été exécuté, le dépôt était valablement fait au
greffe du tribunal de commerce.
Par un arrêt du 12 janvier, la quatrième
chambre de la Cour d'appel de Bruxelles a
condamné un fabricant de cette ville une
amende et des dommages-intérêts, pour avoir
confectionné et vendu un dessin de dentelle
appartenant une maison de Paris, et tombé
entre les mains du contrefacteur par "suite de
"l'infidélité d'un ouvrier. Les prévenus soute
naient que le dessin dont il s'agissait ayant été
remis confectiQn au commencement dq j&P-î
etle dépôt n'en ayant été fait qu'au mois d'avril
1855, ce dessin était tombé dans le domaine
public- al - .«ufoiir,;i1 i!n.
La Cour a reconnu par son arrêt,- que lé dé
pôt de dessins était déclaratif et nou pas attri
butif de propriété; que le fait d'un mandataire
infidèle ne pôuvait pas faire pèrdrç un mveii-
teur le 'itiérilé dé son invention'^ qu'énftn, la
partie civile avait conservé la propriété exclu
sive de ses dessins.
Li ai
)Bcm s
Concession d'an chemin de fer de
LichtérTeldc inrnespar Viviuudc.
LÉOPOLD, roi des BelgéV, 1
Vu le paragraphe C de l'art.i'S de la loi dû 20 dé
cembre i85i, autorisant le gouvernement concéder,
sous la garantie d'un minimum d'intérêt de 4 p. c.
pendant 5o ans, sur un capital de 5 tpillibns de fr.,
un chemin de £er partant cj'un point de la Jjgne
concédée de Bruges Cqurlrai et se ffirigeaut sur
Furnes par Dixmude
rT -V f"
Vu la convention conclue entre notre ministre
des travaux publics et le sieur Carton de Wiart,
fondé de pouvoirs du sieur Gffeéti (Thotaas), négo
ciant Londres, le 2 a'décembre 1855; et ratifiée par
le sieur Green le 26 du même mois
Sur la proposition de notlre ministre des travaux
publics,
Noqs avons arrêté et arrêtons
Article unique. Le sieur fGrçen, (Thomas), négo
ciant, domicilié a Londres, est déclaré concessionnaire
du chemin de ïér de Lichtervelde Furnes par Dix!-
mude, aux clauses et conditions de la convention et
du cahier des charges, en date du 22 décemiie 1855,
qui resterontapnexés au présent arliiêté*
Notre ministre des travaux publics est chargé de
l'exécution du présent arrêté.
Donné Laeken, le 9 janvier »8&Û
i, 1, LÉOPOLD.
y -,
Vérification des poids et mesures.
Un arrêté de la députalioù permanente du conseil
provincial de la Flandre occidentale, en datedu \5
décembre, porte pequiisui.t^i*j m. .j- ->l
Art ir, Les poids eLmesures qqi, ont été vérifiés
en i855, et marqués de la lettre Y, ne seront vérifiés
qu'en 1857, et ce* conformément aux dispositions
qui seront prises ceAgfffct en UmpiÉu-tile.
Art. 2. Les instruments assujettis la vérification
en i856, sont les poids et mesures neqfs,ou remis
neuf et les balances bras égaux, qinsi que les bas
cules. h 1 1 -
Les poids et mesures qui seront admis ja (vérifi
cation, seront marqués de trois poinçons, savoir un
poinçon côiironne roy'aftej un aiitrê oii numéro
d'ordre du vérificateur et un troisième pbHàht la
lettre Z.. l'i 1 l>rti lin Rê8I Sldm
Dieu et de cet amour, ne m'interrogez pas phrs'et 'par
tez. Vpns êteç un, b8Pln?.c>. appelez votre aido toutes
les facultés de votre organisation virile pour vous élever
au-dessus d'une, femme, çt pour .sorAir d'ici, l'œil sec, la
bouche muette et sans rçgardçr derrière vous.
Rosâ, vous allez voir si je aime. Ici
Le comte embrassa tendrement su .femme et descendit
chez sa mère pour faire,ses préparatifs. de départ. La
comtesse vint se placer au ehcvcj de.fa, jjllp. Çccilta dor
mait de ce sommeil léger qui livre souvent l'aleôsc les
confidendcs dés sqngos. Les lèvres dp mère ■effleuraient;
les lcvres de la fille, comme pour recueillir eu passage,
la moindre parole délatrice, la plus subhlo indiscrétion ..le
la demoiselle endormie. Dans chaque soupjr. inarticulé
qui s'cxlialajt de la poitrine tfe Cé«|lia,i la malheureuse
mère croyâij surprendre la révélation de cet amour
étrange qqi était né dans lgf ennuis çt le délire de la
fièvre, qui s était nourri.de mystère et de silence, cl qui
avait éclaté,en-plaintes vagues et inquiètes, à-la,pnemière
aurore de la résurrcqtjon du corps, lofais en.ce; moment
les rêves gardaient leurs socrets.au fond de l'àme; peine
si des éclairs, d'un calipç souçirjç, animant par intervalles
le visage de Lécilia, irahissaieul quelque sentiment de
Les balances et autres instruments de pesage au
torisés seront marchés du seul poinçon couronne.
Art. 5. Les bureaux des vérificateurs seront ou
verts, sauf pendant le temps que ces fonctionnaires
sont en tournée, h savoir Bruges, du lundi au
vendredi Ypres, les-vendredi et samedi et Cour-
troi, les lundi et samedi de chague semaine, pour la
vérification des poids et mesures neufs ou remis
neuf, et pour celle des balances bras égaux et bas
cules qui auront été construites sous le régime de
la nouvelle loi.
Art. 4- Les vérificateurs feront une tournée dans
toutes les communes de leur ressort, pour la vérifi
cation des Balances et bascules actueflfehient en
u sage.
Sont compris parmi, ces instruments, ceux qui?
ayant été construits antérieurement la lojse
trouvent exposés en vente chez les-fabricants 'et Içs
marchands de balances.
L'es administrations communales mettront la
dispositioii du vérificateur un local convenable.
Le commissaire de police, ou. U,n pgent.de polide
et leur défaut le garde champêtre, assistera aux
iv -i n'-« r -f
séances de la vérification.
•'Ën cas de nécessité, le bourgmestre déléguera
cet éffet, un metùbré de'l'admiriistrâtiôn comniu-
'fiaidï'''' -uwo'> c'jiui-jttloiIIUKOUOIJiaoqo'iq MI|8
Art. 5. Les vérififcatfenrs ^rivcêdéront d'abord, au
tant qqe .possible, chez les fabricants et les mar
chands de balances.
Ils sont tenus de se rendre au domicile même de
ces assujettis. Ils se rendront, en outre, dans les bu
reaux dé garantie'des ouvrages d'or et d'argent, dans
les monts de piété, ainsi que dans lès-b'tiréâux des
postes, de la douane-etxfeFoetroi.
ju La .liste des patentables seraxemise par les admi-
ni&traj^pns.Çjqipmunales.avi vérificateur, qfiuquecé'
fonctionnaire puisse prendre note des retardataires,
les signaler l'autorité, et pour qu'en outre il spit
même de mentionner les observations nécessaires
l'égard de ceux dont les appareils auront été répu
diés comme irréguliers ou comme devant être ré
parés. J "luli-wi; 1 ami ,'siol yj.-n-:
Art. G. Les bourgmestres veilleront, chacun pour,
sa commune, ce qùfe lès personnes dont les instru
ments de peSége ao-ralen-létë'refusés'à la'vériHcatitfri,
s'en procurent d'autres-,'dû fassent exéoiitef leS-ré-
-paralious indiquées par le. vérificateur, dans un délai
convenable- 1 if-vluj-.r-yjbôujfn oit fins 10
u Artvy.Les présentes dispositions serontjdans tou-
tes les .qpinmunes, portées la connaissance, des as
sujettis par voi$d'ailiplies.bourgmestres
en outre préveu.ip.l^.inlçressésjjdeu# jopps.4'a,y}tuçè,
domicile, de l'arrivée du vérificateur.
Bt:yges, 15 décembre,1.855
ik
ri
^L.
•i. ut.i 1 "Viiriéfcs.
ITO CHAT PERDU.
CINQ CENTS TRANCS DE RÉCOMPENSE.
Mardi dernier, Paul Michel, un jeune auteur dra-
rdà'tiqfiô''q{ll'dèlîilVa'^lorièu^ériiénit' ht} théiâlrè'dh
L^iembourg;'déjeuha'it'sbliàdirertient au cWé des
IVarijatés-;'- '-''"dq m» s.lison ..lusvt nfsj
I: L'hurtieué clé Mlèbél est 'Habi'tu'eHement TèlÔti'é,
et j.Msque.dan^Jes ç,<jmpte»«remdu6l df théâtre/qu'il
fournit VEntracte, on retrouve'les ppintçsiel les
calembours qui émailleut habitueUemepA ses disj-
cours. f j"
.Mais ce jour-là, un voile de tristesse planait sur le
front de l'auteur dés' Cinq-Cat'tei.
Apéès chaque'tthfcèhde" pSfé <^u*il engloutissait
joié intérieure la cô'mttfsse Ros'S n'êrftendît point'de ces
paroles qu'cMe'rèdontnit,-en les épiant sur les lèvres. In-
sènsiblenient elle se. rassurai, comme si le silcncedc'.cc
sommeil .avait pu détruire de trop claires et de trop ré-
contos'.révélations què l'instinct 'de la femme et deula
mère..avait, hélas! si bien comprises. Dans les grands
malheurs,/ la moindre.illusion sereine est embrassée
comme une eonsolante réalité. A près-quelques heures de
repos, Céeilia se réveilla dans les caresses de sa- mèreiet
de là marquise Piranese.pelle fut souriante et gaie, elle
s'abandonna sa as T*servo au. bonheur de voir.l'éclat de la
campagnpà trawi-s-les vitres de sa croisée. Elle paraissait
inondée de eette joieuinctfablc queédonne la convales
cence;-on.aurait dit que:, dans sa.légèreté -d'enfant, elle
avait oublie tout cc qu'elle avait révélé le matin, ou Lien
<|uc'lcs, paroles qui brisnionti le c«èur de'sa mèrcdevàient
être regardées comme la .continuation .délirante d'un
mauvais songe, et qii'eHcs n'avâient aueun sens applicable
-la vie réelle^.La. comtesse Rosa s'empara de celté;der-
niès-e idée, pour sadourer au moins un jour de honboOr
maternel sans mélange devant sa fille rcssuscitéc; elle fit
une sorte de trevo avec le désespoir.et l'ajourna au len
demain. oj i! -.fi (la suite eut prochain n\)
dans les profondeurs de son estomac, il poussait un
gémissement capable d'attendrir un éléphant.
En vain bvuissaient ses oreilles les joyeuses-ré-
parties des gais habitués dii café.Jl restait ploqgé
dab's un état de mélancolie noira.
Soodain entre dans l'étalilissementun petit
monsieur ganté de frais et portant des moustaches
lon,gqes comme les ailes d'un moulin vent.
Bonjour, Michel; comment va?
Boujour, baron, répond Michel en tendant la
main au non venu venu. i
Ah bon Dieu! quel air sombre... Que t'est-il
donc arrivé
nfoljhèur, mon ami.
1Vraiment'? Conte vite.
Figure-toi que j'aimais jusqu'à la frénésie, un
être ..dont j'essaierais en vpin de détailler. .les réduc
tions des yeux de feu, une robe blanche sans pa
reille, des pâlies...
Commentf c'est d'une femme que tu pafles
ainsi? v. t'.f - i
Mais non, raqn arnj, répond l'autre avçc un
mouvement d'épaule, je te parle de Mignonne, une
chatte admirable qlie j'avais élevée, et que j'eritou-
ràts'des SOlns les pîns'litffectueux. Or, la poi fé'dé ma
chdtnbre.'à-eouchél- 'étafit' restée entr'onverte un des
'jouda dé la semaimef dernière, ma chatte s'est,enfuie,
et, depuis«e moment*impossible de la retrouver,
ma|grq toutes les-f.echerchçs, imaginables.
Mais il fallait la faire afficher, reprend le baron
souriant.
C'est ce que j'ai fait
Vraiment, et on ne l a pas ranporléef Cela
m'étonne. Et il réfléchit un instant.
Cémbiëd'ak-tn ofïêrt celui qui là'ïàmehcrail?
i'epr^nd«fil;'!'i'':-«an ?rio!fisoqo'«ej
Vin^t francs.
't Allons donb 1 o'est anè plaisantérie. Est-ce
qu'on je dojme la peiao de Retrouver un chat- pour
vingt francs? .nllofllOn «Mno 10#
.tt- C'eït» v.raiijj'faprai? dû en promettre cinquante.
Erreur^, mpn c^jer. Jp te;,demande vjp^l-qnatre
heures pour bue l'animal soit rentre sous ton. toit,
IIS - -il. 1 1 1
a condition que tu m,e donneras carte blanphe.
Dusses-tu employer le fer et le deu pour y
parvenir, j'y'coHsehs.
Bien !-igarçon! une plume et du papier.
Le garçioo. ©béilfi; - i l il! -if
"il Lq jçn.n.^ihoiWine écrjt,.Aandi« que Michel spit
çurjqpsçment la forniç dçs lettres que le barou trace
ÉiÛi'^àiîls inh. enoDisouoiq as! «njuoi
Lis maintenant, dit ce dernier après avçtr ^er-
mine. 1, - Im..!].' ,-v
Paul-Michel prend.le papier et lit
000 francs de récompense.
<i II a ^'èriiu danà'-'la journée de mercredi, 21
novèinbrey pne chat le blanèhe, etc. (sditlâ désigna-
tion exacte.tlet.Pahîma'l et l'indication die larde' où
demeure Aljchql}^ cinq, cents, brano de récom-
pçuis^à.qui,.la ràipèaera èiM- le .hw;ob Ërédériqjde
ReilTenberg, rédacteur en chef du jourqal Pat\tq-
gruel G, cité Tr^ise.^>
-Mais, dit Paul-Michel épouvanté, est-ce que
j.ai 5oo trancs a dépenser ainsi
''Soîs" trançfdille, cèci nie regarde: trouve-loi
seol<;ment démain-chen moi, déptlîs limt héures du
matin jfisqii'à-.ljuitiheiii'es du.koir. di
fii-Michel promit deilaike tontioe qia'd le baron vou
lut. «A lys;Up.n^ jeunes gens.sç sépaifirent4)j
Le Içndeipain, l'affiche cjx4eê^us êtqit Collée sur
tous les mur^ du quartier Brçda hqbhé. par Michel.
Celiii—ci, selon sa promesse, était chez le baron
lUOfj fieuJ5i?iin';0T:ii> -Mini II - lin
vera midi lorsqu on sonna u la porte de l apparte-
ment. 1
C'était ùn homme ayant toute l'apparence cPur»
portier, qui .tedail la main un panier soigneuse
ment fermé.
Que demandez-vous, mon brave? interrogea
Reiffenl^erg., t> .-(jj <3Wjgjm jj
Monsieur, je rapporte un chat qui a été perdu
et pour lequel on, donne... j
7T- Cinq cents francs de récompense, c'est vrai;
montrez V.jtej Faeimal.! il: 1
Le portier se hâta de déballer la chatte. .1
Rèiffetlberg la regarde
Mais, moti'cheè, Vous êtes fou! cette chatte
n'eèt pas la mienne; d'aillèilrs, vous voyez bien
Qu'elle me fbit Une mine affreqse, îèfnpoi'téi; Vile
cette vilainë.jbêjé'.
Le portier'était resté stupéfait.
Ma foi, monsieur, je croyais bien que c'était
votre chatte; ah ben si j'avais su, je l'aurais joli
ment laissée dans la rue, tt r,
pis pour vous; l'ami; c'egt ce que vous
aurez.de inieux faire, moins que vous ne trou-