JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. N° 1,601. 16" Année. Jfeudl, 4 Septembre 1646. Vires actjmrit eundo. !55Hf UNE 1,1 INTÉRIEUR. ■MgaMnMUMv**'*' - «MM** «MMinnnmiiMBP -•**» pu p litvu 9»iebi!'i tl) oJ Jijb'fi Jicfteqà itj y i I ®"p 'A3*! liip ili i. iup«.;(|«9 i' ~i!i yniw t.t l-tTtg dlftyo't, slitttiôi si ti toi *ji anj» JIMbcj ?T fc j, -Jj| toiJ kêfi. ..v -■ H'-iî t! a! JtK ABONNEMENTS Ypres (franco), par trimestre, 3 francs 50 c. Provinces,4francs. I Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit INSERTIONS Annonces, la ligne' 15 centimes. Réclames, la ligne 30 centimes. être adressé l'éditeur, Rue au Beurre. On ne reçoit que l«s lettres affranchies. 7716 ïpres, 3 Septembre. >i la Belgique rte se tfbuvait menacée pàr les ées réactionnaires du parti épîscopal, il n'y uiile. Si Afigéek'Féà'e o aurait nul pays plus calme ni plus tranquille, Jouissant des libertés les plus étendues, il n'en a jamais abusé depuis 1831 et si un parti y pousse aux içommotiQns politiques, c'est celui qui prend le titre de conter valeur. Chez d'au tres peuples, l'agitation surgit des couches infé rieures de la société. En Belgique c'est le clergé soutenu par l'aristocratie1, qui se remue tandis que la multitude se tient calme et suit d'un œil plus curieux qu'alarmé, le développe ment des manœuvres réactionnaires de ces pieux fils des croisés, tendant restaurer l'ancien régime. 11 devient oiseux de le proclamer„le parti clérical est profandémeot antipathique aux in stitutions libres qui sontgaraoliesipar la Consti tution, et qu'oo le remarque bien, e'esl l'aide de la libertédont les champions de l'ancien régimeabusent, qu'elles sont battues en brèche. On veut tuer la liberté par l'abus de la liberté et c'est celte belle prouesse que le haut clergé s'acharnera plus que jamais, actuellement que la majorité de la Chambre est composée d'hom mes qui ont reçu leur mandat de lui. En effet. la liberté de la presse pour le jour nalisme clérical n'est-elle pas le moyen de semer partout la discordé et la désunion, de'flatter les mauvaises passions, enfin défaire naître des haines, là où sans ses manigances là concorde eut régné La liberté d'enseignement Vesl-elle pas la facilité pour la réaction; de pôu voir in cul- I r tV I l quer a la jeunesse le mépris £t 1 antipathie, de nos institutions politiques, qui, si la liberté n'était pas aussi complète ne toléreraient pas ce dénigrement systématique de la par,t de eaux qui s'y adonnent, en vertu mémo du droit qu'ils dénient et veulent supprimer? <n Le droit d'association pour certaine école', n'est-ce pas le pouvoir d'épuiser un pays l'aide de la main-mdrte et dé maisons convén- tuelles qui, qUojqu'dn dise et quoiqu'ob fasse, sont soutenues pâr la généralité des citoyens et s'enrichissent leurs, dépens. 1 Enfin, la liberté de conscience n est-elle pas blâmée par les feuilles catholiques qui la qua- ,i ',.Ti i j up on .'Atyv [J09 gyldiJaiaimi ogRîmsl se .'ienol (®01T4 oiir.gM/n oncr M* vr j i. p.)*itsli* Les blessures de M. de Bossange n'étaient pas dange reuses; les chairs de l'épaule avaient été impitoyablement déchirées, mais il n'y avait aucune lésion» grave! Le temps et des soins assidus eussent suffi opérer une guérison complète, si une fièvre ardente ne fût venue compliquer la situation. Le jeune: homme en proie au délire, laissait échapper.la passion qui le dévorait en paroles brûlantes. Assis son chevet, un humble et'savant médecin de campagne, un de ces hommes rares qui comprennent que la médecine e6t un sacerdoce et accomplissent leur mis sion avec un dévqùment sans bornes, écoulait avec atten drissement les plaintes élôquentes. du comte et, se re faisant jeune, prodiguait les consolatipns- et les douces paroles. Rien n'avait pu calmerl'amourde M. de Bossange; sa passion inexorable grandissait avec le temps et toutes ces secousses ne faisaient que la fortifier et lui donner chaque jour une vie nouvelle.. Enfin.la fièvre parut céder; un abattement profond permit la science d'opérer avec efficacité. Un un tous les symptdmes alarmants dispa- lifieot de liberté du mal, et l'intolérance de la théocratie n'est-elle pas mise nu, quand on la voit dâns d'autres pays non catholiques, récla mer hauts cris celte liberté qu'elle condamne en Belgique? En somme, le clergé catholique joue un sin gulier rôle en Belgique. Tandis que la nation est satisfaite des institutions qui la régissent, chaque diocèse fait éditer un journal dont .la tâche quotidienne consiste discréditer, en vertu d'une liberté qu'on condamne, les libertés inscrites dans la Constitution. Cela pourrait inclémente n'était venue mettre obstacle la curiosité de la foule, qui était accourue pour assister cette Tête hippique. La commune de Waereghem n avait jamais vu arriver autant de monde et pour voir réussir la fête, il ne fal lait que du beau temps; malheureusement il a fait complètement défaut. S. A. R. le comte de Flandre avait bien voulu honorer ces courses de sa présenceet comme président d'honneur de la société, il avait donné le prix d'honneur. Aussi l'animation était-elle grande sur le champ des courses au moment la rigueur se concevoir, si lépiscopat qui est fixé pour la lutté, quand une'ondée^qui a duré l'âme de la réaction ne profitait pas des libertés plus de deux heures, a défoncé le terrain et di- qui sont octroyées tous les Belges. Mais en minué l'intérêt des courses. Toutefois, le pro user et peu sobrement encore et après cela, leur gramme a été bravement exécuté malgré la prodiguer l'injure et l'excommunicationon pluie. doit en convenir, cette tactique est singulière, et pour'ne'pas nous servir d'un terme plus sé vère, nous-devons là qualifier de peu loyale. Mais bah nos saints personnages s'occupent- ils de ces écarts de logique! Cest bon pour nous autres libéraux qui, eo 1848, ont tenu constater que le régime libéral pouvait allier l'ordre avec la liberté, sans glisser sur la pente révolutionnaires Ensuite. l'Europe est en train de passer par une nouvelle étreinte du despotisme et nos hauts et influents prélats veulent démon trer'que quand ils seront tout-puissants, ils nous doteront d'un régime 1'iostar de l'ordre érèt. Dans notre prochain n°, nous don- la liste des vainqueurs. qui règne dans les États Romains et avec des libertés qui leur profitent exclusivement. La circonscription des bureaux de perception et de distribution des postes, est quelque fois singulièrement faite et donne lieu des retards injustifiables dans la transmission des lettres, il y a telle commune qui ressort d'un bureau qui ne peut ta desservir; qu'après un détour consi dérable et avec (grande perte de temps. Messines, neuf kilomètres delà ville d'Ypres, est dans ce cas et reçoit'sa correspondance de Warnéton par Wervicq. 11 en résulte qu'une lettre d'Ypres n'est remise que le surlendemain, tandis qu'a vant l'exploitation du chemin de fer, on la rece vait le môme jour vers midi. Les courses de Waereghem promettaient d'être très-^riljaptes, si la température horriblement rurent et bientôt les'plaies de l'épaule se cicatrisèrent complètement, et la guérison de M. de Bossange fut as- l<W>t>V>t»i»ii03ss 'I i.o triii »h Dès eue le comte put se lever et sortir, Il se Tendit au château d'Aranza. Là, il apprit en même temps, l'arrivée de madame de Thoiry et le départ du marquis cl de sa sœur. En effet, depuis quelques jours le manoir d'Arânza avait perdu aes maîtres. Ils achevaient Bayonne les préparatifs de la cérémonie nuptiale qui avait attiré Ma dame de Thoiry aux Pyrénées. Henry se trouva donc seul; car, dans son délire, sa pensée ayant toujours véfcu avec madame de Thoiry, le départ de cette noble dame et de son frère l'abandon- naientcomplètement lui-même. Cependant la raièon était assez fortement revenue pour que son esprit put Chercher d'autres occupations. Le comte de Bossange profila dé son isolement pour explorer les montagnes Cantabriques, les plus pittoresques qui soient au monde. Un intévêt puissant l'attachait d'ailleurs ces explora tions; fils de ce sol fécond en passions vigoureuses, le eomte de Bossange avait quitté son pays natal presque au sortir du berceau. Un événement tragique l'avait brus- 1 quement privé de son père, et un vieux serviteur de la Il y avait cette fête bippique'plusieurs no tabilités du tUrf et la dernière course a offert de'l'intérêt. lierons la liste des vainqi S. A. R. le comte de Flandre était descendu chez M. De Ruyck, président de la société des courses et est reparti pour Gand, par uu convoi spécial vers huit heures du soir. Le receveur des contributions directes et ac cises de Mouscron,1ë'sieur Bever, est nommé, par arrêté royal du 14 Août, en la^même qua lité Poperinghe. Trois gendarmes de la brigade deWest-Roose- beke, revenaient de service, le long de la route d'Ypres Roulers, Dimanche, 81 Août, vers dix heures du soir. Le cfletjal du sieur Charles-Louis Lolens, L'un d'eux, s'est abattu sur un tas de sable, placé sur l'accotement du pavé, et au milieu des efforts qu'il fit pour se relever, il atteignit la léte le cavalier d'un coup de pied, qui le tua sur place. Cet événement funeste a produit une impression douloureuse dans la résidence, où le défunt jouissait de i'estime gé nérale. On lit dans le Sièclede Paris i" n Pendant que la réaction envahit l'Espagne, l'Italie et quelques autres nations, nous voyons un petit royaume voisinla Belgique, fétet* famille avait emmené l'enfant loin d'une terre où ses jours paraissaient en péril. Depuis, élevé au milieu d'au tres enfants de son âge venus de tous pays, vivant dans un mohde où chaque jour se perdent davantage les tra ditions de famille, Henry n'avait jamais entendu pronon cer autour de lui le nom de son père, ni de ses aïeux. Partout aimé pour ses qualités personnelles, nulle part, on ne demandait au comte d'où il venait; tel qu'il était avec son élégance et sa richesse, op l'acceptait partout, on le recherchait. Seulement au lit de mort le vieux ser- papiers apprirent au comte qu'il portait un nom de terre, suivant l'usage des familles nobiliaires, et loi firent con naître aussi son nom patrimonial. Mais ils ne lui donnè rent aucun éclaircissement sur le mystère qui semblait planer sur sa vie. Eu explorant les montagnes Cantabri ques qûi l'avaient vu naitre, le comte de. Bossange espé rait trouver une occasion de porter le jour dans ces ténè bres. Il parlait admirablement cette belle langue des Pyrénées occidentales, douce l'oreille comme un chant do nourrice et que les nationaux prétendent être celle

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1856 | | pagina 1