JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. IV 1,602. 16" Année. Dimanche, 7 Septembre 1656. du ut; ,1 UA} -vb'I '.-il» HM 11 0)1 Vires acquint eundo. .1)0-; y il I Lé Pbogrês parâltle'Jeudi et le Djmapche. Tout ce qui concerne le journal doit êtrfe adressé l'éditeur, Rue au Beurre, On ne reçoit que les lettres affranchies. <f i a'ilimn) /ne!' i oui»' JO'I/' Ypues, «i Septembre. t t 1 no YILLE D'YPRES. -n- ConseiII coanmi Communication de pièces a" Délibérer sur les libéralités Colson, A'Hul- «ter et Capron-Vao Graeyelynghe. 3* Arrêter le budget i85y de la Garde civique. 4° Demandé de radiations d'inscriptions hypo thécaires prises pour sûreté de capitaux prêtés par le Bureau de Bienfaisance et les Hospices. 5" Demande du Bureau de Bienfaisante l'effet de vendre, par expropriation forcée, l'hypothèque prise pour sûreté d'une obligation de 4>oo° francs. 6* Demande pour donner en prêt par le même Bureau, une somme de io,ooo francs la commune de Watou. Proposition de déclarer chemio de grande contipunication, le chemio de Roulera Ypres par Oost-Nieuwkerke. 8° Projet d'échange de propriété entre l'admi nistration des Hospices et le sieur Pyssonier,. bras- "•yèoi*i4U* 10 iJ j J i L) BUOvî 9° Demande faite par le collège, pour qpe la taxe communale sur les avoines soit perçue par xoo kilogrammes, au lieu de par hectolitre. io° Arrêter la liste des enfants pauvres admis àl'iostraction gratuite,pour Paonéescolairei{J§6-57. ii" Acte de location de plusieurs propriétés rurales des Hospices, dont les baux expirent fin Septembre i856. ta" Transaction conclure avec la veuve Le- houck, pour lè passage I étang de Zillebeke. i5* -t- Prêt de 40,000 frf, accordé par l.es Hospices Vr^oceJ habitants les plus aisés et eu exemptant la petite bourgeçisie. Or voici ce qui est Arrivé d'après Y Impar tial de. Bruges: «On saitque le conseil communal de Courlrai a décrété qu'une taxe extraordinaire de 30,000 fr. serait imposée aux familles aisées de la ville, pour couvrir certaines dépenses communales. Le parti clérical qui voyait dans le vote de cet impôt un premier pas de fait vers une espè ce d'income-taxo, attaqua de primetabord et le principe de la taxe et les honorables conseillers qui Pavaient voté. Tous les organes du parti se mirent vocifé rer contre l'administration libérale de Courlrai on tâcha de circonvenir toutes les autorités qui devaient connaître de la décision, pour qu'elle ne fût pas admise. M. le ministre de l'intérieur fut surtout circonvenu d'une tnanière spéciale. Malgré toutes ces menées la décision fut maintenueet l'administration cppamunale de Courtrai fit procéder la répartition de l'impôt. Aussitôt des réclamations sans nombre Surgi rent ;et les gros bonnets du parti soutinrent qu'il fallait faire contribuer les classes inférieu res et ouvrières, tout aussi bien que les classes aisées aussi le travail de répartition fut rejeté. Ud nouveau travail fut fait, mais on intrigua de nouveau et si bien qu'un deuxième rejet.ept lieu, f L'administration s'est donc vue forcée d'éten dre l'impôt toutes les classes de |a;bourgeoisie indistinctement. line* ta caserne d'infanterie. i5° Approuver les acquisitions faites pour compte de la ville, la vente des terrains tenue par le domaine et aliénés par suite du démantèlement de la.place d'Ypres rrt. Js*i aiii Personne n'ignore que, la .situation financière de la. ville de ÇQurlrapft'est.pas brillante. Vingt cinq années de gestion cléricale ont suffi potir créer six cent mille francs de dettes. Pour faire face la détresse de> la caisse communale, l'ad ministration libérale a dû recourir une dapi- tation de 30,000 francs répartir eutre les il UNE VENGEANCE. IVconvalescence. 1 '(suite.) rorirtants,mâis l'on y remarquait bon nonlbre d'ama teurs du sport des villes de Gabd, Courtrai, Tournai et Roubaix. ail est vrai de dire, qu'il était connu que Son Altesse Monseigneur le comte de Flandre viendrait honorer les courses de sa présence; on sait que le prince a bien voulu les prendre sous son auguste patronage. Monseigneur le comte, accompagné de son aide de camp rM. Burnel, est arrivé la station 11 heures. M. 6e RUyck, président de la Sbciêtê'des Cour ses et M. Jtiles Storme, bourgmestre,. Oift compli menté Son, Altesse et lui ont exprimé foute leur reconnaissante pqtiVFhonnéuf qu'il' daignait faire la commune. 3' Ces tnessieùrs'ôrtt èu'le'bbn goût d'épargnètau prince l'ennui d'ehtëndre d'interminables discours. C'est une voie suivre. Le princéen quittant la station est monté dans les magnifiques équipages de* M. Pîers de Raven- schoot. Après avoir pris un instant de repos chez M. de Ruyck, il s'est rendu directement au concours de chevaux organisé par les soins du comice du g" dis trict agricole. Le prince y a pu admirer les plus beaux produits dès environs; il a bien voulu lui- même décerner les primes aux vainqueurs, et s'est empressé de remettre aux travailleurs agricoles de VVaereghem les distinctions qu'ils avaient obtenues du gouvernement. ..Après le concours, il est revenu çfiez M. De Ruyck où il a déjeuné. Avant de se rendre la-plaine, il a visité l'ex position ou verte eu profit de» pauvres orphelins. Son Altesse Royaie a Largement contribué cqt acte de bienfaisance en, preliant un grand nombre.de lots. -.Ainsi grâce nos cléricaux la petite bourgeoi- et hypothéqué sur une propriété située en FranoeJ. 8ie de Cotirlrai devra 6ub«K>rler un impôt au- D - Ratifier #'il v a lipu la Inratinn des ran- 11' j -. 1 .1 x r> Partout sur son passage fille a'£lé accueillie a vec r »a locatiop ,q^s can ]quel 1 admmistrat.on voulait la tenir étrangère.'» 10 pJuVgrand enthousiasme. Immédiatement après Nôuaf .donnons une relation plus Complète des fêtes qui ont eu lieu ij, Waererjbem et quî ont été honorées de 1a présence de S. je comte de Flandre. Nous la publions d'après Y Impartial de Bruges. On écrit de Wamr«gb(ein, septembre «Les courses de Waereghem qui ont eu'lieu hier, n'ont jamais été aussi animées, aussi brillantes que cette année. Malgré l'incertitude du temps, elles aVài attiré unéàffluence de mondeextraofdinàiée.On n'y était pas seulement accouru en foule des lieux énvi- la lutte les prix ont été vivement disputés, 00 '.Jj. rarement vu des courses aussi intéressantes. Le princeiqèi a parii y prendre le plus grand fntétêt, y est relaté jusqu'à la firi. Les courses terminées, Mgr le comte dé Flandre est revenu chez M. de Ruyck où l'on a sfervi un splendide'dîner. Deux toasts, l'un par M1. dé'Ruyck au Roî et' l'autre pâr M. le bourg mestre au cbrnte dé Flandre, dot élé chaleureuse ment accueillis. Tais-lôVtè dis-je.L. I; ABONNEMENTS: Ypues (franco), par trimestre, 5 francs 30 fe. Pbovincbs;4francs. INSERTIONS Annonces, la ligne 13 centimès. Réclaites, h ligne 50 centimes. »re. Séance publique fixée au Lundi, b'Septerkbte 1856,; - j:j) /d deux heures et demie de relevée. ORDRE DU JOUR Aux accents de cette femme le sang du comte de Bos sange fioridiésait dans ses veines. Une iramensé lumière était jetée sur les mystères de sa vie passée, il dévorait' du regard celle qui lui parlait et ses oreilles recueillaient avec avidité cesdé|lailé, mais la fèmmc s'arrêta sur un signe du comte, elle reprit mélancoliquement Maintenant i! dort sur la montagne, depuis qu'il a été frappé lâchement, par surprise, un soir. Une croix noire marque sa tombe, et motj'y porte des fleurs. J'en porterai jusqu'à ce qu'j(s aient expié... fit il y a long temps. Ce fut donc un assâssinal?.., dît le comte d'une voix tremblante. .<1 Oui, maître. Ils étaient deux, et ils le'frappèrent longtemps; ils le laissèrent^ baigné dans, son sang, prefe- qu'inanimé, sur le bord dq chemin. Mais il ne mourut qu'après nous avoir reconjrnandé de t'emmenef loin du pays. Ganish partit avec toi; moi, je restai ici pour t'at- tendre. Et quels étaient les assassias? Les Aranza. Ce nom entra dans lè cœur de M. de Bôssange comme fa: lame acérée d'nh poîgftard; Son regard s'éteignit sou dain, Une pâleur de mort couvrit son visage; sa tête s'in clina sur sa poitrine. Un moment if resta plongé dans Une réflexion! profonde; puis relevant son front avec une tris tesse morne Femme, dit-il, pdurquoi me fais-tu ces révélations sinistres? Pourquoi Parce que mou père a servi le tien et que son père servait ton1 aïeul et qu'entre le maître et les serviteurs chez lés Viane tout est commun, l'amour et la haine? Tu as donc aussi connu ma mère? Oui, Henry; elle aussi était belle et bonne; elle est morte avant d'avoir reçu ton premier sourire... A ce souvenir quelques larmes mouillèrent les yeux de M. de Bossange. Après un court silence, il reprit: 1 i Et aujourd'hui tu m'as aperçu pour la première fois! Depuis plusieurs jours je t'avais tu; dçpùls le pre mier jour que tu es venu t'asseoir au milieu de cès ruines. Pourquoi donc ne m'as-tu parlé qu'aujourd'hui? D'abord j'ai cru que tu étais un étranger curieux, comme 11 en viènt quelquefois. Aujourd'hui seulement j'ai su que (u étais le fils de Charles de Vîane. Et qtiol m'as-tu reconnu? 1 Regarde, Henry, cette lentille noire qui tranche sur la blancheur ae ton visage, près l'œil gauche; regarde ce plus grand enUiousiasme. Immédiatement après son arçfv^e l'hippodrome les courses ont com mencé, et quoique ,1^ pluie soit venue contrarier cette partie des fêles, la pjaine regorgeait. de specta teurs. Un grand nombre de chevaux ont pris part signe qui est sur ta main, ton père les arâit comme toi. Et puis, dois-je le dire? Aujourd'hui senlemchl je fai vu de près, et tu es l'image vivante, ressuScitée de celui qui est mort sur cette irtotitagnb, qui est mbVt assassiné. Femme, tais-toi. Pourquoi, me taire? N'ai-je pas, depuis cette nuit funeste,!vécù unrquethent pour pouvoir un jour té rap peler la loi du sang? 310';' Oui, puisque tu le veut, "je dois me taire, tu as raison; peut-être Ganish a été infidèle la vièillc loi de fios pères; il t'aura élevé dans Fignorancq, et alors il vaut mieux mer taire que de rappeler ses devoirs au fils dégé néré dte mes maîtres. En effet, la vieille femme Se tut. M. de Bossange avait les regards perdus dans les infinis vaporeux dé l'horizon. Catish, l'oéil enflammé, la main étendue en âvaht, avait pris prcndàqt qu'elle parlait une d'é fc'es poses sibyllines souvent plus éloquentes que la parbic; sbn silence, plein dé réticeliées, émpruntâit la scène qui venait de se passer un caractère solennel. Elle lé rompit. A quoi bon d'ailleurs te rappeler la loi du sang crois-tu qué j'ignore l'amour qui te brûle pour cette belle fille des Aranza C« coup brusquement porté alla droit au cœiir de M.

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Le Progrès (1841-1914) | 1856 | | pagina 1