JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
1° 1,419. 14" Année.
Dimanche, 19 novembre 1944.
Vires acquirit eundo.
Candidats de Association libérale aux
Élections communales du 14 Novembre
1854.
Le Conseil communal jugé
par le Propagateur, et le
Propagateur jugépar nous.
ABONNEMENTS: Ypres (franco), par trimestre, 5 francs 50c. Provinces,4francs.
INSERTIONS: Annonces, la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne: 50 centimes.
Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit
être adressé l'éditeur, Rue au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies.
Société de l'Union libérale
DE L'ARRONDISSEMENT D'YPRES.
MM. Vanden Bogaerde, Théodore,
Smaelen, Martin,
Legraverand, Martin,
Cardinael, Edouard,
Merghelynck, Ernest,
Becnwe, Charles,
Conseillers
démission
naires.
Les bulletins de vote doivent être écrits la
main, sur papier blanc non colorié, et porter
line désignation suffisante, sous peine de nullité.
(Art. 30, 37. 40 de la Loi communale.)
MM. les membres de l'Association libérale,
sont invités se réunir l'estaminet de I'àigle
d'Or, Lundi, 13 Novembre 1054, sept heures
du soir. Le présent avis tiendra lieu de billet de
convocation.
Ce il Novembre 1854.
POUR LE COMITÉ:
le président,
h.-f. carton.
le secrétaire,
EniV. ItlERGHELTIVrit.
Vpiies, tf Novembre.
Après avoir consacré deux grandes colonnes
répandre le blâme sur la conduite de notre
Conseil communalle Propagateur proteste
avec ce ton d'hypocrisie, que nous avons appris
apprécier, qu'il ri entre point dans ses inten
tions denvelopperen un blâme formel, tous les
membres indistinctement du Conseil communal
il aimeau contrairerendre hommage la
droiture d'intentions au caractère conciliant
de beaucoup dentreux. Nous regrettons vive
ment de ne pouvoir rendre hommage au carac
tère de Messieurs les rédacteurs du Propagateur
comment se fait-ilen effetque si beaucoup
des membres actuels du Conseil ont des inten
tions droites et un caractère conciliant, il n'y
en ait pas deux dans le Conseil, qui n'aient pas
été combattus par l'organe de notre clergé.
Depuis M. Vanden Bogaerde jusqu'à M. Boeut,
depuis N1. Vanden Peereboom jusqu'à M. Mer
ghelynck, tous n'ont-ils pas été combattus avec
un égal acharnement, avec une égale mauvaise
foi. Alors donc l'organe du clergé mentait sa
conscience, alors il désignait au mépris, la
haine publique, les hommes honorables qui
il reconnaît des intentions droites et un ca
ractère conciliantIl est vrai qu'aujourd'hui
nécessité fait vertu. Mais quelle considération,
mais quelle croyance méritentaprès cela les
attaques ou la recommandation d'un journal,
qui «ait tout sacrifier ses haines et ses
rancunes?
Les élections se sont passées dans notre arronr
elissement avec beaucoup de calme; sauf dans
trois ou quatre communes, il n'y a point eu de
lutte et là où nos adversaires ont déclaré la
guerre, elle a tourné au profit du parti libéral.
Ne sommes-nous pas autorisés dire après cela,
que l'opinion libérale gagne considéiablement
dans les campagnes? Aussi le parti clérical le
seul très-bien. 11 y avait quelques mois, il avait
résolu d'abattre, partout où il voyait quelque
moyen, les bourgmestres qui secondaient l'au
torité supérieure dans l'amélioration matérielle
et morale de l'arrondissement nous ne parle
rons pas de MM. Forresl de Wervicq, Petit de
Watou, il n'y avait pas jusqu'à MM. Bayait de
Passchendaele et Deraade de Comines dpnt il
ne fallait faire table rase, mais fur et mesure
que l'époque des élections s'avança, l'on devint
plus sage et plus calme. Il est vrai que celte
circonspection était forcée et eu fin de compte
l'on a éliminé sur quarante deux bourgmestres
et sur autant déchevins, un seul bourgmestre
et un seul échevin. Et pour quels motifs, bon
Dieu Dans l'une commune, pareeque sur 24
électeurs, quatre désiraieut être bourgmestre,
et dans l'autre, parce qu'un échevin ne buvait la
bière que par demi-pintes
Nous le répétons, le résultat des élections est
très-favorable notre partiel prouve au surplus
que dans notre arrondissement, les choix du
gouvernement sont ratifiés par l'opinion pu
blique.
11 est de ces insinuations que nous devons
combattre chaque fois qu'elles se présentent;
ainsi le Propagateur aime répéter, l'approche
de chaque élection que les justes griefs de la
ville d" Ypres si longtemps favorisée au point de
vue militaire, sous le régime des cabinets con
servateurs, remoulent la gestion de M. Rogier
et de ses collègues.
C'est là une affirmation erronée et qui tombe
devant l'évidence des faits: Ion se rappelle, en
effetque la garnison fut retirée la ville en
1846, sous le ministère de M. Malou. et que le
Propagateur disait cette époque, que celait
un juste châtiment infligé notre cité qu'en
1847, le ministère libéral nous donna un régi
ment d'infanterie et le Cours d'équitalion, et
que celle garnison ne fut retirée que par le
ministre Anoul, successeur de M. Rogier.
Voilà les faits tels qu'ils se sont passés au tu
et su de tout le monde: nous ne comprenons
vraiment pas comment le Propagateur ose si
audacieusement outrager la vérité?
Le Propagateur ne trouve expliquer la1
dégradation morale quifrappeson propre parti,
qu en jetant le change sur la véritable mani
festation de l'opinion publique depuis quelque
tempsdit-il, l'opinion publique s'est profon
dément dégoûtée de ces luttes stériles; il est
vrai, l'ennui, le découragement et le dégoût
semblent s'être glissés dans le camp clérical.
Nos adversaires ont eu pour cela recours
assez de calomnies, pas mal de violences et
assez de turpitudes. Mais, de notre côté, où
troDveut-ils ennui et abattement; ils avaient
prêché l'abstention pour l'élection du 31 Octo
bre dernier, et malgré leur influence et quoi
qu'il n'y eut pas de lutte, 391 électeurs sur 588
inscrits sont venus répondre notre appel; où
donc est la lassitude Où est le revirement
dont se flattent nos adversaires?
Le Propagateur cherche expliquer pour*
quoi le nom de M. Vanden Peereboom ne se
trouve point parmi la seconde catégorie des
conseillers démissionnaires. C'est; dit-il, parce
que sa démission eomme échevin n'ayant point
été acceptée, M. Vanden Peereboom n'a pas
déposé son mandat de conseiller. Au lieu de
cela le journal clérical eut dû dire, pour rester
dans le vrai c'est que sa démission, comme
échevin, n'ayant point été acceptée par le Roi,
malgré ses instances réitérées, M. Vanden Pee
reboom n'a pu dépoter son mandat de con
seiller.
Nous avons lieu de croire que le bruit est
répandu que M. Martin Smaelenconseiller
démissionnaire, renonce être réélu. On motive
celle résolution par son âge avancé. Nous pou
vons déclarer qu'il n'en est rien M. Smaelen
co.mme ses collègues, reste sur les rangs, et s'il
avait eu le dessein de se retirer du Conseil
communal, il eut fait connaître celte résolution
par la voie des journaux.
Assemblée générale dé la société de l'Union
libérale de l'arrondissement d'Tpres, te
nue sons la présidence de M. Cartov,
père, le 9 Novembre 1854.
La séance est ouverte par la lecture du pro
cès-verbal dont la rédaction est approuvée. Une
soixantaine de membres sont présents.
M. le président fait connaître le but de la
convocation celui de procéder au choix de
candidats pour les élections communales du 14
Novembre prochain. Il passe rapidement en
revue |es causes qui ont amené l'administration
communale donner sa démission et déclare
que l'qpinion publique a considéré cet acte
comme un devoir que les conseiller* ont rem
pli. Le comité a cru pouvoir |es présenter de
nouveau au clwix des électeurs, d'autant plus
que ce serait implicitement approuver les actes
du gouyernementsi on songeajt remplacer
un ou plusieurs membres démissionnaires; la
position de la ville deviendrait d'autant plus
pénjbleque leurs successeurs ne pourraient
même plus réclamer près du gouvernement,
puisque les électeurs lui auraient dans ce cas
donné uq bill d indemnité.
C'est pour ces mqtifs, ainsi que pour les ser
vices rendus, ajoute le président, qu'au nom
du comité je recqmmqnde la candidature de
tous les membres démissionnaires.
M. le président explique la cause de l'absence
du nom de M. Alphonse Vanden Peereboom,
sur la liste des copseillers dont je mandat est
résilié par suite de la démission collective. M.
Vanden Peereboom, partageant pleinement les
sentiments de ses collègues, a offert sa démission
d'echevin qui doit être acceptée avant qu'il
puisse déposer celle de conseiller (art. 57, 4
de la Loi communale) Malgré ses pressantes
instances, l'acceptation de sa démission d'échevin
n a pas eu lieu par arrêté royal et c'est pour
cette cause que le nom de M. Vanden Peere
boom ue figure pas au nombre des conseillers
démissionnaires.