dont le dé parlement dè la guerre frappait notre ville-, et ainsi comprise, l'électioD doit avoir le même ré sultai que «elle du 3 i Octobre dernier. A moins, toutefoisde vouloir blâmer la conduite des membres sortants, ne serait-ce pas un acte de lâcheté que de profiler d'une démission géné reusement offerte pour pourvoir leur rempla cement? L'on invoque l'âge de quelques-uns! Vain prétexte, il nous souvient qu'en 18 <8, l'on organisa aussi une opposition pour éliminer ce que l'on appelait les vieuxel le jour du eombat arrivé, l'on tira sur les jeunes heureusement nous ne fûmes pas dupes alors et nous ne le serons pas davantage aujourd hui. Il sied bien d'ailleurs nos adversaires de se plaindre de l'âge de quelques conseillers communaux, eux qui envoient au sénat un homme tout aussi âgé et qui, au moial comme au physique, est tombé daus uu état de décrépitude complète. Mardi prochain doit avoir lieu le renouvelle ment de la deuxième moilié du Conseil com munal cette élection a une signification plus grande encore que la première; elle est, en effet, placée toute entière sur le terrain du différend qui a surgi entre le gouvernement et la ville. Les conseillers sortants avaient encore un mandat de trois années remplir et ils se sont volontairement démis de leurs fonctions, en guise de protestation contre les mesures ar rêtées par le gouvernement l'endroit de notre ville. Ont-ils bien fait, ou devaient-ils se sou mettre avec cette humilité que prêchait jadis le PropagateurLe corps électoral a déjà pro noncé son verdict le 31 Octobre dernier, et nous avons la confiance qu'il ne se déjugera pas Mardi prochain. un r Il y a assez longtemps que les feuilles cléri cales ameutent l'opinion publique contre l'ad ministration communale de cette ville, propos des 10 centimes additionnels qui ont été établis pour travaux extraordinaires; cette tactique dénote la plus insigne mauvaise foi chez nos adversaires, car ils devraient attaquèr, au même litre, les autres administrations communales qui perçoivent des centimes additionnels extraor dinaires, tels que celles de Haringbe, Oostvlete- ren el surtout celle de Poperinghe, où, soit dit eu passantl'on perçoit 12 centimes addition nels, c'est-à-dire deux de plus qu'à Ypres; il n'y a presque pas de commune d'ailleurs qui n'ait des centimes additionnels et tout cela tient au grand'nombre de travaux publies que l'on exécute en ce moment. Aujourd'hui chaque localité veut avoir son pavé, son gravier; or, malgré la large intervention de l'Étal el de la province, il faut toujours que les communes s imposent des sacrifices pour couvrir leur part d'intervention or, ce n'est pas pour d'autres motifs que la ville d'Ypres a dû s'imposer des centimes extraordinaires; c'est pour payer sa part dans la route d'Ypres Neuve-Eglise; dans celle d'Ypres par Locre Baillent: dans celle de Reninghe, et enfin dans celle de Messi nes par Ploegstéerl Armenlières. Ces routes ne sont-elfes pas utiles la ville et dès lors celle-ci ne devait-elle pas imposer les sacrifices nécessaires leur construction i lia a e 8 ign Pour quiconque pèse bien le langage du Propagateur el de VYperlingl'odieux le dis-

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Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 1