Chronique politique. pule au ridicule ce# journaux cherchent, en effet, intimider et effrayer les, électeurs en leur faisant accroire, que l'autorité cherche établir de nouveaux centimes additionnels Pour mettre nu toute la mauvaise foi qui préside ces insinuations, nous demandons aux feuilles cléricales comment et pourquoi. Il est, en effet, de principe que les centimes additionnels extraordinaires ne sont autorisés que pour travaux d'un intérêt général d'une utilité publique ainsi la ville ne serait point autorisée pourvoir par ce moyen ses dé penses ordinaires, ni même des travaux d'un intérêt local, il faut des routes, des voies de communication quelconques, or, les dix centi mes actuellement perçus suffiront pour payer la part d'intervention de la ville dans les quatre routes qui I intéressent. Comment et pourquoi dès-lors pourrait-on vouloir en percevoir de nouveaux a Liste des personnes appelées faire partie du jury pour la 4e session des Assiseset qui résident dans iarrondissement d'Yprès. i° C-irdinael, Edouard, brasseur, Ypres. Coevoet, Louis, aubergiste, îi Poperinghe. Du Hutte, Emile, propriétaire, Ypres. 4* Platteeuw, Jacques, conseiller communal, Langhemarcq 5" Ruyssen, Henri, greffier, HuriDghe. L'Immaculée Conception. Un écrivain du Journal des DébatsM. Edouard Labonlaye, essaye, en s'appuvant sur un livre publié par le savant jésuite l'errone, professeur de théologie au collège romain, d'ex pliquer au public non initié la science théolo- gique, ce qui va se passer Home le 8 décembre prochain, en présence d'évêques convoqués cet effet de tous les points du monde. Nous empruntons l'article de M. Laboulaye le pas sage qui nous parait être ce que le plus grand nombre éprouve le besoin de connaître Le mot de conception, dit M. Laboulaye, a un double sens: la conception de la Vierge peut signifier le moment où Jésus-Christ a été formé dans le sein de sa mère; on peut aussi entendre par là le moment où Sainte-Anne est devenue la mère de Marie. Dans le premier sens, la conception fait partie du mystère de l'incarnation; et c'est un dogme essentiel du christianisme que, par l'opération du Saint-Esprit, Jésus-Christ a été conçu d'une vierge sans péché. Ce n'est donc point de cette conception miraculeuse et sans tache qu'il est question aujourd'hui. Quant la conception de la Vierge au second sens, avant d'en traiter, il est bon de dire quelques mol9 de la Nativité qu'on célèbre le 8 septembre de cha que année. La Nativité de la Vierge est depuis long temps une fête catholique, et on y glorifie non- seulement l'heureuse naissance de la inèredu Christ, mais aussi ou y honore la pureté, l'impeccabilité d« Marie. L'Eglise tient pour certain que la Vierge était sanctifiée dès le sein de sa mère, comme le fut saint Jean-Baptiste, et elle croit par conséquent que Marie u'a jamais péché. Si elle eût péché même véniellement, dit saint Thomas, elle n'eût pas été la digne mère de Dieu, car l'ignominie de la mère eut rejailli sur le fils. Il y a bien eu quelques pères de l'Église qui ont douté de ce privilège, saint Basile, saint Jean-Chry- Bostome, Tertullienmais ce sont de rares excep tions, et la tradition est eu faveur de l'opinion con traire. Le concile de Trente a en outre fixé le dogme en ce point, si bien (et j'insiste sur cette remarque) que pour tous les catholiques la Vierge n'a jamais failli, et qu'en ce sens elle est immaculée. C'est une croyance universelle et incontestée. Quel obstacle y a-t-il donc proclamer l'imma culée conception, et sur quoi portera la définition romaine? Sur le point de savoir si la Vierge a été préservée de la tache originelle au moment même où elle a été conçue, ou si elle en a été seulement purifiée dans le sein de sa mère. C'est là toute la question. S'agit-il de fêter la conception de la Vierge immaculée, tous les catholiques sont d'accord; s'agit- il au contraire de fêter l'immaculée conception de la Vierge, on se divise, et depuis six siècles on u'a pu s'entendre. C'est qu'en effet, malgré la ressemblance des mots, il y a un abime entre ces deux opinions. Suivant la première, la Vierge engendrée comme tous les hom mes. fille d'Adam et par cela seul souillée de la lâche originelle (enfant d'Adam et pécheur sont deux termes synonymes), la Vierge, dis-je, en étant purifiée dans le sein de sa mère, api es sa conception, a reçu de Dieu un privilège qui étonne la raison humaine, mais qui ne la contrarie pas; il semble nal nrel que la inere de Dieu n'ait pas été pécheresse. Dms l'autre système, au contraire, la Vierge est et n'est pas fille d'Adam; il y a un renversement des lois ordinaires, un miracle incompréhensible, un mystère qui élomie et confond la raison, un dogme enfin devant lequel il ne reste au fidèle qu'à étouffer la révolte de sa pensée, se taire et s'in cliner. Les Archives du Christianisme annoncent la publicité d'un ouvrage rédigé par plusieurs membres du clergé du diocèse de Grenoble et de quelques diocèses voisins. Ce livre, de plus de 400 pages gland in-8°, se termine par un mémoire au pape, et il a pour objet de démon trer, par les faits, les actes et la discussion t° Que le récit deTa dame aux deux bergers, pièce fondamentale de la Salette, a été falsifié sur les points essentiels et avec les circonstances les plus aggravantes 2* Qu'aucune des prescriptions du concile de Trente (session 25*) n'a été observée; 3* Que les miracles(invoqués sont apocryphes; 4* Que le Mandement doctrinal du ig septem bre i85i ne repose que sur des erreurs; 5",Que, pour faire accepter ce mandement dans le diocèse, on a recouru tour tour aux persécutions ou aux faveurs; 6® Que Rome n'a pas reconnu l'apparition; 7® Que la conduite et les prédiction» récentes des deux bergers, prédictions impies, hérétiques, anarcliiques, liberticides, trop connues Grenoble et dans le diocèse, loin de commander la foi la Salette, la repoussent; 8* Que l'apparition se réduit la promenade, sur la montagne de la Salette, d'une religieuse illu minée, désignée nommément et mise en demeure de prouver son alibi g® Que la Salette, dès lors, protège une hérésie capitale et introduit le rationalisme dans l'Église par voie d'autorité. LL. AA. RR. le duc et la duchesse de Bra- bant iront passer l'hiver en Italie et s'arrêteront quelques semaines Nice. Cette nouvelle est donnée par Y Émancipa- lion. Il paraît que ce voyage est commandé par les soins qu'exige la santé du duc de^Brabant. Le Moniteur renouvelle l'avis qu'il a publié récemment sur la nécessité d'écrire correctement les adresses des lettres et sur l'imprudence d'in sérer des valeurs dans les lettres sans les faire charyeralors que le chargement d'une lettre ne coûte que 20 centimes. Il ajoute que pendant les mois de mai, juin, juillet et août dernier, 7,165 lettres ont été renvoyées au bureau des rebuts, pour défaut d'indication suffisante des destinataires. Parmi ces lettres, 331 contenaient des valeurs pour 20.000 fr. environ. Le Moniteur belge des 2 et 5 novembre publie un arrêté royal du 28 octobre, qui in.stiiue, auprès du ministère des travaux publics, un comité consultatif des chemins de fer, postes et télégraphes. Ce comité s'occupera des questionsqui concernent les améliorations et les économies introduire dans les diverses branches de l'exploitation, au point de vue des intérêts du public et de ceux du trésor. Il est composé de douze membres et présidé par le ministre, et il nomme dans son sein ua vice-pré sident. Aucun traitement n'est accordé ses membres. Touttfois, des jetons de présence el des frais de dé placement pourront leur être alloués. Sont nommés membres du comité: M\1. Cools, ancien représentant; de Brouwer de Hogendorp, De Mari d'Attenrode, Loo* et Tesch, membres de la Chambre des représentants; de Lannoy, général-* maj tr; Dolez, avocat la Cour de cassation; Elias, administrateur gérant des établissements deâclesstn, Masui, directeur général de l'administration des chemins de fer; Nerenburger, général-major; Quo- lin, secrétaire géuéral du ministère des finances, et Spitaels, sénateur. Du 5 Novembre au 8 Inclus. Le rédacteur du journal El Tribuno a comparu devant le jury, le a3pour avoir reproduit une par- lie de la brochure de M. Sixto Camara, sur les évé nements du 28 août. Il a été acquitté. Le lendemain, un autre journaliste, M.Garrido, poursuivi pour des articles d'une démagogie violente, dans 1 Écho des Barricadess'est vu de même acquitté par le jury. Il parait certain quelesCortès seront ouvertes par la Reine eu personne. Les lettres de Madrid disent que le discours royal sera très-court, et cela se con çoit Espartero et Salazar, son séïde, devant qui tou tes les volontés s'abaissent, ne veulent pas que les Cortès constituantes soient gênées dans leurs mou vements, et elles le seraient si le discours du trône effleurait seulement l'une ou l'autre des questions qu'on veut leur faire résoudre. Nous pouvons ajouter que s'il y a une séance royale, ce sera un peu malgré le ministère. Il hésitait en effet ce que la Reine ayant appris, elle le fit mander et déclara très-nettement qu'elle voulait faire l'ouverture de la session. Les ministres, Salazar y compris, furent unanimes sç soumettre la vo lonté de la Reine. Il faut ajouter, pour expliquer ce fait, que l'ambassadeur anglais, lord Howden, avait été chtrgé par son gouvernement, de déclarer Espartero que l'Europe entière verrait avecélonne- ment que la Reine 11'ouvrît pas les Cortès en per sonne. La Correspondance Havas prétend que le maréchal Narvaez, eu passant lrun, avait failli y être retenu par ordre du gouverneur de Guipuzcoa, fondé sui des dépêches venues de Paris, annonçant que le duc de Valence nourrissait des projets réactionnaires. Le gouvernement espagnol n'a as approuvé la conduite de ce zélé gouverneur, et Narvaez a pu quitter l'Es pagne. Ou le dit maintenant Vichy. La dépêche du prince Meoschikoff annonçant,la date du 28, que les assiégés dans une sortie auraient encloué une vingtaine de pièces de canon ou d'obu- siers, a produit Paris une assez vive sensation, et les cours de la bourse s'en sont ressentis. La dépêche de Varna publiée par le Moniteur françaisne pouvait paralyser l'effet de la dépêche russe. Elle ne donne des nouvelles que jusqu'au 21, el 1 assaut qu'elle faisait prévoir ne pouvait être pris au sérieux. Aussi, ne sommes-nous pas surpris de voir le Journal des Débats prémunir le public contre les espérances quecette dépêche pouvait faire naître. Le feu n'ayant été ouvert que le 17, dit M. Saint- Ange, il serait difficile qu'à la date du 21, c'est-à-dire en trois jours, on eut eu le temps de détruire les ouvrages avancés, qui sont nombreux, et dont quelques-uns sont assez considérables. On doit donc peqser qu'il s'agit, soit du fort de l'ex trême gauehc, que nous avons désigné sous le nom de Ibrt-pàlé (lequel est de construction ancienne), soit du fort clevé au-delà, dans la campagne, en avant de la caserne fortifiée. La ruine et la prise d'un de ces deux forts n'en serait pas inoins un succès de grande impor tance, puisqu'il ouvrirait aux assiégeants un des accès de l'enceinte. Le Journal de Saint-Pétersbourg du 24 octobre publie de» nouvelles de Crtmé9 jusqu'au i5. Le prince Menschikoff y assure que jusque-là les tra vaux de siege avaient été détruits par son artillerie, mesure qu'ils étaient faits. Le rtpport constate de plus un fait assez singulier: c'est que les assiégés avaient envoyé uii détachement chargé d'intercepter l'abreuvoir aux alliés. On sait que ceux-ci préten dent avoir coupé les aqueducs qui conduisent l'eau Séhastopol. Ainsi les uns et les autres cherchent se prendre par la soif. 11 est positifaujourd'hui quele gouvernement im périal a interdit M. Soulé, ministre des Etats-Unis Madrid, l'accès du territoire français. Ou connaît l'apreté du gouvernement de Was hington défendre ses nationaux quand il les croit lésés l'étranger. Nous l'avons vu pousser ses exigen ces, sous ce rapport, au-delà des bornes de la justice. Nous verrous comment il en agira l'égard de la France. Déjà ses représentants Paris et Londres, MM. Mason el Ëuchanan, ont protesté. Mais le Times, où nous trouvons le fait, conseille aux Etats- Unis d'eu rester là. D'après lui, M. Soulé, par sa conduite depuis son arrivée en Europe, a perdu tout droit la considération qu'on accorde volontiers aux étrangers. Son caractère diplomatique étant d'ailleurs spécial l'Espagne, il ne peut l'invoquer dans ses querelles privées avec la France. Une lettre publiée dans le Times demande si les mots en dépit de timides conseils, qui figurent dans la lettre de Louis-Napoléon Mm*de S'Arnaud, ne s'appliquent pas aux amiraux ou géaéraux au-

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Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 2