JOURNAL D'ÏPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. W 1,57t. 16* Année. Dimanche, t5 Mal 1856. Vires acquinteuado. Candidats pour l'élection des mem bres du Conseil provincial le Lundi, 86 liai «856. MM. BEKE, Pierre, négociant. BOEDT, Pierre, avocat. COMYN, Servais, notaire. MERGHELYiSCK, Ernest, proprié- t,taire, -oniilirn 12 iL> inteo i Les bulletins doivent être écrits la main, sur papier blanc, et le suffrage, pour être vala ble, doit offrir une désignation suffisante. Comme l'ordinaire, nous devons constater regret, que l'élection des membres du Conseil provincial se caractérise par unè indifférence peu justifiée. On sé dissimulé l'importance de ce rouage administratif, dont on est assez porté ne pas tenir compte. Certes, les attributions données par la loi au "Cboseil provincial sont plus humbles que celle.s accordées la législature; elles ne sont pas essentiellement politiques, mais ont pour objet surtout des questions d'intérêt matériel, Con vaincu que cet ordre d'affaires nç mérite pas cette indifférence, nous engageons vivement les électeurs se rendre au scrutin et faire acte dq présence l'élection du Lundi, 26 Mai 1856. L'Association électorale,propose la réélection de trois membres sortants. M. MERGHELYNCK, dont nous ne voulons rien dire, pour des motifs que tout le monde comprendra, est présenté de nouveau au choix des électeurs. M. BEKE, négociant et échevin de la ville d'Ypres, est également sur lesfangs. Comme administrateur, il a fait preuve de capacité et de zélé, et au Conseil provincial, il a toujours défendu avfec persistance et décision les intérêts de l'arrondissement. M. Beke est d'ailleurs un homme qui aime s'occuper des affaires publi ques et qui possède les qualités pour les traiter avec succès. M. le Notaire COMYN, bourgmestre de la populeuse et importante commune de Langhe- marcq est un homme qui, pendant toute son existence, a été mêlé activement aux affaires publiques et privées d'uiîe importante partie du canton. D'un jugemeiit sûr et éclairé, M. Comyn joint beaucoup d'expérience, une in dépendance de caractère qui lui adait mériter l'estime de ses collègues. Enfin, M. l'avocat BOEDT, qui est mis sur les rangs pour remplacer M. le Bourgmestre de la ville d Ypres, que son âge et ses infirmités ont engagé renoncer solliciter un nouveau mandai, est certes un homme qui sera sa place au Conseil proviucial. Jurisconsulte in struit, ayant eu des succès daus sa carrière d'avocat, \1. Boedt pourra exercer une influence favorable la province dans des questions de légalité et de jurisprudence. S'exprimaut avec facilité, le nouveau caudidat pourra défendre avec succès les intérêts si importants des can tons d Ypres. r' Nous engageons donc les électeurs venir voter Lundi prochain, 26 Mai, pour ces candi dats et donner ainsi une marque de sympathie ceux qui acceptent l'bonôrable, mais ingrate mission de défendre leurs intérêts au Conseil provincial de la Flandre occidentale. A huit heures et demie, la séance est décla rée ouverte par la lecture du procès-verbal de la dernière réunion; la rédaction eo est ap prouvée. LA CHAPELLE S'-MAUR. i4 sIII. /Vf.; M. le président expose l'assemblée le but de la convocation. Les élections pour le, Conseil de la province doivent avoir lieu Lundi pro chain et il s'agit de faire choix de quatre can didats soumettre l'appréciation des électeurs. Trois membres sortants, MM. Beke, Comyu et Merghelynck, peuvent encore accepter le mandai qui leur a été confié et qu'ils ont digne ment rempli; mais le quatrième membre sor tant M. le Baron Vanderstichele de Maubus, déjà depuis deux sessions n'avait pu assister aux séances du Conseil. Comme difljérentes questions d'une haute importance ppyr l'arrpp- dissemeut vont être discutées, il était désirer que tous les mandataires d'Ypres pussent se trouver leur poste. Le digne bourgmestre de la ville d Ypres a compris que son absence du Conseil pouvait causer un préjudice et il a dé sisté de toute candidature nouvelle, alléguant que spn grand âge et ses infirmités l'empê chaient de s'occuper activement dos Affaires provinciales. Ce matin même, dit M. Fé prési dent, le comité s'est assemblé pour arVêlér le choix d'un candidat provisoireen remplacement de M. le bourgmestre de la ville d'Ypres. On a cru pouvoir jeter les y-eux sur M. Boedt, avocat, qui a pratiqué très-honorablement pendant longtemps et s'est toujours occupé d'af^tpes publiques. Sous tous les points de vue, ce can didat paraît convenir parfaitement et est digne de la mission qu'il s'agit de lui confier. En conséquence, votre comité vous propose comme-candidats provisoires: MM. BEKE, Pierre, négociant BOEDT, Pierre, avocat COMYN, Servais, notaire,- MERGHELYNCK, Ernest, propriétaire. M. le président rappelle qu'en vertu de l'art. 10 du règlementchaque membre de l'Asso ciation a le droit d'ajouter des nomsi la liste des candidats provisoires parmi lesquels ôu choisit les candidats défiuitifc au scrutin secret. Un membre fait observer qu'il ne s'attendait pas, lui et beaucoup d'autres membres, devoir ABONNEMENTS: Ypres (franco), par trimestre, 5 francs 50 c.--Provinces,4francs. I Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal'doit INSERTIONS: Annonces, la ligne 15 centimes. Réclasies, la ligne: 50 centimes. être adressé l'éditeur, Rue au Beurre. On ne reçoit que les lettresaffrandhies. Société de l'ilition libérale de l arrondio- o. «émeut d'Ypres. ïpiies, 24 jtlai. li t, Élections provinciales. Société de riJnion libérale de l'arrondis sement d'Ypres. Assemblée générale du Vendredi, 23 Mai 1856, sous la présidence de M. Carton, père. LÉGENDE LIÉGEOISE (A606-1608). (sdlte.) La déposition du pêcheur n'avait point été vaine. Le len demain quand le conseil fut de nouveau réuni, et que quelques renseignements sur les promenades fréquentes du bourgeois l'hermitagc de S'-Maur, furent venues confirmer les soupçons que faisaient naître ces visites étranges des époques si peu éloignées, on rapprocha ses soupçons des sourdes rumeurs qui accusaient l'hermite de ce lieu d'entretenir commerce avec le diable, et le bourgmestre, confiant la clef magistrale au souverain mayeur lui donna Tordre de visiter avec soin cet herrai- tage. Il était trois heures dé Taprès-dincr lorsque l'escouade qui accompagnait le mayeur, cerna la modestè retraite de l'hermite. Le souverain officier de la cité entra seuf dans la cel lule; l'hermite tressaillit vivement son aspect. Chez les âmes délicates, les sentini.enfs élevés ne pren nent leur source que dans la pratique, d upe vie pure et vçrtueuse. PoUr eux, un soupçon odieux planait sur leur tete est unç douleur inouïe. L'homme de SSMaqr éprouva cette sarprjsp déchi rante, et la présence de la force armée cernant toutes les issues, lui laissa deyiner bientôt quo toutes ses précau tions sinistres ne pouvaient être que le résultat d'une grande accusation. Résolu de mettre un terme aux anxiétés de ce doute cruel Monsieur le grand mayeur, dit-il, d'une voix assu rée que sa bonne conscience raffermissait encore, quoi dois-je attribuer votre présence et celle de vos satellites en ces lieux. C'est ce que vous allez apprendre, répliqua celui-ci; vous n'ignorez point sans doute que depuis hier des bruits sinistres circulent dans la bonne cité, et que le doigt public vous désigne comme le meurtrier de Raimbaud, bourgeois de Liège. Jusqu'à présent rien ne contredit la vérité de celte assertion. Le saint ministère dont vous êtes revêtu par le prince-évéque, méritait des égards; et quoique la loi ne frappe de notre temps qu'avec peine le prêtre, il faut cependant que tout forfait reçoive son châ timent. C'est une des garanties de Tordre social, répliqua avec dignité le moine, et celui qui parvient se sous traire la justice humaine, doit craindre un jour le bras vengeur de Dieu. Je serais le premier m'avouer cou pable si j'étais tombé si bas dans la fange du crime. Mais cet assassinat qu'on m'impute .n'est qu'une méprise; et je ne demande, pour vous en convaincre, que de réfuter 1rs fausses allégations qui ont pu, un instant, aveugler les yeux de nos magistrats. Vous ne pouvez nier, dit le mayeur, que le mal heureux Raimbaud soit venu en ces lieux. Vous étiez son confesseur et ce titre vous devez connaître ses projets, •mmmm la disposition dans laquelle se trouvait son âme en quit tant Arrêtez! Monsieur, je puis vous divulguer la mienne, vous retracer une vie entière vierge de toutes souillures, traversée, il est vrai, par toutes les ténla- tions qui s'attachent notre misérable existence; mais trahir les paroles que la contrition balbutie au tribunal sacré de la pénitence, révéler les secrets qui n'appar- tiennent qu'à celui que je représente sur la terre, et de qui nous tenons la plus grande preuve de sa misé- ricorde infinie, celle de pardonner Oh! ne le croyez. pas Ces dernières paroles venaient peine d'être pronon cées avec cette force que donne l'indignation, lorsque des cris retentirent tout-à-coup dans le jardin de l'hermite. Un des hommes de l'escouade apparut la porte, et remit au mayeur un portefeuille et un chapeau; deux objets que les gardes venaient de trouver après de longues per quisitions. Le mystère qui planait sur ce triste événement sem bla peu peu se dissiper, après que l'inspection de ces objets eut prouvé qu'ils appartenaient Raimbaud. Des papiers où sa signature était apposée, excluaient tout doute ce sujet. Vous le voyez, reprit le grand-mayeur, tout vient vous accabler, l'homme dont vous avez fait un cadavre n'a laissé pour sa vengeance que ces derniers restes accusateurs. Ils suffisent pour m'autoriser faire cx«-

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Le Progrès (1841-1914) | 1856 | | pagina 1