JOURNAL D'YPRES Et DE L'ARRONDISSEMENT. 1¥° 1,534. 15° Année. Dimanche, 13 Janvier 1856. Vires acguiri T"" UNE FATALITE. INTÉRIEUR. *r~ .T âRONNFMFNVs- YpftES (franco), par trimestre, 5 francs 50 c. Provinçbs,^francs. I Ls Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tôut ce qni concerne le journal doit INSERTIONS- Annonces, la ligne 15 centimes. Récuses, la ligne: o,0 centimes. être adressé l'éditeur, Rue au Beurre. On ne reçoitque les lettres affranchies. ti—J f y h te >i Yrai», 1> Janvier. o J i j j h L J l e service da chemin de fer et le transport des dépèches. Jamais plus détestables innovations n'ont été introduites dans le tableau des départs et aril- !vées des convois de* chemins de fer, que celles qui ont été intees en vigueur pour la période d'hivëf.'De tous les feoihs du pays, il s'élève un coriçéijt'dé malédiqtidns Tadr'è&se des malen contreuses modifications dans le service du railway de l'Élat, désorganisant, par une con séquence fatale, le service des lignes concédées .et, pour couronner l'œuvre, bouleversant le .transport.des dépêches,qui, par suite de ce tri potage, doivent rester en roule pendant vingt- quatre heures, pour accomplir un trajet pou vant se faire, en supposant un service bien combiné, en cinq ou six heures de temps, f Ôoa beau dire: ce n'est que pour deux mois! mais pendant ce temps, on aura subir la sup pression d'un op de plusieurs trains, diminuant ainsi la facilité des, communication* en plein hiver, quand déjà les voyages ne sont pas un agrément. Ensuite, e« amoindrissant le mou vement du chemin de fer de l'Etat, il semble que Tadministratron'ésl d'avis que moins on roule, plus l'exploitation est profitable. Cela peut être vrai jusqu'à un certain point, mais c'est au dépens du public, dont les facilités de communication sont diminuées. ,i Nous avons dit, il y quelques jours, que «dus regrettions le service de diligence et effec- -tïvementnosmoyens de communicatiortsélaienl pltis faciles que par le service actuel des che mins de fer le transport des dépêches surtout se faisait de façon laisser au commerçant et au négociant plus de temps pour préparer sa correspondance. Et quand l'on pense que c'est dans la suppression d'un malheureux convoi du soir entre Gand et Bruxelles, que tous ces dé boires ont leur source, il faut hausser les épaules de pitié, car certes le bénéfice ne compensera pas, pour le public, les ennuis et les désagré ments qui en seront la conséquence. On dirait vraiment que les' hauts bonnet* des chemins de fer ont envie, par une administra tion inepte, de forcer le parlement d'abandonner l'exploitation du railway national une com ar- - jfr.-yh liais-. - kmofii iih )f> 'iidffts (suite.) IX. i.p n nhv/ui<l Plusieurs mois se sont écoulés dans cette douée mono tonie de bonheur conjugal, faite do jours qui se suivent et se ressemblent. Dans cet intervalle, le comte Piranesc a reçu dé son ami la letth: suivante Paris. 14 Avril 1814. Mon cher P.ra, Me voicj rendu, par malheur des temps, fa-vio bourgeoise çt facile. L'empire est mort, fuis Troja «dieu In gloire j je ideviens vieux} j'ai vingt-trois ans «njourd'buije vais songer sérieusement a in'ainuscr, pour mo consoler de tout çc que j'ai vu de triste, La nouvelle de (ou mariage m'a comblé de bonheur, je l'ai célébrée dans un déjeûner en tétc-à-tête avec inoi, de vant une glace de Venise, chex Corazza. Tu «s joué fine ment ton jeu dans cette intrigue; mais crois bien que tu n'as jamais pu tromper un vieux diplomate comme moi, élevé 1» cour de Florence, patrie de Machiavel. J'ai toujours compris que ta passion pour la petite Cécilia pagnie de financière. Si c'est là le but, on l'atteindra bientôt, Car -le^Mécontentement est généfaliet toute» les relation» postales et autre» sont en souffrance. Demain, Dimanche, midi moins le quart, aura lieuVà J'Hôtel-de+ville, une matinée mu sicale/ donnée par la musique militaire du 2® régiment de,/ligne. Nous faisons suivre, le pro gramme des morceaux d harmonie qui seront exécutés. Nous croyons devoir rappeler encore quec'esl une œuvre philanthropique et nous enga geons instamment le public coopérer celle bonne action. L'entrée de 25 centimes est si mi nime, que personne ne peut se refuser dejl'of- frir, pour jouir d'une musique excellente et parfaitement dirigée. En outre, c'est une occa sion de se rencontrer, quand tout autre point de réunion est inabordable. Ouverture d'Oberlo, comte de Bonifacé (Verdi). Fantaisie du Gûiramenio (Donizetli j. 'Corine, romance chantée par M'***. Air varié (Bendér). Le délire, valse. 1 Dqns la nuit du Mercredi an, Jeudi, un com mencement d'incendie a fait sonner la cloche d'alarme et jeté inquiétude dans notre ville. Vers le quart d'une, heure, une gerbe.de feu s'élançait travers le toit d'une maison rue des Chiens et au premier moment, il y avait lieu de croire un sinistre menaçant mais peine le danger était-il signalé, qu'il n'a pas fallu dix minutes pour voir les Sapeurs-Ppmpiers l'œu vre avec une pompe. Le feu était au grenier où se trouvaient des matières inflammables comme de la paille et des copeaux, mais au bout d'un bon quart d'heurel'incendie qui avait dévoré une grande partie du toit, a diminué d intensité sous l'action des pompes, et vers une heure et demie, tout danger avait disparu. Heureusement il n'y avait pas le moindre vent, et grâce la promptitude avec laquelle les secours sont arrivés, l'élément destructeur n'a eu que le temps d'entamer légèrement le plancher du grenier. Aussi la partie la plus élevée de la maison est-elle seule détruite, et a r» aarpitm on n îtp-nnt!.m?-m--en iwiB-num-i n'était qu'une Içinte, et que tu te servais de l'enfant po«r cacher la mère. Je te pardonne ta.dissimulation, et d'au tant plns: volontiers que je n'en ai pas été dupe un seul instant. u Que faire maintenant sans batailles? Le monde va retomber dans ses ennuis. Comment vivre sans Napo léon? C'était un hochet glorieux qui amusait l'éternelle enfance de ce vieil univers. Il n'y a plus que du vide au tour de nous. La France bâille déjà comme une veuve délaissée qui va s'endormir sous un pâle olivier, «t J'ai trpuvé. ta lettre do faire part un peu sèche cl assez triste c'était une épithalainc écrite en style d'épi- taphe. Ta lune de miel s'est levée dans un horizon grave il parait que la folie meurt avec le célibat. Quand je te rejoindrai, si cela est dans mon destin, j'adopterai en bon ami Jes mœurs austères de la position. Nous ferons de la philosophie ensemble, au soleil, comme les disci ples de Socratc, et aux étoiles comme les pcripatéticiens; nous nous babillerons de couleur brune, comme les rhé teurs du portique, et je forcerai mon visage prendre le rire au sérieux. Quel malheur que le mariage ne soit pas dans mes goûts 1 Mais ne désespérons de rien. Mou hor reur pour les femmes faciles et mes stériles amours pour les dégâta peuvept «'évaluer de quinze cents deux mille francs. Ce malheur fourni ehfcOTê une fois au corps des Sapeurs-Pompiers l'occasion de démontrer toule l'excellence de son organisation et le zèle qui anime ses membres. Ils Ont travaillé aÈec ordre, »àtfgff'6itl'!*bt sâhs confusion, àolli le commandement de M. Ramoen, qui dirige les secours avec une intelligence et un calme qu'on ne peut assez apprécier. Depuis quelques an nées, nous avons malheureusement l occasijon d'apprécier l'extrême utilité d'un corps de Sa peurs-Pompiers bien organisé. Le Conseil dèë prud'homme* pour 1856, «e trouve composé comme suit loann-ii/iop MM. Van Alleynnes-Schockeelprésident; Nâtez, vice-président; MM. Brunfaut, Gersle, Hennioo, DeCoene et Pironon, membres. T - MM. Lapiere et Ànlony, membres suppléants. M. Vanden Bugaerde, Agg secrétaire. La Cour dappel de Ganddan» sa dernière audience, a condamné le sieur Legier», secré taire communal Knesselaere, huit mois de prisoo, comme coupable de dénonciation ca lomnieuse contre le notaire De Graeve, et a prononcé, en outre, contre lui. pour une durée de cinq ans, l'incapacité d'exercer les droits civils et politiques mentionnés l'article 42 du Code, pénal, et une amende de 2.000 fç,; elle a adjugé également la partie civile se* con clusions, pour lq (Oui, l.0.00;fr. de dommages- intérêts et la publication du jugement. On lit dans le Courrier de Bourgesdu 6 Nous avons parlé d'arrestations opérées dans le Cher nous apprenons que dans l'Indre, spé cialement Issoudun et Châleauroux, des arrestations et perquisitions de même nature ont été faites qui ont amené des résultats d'une haute importance. Un émissaire rouge-, surpris Sancerre, dans sa tournée avec son bagage politique, aurait, si nous sommes bien informés, mis la justice et l'administration sur les traces de certains perturbateurs des deux départe ments de l'Indre et du Cher. les femmes impossibles m'obligeront bion quelque jour prendre une maîtresse au pied de* autels. Je réserve mes trente ans cet acte de désespoir.;-! Tu ne me dis pas uh mot de Cécilia, ta fille; qu'elle doit être belle, le dimanche i l'église Saint-Ignace Mais brisons-là; il n'est plus permis dé parler légèrement de ces choses depuis que ta sagesse a naturalisé le mariage dans la maison Balma. Adieu, mon ami; je me mets aux pieds de madame la comtesse Piranesc. Éskle. Le comte Piranese n'avait; point de réponse faire cette lettre, et rien ne motivait une assiduité de corres pondance, il se promit de n'écrire son ami qu'à des intervalles assez éloignés. Cécilia venait d'atteindre sa quatorzième année; la crise de l'âge nubile était redouté par sa famille, car elle s'annonçait avec des symptômes alarmants. L» pauvre jeune fille dépérissait de langueur; elle avait peine, te sentiment de son existence, et depuis longtemps sa bou che ne s'était ouverte pour appeler sa mère. Ainsi privée de la vue et de la parole, Cécilia virait dans la plus com-

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1856 | | pagina 1