Chronique politique.
L'association libérale de l'arrondissement de
Waremme a choisi M. l'avocat Dplexhy, secré
taire du conseil provincial de Liège pour le
recommander aux suffrages des électeurs, en
remplacement de M Lejeune, qui a renoncé
son mandat de membre de la Chambre des re
présentants.
On écrit de Dixmude, 12 avril
Une double élection,pour remplir le vide
fait au conseil communal par la mort de MM.
Robaeys et Morelanciens conseillers, vient
d'avoir lieu dans notre petite cité. Les résultats
n'étaient pas douteux. MM. Caslelein-Van Hille
et Van Ackere-Doolaeghe ont été élus; le parti
libéral a donc le dessus.
Dans la matinée du 17 de ce mois, le nommé
LucassenLouis-Edouard, commissionnaire,
demeurant Ypfes entré au cabaret la Rose
blanche, s'est fait servir successivement deux
verres de bierre, qu'il a bus; puis s'élant rendu
la cour, il s'y est pendu sous le hangar.
On attribue ce suicide l'abus de boissons
alcooliques.
a P 0 fg-B
Mardi, la fin de la séance de la Chambre
des représentants M. Verhaegen avait déposé
une proposition portant que désormais aucune
société anonyme ne pourra être constituée que
par une loi.
Les sections ont autorisé la lecture de cette
proposition, et mercredi, la Chambre a décidé
que son auteur serait admis la développer
Vendredi.
La Chambre a ensuite commencé la discus
sion du budget des affaires étrangères.
phalanstérienne fondée par M. Victor Considé
rant.
Réalisant un vœu qui est dans la pensée de
tous ceux qui honorent en M. de Lamartine
l'émiiience du talent, la noblesse et la grandeur
du caractère, la section de littérature française
du Cercle artistique, littéraire et scientifique,
d'Anvers, a décidé qu'elle demanderait la di
rection être autorisée ouvrir, sous son pa
tronage, une liste de souscription au Cours
familier de M. de Lamartine.
On avait trop généralisé en disant que la
proposition de 51. Verhaegen avait pour but
d'interdire la fondation des sociétés anonymes au
trement qu'en vertu d'une loi. Cette proposition
ne s'applique qu aux sociétés anonymes ayant
pour objet des établissements de crédit ou de
banque. En voici le texte
Par dérogation l'art. 3y du Code de com-
rHercfc, aucun établissement decrédit ou de banque,
avec la faculté d'émettre des obligations, ne peut
être créé 6ous la foi ine de société anonyme, qu'en
a vertu d'une loi.
Jeudi, la Chambre des représentants a ter
miné la discussion du budget des .affaires étran
gères. Elle eu a voté l ensemble sans amende
ment, l'unanimité des 76 membres présents.
Un journal ministériel assure que la Chambre
compte avoir terminé sa session vers le 10 mai.
La discussion des projets de loi sur le jury
d'examen et sur la chanté o'aura lieu quà la
session prochaine.
La section centrale chargée de l'examen du
projet de loi relatif aux jurys d'exameo pour la
délivrance des grades académiques s'est réunie,
mardi matin, sous la présidence de M. Delehaye.
Elle a continué simplifier les matières d exa
men, et a pris une décision importante consis
tant dans la suppression de ïexamen par écrit
tous les degrés.
On nous assure que plusieurs personnes aisées
de Louvaiu vont quitter la Belgique pour re
joindre leurs compatriotes qui se sout établis
au Texas, en Amérique, dans la colonie quasi
T I»|> 'i'-i'
Le prix du gratu continue baisser sur les
marchés de l'intérieur, et nous signalons ce fait
avec plaisir., car il doit amener une amélioration
nécessaire dans la situation des populations
pauvres. Le froment a baissé àU/dernjer marché
de Matines, de près de 3 fr., le seigle dç 2 fr'.;
la baisse, Alosta été pour le frorpent, de
2 fr. 82 c.pour le seigle, de 1 fr.; lé marché
de Tournai constate aussi de bons résultats en
faveur.de la baisse. Le prix du froment roux a
fléchi de 3 Fr. 23 c.; celui du méteil de 2 fr.;
celui du seigle de 2 fr. 25 c. Nous signalerons
aussi qu'il y a eu baisse sur les marchés de
Courtrai, de Termonde, de Grammont, de
Mous, de Verviers, de Hasselt et d'Anvers. On
le voit, le mouvement de baisse est général.
-»- -• <i»ti «m-»
Dimanche, dans l'après-midi, une catastrophe
est arrivée sur le Chemin de fer de Mous Ma-
nage. -n
Un train de voyageurs se dirigeant vers cette
dernière station, a déraillé non loin de la Lou-
vière, un endroit où le raihvay forme une
courbe assez forte. JJ-:
La locomotive s'est jetée sur la baraque oc
cupée par un garde-cantonnier, qui a été litté
ralement broyée. Le machiniste eut les jambes
coupées le chauffeur a été cruellement meurtri;
on a dû lui amputer uti bras et hier au soir son
état était presque désespéré. Une dame qui se
trouvait dans une des premières voitures reçut
des contusions très-graves la figure. D'autres
voyageurs ont été plus ou moins blessés.
- - J'
Tribunaux.
La Cour d'assises de la Flandre-Orientale a
terminé mercredi soir, I affaire du notaire Van
Hoorebeke,
ligence, Anatole, avec de l'ordre et de l'économie, tu
peux te faire une position dans le commerce!
La grand'maman qui a lu M. de Bouilly et qui sait
Bcrquin par cœur, ajoute
Faly-loi aimer de ton patron, mon Dieu il a com
mencé comme toi, sans un sou...
La grand'maman n'en sait rien, mais cela doit être.
Il finira par reconnaître ton intelligence, et avant une
dizaine d'années, il le donnera sa fille en mariage, avec
son établissement pour dot ça ne manque jamais; j'ai j
fait pour loi des économies, je lo les donnerai; mais n'en
dis rien (a mère. I
Anatole, que l'on fait coucher huit heures, qui n'a
jamais plus de douze sous dans sa bourse, voit déjà Paris
en perspective, avec la liberté d'en user et même d'en
abuser; il fait sa' malle et part pour la grande ville.
Bon vdyage, cher enfant il pari, il est parti.
A PARIS.
Le cœur lui bat-, il aurait bien quelque velléité de ne
pas aller directement chez l'oncle Brulard; mais dans
cette grande Babylonc inconnue, tput devient difficulté
que ferait-il de sa malle? Où oserait-il la déposer, sa
malle legéne beaucoup! oh! sans cette maudite malle...
Bonjonr, mon onclè Brulard
Ah c'crt toi, garçon! et ton père? et la mère et
ta sœur? et*:.
Très-bien, mon oncle, merci etc...
J'aurais bien voulu Le garder un ou deux jours, le
faire voir Paris; mais ici, vois-tu, les affaires avant tout;
e'est le pays de l'activité. Je vais te conduire tout de suite
ton magasin. Ce n'est pas un mal lé moment des idées
sérieuses est venu pour toi..,'1
L'oncle Brulard prodigue ses opborismes vertueux qui
grincent dans l'oreille d'Anatole comme autant de tours
de elef iloi11 ésà la porte de sa case.
La premièrœjournée du magasin est consacrée l'éba-
hissement, l'éiourdissemeiil Anatole regarde Paris
travers les vitres de la montre, comme il l'a déjà regardé
par la portière du fiacre.
LA CHAMBRE A COUCHER.
Voilà votre matelas et vos draps; vous roulez cela
bien serré diàqbe malin, et vous déposez fc tout, sans le
comptoir! Chaque 'soir, vous Te reprenez et vous faites
Votre lit, sur le comptoir. Loin prenez-vous
Oui, répond piteusement Anatole.
Je n'ai pas besoin de vous recommander la plus
grande célérité, le malin, surtout, car nous commençons
par enlever les volets de la porte d'entrée, et si quelque
pratique matinale se présente I improviste, il ne faut
pas qu'elle surprenne les mystères de vçtre alcove Voué
aurez droit la chambre, quand vous serez commis aux
appointements.
Le jury a déclaré le notaire Charles Van Hoo
rebeke, âgé de 58 ans, coupable sur tous le»
chefs d'accusationet le sieur Hippolyle Van
Hoorebeke, âgé de 22 ans, coupable sur deux
chefs d'accusation.
La Çour a condatpné le prémier aux travaux
forcés perpétuité,^ l'exposition, 20,000 fr.
d'amende et aux frais du procès, et le second,
cinq ans de réclusion sans exposition, et
200 fr. d'amende.
.'j Do 17 Avril au 19 inclns.
Samedi dernier, dit le Morning-Chroniclele»
lords de l'amirauté ont donné avis dans la salle du
Llayd, la Bourse, que des navires étaient, requi»
pour transporter 4^8 tonnes de poudre et de baltes
à^Quebec, et a3z tonnes de poudre, de balles, de
cartouches, (te boutels et de grenades Montréal, au
Canada. Celte fourniture extraordinaire de matériel
de guerre pour nos colonies du qqrdde l'Anpéi ique
ne ressemble en aucune iaçpn, dit le Ckronicleun
règlement pacifique dé notre différend avec lès Étals-
Unis.
Le Morhing-Post annonce dé son côté que dix
Vnille hommes de l'armée anglaise de Crimée vont
être envoyés au Canada; sous le commandement'de
sir Richard Eyre.
Des nouvelles de Buenoe-Ayres du S mars et (Je
Montevideodin6rsCMM,arrivée^par yoied'Aogl.eteri'e.
A Montevideo, l'élection présidentielle, fijtée au
i" mars,,et attendue non sans quelque crainte de
troubles, a eu lieu fort paisiblement.
L'assemblée générale des représentants, en exécu
tion du mandat qu'elle tient cet effet de là Consti
tution, al'u pobè' président de la KépVibliqde, M.
Gabriel-Antonio Pereii-a. Ce choix- a été accueilli
Ripe enthousiasme par la population et des fêles
spontanées en-'ont été lasuite. M. Perëira avait pour
coùipétiteur le général César Diaz. Les Jet tir es disent
qu'il s'était fort violemment posé L'adversaire de
Pereira,çtqu'iln'a réussi qu'a spcouvrir de ridicule.
Les journaux de Bupuos-Ayres iqut mention
d'une nou.vçlje irruption deslndieqs, mais qui a été
repoussée comme les autres. La situation et les af
faires s'amélioraient.
Mercredi, les plénipotentiaires se sont réunis
pour la dernière fois. Cette séance,'di't4te'Journal
de l'Empiré, dôft être Considérée Comme !a clôt tire
olfieié'flé'ddCottgrès, i
Le Journal des Débats ignore, dit-il, s'il y a été
question des affaires d'Italie, soit en dedans, spil en
dehors de ja salle des conférences.
Le Mémoire sur l'Italie continue b défrayer toute
1 -11-
la presse européenne, et chaque journal en dit son
mot.
Le Correspondant de Nurenberg dit que cé docu
ment n'est pas de date récenlé'eVqu'il a élé rédigé
j'époque du voyage du roi de Sôrdaigne Parts. S'il
eu sr été fait une nouvelle distribution aux membres
du Congrès, ce ne peut être, dan» la pensée du jour
nal allemand, avec l'intention de provoquer sur ce
sujet aucune délibération ni résolution positive.
Enfin, le Constitutionnel va plus loin que tout le
monde,et ijafiirme péremptoirement (noiiscopions):
i°que ce mémorandum n'a jamàïsété communiqué
officiellement au Congrès; "J* que par conséquent
buLi
JOi
rr
LES SERGES.
Le comptoir est ciré et frotté, les rayons sont époussc-
tés, paquet par paquet, pièce par pièce... et les«erges?...
Comment, pareille heure, les serges ne sont pas
posées
Tiens, s'écrie le dernier pensionnaire qui, depuis
Formée d'Anatole, est passé avant-dernier, ce n'est plus
iîion affaire, e'est au petit
C'eét juste fnais donnez-lui des indications néces
saires. 01 i
Et Anatole apprend, cômme quoi il devra, tous les
matins, grimper sur l'auvent du premier étage et séprff-
mencr sur l'entablement dans toute la largeur.de la de
vanture, pour accrocher la hauteur du second, plt*-
sipurs pièces de serge de différente»'couleurs, qui
simuleront «les guirlandes, 1 1
ni Et l'équilibre? t.(aqista eaupiJtriq eortiaJ-i h» .sic I i
Bah on lui donnera en guise de balancier, pour se
maintenir sur cette façon de corde raide, une longue
perche garnie d'un crocbetaje fer.
c. piqu vpus préserve de jamais apprendre comme celte
percl\e*st difficile échauffer dans vos doigts «h
Le soir, Anatole devra encore fauder, c'est-à-dire plier
bout.de bras, cette centaine de mètres d'étoffe. L'avant-
dernier n'a plus qu'à lui tenir la lisière. Ah! c'est un
beau jour pour lui
(La suite et fin au prochain