JOURNAL DTPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
]V 1,597. 10° Aimée.
Jeudi, 2i Août 1956.
Vires acquiriteundo
ABONNEMENTS Ypres (franco), par trimestre, 5 francs 50 c. Provinces, 4 francs.
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être adressé l'éditeur, Rue au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies.
Ypres, 20 Aont.
Nous n'avons pas encore parlé de la partie la
plus essentielle des fêtes de Binées, de celle qui
porte avec elle son enseignement. Il s'agit de
l'exposition des produits des ateliers d'appren
tissage des deux Flandres. Nous avons toujours
été partisan de c«'s in.Vfilution»; nous les trou
vons indispensables â(i("'même titre que l'école
primaire gratuite. Il ne suffit pas de donner
l'enfant pauvre l'instruction proprement dite,
ilfauty ajouter l'enseignement prpfessiounel. Si
la loi a prescrit de donner gratuitement I élève
indigent l'instruction primaire, I enseignement
professionnelsans les ateliers d'apprentissa
ge, doit coûter trop cher l'adulte indigent.
En d'autres termes, l'apprentissage d'un tisse
rand ne se fait pas sans exiger de durs sacrifi
ces de la part de celui qui veiit apprendre
tisser. Ordinairement la moitié du gain de l'ap
prenti revient par contrat au maître pendant
une année et quelquefois pour plus longtemps.
Or, outre les perfectionnements introduits
dans les métiers des ateliers d apprentissage et
de la variété des étoffes qu'on y apprend
tisser, on comprend qu'il est extrêmement avan
tageux l'apprenti de pouvoir immédiatement
disposer de sa journée sans déduction, en tra
vaillant dans une semblable institution. C'est
J'école pratique, où on apprend mieux et
meilleur marché un métier, sans nuire en au
cune façon l'industrie privée.
Pendant l'existence du ministère du 12 août,
l'opposition d'alors, au pouvoir maintenant, a
dénigré constamment, en haine du cabinet libé
ral, les ateliers d'apprentissage. Il ne nous en
coûte rien d'avouer que tous les essais n'qnt pas
réussi, mais l'industrie privée ne triomphe pas
toujours des obstacles, et quelquefois l'entre
prise nouvelle entraîne la ruine de celui qui la
met en œuvre. Le gouvernement a rencontré
des déboires semblables, mais sans se ruiner et
sans dépenser de trop fortes Sommes, puisque
les ateliers d'apprentissage, au moment le plus
critique, n'ont jamais exigé qu'une allôcation
d'environ deux cent mille francs.
L'exposition de Bruges a eu ce mérite de con
stater l'évidence l'excellence de ces institu
tions, tel point, que les journaux cléricaux
ont revendiqué la création des ateliers comme'
revenant au ministère des six-Malou. Effective
ment, il en a été créé par M. De Theux, mais
c'est M. Rogier qu'on a dû l'impulsion éner
gique imprimée l'introduction du lissage de
nouvelles étoffes qui aujourd'hui, se tissent sur
divers points, oû anciennement on pe faisait que
de la toile exclusivement,
En récompense des efforts faits par le minis
tère Rogier, pendant des années on l'a poursuivi
de moqueries et on le qualifiait par dérision de
sauveur des Flandres. Aujourd'hui les adhé
rents même du parti clérical, au nom duquel
on dénaturait les intentions et déniait l'efficacité
des mesures du ministère libéral,doivent procla
mer hautement la transformation de l'industrie
flamande et sa prospérité nouvelle.
Les arrondissements de Courtrai et Thiell-
Roulers surtout, d'une extrême détresse, sont
passés une situation relativement heureuse.
Le travail y est abondant et mênje en quelques
localités les bras manquent.
En voyant la variété des produits exposés
Bruges et fabriqués dans les ateliers, on peut se
rendre compte des conquêtes faites depuis ces
dernières années. Si le gouvernement, avant
1847, avait compris que c'est par le progrès et
non par la protection, qu'on alimente et favo
rise l'industrie, jamais il n'eût été question de
la misère des Flandres^et il eût été plus facile
au commencement de conjurer la crise, que de
guérir les plaies faites, par suite d'une trop fa
tale obstination.
Nous devons rappeler que M. Verhaeghe,
médecin Oslende, qui vient d'être décoré, est
un de nos concitoyens.
M. Verhaeghe est le fils de ses œuvres et s'est
créé une(betlé position Ostende, où il est con
seiller communal. Placé comme officier de sauté
dans celle ville de bains, il a conquis devant le
jury d'examen ses diplômes de docteur en mé
decine, eft chirurgie et en accouchements. Enfin
l'Académie royale de médecine a récompensé
son dévouement la science, en le nommant un
de ses membres.
On nous écrit de Rousbrugge-lez-Beveren
Dimanche, notre bourg a eu une belle fête.
La société d'archers a convoqué tous les con
frères un concours et un grand nombre ont
répondu l'appel. 138 archers, venus de la
France et de la Belgique, sont accourus. Les
sociétés de Dunkerque, d'Ypres, de Dixmude,
de Fumes, ont fourni bon nombre de concur
rents. La médaille de la société la plus nom
breuse a été donnée la Société royale de S'
Sébastien d'Ypres, et celle d'éloignemenl
celle de S1 Sébastien de Dixmude.
Le prix d'honneur a été abattu par M. De
Busschere de Poperiisgheçt dçpx oiseaux de
côté ont été enlevés par M. De Wulf d Ypres,
mais établi Dunkerque. Enfin M. Emile Au-
trique, receveur de l'enregistrement Haringhe,
a abattu l'oiseau u° 4. Le dernier oiseau de côté
a été tiré par un archer de Rexpoede.
Notre bourg était vraiment en fêle l'occa
sion de ce tirage, qui est un des plus beaux que
nous ayons eu.
Un arrêté royal du 12 août 1836, approuve,
tel qu'il se trouve ci-annexé, le budget de la
Flandre occidentale, pour l'exercice de 1857,
arrêté par lç conseil provincial, daos sa séaoce
du 12 juillet dernier, la somme de 1,667,946
fr. 01 c. tant en recettes qu'en dépenses.
Des arrêtés royaux du 12 août 1856 approu
vent
La résolution du conseil provincial de la
Flandre occidentale, portant qu'une somme de
649 fr. 20 c.,séra transférée du chapitre X des
dépenses du budget provincial de l'exercice
1855, l'art. 4 du chap.VII de ce budget, pour
le remboursement des frais de route, avancés
par les cômmunes pour les voyageurs indigents
La résolùtibh du conseil provincial de la
Flandre occidentale, portant qu'une somme de
fr. 2,219-31 sera.transférée de l'art. 68 du bud
get des dépeases de la province, de l'exercice
courant, l'art. 52 de ce budget, pour couvrir
les frais des travaux de restauration de la tour
de l'église du séminaire épiscopal de Bruges;
La résolution du conseil provincial de fa
Flandre occidentale, portant que les sommes
indiquées ci-après seront prélevées au budget
des dépenses de la province de l'exercice 1856.
pour être transférées l'art. 11 de ce budget,
l'effet de couvrir les frais d'ameublemeut des
prisons cellulaires de Courtrai et de Bruges
1° Sur l'art. 60 une somme de fr. 1,000.
2» 66 1.500.
3» 68 3,500.
Totalfr. 6,000.
La délibération du conseil provincial de la
Flandre occidentale du 5 juillet dernier, tendant
obtenir l'autorisation de percevoir pendant
six années, partir du 1er janvier 1857, 5 cen
times additionnels extraordinaires au principal
des contributions foncière et personnelle, pour
la construction de nouvelles roules pavées et
l'exécution d'autres travaux d'utilité publique.
Un arrêté royal du 14 août 1856 autorise la
commission administrative de l'hospice des vieil
lards et des infirmes Moorslede (Flandre occi
dentale), ouvrir dans celle commune une
loterie composée d'objets offerts gratuitement
et dont le produit sera affecté l'amélioration
de cet étabissement et la construction d'une
chapelle, sous réserve que les opérations seront
terminées avant le lr mai 1857 et qu'il sera
rendu un compte détaillé du produit ainsi que
de son emploi l'administration communale de
Moorslede.
La nouvelle de la distinction accordée M.
le bourgmestre de Bruges, a été reçue dans
notre ville avec beaucoup de faveur. La carrière
administrative de M. Boyaval n'est pas longue
encore, mais elle a déjà été marquée par des
actes très-utiles qui lui ont acquis les sympa
thies publiques et qui font heureusement pré
sager de l'avenir. {Journal de Bruges.)
Mercredi dernier, la nommée Thérèse Ver
haeghe, âgée de 66 ans, demeurant Heule,
voulant traverser la voie ferrée, a été atteinte
par un convoi se rendant de Courtrai Bruges.
Elle a été tuée sur le coup.
On écrit de La Haye, 13 août
Un fâcheux accident dont on n'a guère
d'exemple, vient d'avoir lieu dans le village de
Douwen. Un laboureur conduisait péniblement
sa charrue, traînée par deux chevaux, quand
une innombrable armée d'abeilles, échappées
de 70 80 ruches, vinrent assaillir avec une
indicible fureur,' le malheureux conducteur et
son haletant attelage. Leurs piqûres furent si
nombreuses qu'on eut grand'peine sauver la
vie l'homme et que les chevaux succombèrent
aux coups de dard de ces belliqueux insectes.
On écrit d'Oslende
Un train de plaisir, arrivé hier malin onze
heures, nous a amené 1,040 visiteurs de Lille,
Roubaix, Tournai, Mouscron Poperinghe
Ypres, Menin,Courtrai, Deynze, Thiell, Roulers
et Tbourout.