■"■I I II IM.I détention préventive de tant de malheureux, qui souvent ne sont point coupables. Le marquis Antonini, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire de S. M. le Roi des Deux-Siciles, a communiqué M. lé ministre des affaires étrangères la dépêche télégraphique suivante Naples, décembre. «Ce matin, lorsque la cérémonie religieuse au Cita m p-de-Mars était terminée, pendant le défilé, un individu, admis depuis peu au service mili- taire, s'est élancé contre le Roi avec la baïonnette de son fusil. L'auguste personne de S. M. est saine et sauve. S. M. n'a pas quitté.son poste. Le défilé a continué «régulièrement. L'indignation est universelle la tranquillité et l'ordre sont parfaits. Immédiatement après la réception de celle nouvelle, M. le ministre des affaires étrangères a chargé M. De Meester de Ravesteiu, ministre résident de Belgique Naples, de présenter S. M.Sicilienne les compliments de condoléance et les félicitations du Roi et de son gouverne ment. Clironfciue politique. Du 11 Décembre an 13 luclns. Une dépêche de Naples, datée du g, et adressée au Nord, a nnorice que l'attentat contre le Roi a été commis la veille, lorsque la cérémonie t eligieust; au Champ-de-Mars était terminée. Pendant le défilé des troupes, dit la dépêche, un individu admis depuis peu au service militaire, s'est élance contre le Roi avec la baïonnette de son fusil. Il a été immédiatement arrêté. Sa Majesté est restée saiue et sauve. Elle n'a pas quitté son poste. Le dé filé a continué régulièrement. L'indignation est générale. La tranquillité et l'ordre sont parfaits. Une autre dépêche du même journal, celle-ci da tée de Paris et du io, porte ce qui suit Les dernières nouvelles de Naples sont très- bo nnes. Tout est fini en Sicile. Les insurgés, avec leurs deux chefs, ont été pris. L'armée a été admi rable. Les populations sont pour le gouvernement. La tranquillité est rétablie partout. Des avis de Messine du 6, arrivés le 9 Marseille, disent que la tranquillité règne en Sicile, malgré de nombreux débarquements clandestins de fusils sur la côte. Par qui sont faits ces débarquements? La ré ponse est peut-être dans une lettre de Gênes du 4 décembre, publiée par Y Indépendance. On a re marqué, dit cette lettre, que les Siciliens comman dés par Benliveuga et Marco, avaient des fusils an glais. Le bruit courait Malte du- prochain départ de l'escadre pour les eaux de Palerme. Le Times dit, sur la foi de son correspondant de Naples, que le Roi était dans l'intention d'accorder une amnistie qui devait être officiellement publiée le 8 décembre, l'occasion de la fête de l'Immaculée- Conception, ou le 12 janvier, jour de la naissance du Roi. Le même journal, dans la même correspondance, datée du ir décembre, raconte ce qui s'est passé le 27 novembre en conseil des ministres, relativement aux 4° grâces accordées par le Roi, autant de con damnés politiques, qui ont été immédiatement mis en liberté. Le signor Pionati, directeur de grâce et justice, c'est le correspondant qui parle, a informé Sa Ma jesté qu'un certain nombre de demandes de grâces lui avaient été adressées, en ajoutant que dans ce nombre dix avaient été formées par des individus condamnés pour des crimes ordinaires. Le Roi a ordonné que ces dix demandes fussent écartées, et sur toute» les autres, que leurs auteurs fussent mis en liberté. Pionati conseilla une simple commuta tion de peine; le Roi répondit aussitôt Grâce entière Le vapeur le Gangearrivé le 9 h Marseille, y a apporté des nouvelles de Constantinople du 1'dé cembre. La Porte avait; cette date, reçu avis de l'ouver ture des prochaines Conférences Paris. On croyait que Aali-Pacha se rendra de nouveau au Congrès pour prendre part aux conférèoces. Les conférences ouverles'à l'ambassade anglaise avec Feruck-KUan retiendront l'envoyé persan, pour quelque temps encore, Constantinople. La Presse d'Orient du 1' décembre, annonce cotnnpe officielle la prise d'Hérat par les Persans. L'assaut et la capitulation daterait du 26 octobre. Malgré l'affirmation de I4 Presteil est prudent d'attendre que le fait soit confirmé par d'autres au torités que la sienne. La nouvelle de l'attentat commis contre le roi de Naples, a été communiquée officiellement notre gouvernement par M. le marquis Antonini. Les journaux anglais ont reçu aussi des dépêches annonçant l'attentat. Elles disent que l'assassin est un soldat du 3e bataillon de chasseurs, et qu'il a été immédiatement terrassé et arrêté par le colonel Latour. Le Morning Post ajoute que lerégicide a été tué sur place. Nos lecteurs n'o«t peut-être pas oublié que le correspondant de Paris a le premier parlé, ceci re monte plusieurs semaines, d'un Mémorandum de la Russie, traitant de la question de Bolgradetde l'île des Serpents. L'existence de ce document fut con testée tout d'abord par quelques journaux, même des mieux informés, mais qui reconnurent bientôt leur erreur. A l'approche de la réunion du Congrès, le gou vernement russe a cru devoir livrer ce Mémorandum la publicité, et Y Indépendance belge 9 été chargée d'en reproduire le texte. A en juger par le Mémorandum du prince Gort6chakoff, il est donc bien difficile de croire que l'Autriche et l'Angleterre fassent prévaloir leur opi nion au sein du Cougrès. Aussi parle-t-on de diffi cultés accessoires que lord Palmerston tente de soulever, mais qui n'ont pas nos yeux de grandes chances de réussir. Nous n'en parlerons pas ici. nouvelles diverses. L'évêque de Leismeritz a publié une ordonnance par laquelle il défend aux sous-professeur» d'avoir des relations avec des personnes (Je ['autre sexe. Les sous-professeurs qui auraient néanmoins de telles relations, ou ceux qui voudraient se marier, seront destitués, car ces professeurs doivent selon l'expres sion de l'évêque, briller comme de* modèles de vir ginité. Voici un bel exemple des prodigieuses variations climatériques de Paris A pareille époque dé l'année 840, lors de l'arrivée des cendres de l'empereur Napoléon, il faisait b Paris 18 degrés centigrades de troid au-dessous de zéro. Le 7, les thermomètresont marqué presque toute la journée 15 degrés au-dessus de zéro. Différence entre les deuxépoques, 33 degrés centigrades, le tiers de l'échelle établie entre la glace fondante et l'eau en ébullition. BibliograpMc. Les phénomènes de la nature. Nous sommes l'entrée d'une ère nouvelle. Une ré volution se prépare, plus grande et plus féconde qu'au cune de celles qui ont marqué les diverses périodes de notre histoire. 11 nous serait impossible de prévoir jus qu'où s'étendra l'influence qu'elle exercera sur l'avenir dçs peuples, et l'esprit le plus pénétrant oserait peine faire quelques conjectures cet égard. Mais, si l'avenir nous est encore voilé, le mouvement actuel né saurait échapper h personne. Il résulte de la tendance de notre époque vers l'étude et les applications des forees de la nature. Pendant des siècles, le livre de la nature nous était, pour ainsi dire, resté compiètemçul fermé on traitait de téméraires et de présomptueux ceux qui essayaient d'en pénétrer les secrets. Notre époque a la gloire d'avoir se coué l'empire de ce préjugé. Non-seulement elle a réuni en corps de doctrine les observations et les recherches isolées de nos devanciers, mais elle a découvert un grand nombre de phénomènes nouveaux, elle a remonté leurs causes, les a expliqués et classés dans un ordre qui les enchaîne étroitement, elle a formulé les lois qui les ré gissent et indiqué les applications dont ils sont suscep tibles. Par cet immense travail, elle a changé la (ace de l'industrie et porté la physique un tel degré de perfec tion, qu'à l'aide des seules données de cette science, il a été possible d'aborder les problèmes les plus difficiles, tels, par exemple, que celui de la formation de notre globe, au point de vue des changements successifs qu'il a éprouvés. Les générations les plus reculées nous envieront d'avoir été les contemporains de cette grande révolution dans le domaine des scieuccs naturelles et dans celui de l'iudus- trie. A peine commençons-nous en rccueilir les premiers fruits, et déjà que de résultats obtenus Par le refroidissement la vapeur d'eau se condense et donne lieu un espace vide. La découverte de celte seule loi naturelle, qui sert de base aux machines vapeur, a transformé le commerce et l'industrie, et doté l'homme de forces qui lui permettent d'exécuter en un jour le tra vail qui exigeait auparavant des siècles, et de parcourir des'distances de plusieurs lieues en moins de temps qu'il n'en faut pour faire quelques pas. La machine électrique, qui, il y a quelques années peine, n'était qu'un jouet d'enfant, que de résultats mer veilleux n'a-t-clle pas fait réaliser, depuis qu'elle nous a permit l'élude d'un agent qui joue un rôle si important dans l'univers tout entier! En effet, en moins d'un in stant, l'électricité transporte la pensée d'un bout de la terre l'autre; elle a ouvert la médecine un champ nouveau et dont, sans elle, on n'eut jamais soupçonné l'existence elle est même devenue la rivale du soleil, puisqu'elle est capable do développer une lumière pres que aussi éclatante que celle de cet astre. Or, il nous serait facile de citer, pa'P centaines, d'au tres conquêtes de la scienoc, et qui ne sont, comme les précédentes, que des applications de lois naturelles très- simples. En présence de ce mouvement scientifique sans exem ple, en présence d'applications qui, en s'élendant et en se multipliant chaque jour davantage, créent, sous nos yeux, pour ainsi dire un monde nouveau, on comprend suffisamment pourquoi l'étude de la physique est deve nue un besoin si nécessaire pour tout le monde. Malheu reusement, les nombreux ouvrages publiés pour répon dre ce besoin, n'atteignent guère ce but. Aucun d'eux n'offre l'homme du monde ou l'industriel les moyens de s'instruire, sans avoir recours de longues et péni bles études scientifiques. Nous signalons donc avec plai sir nos lecteurs la publication d'un nouvel ouvrage du docteur Zimmermann, qui vient de combler cette lacune regrettable Les Phénomènes de la nature, leurs lois et leurs ap plications aux arts et l'industrie. Tel est le titre de ce nouveau livre, qui vient d'obtenir un très-grand succès en Allemagne et que nous recom mandons tous ceux qui ne veulent pas rester en arrière, qui désirent étendre le cercle de leur savoir et se perfec tionner dans leur industrie; tous ceux qui veulent con naître l'esprit de notre époque,- ses œuvres, ses créations, et les avantages que nous offrent les conquét«s de ta science. La traduction française de cet intéressant ou vrage est due M. le docteur Valérius, professeur de physique et de technologie l'université de Gand. Elle formera 2 vpl. grand in-8°, illustrés d'un grand nombre de gravures, qui soçtt édités par M. Muquardt, la li brairie européenne, Bruxelles, et chez MM. Schulz et Thuillié, 7, quai des Grands-Augustins, Paris, (en 64 livraisons, 33 centimes). Ickxes. Marché aux grains et autres denrées, du 0 Décembre 1856. NATURE DES GRAINS ET DENRÉES. QUANTITÉS EXPOSÉES EN VENTE. i QUANTITES VENDUES. PRIX MOYEN. "rR~""j~cENT~. MESUBB. Froment blano. 1454 1355 25 74 par hect. Seigle 54 54 14 65 idem. Escourgeon IÔ;I 1555 12 52 idem. Avoine 87 87 8 55 idem. Fèves 96 - 96 14 48 idem. État-civil d'Ypbes, du 7 Décembre au 13 inclus. Naissances.Sexe masculin3, idem femininô, totalfl. Mariaqes. Néant. Décès. Van Baeten, Charles-Louis, 36 ans, jour nalier, célibataire, rue de Tourhout. Van Droemme, Barbe-Cécile, 35 ans, journalière, épouse de Fidèle De Sagher, rue de Lille. Tahon, Amélie, 78 ans, bouli- quière, veuve d'Englebcrt Buscyne, S' Jean-lez-Ypres. De Leu, Géneviève, 71 ans, dentellière, veuve de Philippe Six, rue des Riches-Claires. La Douceur, Ignace, 58 ans, rubanier, époux de Rosalie Dcscans, rue! de Mcnin. Platteeuw, Dominique, 76 ans, rentier, veuf d'Eugénie Bollaert, rue d'Elverdinghe. Moyen, Paul, 83 ans, rubanier, veuf de Bernardine Permentier, rue S' Jacques. Enfants au-dessous de 7 ans sexe féminin 2. Marché d'Iprec. Du 13 Décembre 1856. nourri PRIX OBJETS VENDUS. d'hec- toiitres. PRIX MOYEN. MOYEN >u marché précèdent W C/5 CZ> O H BAISSE. Froment blanc. 480 par BECT 25 60 par RKCV. 25 40 m 1 80 Froment roux. 214 23 40 24 00 J» 60 Seigle, 84 14 60 14 50 n 10 14 9 50 9 50 u M 51 16 00 -15 80 20 M Pois u n n n n Pommes de terre rouges EILOQ. 500 P. 100 KIL. 6 25 p. 100 KIL. 6 25 J» M 1» Idem blanches. 4500 6 25 6 25 s par KILOC. 2 46 PARKILQG. 2 52 14

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Le Progrès (1841-1914) | 1856 | | pagina 3