JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
1,557 - 15e Année.
Jeudi, 3 Avril 1356.
ABONNEMENTS Ypres (franco), par trimestre, 3 francs 50c. Provinces, 4 francs, f 1 LeProcrês paraît le Jeudi et le Dimanche. —Tout ce qui concerne île journal doit
INSERTIONS: Annonce, la ligne :%15 centimes. Réclames, la ligne: SO «centimes. être adressé d'éditeur, Rue au Beurre. On ne reçoit quelqs Jcttres affranchie».
Ypres, 2 Avril.
C'est aujourd'hui que la Chambre des repré
sentants rentre des vacances de Pâques..L'ordre
du jour est peu chargé, mais il està penser que
|a section centrale, qui doit examiner la loi sur
la bienfaisance publique et les fondations cha
ritables^ se réunira et déposera bientôt son
rapport. Elle est composée de M. Delehayc,
président, qui doit donner l'appui de :sla vtatx
au système clérical, avec MM. De TheUx, Malou
et Julliotdéputés épiscopaux et de MM. De
Liège, Frère et Van Remoorter, députés libé
raux. Cette question est de la plus haute im
portance, car de sa solution dépend l'avenir de
la Belgique.
Il s'agit, en effet, de savoir si la charité ec
clésiastique et monacale doit ronger la Bel
gique et l'assimiler aux états du Pape, de
mendiante mémoire, ou si le travaillé com
merce, l'industrie et la liberté feront acquérir
notre patrie une haute prospérité.
On commence déjà s'occuper des élections
qui doivent avoir lieu au mois de juin dans la
Flandre orientale le HaiqautLitjge et le, Um-
bourg. La luîtç.sera très-vive, surtout,.Ç,qn,çl,
où la société de S' Vincent de Paql paraît, avoir
énervé le vieil esprit Gantois. -Mi.->/ oo'.qi oJuob
Nous subirons.la réaction, s'il le faut',! mais
gare le reveil
i i h n iili'mmu j'jb i J
Lundi matin, par le premiér convoi, est parti
pour le camp de Beverkîo, urt de» «deux batail
lons du 3e de ligne, en garnison Ypres. -
Il y avait de &ÔH malin beaucoup de monde
sur pied pour assister ce dfèparl. Nous espé
rons que dans un mois et demi, ce bataillon sera
de retour Ypres.
S. M. est venue de Douvres par Calais et le
chemin de fer (je GantL
Paris, 50 mars.
- Aujourd'hui deux heures, le canon des In
valides a annobcé la conclusion dé la paix. la
même heure, la pièce suivante a été placardée
dans tous les quartiers de Paris
CONGRÈS DE PARIS.
50 mars 1856.
La paix a été signée aujourd'hui, uue
heure,l'hôtel des affaires étrangères',
Les plérfipotentiaires de la France", de l'Ay-
triche, de la Grande-Bretagne, de la Prusse,
de la Russie, de la Sardaigne et de la Tur-
quie ont apposé leur signature au traité qui
met fin la guerre actuelle, et qui, en ré-
jj glanl la question d'Orient,asseoit le repos de
Europe sur des bases solides et durables.
Le préfet de police,
Jii) PjÉTRlh'
i I'UU
if.i
lYjj
liATÉHIEUR.
Le Roi est arrivé DimarrcRe, venant d'Angle
terre par Calais. L'étal de la mer et les vents
contraires ont empêché Sa Majesté de se diriger
de Douvres vers Oslende.
-nsjTT- rinceau tJTcq Jt-i tiuu/i su lusieumou
Le Roi o'est arrivé dimanche au château de
Laeken qu'à dix heures du soir.
UNE FATALITE. I"
"1 Tir l! IH 1 iril.'.l
XV.
,'lUfiIJUl .Qilfllin'Rtl Jlilï'ï 3
(suite et fin.)
Diiuiinui, j fc Jt:jnis.aiijovr. .itiarrj)
Pira,nesel.it,si tu m qimes... jure-moi de jamais
épouser ma...
Elle ne put achever, elle expira. Le comte tenait sa
main levée pour faire le serment.
Morte molrtcf... dit-il tfn Souriant, comme ort
sourit A l'enferqAe nfàn de Cécilia s'est arrêté sur Seslè-
Vrcs!... Cenoro l'a tuée!..'.'pauvrfe'femme! ,o
Et il appela Luigi.
Luigi, dit-il, veille côté de ta pauvre mailrcssç,
et pleure pour moi sur elle, pendant que je la ypngera).
Le domestique répondit avec des larmes. Pirancse ra
massa son épée, etréignit la garde deux mains, un
accès immense de colère le sauva d'il désespoir.
"Montagnes de Maceratfl, 6of«z maudites s'éceia-
t-il, maudites comme les montagnei'de Gelboë Et il;
courut an pont pour chercher la mort cl venger sa femme
et son ami. 11 n'y avait plus même cette consolation du
soldat. L'arbre avait été jeté au torrent par up soldat
italien le champ du combat était désert. Piraoes^ cru!
distinguer dans le lointain le chasseur du Tyrol qui esca
ladait le Monte-Rosso avec l'agilité d'un daim. C'était
31 I
Paris, 51 mars, 8 heures du malin.
Le Moniteur reproduit l'avis du préfet de
police, annonçant la signature idu traité. Il
ajoute ce qui suit
L'échange des ratifications aura lied, Paris,
dans quatre semaines, ou plus tôt si faire se
".'.J .7», J U r Ljn. JM s i 1: i -
peut jusque-la, les stipulations du traite ne
pourront pas être livrées q.la,;jpubJi6i|é,
'l 1 -as 1i .11 ni. i,| Mini j; i .1 rumhi j n.,'1
On' écrit-dé Bruxelles aw Précurseur d'An->-
jkliïti ll "F «•'«Wuoil "aq 1301 o iàt.'.. ici ryj'b
Plusieurs fois, il a été question du remplace
ment de M. Teichmann, au gouvernement pro
vincial "d'Anvers. Aujourd'hui, je puis vous
assurer que voire honorable gouverneur se
retire, et qu'il sera remplacé par M. de Baillet,
ancien commissaire du. district d'Anvers, a&luçlT
lement gouverneur Namutv ,3
- a»* lafJifrviiui'1 lu, n o\ rjf.é:
Dâns la séarice tenue; samedi par-l'Académie
royale de médëcirte, le bureau tout en entier a
dtiriiVëi:&l dérttissicùrriolivée Silf'la discussion
quia eu lieu au Sénat relativement cette'Com
pagnie, lors de l'examen du budget du minis
tère de l'intérieur.
MM. D'Anelhan etSeiitia avaient renouvelé",
dans celle discussiori, les critiques dé l'année
dernière contré la manière dortt sont réglés le
budget et les dépenses de l'Académie.
0 j
On lit dans YÊclaireur de Namur, 28 mars
Demain malin, le chemin de fer du Luxem
bourg sera, libre dans tout son parcours, de
Bruxelles Namur. Une!locomotive sera expé
diée directement de la capitale sué Namur. Les
entrepreneurs, dater de demain,>seront libérés
de l'amende de 500 fr. qui leur incombait par
chaque jour de retard depuis le 1' janvier 1856.
On nous annonce que l'ouverture officielle de
cette voie se fera le lr mai prochain. A cette
occasion, des fêles et un bal seront donnés par
la Société concessionnaire la ville de Namur.
-un r 1 1
On lit dans Y Union libérale, de Verviers
Avant-hier soir, vers 7 hçures 1/2V une
commotion semblable un tretublemant de
terre, a été ressentie en celte ville et dàiia nos
environs. Ce matin, nous avons appris qu'elle
avait été produite par l'explosion d'un-taagasin
poudre, situé Moéesriet, et nécessaire aux
s d'autres
4IIH"i i Id-IH./,
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>rri3?3<uofc
'.'I
sans doute Un homme poussé par une vengeance particu
lière et mystérieuse; on l'a revu depuis au Piïza, dans
l'çsçûuade des assassins de Murât celle fois il ne manqua
pas son coup Piraïiese s'achcmin» lentement dans
les ténèbres, vers lé lit de roche tumulaire où gisait
le'corpè de sa fèmrac; c'était un Spectacle (Pétefrtèllé
dhilleur! "Piranese le feontetaplh longtemps avec dès'yeux
délirants;'puis, faisant Un effort impossible;'1 il dit
Luigi eoiiJ V
Je vais remonter la rive droite du torrent jusqu'au
pied du ohâteau de Tolcntinp je t'enverrai les cheyr)crs
de la montagne, ils t'aideront p porter ta malheureuse
maîtresse l'église du couvent des sœurs lorétanes tu
leur donneras une poignée ç|'or, moi, je serai au couyent
la pointe du jour. Adieu, Luigi; serrons-nous léslUains,
mon ami... Tu n'as plus de maître le château de Tolen-
tinoestàtoi.
Il donna au cadavre un embrassement. suprême, et,
prêtant l'oreille au» plaintes sourdes du torrent qui rem
plissaient le val d'une harmonie de deuil, il dit
r' Adieu ppur toujours, mon noble ami, ma noble
femme cette vRlée vous pleurçra ainsi éternellement.
11 regarda,1e ciel, et sembla s'inspirer de quelque ré
solution soudaine et consolentc, car ses larmes tarirent,
et son visage se fît calme j
riôUS h'i
-|tA."1 "J.UJi.: ii R19» 11 p> i ;.!00 liJ'-'.J
,rn Paris, 50 mars.
Aujourd'hui; 3o mars, jour'anniversaire de là
capitulation de; Pari»; la paix a été signée, et, malgré
les mauvais bruits qui ont couru, c'est (rne paix so
lide et durable. La Russie de longtemps ne pourra
plus balancer l'influence des puisasnees occidentales
dans la taer Nbice ni'ïAêtnedana la Baltique. Depuis
hier on savait que la paix serait aiguye aujourd'hui^
aussi, depuis dix heures du matin,' une foule nom-
breuse'stationnait sur'le quai devant I'hot^ des
affaires étrangères.»iJOrèqué les:ministres plénipo
tentiaires sont sortis du ministère, il était deux
heUbês" pfétisès. Au'nlêttie'ÎMs'tant le premier coup
de banbU des InVaHdéS'annonçait1'la signature du
traité de paixi Lesacclatilalkms de la foule otit salué
fes'pifeifîpbtellliairèS. il.è'fcbUïté Orloff et je baron de
Brunow ont été accueillis par des Virât» chalbureuX.
Lesiriiniilres'plénipotfetitiaires seSOnt ensuite ren
dus-aux Tuileries,ils ont élé reçus par l'empe
reur avec la joie la plus bienvfeiilattte. M. le comte
Walevfakî en même temps remis l'empereur la
mm.
pdW' Wgàr'dér d'uh' cfeiï ^étS cè qui lui vient de l'impi
toyable fatalité.
■1 v."'.iwptrni «rlit» .mm, .aivit r, aiuoi-jo 11
Et il remonta la rive du torrent, sçul et tqut rempli de
j» pensée qçi l'avait secqqrb dans son désespoir.
'••'i ÉPILOGUE.' I»
Le lendemain, au parloir dà couvent hospitalier des
sœurs ldrétènes, un pèlerin consolait deut femmes, éplô-
rées1 auxquelles il venait d'annoncer des nouvelles acca*-
"WààWes':' 1 !li 11 cl -ny.
Oui, c'est ainsi, leur disait-il, ma mère; c'est ainsi,
ma chère fille Cécilia; Dieu l'a voulue... Nous étions cinq
vous, madame PirancSe, ma noble nierc Vous, ma fille
■Cécilia ma femme, mon ami et moi nous aurions pu
ViWedans un bonheur faire dhvie aux afîges... Eh bien!
la fatalité a brisé nos liens, saqs qu'un de nous ait pu
trouver un reproche faire aux autres tout a été com
biné ainsi... les coupables étaient innocents; le hasard
avait tout fait.
La marquise Piranese et Cécilia fondaient en larmes.
Oh oui, la fatalité a tout combiné! dit la jeune
épouse, veuve avant l'hymen. Pour moi, dit le comte