JOURNAL DTPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. IV 1,699. 16® Année. Jeudi, 11 Décembre 1856. LE MARKGRA.VE DES CLAIRES. INTÉRIEUR. i iTh. a a3(* Vires acquiht euado. |015> ABONNEMENTS: Ypres (franco), par trimestre, 3 francs 50 e» Provinces, 4 françs. I ,LeP»qgrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Topt ce qui concerne le journal doit i V 1 T) «rr. 1a l«/>nn fl AAntl m An I ntnA o AltAAPA «1 I A/1 if AllH II IlO OU 11 AU VIT>A Il M U A t>AAA I t AIIH I A f* I nfl 1ÏAC AOlfAVI Ali TAC INSERTIONS: Annonces, la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne: 30 centimes. être adresse l'éditeur. Rue au Beurre. On ne reçoit que les, lettres affranchies. TruEi, 10 Décembre- Les feuilles cléricales viennent de faire preuve d'imaginalive. 'Les libéra 1res, les francs-maçons et les mécréants étaient un peu usés elles sen taient le besoin de servir un plat nouveau du plus haut goût. M. Dechamps, çp valeureux cliathpion des charbonnages de la Spqiélé géné rale et de la religion, les a mises sur la vpie. Il a insinué que le libéralisme voulait déchtis-i tianiser la Belgique. Ce mot un peu barbare avait, eu un suéèès d'estime la Chambre, mais les trompettes de La religion ont vu qu'il y'avait moyen d'en tirer parti, et avec "une unanimité charmante, elles se sont époumonées exécu ter des variations slir le thème de la décathoh- sation de la Belgique. Voyez d'ici le crime affreux que le libéralisme était en train de commettre, il voulaijt décatho- liser la Belgique, taqtà'effel cause de sa har diesse et parce que c'est un rion-4sens, rritfis pat4 cela même, il aura uhe grande Influence sur les dévoles et lesi bedeaux.! Jusqu'ici on paraissait croire cjue le libéValistoe n'ét'ait (|u'une opinion poliliqueen dehors de toute doctrine religieuse. Sans le savoir, cet affreux libéralisme est soup çonné et accusé de vouloir enseigner une nou velle religiop, j -, Userait assez curieux de savoifc laquelle, maie les feuille» épiscopale.s se bornent signaler le rationalisme comme étant destiné remplacer la religion catholique. L'on frissonné fcette découverte et l'hn Se tâte polir savoir si iiiT danger aussi'réel'n'axas! mis le feu au pays. Effectivement^ les joUrriaux de? évêques, ces apôtres de la mansuétude et d^'Jà charité, en sont venus a invoquer, pour conjurer ce cata clysme la. restauration de l'inquisition qui avait beaucoup de bon dit :1e Bien public de Gand et ce point de vue, nous pourrions bien voir nos places publiques servir de théâtre quelques petites exécutions par les flammes de certains mécréants infectés*de ralionalisme. Et alors le bon temps sèt*a revenu! Si aujourd'hui un danger menace la religion catholique, i| vient non pas de l'opinion libé- IV. les deux médecins. (suite.) La foule n'était pas encore rentrée dans l'antichambre, lorsqu'un personnage vêtir de noir traversa lentement le préau"V «{'était un homme de moyenne taille, maigre et nerveux, mais qui semblait dissimuler sa souplesse sous une apparente gravjté. It s'appuyait sur une longue «arine pomme d'or, qu'il semblait chaque instant tenté de faire jouer comme une baguette entre stes doigts secs et ncrveuxuUne épaisse couche de rouge dissimulait maladroitement la pâleur de ses traits sur lesquels la débauche bien plutôt que l'âge avait laissé son stygmatc indélébile. Une énorme perruque blanche couvrait sa tête et une large couche de noir dissimulait la ténuité,dp ses sourcils. L'inconnu était en outre pqrtcur d'un ventre rebondi un peu en contradiction avec la maigreur de ses membres. Au reste! le déguisement était aussi habile et aussi complet que possible, mais il régnait dans l'allure et les traits de ce personnage je rte sais qàclle espièglerie mêlée d'irtsouciàhte cruauté qui.Peut fait' reconnaître au premier abordne l'eut-on vu qu'une seule fois. Cet liommc n'était autre que le mystérieux assassin du Fond-dcs-Louvetières, que nous aeoqs'vu vider si leste ment les pOchçs du markgrnvc dé» qu'il l'eut renversé d'un coup de feu. il traversa le préau avec la plus grande raie, qui ne lui est pas hostile, mais de ses propres adhérents qui en font une machine po litique. A l'aide de la religion, ils veulent as servir la société qui ne se laissera pas dominer, car cela, a été essayé depuis deux siècles par l'ultramonlatiisme et toujours au moment où il croyait,réussir, tout l'échafaudage croulait et l'émancipation des peuples, faisait un pas de plus. Ce que la hiérarchie catholique n'a pu faire, quapd elle était une puissaoct», pourrâ-l- elle réussir, maintenant qu'elle est privée d'une partie de sop influence politique. Remarquez bien que nous ne disons pas de son influence religieuse, car elle augmente àu diminué, mestire' que le cletrgé se mêle plus ou m'ôihs in timement aux luttes politiques. Si aujourd'hui l'ôn tient "assez peu en estime les sommités du clergé.;' c'est que par suiïb de leurs allures mondaines, on ne voit en eux que des Iripoleurs politiques, amenés souvent poser des actes et a pubhççpdes écrits, qu'un homme qui se res pecte ne signerait pas. Leur caractère religieux en est amoindri et ce point de vue,' c'est un danger, pourila religion, mais d'où pari—il Comment veut-on que le prêtre soil'respécfé, quand ond^voîil intriguer sur tu* mol d'ordre venu dp chef-lieu ,du diocèse, en favetir de tel candidat contre tel autre, calomniant celùt-ci, élevant Celui-là aux nues, excommuniant l'un, pour béatifier l'autTe, et tout cela entre per sonnes qui appartiennent la même religion et qui ne peuvent plus voir en lui le pasteur de» âmes, mais un agent politique d'un parti qui n'a de religieux que l'enseigne. Si donc la Belgique doit être décatholisée pour nous servir de ce mot.àjeffet, ce sera par l'abu? qp.e le clergé fait de son influence reli gieuse. JPlu s il aura de pouvoir politique; moins il sera obéi dans le domaine réligieux. Si sûrement il veut donner l'essor aux sentiments chrétiens, qu'il S'abstienne de menées politi ques, et la Belgique restera fidèle «es convic tions catholiques, qui pehvent avoir souffert pal- la désaffection que le 'Clergé, par sa conduite blâmable,s'est attirée." assurance-, se dirigea vers la taur,i et arrivé la porte, 41 éeatta 1» foule-des vassaux d'un geste; et sons dàigher les regarder. Lorsqu'il fut dans l'antichambre, ^S'adressa un piqueuequi, sommeillait sur un banc, ot lui deroànda être introduit immédiatement auprès du markgpave. L'homme se frotta les yeux regarda l'Inconnu d'un air étonné, et lui indiqua du geste la porto de la salle d'armes qui était toute ouverte. Uhe foule de gens de» Glaires avait de nouveau envahi l'appartement presque tous de*- bout adossés oontre les murs, la têlo nue et les bras croisés sur la poitrine-, écoutaient dans1 un douloureux silence les gémissements et les paroles entreedupées que proférait le raarkgrave déjà en proie la fièvré.'L'inconnu fendit la presse qui obstruait 1» porte, et 6'avunçaht vers uo.groujkc d'hommes assis près du feu, et parmi lesquels on distinguait les personnages qui ont déjà figuré au commencement de ce chapitre Mes amis, leur dit-il de sa voix grêle et stridente, dont il s'efforoand'idoucir inflexion, M. leeomte d'Ois/; dont je suis le médecin, ayant appris le fâcheux accident arrivé son honorable voisin le mark grave, et pensant qu'à une telle distance des villes il pourrait mSnqiieé des secours nécessaires, m'a envoyé pour lui donner'mes soins., j) ri...ïti tu çéit.t>.pi •«*-* ""-1 Bien que l'inconnu eût mis dans sa phrase et son ac cent autant de bonhomie qu'il lui était possible, chacun tourna vers lui un regard scrutateur et défiant, mais per- Nous apprenons avèc plaisir1 que le gouver nement «'est décidç faire circuler un convoi entre Gand et Courtrai, en concordance avec le train express de Bruxelles Ostende, partant 3 heures du soir On touchera Garni 4 heures 35 minutes et il -y aura vers six heurés un dé part de- Courtrai pour Ypres et Poperingbê qui arrivera vers huit héufes dit soir. C'est unfe ex cellente nouvelle, qui ser^âccueîllie avéc joie, par ce que les- relations pendant la période d'hiver étaient-tettetnent incommodes, qu on redoutait de se mettre en route-, et l'on en'était venu regretter le régime des pataches. La section centrale chargée de l'eXftmpp du projet de loi relatif aux denrées alimentaires, s'est réunie hier matin sous la présidence de M. de Nayer. Elle a admis le droit l'entrée de 50 e. par 100 kilog,pour le? grains, et,a réduit un c. pu lieu de 2 c. par kilog. (poids brut) le droit d'entrée sur le bétail. EU*, a divisé le âen deux parties et a établi un i droit de- balance sur la première partie, comprenant legrùau, l'orge perlé, etc., jusqu'au macaroni exclusivement, et un droit d'un franc sùr te? a u très denrées. n rl fl BllL S. I. l'archiduc Maximiiien vient d'auto riser la direction du Lloyd .autrichien sur sa demànijlç, de donner son nom ainsi que celui de sa fulyre la princesse; Charlotte de Belgique, deux batêaUx vapeur de la force de 400 chevaux que celte Société vient d'achelér en Angleterre. On lit dans la Revue de Namur Un de nos concitoyens lient chez lui comme pensionnaires trois jeunes gens; deux fréquen tent rétablissement des jésuites, le troisièmesuit les cours de l'Athénée. Le préfet des jésuite» vient d'ordonner l'ex- puUion de l'élève de l'Athénée, sous le prétexte qye |es élèves des jésuites ne peuvent hanter sonné rie lui répondit. L« prétendu médecin soutenait du reste cet examen avec le plus parfait sang-froid. J1 tira Une large tabatière de sa poche et aspira bruyajpment une forte prise de tabac. Ce procédé doctoral rompit ]a gtaee et quelques chuchotements commencèrent courir de bouche en bouche. Vois-tu bien, mon Vieux Niberu, murmura le bp- q ii il Ion l'oreille du tourbicr, si Robin-le-Sorcicr, était ici, cela vaudrait mieux que tous les médeqins du monde car il sa'Upanser du secret. C'est vrai, répondit Niberu' il est sage. 11 a (ait danser toutes les souris des claires tfabs un chainpendant la lune rousse, et il a déjà guéri quelqu'un du ûlauvais œil. Pourquoi n'ést-il pas ici reprit le bûcherôn. 11 couche encore dans lçs pâtures- mais on est allé le prévenir, et il ne tardera pas arriver. ZT j Plusieurs conversations voix basse eurent ainsi lieu dans la salle, et pe.ndànt ce temps là le faux Eseulape était tour tour l'objet des regards curieux, méfiants et méprisants des safivages interlocuteurs^ Il n'y avait qu'ut» seul homme qui ne communiquait ses réflexions per sonne c'était le carme déchaussé, fin voyant entrer l'inconnu, il avait soudain tressailli, puis au son de sa voix, il avait laissé échapper ces mot». C'est Estivan, je ne me trompe pas C'est bien sa 'voiUl.;. Mais pourquoi ce déguisement, et que prétend faire ici ce maudit garnement

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Le Progrès (1841-1914) | 1856 | | pagina 1