Nouvelles diverses. ijue l'opinion publique attend avec tant d'impa tience. Ce dénouement, nous avons peine besoin dejle dire aujourd'hui, sera conforme aux vœux et aux espérances des ainis de la paix. On s'accorde généralttOîpnt ppuser que le traité, dont la rédac tion occupe en ce moment la commission spéciale instituée dans lét&ein dfl Congrès, sera signé et ■piïbllé avant lté*3înfàr.s; d'où il suit que la prolon gation de l'arrrtistice ne serait pas nécessaire. Cette prévision du Journal des Débats se confir mera saris atudùn doute. Le CûngrèJ a tenu sa on zième séancfe'samedi,' ét-seà' travaux y ont avancé tel point, qu'on croyait que la paix serait proclamée dès'4e%ndemain. .s- H 1 n i Décidémerft le gouvernement de Louis-Napoléoti ne veùL pas amnistier les délits, de presse, et les condamnations prononcées contre les journaux, en vertu des lois draconnienues qui les régissent auront leurs cours. - - On verra aux nouvelles de Paris que tout l'esprit du journal Figaro n'a pu le sauver dé la suppres- jriup.pstte fepille n'est pas tffas reproche, il'faut en C9y.v^nir;,elle a souv^n.t manqué aux convenances, et plus d'un article immoral a trouvé place dans ses colonnes. Elle a été punie par l'amende et la prison. N'était-ce pss assez?En l'a m'nistiant d'ailleurs, on pouvait'l'ur imposer-plus dè retenue, et si elle eût commis de nouveaux écarts, c'eût été ses risques el périls. De tout temps en France, l'esprit avait été faci lement amnistié. Mais pohr savoir absoudre l'es prit, il fau\Ie comprendre. Ee régime impérial n'en est pas là. •Les conférences diocésaines ouvertés Fribourg entré les inemhrès du gouvernement cantonal et les délégués de l'épi»copat,.ont enfin abouti un résul tat. Pour faciliter un rapprochement, la cour de "Home a, dit-on, autorisé M. Marilley acquiescer certaines conditions, qui lui permettront sans «jôute d'être replacé la tête du diocésg. Nous voyons dans une lettre de Madrid dtl'iS mars, que M. Gaminde a dû adresser sapiedi dernier, au"sein des Cortès, une interpellation au ministère, concernant une Société qui aurait prjs l'étranger la dénomination da Crédit mobilier espagnol, sans y être autorisée. Il paraît que les Cortès L'ont accordé ce titréq'u'à la Compagnie formée par MM,. Ppreire, Duclerc, O'Shea, etc. Url^lettre de Rome du i5 maés dit que sauf les empêchements imprévus, c'est le cardinal vicaire Patrizi qui se rendra Paris au mojs de janvier, comme mandataire spécial du Pape, pour baptiser le fils de l'empereur des Français. D'après la même lettre publiée par le Journal des Débuts, la chancellerie tomaifte traite çu ce qi.cyrhen^ une affaire de grande importahce-et qu'on espère mener bien. On avait demandé au nouvel, empe reur de Russie de pouvoir nommer aux grands é\ê- çjiés de Pologne il aurait répondu eu proposant que ï'op nommât tous, ï'Ëmpeyéur se réservant toute fois le drojt de présentation et quelques autres pri vilèges. Sicequ'on assure est exact, oq serait, dit-on, près de s'entendre, et d'une manière avantageuse pour les intérêts de la Pologne et des deux" Cours,. Les .espritsk superstitieux pourraient vraiment croire que S1 Pierre, le patron des pêcheurs, a dirigé les edups de filet jetés dans notre rivière par les membres de la Société des pêcheurs de la Vieille- Sambre, En une fois ils ont pris quatre brochets, gros comme de jeunes requins et pesant ensemble 65 kil. Leur second coup de filet a ramené a5o kil. de poissons de diverses espèces, surtout des perches et des anguilles. "Quelques-unes de ces dernières avaient l'àinplëtit et la toogueiH'de serpents-boas, 1 - ,v. j<( Un cas de mauvais gré vient d'être çonstaté au faubourg Saint-Martin, Tournai; un champ, en semencé de lin el d'une étendue d'un hectare.envi- ron, a été empoisonné pendant la nuit de dimanche lundi. .m t M, .-mm WM a ..f On écrit de Rotterdam, le 18 mars Depuis quelque temps on constate ici une baisse considérable dans les prix des pommes de terre; elle est attribuée non-seulémënl aux grandes quan tités de ces tubercules que nos fermiers ont gardées jusqu'à présent, mais aussi aux nombreuses impor tations déjà Prusse, dont la qualité ne laisse rien désirer. Le village de Weihring, en Bavière, a été détruit aux deux tiers par un incendie dans la journée du ï3; 53 maisons ont été la proie des flanim'es; 5t> familles ont tout perdu el se trouvent Sahs asile. Le sinistre est considérable, il a péri beaucoup de bé tail. i/iurui'ljj Il ij^ :\f Of'-tV." On lit dans un cfesderniers humérbs dtj Hopsken- ville-Press (Kenlucky) l'excuse suivante 1 Nous implorons l'indulgence de mis lecteurs pour le peu d'intérêt qu'ils trouveront lire notre feuille de ce jour nous avons assisté ces deux derniers jours plusieurs banquets, de sorte qûè nous avons surchargé notre estoniac. Au-fait, nous avons abusé de tant d'excellentes choses que notre barque a coulé bas sous le poids. Voici l'article de l'Assemblée nationale 'l'occa sion de certains réfugies 1 La note du Moniteur, que nous avons reproduite hier, ne concerne évidemment que les hommes qui ont pris les armes, dans les journées de-join I84H et en décembre i85i. Elle ne peut s'adresser, ses ter mes mêmes l'indiquent, d'anciens membres eje l'Assemblée' législative, d'illustres généraux arrê tés le 2 décerribie, et qui ont été conduits Ham et ensuite la frontière de Belgique. Le général Cavaignac était au nombre de ces généraux; il a mis en liberté, après une courte Rétention, sans condition. D'autres membres de l'Assemblée législative, parmi lesquels se trouvait M. Thiers, ont, quelques jours après le coup d'État, reçu l'ordre de quitter la France. Ils y sont rentrés sans condition. Lé gouvernement ne veut pas, sans doute, fajre une autre situation des hommes'qui n'ont violé aucune loi et que rien ne distingue, si ce n'est l'éclat de leurs services militaires. - ri.» viO 7 Un étranger, prenant le nom de RecuIIet, so di sant agent d'une société d'assurance sur fa vie, inti tulée la Caisse paternelle, parcourait dernièrement le canton de Waremmet," promettant monts et merveilles aux cultivateurs qu'il assurait. Mais parvenu H...., il y.ïeucoàifra un bourgmestre peu disposé se payer de paroles, et qui voulait connaî tre de quel droit on empoctlàif les 'êcus de ses ad ministrés.. Sommé d'exhiber ses papiers, l'étranger ne put reproduire qu'un passeport dont le signalement n'était pas conforme au sien, et il fut ariclé, ptifâ' envoyé Waremine, sous l'escorte du garde-cham pêtre et de deux habitants de la commune. Ap momçnt d'être livré àla gendarmerie, l'étran ger protesta contre son" arrestation, et demanda d^'etre conduit en référé devant le juge-de-paix du canton. Ses gardiens accédèrent sa demande, mais i^anl de se gendre chez le magislràl,1 il leur proposa d'entrer dans un çafé pour leiuf rafraîchir. Que se passa-t-il là? Je n'en sais rien;' mais, ce qui est certain, c'est qu'après maintes libations, les gardiens né trouvèrent plus garder que des bou teilles vid,es quant l'étranger, il avait disparu; et, dépuis lors,,011 n'a pas-retrouvé sa trace. Le garde-cbpmpèfrfti.honteux èt conftis, Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus. Pour fui rsftaîçhi.c, la mémoire, le bourgméitre l'a fait suspendre.pendant un mois. Oh-lit élan s Y Union méditât» r Outre lés distinctions dont M. P. Dubois et Ni. Counéàu ontiété l'objet l'occasion de l'accouche ment de l'Impératrice, on dit que ïhonorarùun a été ainsi réglé M. P. Dubois, 3o,000 fr.; M. Con- neau, 8,000 fr.; chacun des-médecins présents l'accouchement, 6,000 fr. On lif dans le même journal Le Courrier de VEiire du 20 mara-dit que le gé néral Alhalin fut, dans sa jeunesse, le page désigné par l'Empereur pour aller annoncer au conseil mu nicipal de la ville de Paris, la naissance du roi de Rome. Celte mission a été confiée M. Géwers d'Endegeeét, de La Haye', ancien page du roi "Louis, qui.'â l'époque de la répnion de la Hollande l'Em pire français, fut admis comme page la Cour de Napoléon. Le conseil municipal de l'époque, dans sa joie d'apprendre une aussi heureuse nouvelle, vola l'unanimité, une pension au jeune page qui la lui apportait. Le jeune Gewers ne toucha sa pension' que trois années, les événements de 18i4 l'un pri vèrent. INHUMATION àlNÔULlÈRE. Quand quelqu'un meurt la campagne, quel que soit sou âge et son sexe, on a l'habitude de lui mèttre ses plus beaux habits et de le parer d'ornements, souvent même de bijoux d'une certaine valeur. C'est un ancien usage encore respecté des bonnes gens de la campagne qui 'conservent si précieusement les habitudes de nos aiifcêtres. 11 vient d'être mis en pratique d'urie façon peu commune sans doute, dans la province de Liège. ffUne jeune fille étant morte au village de M.... près de Huy", ou lui fit sa parure avant de la déposer pour1 toujours dans le cercueil. La tête fut ornée d'iin bonnet rubans rouges, son corps fut drapé dans son plus beau châle, toilette complète enfin. Rien ne fut oublié," ni sa croix d'or, ni son chapeUt^' ni ses souliers les plus fins. On avait fermé le cercueil, lorsqu'on s'aperçut qu'un objet qui avait appartenu la défunte avait été oublié sur un meuble; grande fut l'émotion. Pour calmer les mânes irrités de la pauvre morte, dn s'empressa de déclouer la bière et de déposer côté d'elle son... devinez, vous ne devineriez jamais, son parapluie llâlons-nous d'ajouter que cela a paru tout naturel aux assistants. Ce n'était pas sans doute la première fois qu'un mort s'en était allé en terre eu pareille compagnie dans le village de M.... i Qn a porté en terre la semaine dernière les reste? mortels de l'homine le plus excentrique qui ait ja mais existé, d'un homme qui s'était mis au lit en parfaite santé et y est resté pendant quarante-neuf ans. Son véritable nom était Williams Sharp, et il habitait un endroit nommé Worlds, dans la provin ce deKeoghley. Il était fils d'un fermier, et dès son enfance, il n'avait jamais montré d'inclination pour le travail. A l'âge de trente ans, il se coucha et ne quitta plus son lit jusqu'àtsa inort. On ne sait pas bien la cause de celte idée extraordinaire. La raison principale paraît être un désappointement matrimonial. Le jour où il devait se marier, il attendit en vain l'.égiise; sa fiapeée ne vint pas, son père refusant obstinément de donner son consentement au ma riage projeté. Ce fait et d'autres encore peut-être affectèrent profondément une intelligence déjà bor née. Cet homùie s'enferma dans une chambre ayant peu près 9 pieds carrés de superficie et resta toute sa vie dans soù, lit. A sa mort, sa fenêtre était fermée depuis trentei-huit ans. Pendant ce long espace de temps, il n'a jamais été sérieuserïient Jmalade. Bien que parvenu- l'âge de soixante et dix-neuf ans, son corps était parfait.ep ment conservé. Les curieux affluaient de toutes parts pour voir cet être extraordinaire; mais lorsqu'un étranger entrait, il cachait imnfédiatemeut sa têt9 sous.ses couvertures. Une serqaine environ avant sa mort, il commença s'affaiblir, mais ce ne fut que la veille qu'op eut des appréhensions sur la suite de sa maladie. •Ee t5 février, dit le New-York Daily Times, le capilaiue Neusom, ayant fait abus liqueurs fortes, s'introduisit dans une société particulière Jéru salem, comté de Southampton, (États-Unis), et il invita une dame danser avec lui. Sur le refus de la dame", le capitaine se montra très-insolent. Le jeutie Barrett, parent de,fa dame, prit fait et cause pour elle. Une querèlle violenté s'ensuivit on les sépara. Le lendemain malin, le capitaine Neu- som, armé d'un fusil chargé, partit de chez lut la recherche du jeûne Barrelt-, qu'il trouva dans un •bureau, en traiir dé lire un ouvrage de médecine. Il l'appela ef lui demanda s'il était!prêt. Barrêté, armé d'un fusil deux coups, se pré senta immédiatement sur le seuil de la porte, et voyant le capitaine Neuaom l'ajuster, sans lui don ner le-lemps de tirer, il lui..ebvoya une balle dans le bras, et du second coup fétendit raide mort d'une balle la tête. Barrelt est un jeune homme très-estimé, et l'ho- Tnicide est cônsidéié comme justifiable. Le capitaine Neusom était, il y a cinq ans, représentant dans la législature, et il avait pris une part active aux affai res politiques du pays. Il passait pour un homme querelleur et très-violent. On écrit de Paris, 22 mars Le décret d'amnistie de Ja,presse, qui devait pa raître, ayant été ajourné ou plutôt retiré, le Figaro se trouve supprimé; son dernier numéro a paru au jourd'hui. 11 porte en tête un article extrêmement spirituel, qui a fait sensation dans Paris, sous forme de supplique adressée au prince impérial qui vient de naître. Cet article communiqué aux rédacteurs de plusieurs grands journaux avant d'être publié, a a été très-fort approuvé par eux, et l'on a promis de l'appuyer.

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Le Progrès (1841-1914) | 1856 | | pagina 3