I
On lit dan* les journaux d'Anvers
Le chauffeur De Laet, blessé lors de l'acci
dent du 17 courant, etquion avait cru pouvoir
sauver, a succombé cette puil au tétanos.
L'étal de tous les auli'es blessés continue
être satisfaisant.
On mande d'Anvers. 25 août
Jamais d'après le dire d'un habitant de la
campagne, les pommes de terre n'auront été si
abondantes que cette année-ci. Quoi .qu'À»
puisse dire il n'y a pas la moindre trace de ma
ladie proprement dite. Aussi, le précieux tuber
cule est-il en général excellent et d'un goût
délicieux. Quant son abondance, un seul ex
emple sortira pour en donner une idée. Hier
on a retiré une plante de terre en présence de
notre campagnard, et il n'y avait pas moiqs de
70 pommes de terre.
r*i| aine!
Un cultivateur)de la commune .d'Ojdekerk,
dans la province de Groningue, a eu L'idçe de
semer un champ de seigle de Russie. .Les;i|jges
du seigle qu'il a obtenu ont plus de;peuf pieds
de hauteur, et la plupart des épis sont de moi
tié plus longs que les épis du seigle indigène.
Comme cette espèce de seigle, produit plus de
grain et de paille que la nôtre, il la reçqpp-
mande l'attention spéciale de tous les cultiva
teur. )o- (t .-i 0 ..i.ito*'!. iifi'
1
Le Weekly Herald, de New-York, parle d'qn
tuariage célébré Bordeotowndans dés cir
constances qu'il veut bien qualifier de sirtgu-
Uères. Un jeune homme de Bordeotown, dit-il,
sur le point d'épouser une demoiselle de (a
même localité, mourut vendredi derni^p. t,çs
deux fiancés, ainsi que leurs familles respec
tives, étant très-attachés aux croyances spiri-
tualistes, ont résolu que le mariage aurait lieu,
malgré la mort élu jeune homme, et. effective
ment, il fut célébré le dimanche même avec
toutes ses cérémonies. La demoiselle pi il pour
époux non pas le corps, mais l'esprit de. son
bien-diolé, représenté par son cadavre. Par cet
acte inouï, elle a, dit le -même jouroal, pris l'en
gagement de ne plus jamais se marier.
111 11 ii
nouvelles diverses.
f¥99b 1i M
La correspondance Bruxelloise de Y Ameterdam-
tche Courant dit, que, parmi les bourgmestres des
communes rurales, qui ont reçu récemment une
distinction honorifique,il s'en1 trouve tin dobt on
conte le trait suivant
Un jour, iî reçut de la part du gouverneur de la
province l'invitation de répondre quelques ques
tions, ayant rapport une siatisiique que voulait
publier le gouvernement. Au nombre die ces ques
tions se trouvait celle-ci Combien y a-l-d de
femme* publiques dans votre commune? Le ma
gistrat, croyant que cette dénomination ne s'appli-
quait qu'aux dames des fonctionnaires publics,
répondit hardiment Deux, la mienne et celle du
gatde-^hampêlre.
clarté blafarde. Dans le lointain résonnaient des gronde
ments sourds prolongés par les échos. C'était le tonnerre
dont h grande voix se rapprochait sans cesse, et bientôt
ses éclats répétés, semèrent l'épouvante et la désolation
dans la vallée. Les animaux fuyaient éperdus et trem
blants. Pas un cri, pas une plainte ne sortaient de leurs
gorges suffoquées. Seuls, dans un duo formidable, le ton
nerre et le vent faisaient entendre leurs puissantes voix
Surpris dans la campagne, au milieu de ce désordre de
la natnre, le marquis d'Aranaa se hâtait d'arriver au châ
teau. t>ar des chemins de traverse lui parfaitement
connut, il abrégeait les distances. Déjà/il apercevait les
tourelles du vieux manoir quand les nuages amoncelés
aur sa tête crevèrent; d'abord la pluie tomba rpar gouttes
lourdes, massives, rares; puis l'eau fut plus forte que le
vent, des colonnes impétueuses se ruèrent du ciel sur le
sol et en un instant inondèrent la côntréc. j,r.
Malgré l'orage et la tempête, le marquis gagnait du
terrain; enfin il toucha le seuil de sa demepre et trouva
dans sa grande salle les' pâtres de la montagne qui lui
rapportaient la béte tuée lr matin. Jn* h
En ce moment une chaise de poste roulait dans la
plaine, et les chevaux, emportés comme des hippogriplit s
par la peur de l'ouragan; franchissaient au vol;tous les
Deux jeunes gens da Lou vain faisaient la cour h
une jeune veuve celle-ci avait donné la préférence
l'un et néceasairementavail par là froissé l'amour-
propre de l'autre ce dernier jura de s'en venger. A
cet effet, il se munit d'une corde et tend son lacet
la porte de la veuve vers l'heure laquelle son rival
la quittait habituellement. Selon ses prévisions ce
dernier sort, met le pied dans le lacet que l'autre tire
fortement lui et tombe, et en tonihanl se fait plu
sieurs contusions.
Procès-verbal a été dressé de ce guet-apens et
L'affaire viendra se dérouler vendredi prochain de
vant 1« tribunal correctionnel de Louvain. ÎQ 'éj
Louvanftto
Tom-Pouce viept d'être victime d'un vol qui le
ruine peu près. 11 était h Cincinnatti, donnant des
représentations au Melonçon-Hall. Sur une chaisa,
près de son piano, se trouvait une boîte renferniânt
lotis'les joyaut-précieux qu'il a reçus de la mun.ifi1-
cence des souverains et des admirateurs de petilis
-choses face humaine. La valeur de cette cassette
était au moins de ioo>poo fr. Quand le général-s
cherché son hien pour s'en parer aux yeux des
spectateurs, tout avait disparu.
Voici un échantillon de mœurs turques Derniè
rement un turq assassina un grec. 11 fut condânané
mort. Le sultan commua la peine en i5: années de
travaux forcés, pourvu qiie la mère'du grec voulut
rbieîi y consentir. Cetfefemmeexigea que l'exécution
éapitale eût lieu. Le condamné fut donc conduit au
lieu de supplice. Sept lois le bourreau lui nût le
couteau sur la gorge et demanda sept fois la mèl'e
du grec assassiné, sj elle voulait pardonner. Elle y
consentit U fin, condition que l'assassin ferait
ses i5 ans de prison et que la famille lui payerait
if),ooo piastres. Par conséquent l'exécution fut
retardée de 24 heures, mais comme la famille du
turc ne pot pas réunir la somme dèmandéfc en aussi
peu de temps, la femme exigea de nouveau qu'il fut
passé outre au supplice. Le turc fut dortt de nouveau
conduit au lieu du supplice. Lé bourreau le menaça
encore 5 fois de son couteau et 5 fois on demanda
la vieille si elle voulait pardonner. La réponse ayant
été non, A«haque question, le bourreau fit son office.
11,1e fit niai- Â"pr,è|s avotr reçu plusieurs coups de
couteau la gorge, le patient n'était pas encore
rport et des soldats se virent obligés.de l'achever.
Ceci n'est point une plaisanterie le fait a eu plu
sieurs témoins, et s'est passé sur le marché aux
fleurs de la Madeleine.
Une des plus belles femmes de Paris; Mmf X...,
faisait emplette d'une caisse de géranium, lorsqu'un
oiseau effaré vint,enramageant. s'abattre ses pieds,
puis tQut-i-coup reprit sou' èoh.i devines où? r-_
Sous les jupes de la dame, qui étaient, k la vérité,
d'une remarquable enveyguie. Là, il se,fuit tour
noyer, l'indiscret et battre des aile», comme il
eut fait au bois, sous la feuillée!,..
Ah! mon Dieu! ah! mon Dieu! s'écriait M1"*
X-.- en se débattant avec nue terreur naïve,où est-il?
mais où est-il dune? Qui ça? demanda' la mar
chande de fleurs. Cet oiseau, ce maudit oise&u...i
Est-ce que vous ne l'avez pas vu? - Tenez, dit la
marchande, le voici qui sort, il est déjà loin; c'est
une visite de politesse qu'il s voulu rendre mada
me! El les léraoi>ïs<de rire aux éclats, M™* X>- la
première, de ce petit désagrément .(si c'en est un)
des jupes i cerceaux. j
I-..
obstacles d'une route difficile et'peu fréquentée par de
semblables attelages. Dans l'intérieur de la chaise, tha-
dame de Thoiry,et,sa fille de chambre étaient sans cesse
entre deux Prieurs, celle que leur inspirait la tempête,
et la crainte que los chevaux, maîtrisant le postillon,
n'allassent se jeter tête baissée dans les ravins, .qui de
droite et de gauche bordaient la route. Enfin, après une
heurp d'anxiété profonde, la furie de l'orage parut se
calmer. Il y eut des intervalles de silence où le vent ne
mugit plus, où ne gronda pas le tonnerre. Le ciel montra
des éclaircies d'azur, et les nuages noirs allongeant'leurs
formes étranges, comme de gigantesques oiseaux de
proie, semblèrent vouloir se perdre l'horizon.
l a chaise montait la colline sur le faite de laquelle est
assis le manoir d'Aranza. Le postillon, an terme de son
voyage, faisait joyeusement claquer son fouet, et les Che
vaux agitaient leurs grelots. Toute la joie de l'arrivée,
madame de Thoiry avait oublié ses terreurs. Croyant
tout instant apercevoir son frère, elle mettait sans cesse
la tête la portière avec le sourirO sur les lèvres et les
yeux rayonnants de bonheur.
Le marquis d'Aranza causait encore avec les pasteurs de
la montagne, quand il entendit le fouet du postillon et le
tintement des grelots. 11 devine que c'est ta sœur bien-
Voici en quels termes un journal de Richmond
(États-Unis) parle du trafic des esclaves. On dirait
qu'il s'agit tout bonnement de quelques balles de
café, caisses de sucre, etc.
^a Jamais, dit ce journal, a la demande pour
esclaves n'a été plus forte que durant les dernier*
mois de mai, juin et juillet. Aussi les prix ont-ils
été fort élevés pendant tout ce temps. Ce dernier
point est quelque chose d'extraordinaire, car les
mois d'été sont généralement les plus mauvais de
toute l'année pour cet article. On côte maintenant
la première qualité femmes de 1,000 1,100 dol
lars, et/ho,rnjne* de i,a5o i,5oo dollars. II n'y a
pàslonglemps qu'une jeune négresse de bonne mine
se payait Richmond 1,700 dollars de gré gré. On
fi acheté up grand nombre de nègres par spéculation
et il n'y a pas moins de 2,000,doo de dollars dispo
nibles dans cette ville pouf être placés dans cette
marchandisei "I1"1 ■■"««wasii iismim manu ma m mm
V tj 4 "y
Voici les détails que contient la Gazette de Fiante,
au sujet des deuS malfaiteurs don! nous avons men
tionne l'exécution
On écrit d'Assens, dans l'île de Fionie, en Da1-
nemark, le 19 août
Hier matin, ont été exécutés dans notre villa les
nommés Boye et'Olseri qui avaient fait partie d'une
bande de brigands. Cet acte de justice a élé signalé
par deux incidents remarquables.. Olsen fit une ré-
sistance ai désespérée contre l'ex,écuteur des hautes
oeuvres et ses aides, au nombre de six, que, ne pou
vant venir bout de lui, ils furent obligés d'appeler
leur secours des militaires, lesquels ne parvinrent
qu'avec de grands efforts maintenir le patient dans
la position nécessaire pour que la décapitation par
là hache put être ôpërée.
Aussitôt que la tête fut séparée1 du tronc, (firak
jeunes paysannes, âgées de quinze dix-sept ans. se
précipitèrent tout-à-coup travers le double rang
de gendarmes pied qui entourait l'échafaud, re
cueillirent dans des tasses dont elles s'étaient munies
du sang qui jaillissait des rentes mutilés U'Olseu, et
l'avalèrent immédiatement; ce que sans doute elles
firent d'après la vieille superstition qui règne en
Danemarck parmi les populations rurales, que le
sang d'un supplicié, lorsqu'on le boit tout enaud,
est un préservatif infaillible contre l'épile'psfe et
l'apoplexie. 1
Interrogés par un commissaire <d» police, qui
leur reprochait d'avoir troublé l'brdre, les deux
jeunes filles répondirent qu'elles n'avaient rien fait
d'illégal, et là-dessus elles exhibèrent un papier
signé par Olsen, portant qu'il, les autorisait hoire
de son sang autant qu'elles le voudraient lorsqu'il
aufaft été exécuté,
Chronique politique.
On «8 Août an £0 inclns.
Le, procès Pcscatare. par 'les incidents qui l'avaieht
marqué et l'intérêt qu'il excitait généralementavait
presque pris lés proportions d'un événement politique. A
ce titre nous pouvons en parler ici, et annonce «pie le 27
août le tribunal de la Seine a rendu &en jugement et que
les héritiers ont obtenu gain.de cause.
La Gazette de Madrid du 25 août public les décrets do
nominations de seize gouverneurs civils choisis par moi
tié parmi les progressistes et les modérés. Septd'cntre eux
avaient été destitué^ pour s'être plus ou monts prononcés
cqntre le gouvernement dans les derniers événements.
Lesi journaux de Madrid confirment les nouvelles que
nous avons déjà données relativement aux graves mesu
res politiques qui paraissent maintenant arrêtées dans
aimée qui arrive au manoir de ses pères malgré l'orage
et la tempête. Il s'élance au-devant d'elle, il craint que
quelque accident ne sojt arrivé; mauvaises ou bonnes,
le premier il veut reçevpir les nouvelles, le premier il
veut voir sa sœur, et avant que la chaise soit entrée dans
la coUr, il a serré ses mains, il a embrassé son front;ïl l'a
pressée sur son cœur. Aglaé devance sa maîtresse; d'un
bond elle a sauté au seuil de la maison, elle ouvre la
porte et pénètre dans les salles basses où la suit le mar
quis d'Aranza eh Costume de chasse, les cbevéux au vent,
emportant dans ses béas madame de Thoiryl' La jeune
femme se laisse aller ces soins; elle eeronnait par ces
caresses les attentions de son frère, qui ne veut point
que Ses pieds délicats posent sur le sol trempé de pliiie.
Elle enire ainsi dans le manoir de ses-pères où se renou
vellent les scènes les plus attendrissantes; te frère ne
peut se lasser de regarder celte sœuf chérie qu'il atten
dait avec impalienee, la sœur embrasse son frère avec
une tendresse passionnée. Bientôt tous les serviteurs de
la maison viennent saluer la sœur du maître, pendant
que le marquis met, au nom de ses compagnons de chasse,
aux pieds de l'élégante Parisicrthe, la plus belle fourrure
des'Pyrénées. 3 31
(£0 tuite au prochain V.y'