Garde civique d'ITpres. Association agricole INTÉRIEUR. Le major chef de la Garde, président du Con seil de recensement, porte la connaissance des intéressés que le Conseil de récénsemenl pour la Garde civique de cette ville, s'assemblera Lundi, 10 Mars 1836, 11 heures du malin, l'Hôlel- de-ville, salle du rez-de-chaussée, pour statuer sur les réclamations pour défauts corporels, qui lui seront soumises. VANDEN BOGAERDE DE L'ARRONDISSEMENT D'YPRES. SÉANCE DU 6 FÉVRIER 1856. Présidence de M. Henri Carton. Sont présents du bureau: MM. H. Carlon, Bayart, Van Alleynnes, Van Biesbrouck, Van Eecke, Verelst, Verschaeve, Criera, De Vos, et Roffiaen, secrétaire. Environ soixante-dix membres assistent la séance. M. Beke, échevin de la ville d'Ypres, prend place au bureau; il ouvre la séance en remerciant, au nom de la ville d'Ypres, l'Association agricole, du concours empressé qu'elle a bien voulu prêter l'oc casion de l'Exposition qui a eu lieu au mois de Septembre dernier. Celte Exposition, dit-il, a été un fait utile pour la ville, pour l'agriculture, un fait utile pour tous ceux qui y ont concouru et je suis heureux de pouvoir, au nom de l'administra tion communale, en perpétuer le souvenir en dé cernant une médaille commémoralive une société qui, depuis sa création, n'a cessé de rendre d'émi- nents services l'arrondissement. M. le Président, au nom de l'Association, remer cie l'administratiou communale de la ville d'Ypres de ce nouveau témoignage de bienveillance dans aucun cas, dit-il, le concours de celte administra tion ne nous a fait défaut toujours elle a secondé Dos efforts, parfois même en «'imposant une coopé ration financière. Ce nouveau témoignage sera d'ail leurs un stimulant qui nous engagera a faire de nouveaux effort* dans la voie des améliorations et du progrès. Au surplus, l'on ne peut plus contester l'utilité des expositions. Cette utilité se révèle cha que occasion qui se présente; ainsi, dit M. Carlon, l'Expôsition du mois de Septembre m'a donné la conviction qu'il y aurait peut-être lieu d'organiser une Exposition permanente d'instruments aratoi res. A la suite de cette Exposition, plusieurs instru ments, en effet, se sont rapidement répandus; or, il est évident qu'uneexposition permanente pi oduirait le même résultat. M. le Président finit par déclarer que ce nouveau témoignage de bienveillance enga gera l'Association redoubler de zèle et d'activité. M. le Président fait connaître aussi que trois nouveaux membres sont présentés pour faire partie de la société. L'assemblée s'occupe ensuite du renouvellement partiel du comité; les membres sortants sont MM. H. Carlon, Van Reninghe, Van Alleynnea, Van Bies brouck.Van Eecke, Becuwe, Comyn, De Vos et Le roux. M. le Président fait remaïquer que ce dernier membre a témoigné le déair de ne plus faire partie du comité et qu'il reste en outre pourvoir trois répondit que du bout des lèvres aux caresses de son ami. Oui, me voilà de retour au jour promis, dit-il avec un effort de voix. Tu as tenu parole, mon cher Pira. Oh j'aurais renvoyé mon festin de noces demain, plu tôt que de faire sans toi mes libations d'hyménée. As-tu vu ma femme?Non. Elle est adorable! elle est aujourd'hui d'une distinction de beauté incroyable!... J'ai passé cinq jours Rome, seui, pour soigner sa toi lette; six jours de veuvage avant l'hymen Mais je te retiens ici par étonrderie... Viens donc voir la ravissante fille. Emile... je la verrai... plus tard... nous avons rauser. Ah des affaires de famille... d'intérêt... Émile, c'est pour moi un profond chagrin de le dire que je ne suis pas content de toi. Que dis-tu là? Oui. Tu ne saurais l'imaginer de quelle douleur j'ai été saisi en voyant cette fête Mais cela n'a paru déraisonnable personne. Tous les invités savent que tu devais arriver ce matin la villa que ce mariage si bâté trous ait son excuse dans les circonstances... Tu ne comprends pas, Émilc. C'est possible, explique-toi. j'arrive d'un camp où personne ne songe ni donner un bal, ni se marier. Mes mains sont encore brûlantes des adieux d un rai, d'un héros qui a abandonné, lui, une femme céleste, un trône, un palais de marbre, une ville d'enchantement, pour saisir l'épée de soldat, et commencer une guerre mort. Eh bien! je le sais mon cher Pira. Tu le sais! et que fais-tu là?... On danse la villa Piranese! on se bat, cette heure, peut-être, pour l'indépendance de l'Italie! Un instant perdu ici est uu crime, un crime places devenues vacantes par décè9. Les membres sortants sont réélus, sauf M. Leroux, qui est rem placé par M. Façon. L'assemblée nomme en outre, aux places vacantes, MM. De Meester, médecin vété rinaire Messines, Ricquier, Louis, cultivateur, Wamèlon, et De Heegher, Jean, cultivateur, Walou. Le quatrième objet l'ordre du jour est la dis cussion d'un règlement pour la répartition des primes instituées pour favoriser les essais de drai nage. M. Van Biesbrouck donne lecture d'un projet de règlement aux termes duquel deux primes seraient accordée* tous les ans, dans deux communes, aux personnes qui auraient drainé la plus grande éten due de terres. La première prime serait de 60 francs; elle ne serait accordée qu'à celui qui aurait drainé 5o ares au moins; la seconde serait de 40 francs et elle ne serait accordée qu'à celui qui aurait drainé 3o ares au moins. M. Carton, père, propose de réserver ces pri mes au profit des cultivateurs; après une discus sion laquelle prennent part MM. Carton, J.-fi. Vanden Peereboom, Van Alleynes, Van Biesbrouck, Devos, Verschaeve, etc., il est décidé que ces primes seront réservées ceux qui exploitent par eux- mêmes, qu'ils soieut locataires ou propriétaires des terrains. Le règlement est adopté avec celte modification et l'insertion en est décidée aux Annale* de la so- cié|é. Le cinquième objet l'ordre du jour, est l'examen de la question de savoir quels sont les avantages que présente l'emploi du thermomètre dans la fa brication du beurre. M. Verschaeve expose d'une manière pratique les avantages que présente l'emploi du thermomètre dans la fabrication du beurre; il dit que le lait, pen dant l'opération, doit constamment être maintenu une chaleur de iS degrés centigrades, que plus de chaleur nuit la qualité du heurre, tout en di minuant le rendement. 11 résulte de ses explications que l'ouvrier, chargé de battre le lait, se trouvant échauffé au bout de quelque temps par le travail, ne peut plus constater le degré de chaleur d'une ma nière aussi certaine, en y plongeant simplement la main et que, par suite, il risque toujours d'en éle ver trop la température par l'addition d'eau chaude; l'usage du thermomètre pare cet inconvénient en ce qu'il indique constamment le degré exact de chaleur. M. Van Biesbrouck applaudit aux explications de M. Verschaeve sur celte partie importante de l'économie agricole, et ajoute qu'il y a encore un autre avantage très-important attaché l'emploi du thermomètre dans la fabrication du beurre. 11 ex plique combien de peine on a quelquefois en hiver pour faire fermenter le lait ou pour le faire épaissir comme on dit vulgairement cela tient surtout ce qu'il est très-difficile de lui faire acquérir le degré de chaleur convenable pour le mettre en fermenta tion, voilà pourquoi tout en le plaçant près du leu, sous les poêles, etc., il faut quelquefois plus de huit jours, avant qu'il n'ait subi la translormalion vou lue. Eli bien! l'usage du thermomètre fait complè- deshonorant. J'ai demandé au roi un congé de quatre jours, et je viens l'enlever tes plaisirs. Toi seul, Emile, lu as fait remarquer ton absence la cour militaire du roi; FéiiccMattei, lui-même, esta cheval côté de Murât. Il a soixante ans, Félice Mattei Sais-tu ce que nous avons fait, le 50 mars, Rimiui? Nous avons proclamé la liberté de l'Italie. C'est un gant jeté l'Europe le géné ral Bianchi l'a ramassé. Les Autrichiens se préparent marcher sur la Toscane. Joachim Murât compte entrer Florence dans quinze jours. Autour de nous, les popula tions se soulèvent les augures sont favorables mais chacun doit payer de sa personne. Il faut,plus que du dévoûment,il faut de l'héroïsme antique, il faut des actes sublimes et irréfléchi», entends-tu, Émilc? Songe qu'une heure de retard peut te fié'rir, qu'une résolution instan tanée doit te couvrir de gloire; songe que le sort d'une ai mée dépend quelquefois d'un homme et d'un moment. C'est merveille, dit Emile avec un sang-froid affecté; jç partirai. Quand? Demain. Émile, adieu. Je partirai seul. Mon cher Pira, donne-moi le poste d'Horalius Coelès garder, après-demain, sur le ponter Muleje l'accepte; mais au nom de Dieu! ne me parle lias <lc partir sur-le-champ c'est une folie, et une, de ces impossibilités qui sont impossibles. J'ai engagé ma parole d'honneur, d'arriver avec toi, au camp, ven dredi deux heures du soir; pour être exact, il faut partir d'ici neuf heures; il en est sept. Félice Mattei s'est rendu garant comme moi de ton exactitude... Que dis- tu voyons.,Mais ce n'est pas de l'héroïsme qu'on tement disparaître ces inconvénients: on chauffe le lait, en deux ou trois fois et plus, si la quantité est trop grande, sur un feu lent, tout en remuant bien; on y plonge le thermomètre et lorsqu'il a acquis a5 degrés centigrades, on verse le lait dans une cuve et on le laisse reposer 14 18 heures, après il sera en fermentation et on pourra le hattre. Celle opération ne nuit en aucune manière la qualité ni au ren dement du beurre, tandis qu'il en facilite beaucoup la fabrication. Ce* explications ont paru vivement intéresser l'assemblée et l'insertion en est décidée au procès- verbal de la séance. Ensuite M. Van Biesbrouck demande que la ques tion suivante, soulevée au commencement de la séance, par M. le Président, soit mise ci l'ordre du jour d'une prochaine séance Examiner s'il ne serait pas utilde créera Ypres une exposition permanente d'instruments aratoires. Il sera fait droit cette demande et la séance est levée. Le Sénat a repris Mardi le cours de ses Ira- vaux. Il avait son ordre du jour la discussion générale de la proposition portant création d'un comité consultatif de législation et d'adminis tration. Mais plusieurs membres ayant demandé l'a journement de la discussion la session pro chaine, cette proposition a été adoptée. Mardi, la Chambre des représentants a com mencé la discussion du projet de loi sur la sor tie du minerai de fer. Plusieurs membres ont demandé l'ajourne ment du projet, et c'est Iàrdessus qu'à roulé tout le débat. Le Sénat a consacré toute sa séance de mer credi au vote définitif de vingt-cinq demandes de naturalisation ordinaire, et la prise en considération de vingt-cinq demandes de même nature. P-*— La Chambre des représentants a continue Mercredi, sans la terminer, la discussion géné rale du projet de loi sur la sortie du minerai de fer. La question n'a pas avancé d'un pas dans celte séance. Les principaux orateurs, déjà en tendus la veille, ont reproduit les mêmes argu ments, auxquels il a été répondu par les mêmes raisons. Il n'y a pas de motif pour que de sem blables débals finissent. Jeudi, le Sénat a discuté généralement quatre projets de loi relatifs un transfert et trois crédits demandés pour le département de la guerie. entre lesquels le crédit extraordinaire de 2.359,760 fr.destiné compléter le maté riel du génie et de l'artillerielequel a soulevé me demande, c'est un véritable suicide s'écria Émile, les mains jointes par dessus sa tête. C'est un devoir de soldat, dit froidement Piranese. Oh mon Dieu est-ce un rêve?.'., on veut m'arracher... non... je ne ferai que mon devoir... rien de plus... Je partirai de main... Demain, dis-tu? Eh! demain, le pouvoir d'une femme te demandera un jour encore, puis encore un jour. Ce soir toute l'énergie de la volonté t'appartient; demain, tu seras le sybarite tourmenté par le pli d'une rose; tu seras une femme demain, -r- Pira, c'est inutile toute ton éloquence antique ne prévaudra pas contre ma résolution. Je ne partirai pas. Et le jeune homme fit quelques pas vers le quinconce du bal, comme pour briser là cet entretien. Piranese le rappela. Où vas-tu, Émile Je vais voir ma femme. Écoute, Émile... Non, non, je n'écoute plus rien. Je regarderais comme mon plus mortel ennemi l'homme qui me forcerait partir, s'il ne s'appelait Giampolo Pi ranese. Mon Dieu comme la manie de la guerre t'a saisi toUt-à-coup Tu n'étais pas ainsi autrefois. Émile, encore un mot, écoute. Veux-tu me répéter la même chose? Non... eh mon Dieu voyez comme les plus viyes amitiés se refroidissent Émile, donne-moi ta main... Tu trembles Tu es bien agité, Piranese C'est que tu ne sais pas combien ton devoir... ton honneur.. Oh tu m'effraies Tout ton corps est en convulsion (La Mite au prochain n*.) r -s*. i

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Le Progrès (1841-1914) | 1856 | | pagina 2