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Chronique politique.
était représentée par MM. le docreur De Schre-
tel et l'imprimeur Masselis; la ville de Warnê-
ton, par M. le notaire Mahieu. Nous osons pré
dire qu'avec des hommes de cette intelligence,
l'œuvre ne peut manquer de prospérer. Nous
ne savons au juste le but de la réunion, mais
l'on nous assure que la politique n'y est pas
étrangère. Qui vivra, verra!
Par arrêté royal du 2 Mars 1856, le sieur
Becuwe, Charles, membre de la Chambre de
commerce d'Ypres, est nommé secrétaire de
cette Chambre de commerce, en remplacement
du sieur Pironon-Donny, secrétaire démission
naire.
■i\TEKIi:iK.
Lundi, le Sénat a volé définitivement le pro
jet de loi sur les pensions des officiers volon
taires de 1830, adopté avec l'amendement de
M. d'Anethan, dans sa séance de samedi.
Cet amendement a été maintenu, et l'ensem
ble volé par 32 voix et 4 abstentions (jjlM. Ro
bert, le baron Délia Faille, le chevalier de
Wouters et Cogels.)
M. d'Anethan a saisi celle occasion pour ap
peler la sollicitqde du gouvernement sur la
position des anciens volontaires qui ont rendu
des services civils et qui ne sont pas compris
dans le projet.
L'assemblée a discuté ensuite les articles du
budget de l'intérieur.
Lundi, la Chambre des représentants ne s'est
pas trouvée en nombre pour délibérer. La
séance a été remise mardi, 2 heures.
On lit dans la Gazette de Liège
la fin de l'année dernière, différents vols
d'argent furent commis sur la ligne du chemin
de fer de Namur Liège; les versements des
receveurs des stations intermédiaires, transmis
au bureau de Longdoz dans dés mallettes en
cuir, fermées clef, disparaissaient sans laisser
apercevoir la moindre trace d'effraction ou de
fausse clef. L'inquiétude et la défiance régnaient
sur toute la ligne, et l'administration, malgré
un redoublement de surveillance, ne pouvait
découvrir l'auteur de ces soustractions.
A la fin, les soupçons se portèrent sur un
jeune facteur, le nommé R..., entré depuis le
1* novembre dernier au service de l'administra
tion. et faisant des dépenses qui n'étaient pas
en rapport avec sa condition. On constata non-
seulemeol qu avant son arrivée, jamais aucun
vol de ce genre n'avait eu lieu, mais encore que
tous les vols dont il s'agit avaient été commis
dans des waggons soumis sa surveillance, et
R... fut arrêté. En le fouillant, on trouva sur
lui un petit crochet en acier, servant, disait-il,
tirer les boulons de ses bottines, mais qui
pouvait servir aussi (I expérience I a prouvé)
extraire les sacs d'argent hors des mallettes sans
toucher la serrure.
La chambre du conseil, appelée connaître
de cette affaire, vient de renvoyer R... devant
le tribunal correctionnel de Liège.
Par arrêt de la Chambre des mises en accu
sation de la cour d'appel de Gant], prononcé il
y a peu de jours, B.-J. de Brabandere. ancien
notaire Tamise, actuellement sans profession,
est renvoyé devant la cour d assises de la Flan
dre orientale sous l'accusation de faux eu écri
ture privée.
L'ouverture de la nouvelle salle de sppctacle
de la Monnaie, Bruxelles, aura lieu le 24 mars
courant (lundi de Pâques).
On écrit d'Anvers, 8 mars
On nous assure qu'il circule une pétition,
pôur demander notre collège échevinal, que,
vu que les prix du pain ne sont plus en har
monie avec ceux des grains, la mercuriale soit
de nouveau introduite. Ou dit que celte péti
tion rencontre beaucoup d'adhérents.
On écrit d'Anvers, 9 mars
Un assassinat d'une brutalité inouïe, a été
commis hier soir 10 heures, rue Bèlliard. Un
nommé St..., maître ouvrier tailleur; passait
paisiblement dans cette rue, quand tout-à-coup
survint un porte-faix, qui, sans le connaître, lui
chercha querelle et lui porta un coup de cou
teau dans le bas-ventre. St... eut encore le
courage d'arrêter lui-même son meurtrier et de
le conduire dans l'estaminet le Farceurrue
Falcon la main forte lui a été prêtée et la po
lice, intervenue, est venue procéder l'arres
tation du coupable. Celui-ci, iulerrogé au
jourd'hui, prétend qu'il était ivre et qu'il n'avait
pas la conscience de son action. La victime est
encore en danger.
0
Jeudi, la cour d'appel de Liège a confirmé
un jugement du tribunal de Huy, qui avait
condamné le nommé Noël Hubert, candidat
notaire, un an de prison et 50 fr. d'amende
pour abus de confiance et plusieurs escroque
ries, commis dans la gestion de la succession de
M. le notaire Crousse qu'il avait été chargé de
liquider.
On lit dans YÈclaireur dé Namur
Aucune affaire ne se trouvant dans le cas
d'être appelée la session deja cour d'assises,
qui devait s'ouvrir le 17 de ce mois, messieurs
les jurés sont dispensés de répondre l'assigna
tion qui leur a été donnée.
jri i n
Un terrible incendie, provoqué par un feu
de cheminée, a détruit, le 2 mars, un village
entier, celui de Monleil (Haute-Vienne). Dix-
sept corps de bâtiments ont péri avec les meu
bles et les grains (800 becl. de grain). La perte
est évaluée 40,000 fr. Tous les habitants ont
été recueillis dans les localités voisines.
On a remarqué au Moniteur fronçait le "décret
qui nomme un évêque Luçon, en remplacement
de Mgr Baillés, que le gouvernement a forcé de
donner sa démission. Cette affaire est destinée
produire une sensation profonde et inspirer au
clergé des réflexions sérieuses sur le joug que le
gouvernement impérial fait peser sur lui. Le clergé
sera protégé condition de toujours obéir, sinon,
non!
Mgr Baillés avait été vicaire général de Mgr d'As-
tros, mort il y a deux ou trois ans archevêque de
Toulouse, et qui fut chargé sous le premier Empire,
de notifier l'Empereur l'excommunication lancée
contre lui par le Pape. Ce n'est pas ce titre que
Mgr Baillés a été persécuté, puisque Napoléon III
avait fait donner Mgr d'Astros lui-même, le cha
peau de cardinal. Non Mgr Baillés n'était pas bo
napartiste; on le savait, et comme il faut l'être
absolument ou le feindre, on n'a pas voulu de lui.
Directement, on n'aurait pas obtenu sa démission
on a donc circonvenu le Pape, et Mgr Baillés, mandé
Roine inopinément, a dû obéir. En quittant son
diocèse cependant, il était monté en chaire et avait
engagé les larmes aux yeux, ses diocésains, prier
pour qu'il revînt reprendre son siège, auquel il te
nait beaucoup.
Ce qui augmente la gravité de cette affaire, c'est
que plusieurs évêques, en tête desquels on cite le
cardinal de* Bouald, archevêque de Lyon, avaient
délibéré et signé un mémoire où ils émettaient
l'opinion que Mgr Baillés ne devait pas se démettre.
Les évêques sont inamovibles, vous le savez. Tant
que vécut le cardinal Fesch, le siège de Lyon resta
vacant, et Louis XVIII ni Charles X ne purent obte
nir sa démission, ni de lui, ni du Pape. Ces souve
rains surent respecter, dans l'oncle de Napoléon I",
les lois de l'Église, et n'insistèrent pas auprès de Sa
Sainteté. Le gouvernement impérial y met moins
de façons et de ménagements. Son intérêt ou ses
passions avant tout, et les obstacles qu'il rencontre,
il les brise.
r, yrT7 ><.i: 71 T 't 4
Du 9 Mars an 12 inclus.
Le Congrès de Paris a tenu Samedi sa sixième
séance; mais ni journaux ni correspondances ne di
sent ce qui s'y est passé.
Lecomle Shouwaloff et le comte Levasscheff, tons
deux aides de camp de l'empereur Alexandre, qui
sont passés par Berlin le 5 mars, étaient porteurs de
dépêches pour le comte Orloff, auprès duquel ils
resteront attachés aussi longtemps que ce plénipo
tentiaire se trouvera Paris, de même que le colonel
Alnédiusky, également aide de camp de l'empereur
Alexandre, qui les avait précédés de quelques jours.
Le ministère anglais vifent de communiquer au
P., rlement, les pièces relatives la capitulation de
Kars. Ces pièces forment un gros volume ne conte
nant pas moins de 3go dépêches. La pluplrt des
journaux de Londres disent que ces documents font
peser sur l'ambassadeur anglais Coristantinople,
toute la responsabilité de la chute de la place. Le
général Williams avait été nommé commissaire
anglais près le quartier-générarde l'armée turque en
Asie, directement par lord Clarendon, sans avoir
pris l'agrément de lord Sirafford de Redcliff; de là
l'hostilité de ce dernier, qui aurait poussé les choses
au point de laisset* sans réponse, cinquante-quatre
dépêches du général Williams, où il demandait des
provisions et des secours.
Lord Strafford prétend de son côté qu'il avait
transmis les demandes du général au gouvernement
turc, lequel n'y avait eu aucun égard, suivant son
incurie habituelle. En sorte que la responsabilité
tout eiitière devrait retombée sur le ministère otto
man.
Dans la séance du 6, la Chambre des communes,
lord Palmerston, répondant une interpellation de
sir J. Fergusson, a annoncé que le gouvernement
donnera, pendant les négociations, son attention I
sérieuse obtenir de la Bussiè l'engagement que les
tombes des officiers et soldats anglais-en Crimée
soient respectées lorsque les armées alliées évacue
ront le pays. Lord Palmers.t,Qri a dit qu'il ne pénsait
pas que cette question rencontrât aucune difficulté
de la part du gouvernement russe, cette demande
étant d'ailleurs conforme l'usage établi entre lés
nations civilisées.
La Russie, a-1 -il ajouté, a montré toute sorte
d'égards envers les vivants Kars; je ne doute pas
qu'elle ne respecte également les tombes des morts
en Crimée. Cette déclaration a été très-applaudie.
La Gazette de Milan annonce qu'un arrangement
est intervenu entre les cours de Turin et de Vienne,
et qu'avant peu, un ambassadeur sarde se rendra dans
cette dernière ville pour renouer les relations entre
les deux puissances.
Le marquis Pallavicino-Trivulzio, membre dé la
Chambre des députésde Turin,et l'undes Lombards
naturalisés Sardes, vivait Milan d'une vie paisible
et retirée, lorsque éclata la révolution de 1848. 11
fut, comme beaucoup d'autres parmi ses^compa-
triotes, un des soutiens de l'indépendance italienne,
mais ne joua dans la révolution aucuu rôle, impor
tant. Proscrit après la défaite de son parti, il vit ses
biens confisqués, et il se réfugia d'abord Paris, puis
en Piémont en i853, où il fut élu membre du Par
lement. Une lettre de Turin, du 4, annonce que,
sans sollicitation de sa part, l'einpereur'd'Aulriche
vient d'ordonner que ses biens lui seraient restitués.
Cet acte est isolé, dit-on, et n'a rien de commua
avec l'armistice dont il a été question.
L'empereur d'Autriche vient de nommer l'arche
vêque d'Agram,cardinal de la Couronne. On appelle
ainsi les cardinaux que les souverains ont le droit de
nommer et qui sont ensuite confirmés par le Pape-
lis sont d'ailleurs assimilés en tout aux autres car
dinaux mais, dans les élections papales, ils repré
sentent leur souverain.
La situation du Mexique, la date du ig janvier,
était toujours la même la lutte continuait entré les
divers chefs qui se partagent la république.
Le général Castillo, envoyé avec la brigade de»
sapeurs, le bataillon de Guanojuato et un bataillon
de cavalerie légère, a passé du côté de Haro et de
Guitian. Le gouvernement,que celte désertiôn prive
de ses meilleures troupes, est néanmoins résolu «e
défendre et h armer en sa faveur les purot et le peu
ple. On prétendait même que la capitale ne tarderait
pas être mise en état de siège.
Ainsi que nous le supposions, le Herald s'était
trompé en donnant la date du iS février l'affaire
dans laquelle Soulouque a été de nouveau battu par
les Dominicains l'affiiire a eu lieu le 24 janvier.
C'est trois jours après, le 27 janvier, que Soulouque
a adressé ses soldats, la proclamation dont nous
avons parlé.
D'un autre côté, l'on apprend de Saint-Domingue»
la date du 6 février, que le général Santana, le>
vainqueur de Soulouque, confiant dans sa victoire,
a, par un décret du S février, supprimé l'état de
siège dans les provinces de Santa-Cruz, du Seybo «t
de Saint-Domingue.