nouvelles diverses. Il y a une remarque importante faire propos de la publication du Moniteur. C'est que le prétexte de celte méchante querelle, est le danger auquel sont exposés le maintien de l'ordre en Italie et la paix européenne, par le système d'administration du roi de Napies. Or, voila six mois que ce danger existe; il n'était donc pas bien imminent quand on en a parlé pour la première fois. L'est-il davantage aujourd'hui? Nous ne saurions le dire et nous ne le croyons pas; mais s'il l'était, nous n'hésiterions pas k l'attribuer aux manœuvres des deux gouverne ments. La -Note publiée le 20 octobre par le Moniteur françaispour annoncer que l'action contre Napies se bornerait une-rupture diplomatique, a fait Vienne une vive sensation. La Gazette autrichienne dit en termes assez nets, que cette Note a rendu toute conciliation- impossible, et que si le roi de Napies n'avait pas l'intention de rappeler ses am bassadeurs de Paris et de Londres, même après le rappel des ambassades anglaise et française, il ne peut plus se dispenser maintenant de les rappeler, car le Moniteur leur a remis en quelque sorte leurs passeports en présentant le gouvernement de leur souverain comme uri danger pour le maintien de l'ordre en Europe. Un autre journal, la Gazette de Colognedit que toute concession qui serait faite par le rot de Napies, dans l'état actuel des choses, équi vaudrait «l'abandon des droits qu'il ne peut pas ne pas défendre, attendu que ces droits lui sont com muns avec tous les souverains de l'Europe. C'est l'opinion que nous avons toujours soutenue. L'effet de la Note insérée dans \c Moniteur fran çais contre la presse anglaise parait avoir été fort grand Londres. 11 ne serait pas extraordinaire, dit ce sujet une lettre de Paris, que des explications officieuses fussent demandées par le ministère an glais sur cette Note, dont quelques expressions, mal comprises,sembleraient presque faire remonter au gouvernement de la Reine une partie de la res ponsabilité des faits incriminés. Nous avons annoncé la ratification par décret -royal, de toutes les nominations faites en Espagne pendant la période révolutionnaire de juin et juillet »854-, Il ne s'agit pas dans ce décret des nominations émanées du parti progressiste, mais seulement des récompenses accordées aux troupes de Madrid par le ministère Sartorius et parle cabinet intérimaire qui lui succéda, avant te 'triomphe des vicalvaristes. Ces grades et honneurs avaient été considérés comme nuls et non avenus par le ministère Espartero- O'Donnell, sauf cependant en ce qui concerne les généraux. Un monsieur de Liverpool a eu l'idée de fabriquer «ne espèce de papier de fer. Ce papier est tout bon nement du fer blanc, extrêmement mince, c'est-à- dire pas plus gros qu'une feuille de papier de poste. Un journal de Liverpool donne l'éditeur du Jour nal des Chemins de ferM. Herepath, le conseil d'imprimer sa feuille sur le nouveau papier, La justice vient d'être appelée constater un épouvantable crime, accompli dans les circonstances suivantes M"" L..., âgée de 61 ans, habitait chez le curé de Feucherolles, près de Marly (Seine-et-Oise); elle était depuis plusieurs années au service de cet ecclé siastique, qui, en ce moment, est en voyage. Avant- hier, après avoir passé la journée Davron, village voisin, M"" L..., retournant au presbytère, se trou vait, vers 7 heures du soir, sur la route, peu de distance des premières maisons de Feucherolles. Tout coup, un homme sortant d'un massif d'ar bres s'élance sur elle, la saisit la gorge, la terrasse, et, tout en cherchant lui écraser la poitrine avec ses genoux, il lui déchire le ventre avec ses ongles, pratique une ouverture assez grande pour plonger sa main dans le corps de sa victime et lui arrache les intestins, puis il se relève et prend la fuite tra vers champs. Cependant, Ja malheureuse femme n'avait pas perdu connaissance, elle parvint, en se traînant, jusqu'aux première* maisons de Feucherolles, où *es gémissements furent entendus de quelques per sonnes qui vinrent son secours. U11 médecin fut immédiatement mandé, mais il ne put réparer les désordres produits par les atroces mutilations faites la victime, qui a, vers deux heures du malin, rendu le dernier soupir, après avoir eu la force de raconter les horribles circonstances que nous ve nons de rapporter. Elle n'a pu fournir sur son sssassin aucun renseignement. Les magistrats du parquet de Versailles ont com mencé l'instruction judiciaire. En examinant l'en droit de la route où s'était accompli cet effroyable drame, ils ont retrouvé, sur le sol, des fragments des intestins de la victime. La cause du crime est ignorée jusqu'à présent. La justice poursuit activement ses investigations. Le Times dans la lettre où son correspondant de Paris lui annonçait que la flotte française avait reçu l'ordre d'aller croiser dans les eaux de Napies, dit que le Roi paraît fermement persuadé que son peu ple gardera une attitude passive, même quand il saurait que les escadres sont dans le voisinage des cèles. Quelques personnes croient, ajoute le cor respondant, qu'une concession si petite qu'elle fût, nous satisferait, et qu'on l'a même donné entendre au Roi, qui aurait pensé, au début de cette désagréa ble affaire, que nous en viendrions dire comme des mendiants Donnez-nous si peu que vous vou drez et nous serons contents Un double assassinat vient d'être commis au ha meau den Hout, sous Beersse (arrondissement de Turnhout). Le nommé François Bioos, scieur de lattes, et sa femme, ont été assassinés dans ta nuit du mercredi au jeudi. Ils n'étaient mariés que de puis 4 5 mois. On a trouvé le mari couché devant le lit. Il avait trois ou quatre plaies béantes au cou et l'occiput. La femme a été trouvée âJ'élable au milieu d'une mare de sang. Ou ne sait a quels motifs attribuer ce double crime. Aucun vol n'a été commis. Ce n'est que le lendemain 4 heures de l'après-midi que l'affreuse nouvelle est arrivée Beersse. Un valet de charrue, travaillant aux environs de la demeure des victimes, remarqua que la vache(Broos n'avait qu'une vache et un cochon) ne cessait de mugir. Il alla voir et trouva les volets de la maison encore fermés. Les ayant ouverts et étant entré, d'abord dans l'étable, ensuite dans la maison, il se trouva bientôt en pré sence des deux cadavres. La justice, avertie, se livre d'activés recherches, mais rien jusqu'ici n'a pu la mettre sur la voie pour découvrir le» auteurs de ce forfait. On écrit du camp de Beverloo, au Constitutionnel du Limhourg belge Le lieutenant X.... vient d'être arrêté comme coupable d'attentat la pudeur sur une enfant de 12 ans. Après une longue instruction faite en vertu d'un ordre du parquet de Hasselt, par M. Vander- helst, bourgmestre de Bourg-Léopold, cet officier a été mis la disposition de M. l'auditeur militaire près le conseil de guerre de Liége-Limbourg. Après le drame la comédie. Nos lecteurs se seront sans doute attendris, au récit de l'aventure dont la salle des mariages de l'hôtel-de-ville de Liège avait été théâtre, mercredi dernier. Nous nous em pressons de leur donner la suite de cette véridique histoire, dont les commencements avaient tout l'air de l'expOsilion d'un drame du boulevard. Le jeune homme dont le mariage avait été inter rompu par l'apparition d'une jeune femme éplorée, qui lui rappelait sans doute d'amoureux souvenirs, s'est présenté vendredi, pour la seconde fois, devant l'officier de i'état-civil. Comme mercredi, il était accompagné de sa fiancée et d'un cortège de parents et de témoins; comme mercredi, la jeune femme abandonnée était son poste sous le péristyle, tenant son enfant dans ses bras et son bouquet la main. La mise en scène était la même; seulement le dénouement a été tout antre que la première fois le mariage civil s'est accompli sans encombre et la pauvre délaissée en a été pour ses frais de bouquet. Le cortège nuptial a ensuite quitté l'hôtel-de-ville et s'e,st rendu l'église, escorté par toutes les com mères du marché, qui avaient déserté leurs éven- taires et jouaient de la langue qui mieux mieux. Tout fait espérer que les jeunes époux seront très- tieureux et auront beaucoup d'enfants. C'était du moins l'avis d'une grosse marchande de poissons qui infectait le hareng d'une lieue la ronde et qui, les poings sur les hanches, disait en manière de conclu sion Après tout, celle des deux qui y gagne le plus, n'est peut-être pas la mariée. Mais on sait que les dames du marché sont les plus mauvaises langues du monde. Jeudi dernier, les pêcheurs du Texel ont pris et tué sur les côtes de cette île une baleine ayant plus de 70 pieds de long. La queue avait une largeur de 12 pieds et les yeux la grandeur d'un œuf. Le mon stre s'était échoué sur 8 pieds d'eau. Cemme ils ——s—a n'avaient pas de harpons, les pêcheurs ont dû l^luer coups de pieds de chèvre. Voici une réponse héroïque attribuée au maréchal Bosquet et qui mérite d'être conservée Le jour de l'assaut de la tour Malakoff, le général était revêtu de son plus brillant uniforme de cofnmandarit «u chef. Quelques officiers de son état-major, craignant que les dorures de son habit, tranchant trop visi blement sur le simple costume des autres officiers et des soldats, ne le désignassent trop aux coups de l'ennemi, comme une cible aux balles russes, lui adressèrent une observation ce.sujet Plus ou dirigera de balles sur moi seul, répon dit simplement le général,'et moins on en ^dirigera sur mes hommes En avant, messieurs Un horrible drame s'est passé, sur le territoire de Médéah, au haouch Ben-Tobbab; une jeunejet|jolie indigène, mariée depuis peu de temps, causait un certain scandale dans le haouch par la légèreté de sa conduite et entretenait de coupables relations avec on arabe voisin, en dépit des remontrances qu'on lui adressait ce sujet. Le g de ce mois, le rùari de l'in fidèle, revenant du travail, fut surpris de ne point retrouver sa compagne dans l'habitation. Guidé par un soupçon trop fondé, cet homine se rendit sur la propriété de celui qu'il avait droit de croire son ri val, et, sous Wr» figuier; il surprit les deux amants se livraht des familiarrtésqui révélaient leuriiitimilé. La tête perdue, ivre de fureur, l'époux outragé, après avoir reproché aux deux complices la trahison dont il était victime, plongea un Couteau dans la poitrine de celui qui l'avait outragé et le tua d'un coup. Effrayée de cette action, la femriVe voulut fuire, mais elle fut bientôt attèihte par son mari, qui lui fil subir le même sort qu'à son amant. Aban donnant aussitôt ces deux cadavres, l'auteur de ce double meurtre est venu se-constituer prisonnier. (L'Akbar.) Les ridicules jupons en crinoline, en cercles d'a cier et en oaout-choiic semblent bien destinés par courir tonte l'échelle que parcourent ordinairement les inventions frappées du cachet de la turpitude. Ou criait aujourd'hui dans tous les quartiers de Paris, la jolie romance, intitulée Des crinolines pour toc.» Avant-hier, une dame crinoliiiéè ou plutôt cer clée d'acier, faisait arrêter un étranger pour lui demander son nom et son adresse, afin d'obtenir.de lui des dommages-intérêts, voici pourquoi La dame avait une de ces énormes et magnifiques robes de soie la dernière mode, ample et traînante, et par-dessus un mantelet de dentelle qui traînait jusqu'à terre. La dame marchait vite afin de faire ballonner le tout; le monsieur, allemand d'origine, avpit le pied si lourd, qu'en ôiarchant sur la robe et le inantelet, les deux objets ont été déchirés de haut en bas avec un craquement épouvantable. La dame était furieuse, elle disait que son équipement valait 3,ooo francs, qu'elle a demandé» au délinquant, et comme il n'a pas voulu s'exécuter,assignation i bref délai lui a été lancée g heures ce matin. Ce sera lk un procès assurément des plus désopilants. Un M, de Sooza arrivant du Brésil au Havre, il v a quelques jours, venait de prendre place dans un bateau-pilote, pour gagner le port sans attendre la marée, lorsqu'une boîte, s'écbappant de sa poche, toinlia la mer. Elle contenait des diamants bruts d'une valeur de 35 4o,ooo fr., valeur qui pouvait être portée 200,000 fr. si la taille ne faisait pas dé couvrir des défauts. Une houée a été frappée aussitôt l'endroit où la boîte avait disparu. Un plongeur de renom a commencé des essais de sauvelage.il doit recevoir 1,000 francs s'il réussit, 100 fr. s'il échoue. Celle première tentative est restée sans résultat. Nous avons publié, il y a quelques jours, une lettre de Napies annonçant que le 12 octobre on v avait ressenti un tremblement de terre. Nous avons su depuis que ce phénomène s'était reproduit Malle et en Algérie. Une dépêche de Marseille, du 26 octobre', dit que la secousse a été éprouvée le même jour dans toute l'Egypte. Au Caire, 200 maisons ont été renversées et nn très-grand nombre d'autres endommagées. Il y s peu de blessés. Trois cent mille habitants campaient près de la ville. A Srayrne et dans l'Archipel grec, la même se cousse s'est fait sentir. L'île de Rhodes est dévastée j la grande tour est fendue. 1

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Le Progrès (1841-1914) | 1856 | | pagina 3