JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Vires acquirit eundo. Hu 1,425. 14* Année. Jeudi. 2fc iiecciu«rc «9*»4. L'HOTEL PIMODAN. ABONNEMENTJ5 Ypres (franco), par trimestre, 5 francs 50 c. Provinces,4 francs. INSERTIONS: Annonces, la ligne la centimes. Réclames, la ligne: 50 centimes. Le Progrès parait le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, Rue au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. Yphe», 27 Décembre Sous une forme logique et saisissante, VÉcho choisir. Je suis au chevet du malade, je suis dans' toutes les familles, pas de malades, pas d'affaires. de le laisser trépasser comme un chien, on refuse l'absolution sa femme, on éloigne ses enfants de la communion. Le piètre place le citoyen entre l'exercice du droit constitutionnel et sa croyance religieuse; et la liberté qui reste celui qui lient le prêtre pour le représentant de Dieu, qui lui attribue le pouvoir de lier et de délier,- qui lui croit les clefs du ciel, la voici 11 a le droit de lire tout, sauf ce que le curé lui défend de lire; il a le droit d'envoyer ses enfants dans toutes les écoles, sauf dans les écoles laïques; il a le droit de s'associer, de s'affilier aux confréries et aux congrégations religieuses; il a le droit de mettre dans l'urne le bulletin que le curé lui serre dans la main. Voilà la liberté comme en Belgique, c'est-à-dire en théorie beaucoup, en pratique au cune; c'est-à-dire la liberté pour personne, sauf, nous le répétons, pour le clergé, et nous ajouterons ouUa uue .oi me logique tu s, uissduie, t neno d(j clientèle d'aucune espèce, si ce n'est pas u Luxembourg fait toucher du doigt, pour- l'université catholique qui lui a fait son éducation, quoi le parti clérical a assourdi, pendant long- La liberté du vote est de toutes la plus précieuse, temps,! Europe de son cri de ralliement: Laltber-1 Mais quand l'électeur s'avise de voter pour un té comme en Belgique. La caste cléricale estime candidat qui n'a pas l'agrémentde l'épiscopat, on le que là où elle est libre, la nation est devenue met au ban de l'église lui et sa famille, on le menace sa proie et peut être pressurée sans crainte et sans merci. Il y a quelque chose de vrai, en juger, par ce que nous voyons aujourd'hui. Reste voir si la résignation est la seule vertu qui reste aux Belges. Quoiqu'il en soit, nous reproduisons cet article de l'Écho du Luxem bourg La liberté comme en Belgique! tel était jadis le cri des cléricaux français et ils avaient bien raison de demander ce régime, car dans notre pays en réalité il n'y a guère de liberté que pour la caste des prêtres. La constitution, il est vrai, nous garantit beau coup de liberté, voire même une quantité exagérée; elle noqs assure la liberté de la presse, la liberté de l'enseignement, la liberté d'association, la liberté du vote, etc., etc. Mais côté de toutes ces magnifiques franchises, le pacte fondamental assure au clergé la liberté de tout faire impunément, de sorte que la liberté de tous les autres citoyens est atteinte, para lysée, détruite par les entreprises continuelles des prêtres. Ainsi nous avons la liberté de la presse; mais quand quelqu'un s'avise de lire un journal qui, tout eu respectant les principes de morale et de religion, combat les empiétements du clergé dans le domaine politique, le prêtre lui défend de le lire sous peine de refus de sacrement. La liberté d'association est garantie; cela est bon pour les couvents qui se multiplient merveille. Mais si un citoyen fait partie d'une association élec torale qui n'est pas du goût du clergé, il est traqué, pourchassé. S'il a le malheur d'appartenir la franc- maçoiiuerie, association fort inpffensive et dont le plus grand crime est de n'être pas de notre temps, il est excommunié. La liberté d'enseignement est assurée. Mais quand un père de famille doit faire donner l'instruction un de ses enfants, le prêtre emploie tous les moyens pour le forcer envoyer celui-ci dans un établisse ment du clergé. Vous avez un fils envoyer l'université, vous voulez en faire un médecin, un notaire. Le prêtre vous dira, c'est Louvain qu'il faut Vendredi, le Sénat a entendu encore divers rapports et voté 1° le projet de loi qui fixe le contingent de l'armée 2° celui qui approuve la convention conclue entre le gouvernement et M. Sinave 3® celui qui approuve la convention conclue entre l'Etat et la ville de Bruxelles 4° celui qui ordonne la réunion de deux cantons de la justice de paix Courlrai 5° le projet interprétatif d'un article réglementaire de la police des sépultures Anvers, et 6® enfin celui qui proroge la libre entrée de charbons étran gers. Le Sénat a ensuite discuté le budget des voies et moyens. Plusieurs membres ayant signalé les anomalies qui existent dans l'applicatiou de l'impôt des patentes, M. Seutin, après M. de Robiano, a demandé que lavocasserie fût soumise la pa tente (ce mot peu parlementaire a excité quel ques réclamations), et que les médecins eu fussent exemptés. Le Sénat a ouvert et fermé, sans débat, la discussion générale des projets de loi relatifs au pour ceux qui croient que les prêtres sont des hom- traité conclu avec le Mexique et la convention mes comme les autres, qu'ils oni dans la société une mission de moraliser que malheureusement beaucoup remplissent fort mal en ce moment; que par leurs exemples, leur conduite, leur enseigne ment ils peuvent influer sur la conduite et par conséquent sur le salut des hommes, mais que jamais Dieu ne leur a confié ni les trésors de sa mi séricorde, ni les balances de sa justice. Or, qu'adviendra-t-il de ce despotisme que le clergé exerce aujourd'hui sur toutes le» consciences; littéraire conclue avec la Grande-Bretagne. La Chambre des représentants a terminé la discussion du budget des travaux publics, et l'a adopté l'unanimité des 72 membres présents. Elle a adopté aussi, par 49 voix contre 27, le projet de loi relatif la réduction des droits et péages sur les canaux et livièresde l'État. Son ordre du jour étant épuisé, la Chambre où mènera l'intervention de la religion dans l'exer- s'est ajournée au 16 janvier. cice des droits politiques? A faire discuter la religion, faire discuter le prêtre; c'est l'influence, la puis sance religieuse du prêtre qui fait les élections, c'est l'influence, la puissance religieuse du prêtre qu'on attaquera, c'est la religion elle-même qui sera mise Samedi le Séuat a adopté le budget des voies et moyens. A l'article douanes, M. Michiels-Loos a de mandé l'établissement d'entrepôts fictifs Au- un ambitieux. (suite.) Qu'est-ce tinua Charles en en question. Un iour la nation se reveillera tant soit -, H vers, pour le commerce des grains; il a ete peu vollairieune, et I on se demandera tout ébahi .V. d'où cela vient. L'on aura pr ofaoe toutes les vérités aPPuy^ Pa® Cogels. M. le ministie des fiuan- divines, on les aura fait servir au triomphe de la ces a déclaré que sans procurer au commerce de cupidité, de l'ambition, de l'orgueil, et l'on sera 8rands avantages, les entrepôts fictifs seraient étonné de ne plus trouver de croyants! En attendant, le pays paie quelque chose comme troi» millions par an au clergé pour aboutir ce magnifique résultat. ruineux pour les finances de l'Etat, et pourraient rendre illusoire la prohibition des grains. Ces assertions du ministre ont été contestées; mais le débat n'a pas eu de suite. et de rouge, qui J P., questions. C'est un composé de points de Hollande, de i elle sortit joyeuse et rassurée beau langage d'ambre et de mensonge. Elles vous toisent sa force menaçait de la quitter; elle s'appuya sur le rebord tre du cabaret et se dressa subitement devant lui... de la table. Charles lui parut beau de cette beauté qui A l'aspect de ce visiteur hardi, Charles Gruyn ouvrit fait la grâce et la vie, tant la passion vraie double l'élo- d'abord de grands yeux, ensuite il posa la inain sur son quence des yeux, du sourire et de la voix. Mariette le épée... Un éclat de rire le désarma. Eh bien oui, moi, demanda le comé- introduire ici a dû t'éton- ner... Nous veillons donc, mon cher? nous composions Pourquoi veiller ici? avait-elle demandé Charles peut-être un sonnet notre belle inconnue? Moi je vc- du haut de leur coche ou vous font renvoyer par leurs en le quittant. Parce que demain, je dois m'eriquérir nais te chercher; j'allais tâcher de t'éveiller le plus dis laquais! Le capitaine La Ripaille se vante souvent d'avoir de bonne heure de ce pauvre diable que les sbires du crètement possible, l'aide d'un caillou lancé contre ta été distingué par elles mais on regarde Turlupin etcardinal ont ramassé. Je dormirai aussi bien dans le fenêtre... Il fait noir en diable; mais on connait son Gautier-Garguillc sur le Pont-Neuf. Tandis que toi, Ma- grand fauteuil de maître Philippe que dans mon lit. jParis. Que me veux-tu? Ventrebleu? laisse-moi 1_ I If_ I In» nmminonv n nnc ut fliaplpi fll'll vue de celte ociie et chagrine âme un feu assoupi. Mariette pencha vers lui boucles de sa chevelure; le front de Charles en 1 sa main pressa cette main émue et tremblante. moment là, Charles ne pensait plus qu'à l'orphe- interrogeait son regard chaste et limpide. Pour elle, toute vaste salle, un homme enjamba tout d un coup la fene- ques scenes bouffonne» que Turlupin va jouer sans doute,

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Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 1