JOURNAL DÏPRES ET DE L'ARROXDISSEMEXT. LE MARKGRAVE SES CLAIRES. Chronique politique. 1,039. 16* Année. Dimanche, 91 Décembre 1850. S* Vires icquirit luads. ABONNEMENTS* Ypres (franco) nartrimcstre, 3 francs 50c.Provinces,4 francs. Le Progrès paraît IcJcudictle Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit INSERTIONS; Annonces, la ligne' 15 centimes. Réclames, la ligne: 50 centimes. être adressé l'éditeur, Rue au Beurre, -r- On ne reçoit que les lettres affranchies. Vpres, 20 Décembre. <«q lus/ an ,si "H- 1 "in -J La discussion sur le projet de toi des denrées alimentaires continue la Chambre des repré- sentanls sans présenter grand intérêt et cela se comprend, car la question de l'alimentation pu blique, de la façon dont elle est traitée, tend a s'obscurcir au lieu de devenir plus lucide. Au lieu d'arguments, on fait appel la pas sion, au lieu de bonnes raisons on excite la pétif et par dessus le marché, le sujet prête 'd oh lier un vernis de fausse popularité aux idées les plus illogiques. Qu'on finisse par adopter un système quelconque, car de la façon dopt l'opinion publique est dévoyée, il n est pas fa— ^çile de faire une bonne loi.;Qui aurait çru qu'on serait,aujourd'hui venu remettre en suspicion la liberté du commerce des grains, qu'au milieu du siècle passé, un grand ministre français, Turbot, fit décréter au grand bénéfice de la 'France1, mais son détrimerit, car les prohibi- tiônnistes du temps le forcèrent donner sa déhiission. Le journal éiaitsous presse, Mercredi, quand le H1 on fleur officiel nous a fait connaitffejuue -nou velle qui a fait éclater l'allégresse dans toute la pilé. S M, le Roi venait de nommer M. le lieute- nanl-cdlonel De Bruyn, commandant d'armes, au grade de colonfcl, et jamais une promotion n'a été accueillie d'une manière pltis sympathique. M le ministre de la guerre a ebfm réparé une injustice ou un oubli de ses prédécesseurs, car eiifin la carrière de 'M.. De firuyn, déjà longue, aurait pu être plus brillante, si elle n'avait étéi entravée par le mauvais vouloir et le favori- -i ri tome. M. De Bruyn était militaire en 1816, officier en 1823,-lieutenant-colorie' avant 1848, et il peut se vanter d'avoir mérité très-honorable ment les différents grades qu'il a obtenus. Nous devons, nous, habitants d'Y près, de la reconnaissance ail Rôi et son ministre de la guerre, jiour avoir enfin songé accorder une réparation notre digne command'ant, et pour pion ver combien celle nomination a fait plaisir, toutes les personnes notables sont allées féliciter v. le mauvais-oeil. (suite.) dans l'après-midi ce brave militaire. Le soir, après une sérénade donnée par la musique du 2e de ligne, l'harmonie des Sapeurs-Pompiers a également voulu faire une manifestation au nom de la bourgeoisie d'Ypres, et elle a exécuté plu sieurs morceaux qui n'ont été finis que vers neuf heures du soir. .irai—rrirn Par arrêté royal du 17 Décembre, un subside de 8,000 fr. est accordé au conseil de fabrique de féglise S1 Martin, pour la restauration de celte église. On annonce avant les vacances de Noël, la présentation, par M. le ministre des finances, d'un projet de loi contenant demande d un cré dit de 1 million 200 mille francsdestiné augmenter de 12 15 p. c. environ, les ap pointements de tous les fonctibnnaires civils dont le traitement est inférieur la somme de 1,600 francs. 11 n'a pas été possible pour le moment d'éten dre ce projet aux instituteurs et aux secrétaires communaux, dont pourtant la situation aurait grand besoin d'être améliorée. Mais comme leur position est plutôt communale tjuegouveme- mentale, et que les communes sont générale ment obérées, le pouvoir exécutif n'a pas cru devoir y apporter des modifications qiii entraî neraient des dépenses considérables. (Étoile Beltji.) La baisse reprend sur tous les marchés; les adversaires de la libre sortie devront donc re noncer l'argument dp la hausse. Nous signa lerons ce propos les manœuvres qu'en emploie pour faire signer dans les campagnes des péti tions contre le projet du gouvernement. Je suis partisan de la liberté du commerce des grains, nous disait hier i|n villageois, mais je serais brouillé avec le bourgmestre, si je ne signais pas. Ccpétitioûnement rappelle celui qui eut lieu, il y a quelques années, en faveur du vote au clocher on faisait signer ces pétitions par les petites filles des écoles dentellières qui récla maient contre, les fatigues, le dérangement et dont je faisais partie; l'officier l'avait prise l'Opéra, où elle avait été jetée par un jeune noble qui l'avait enlevée et voulait s'en débarrasser. Cette fille était une petite paysanne, et j'ai tout lieu de croire qu'elle est née dans la foule s'écoula lentement, et il ne resta plus dans la ccltc.vallée.Qu'importe! riposta legardeurde vaches, salle d'armes que le$ personnages de ce récit que le lec-J elle a jeté le mauvais-œil, et son sort est décidé. Pour se tçur.a déjà vus paraître. Le markgrave était tombé dans guérir de la morsure d'une bête venimeuse, il faut lui ûp profond sommeil. Cfiacun se rapprocha alors du feu, écraser la tête sur la plaie. a l'exception de Lucy-Mal, qui n'abandonna point le i Tops lesauditeurs échangèrent un sombre regard d'in- chevet du malade. Les pensées qu'ils auraient pu se com- telligcnce, empreint d'une résolution féroce et inébran- muniquer-étaient d'une nature trop triste pour qu'ilslable. Le carme déchaussé fut le seul qui ne prit point songeassent se parjrr- Le menton dans le creux de là part cet accord tacite. Malgré cela, il ne manifesta main, ils rêvaient en écpùtnnt chanter le feju et mugir le aucune opposition contre le projet caché des sauvages vent jlans la chemipée. Aptes quelques instants,.Je carme serviteurs du markgrave, et la conversation ccssg. Ce déchaussé releva la té te et rompit le silence silence fut de nouveau interrompu par des hurlements parliezdit-iltout l'heure, d'uije fille lugubres et plaintifs qui partaient de I aile du manoir où V ous Qui pourrait le savoir^,dit Jacques-le-Vepgur; mais celte après, sa rude physionomie semblait amollie par une magiciennç vient sans doute du pays .des djscuses de émotion pénible et!la.résistance, qu'il y opposait tendait bonne avanture, de la Boh|mç, ou peut-être bien aussi Jes muselas de sa faee. Quelques gouttes de sang tachaient de l'Italie; car sa peau semble avoir été brunie par un sa main droite. soleil plus,chaud que le pâtre. Ni de la Bôhême, ni de 1 Italie; répliqua le père Anselme je connais cette fille, elle a été jadis la concubine d'un officier dn corps d'armée sa inaip droite. Pauvrp vipux Talbot! fit-il lorsqu'il eut repris sa place côté 'du carme déchaussé, envoilà encore un dont le temps est fini... Pauvre bête, comme il souffrait Ma la perle de temps que leur occasionnait la lon gueur de la roule qu'elles devaient faire pour aller au chef-lieu d'arrondissement exercer leurs droits électoraux. Journal de Bruges.) Les mercuriale» arrivées hier, annoncent que les blés ont sufii une baisse de 50 c. fr. 1-50 sur tout les marchés de France. Celte diminution a pour cause l'état des récolles, qui s'annoncent sous les auspices les plus favorables. Le gouvernement russe vient d'envoyer se» frais,' l'École dès mines, arts et manufactures, annexée l'Université de Liège, un élève pour en suivre les cours. C'est la première fois, croyons-nous, dit ce propos le journal la Meuse, que la Russie envoie l'un de ses enfants pour étudier en pays étranger. On écrit d'Anveps. 16 décembre Le steamer transatlantique Belgiquevenant de New-York, est arrivé hier devant notre ville, qu'il a saluée de plusieurs coups de canon. Ce bateau vapeur importe une magoifique cargaison de marchandises. Son premier voyage fait-augurer Irès-fa-voralvfemerit-xl'un service'vie navigation si hautement utile pour le commerce et l'industrie belges. Le steamer est entré au premier bassin, où il a immédiatement commencé décharger. Coup d'assises de la Flandre occidentale. Audience du 18 décembre. Le nommé Pierre-Charles De Weerdt, fils de Pierre, âgé de 57 ans, scieur de long, né et demeurant Reninghe, convaincu d'avoir com mis plusieurs vols avec circonslances aggravan tes, a été condamné, se trouvant en état de récidive, aux travaux forcés perpétuité et l'exposition,, Du fS Décembre an 20 Inclus. Les troubles de la Sicile avaient été très-exagérés, surtout par les journaux piéraontais, qui ne méri- teut décidément aucune confiance dans leurs nou- vellesd'ltalie toutes les fois qu'il s'agit demou vements foi, je lui ai donné un coup de couteau pour lui épargner ce qu'il avait encore endurer.C'était donc du poison? demanda le carme. Vous voyez bien que oui mais c'est égal, si on avait pu le savoir avant, jamais je n'au rais fait boire celte maudite tisane ce pauvre Talhot, quoiqu'il eût fait son temps et ne fût plus boa qu'à dor mir tes pattes dans les cendres. J'en étais certain, dit le carme; ainsi, gardez bien la canne; le nom de l'empoi sonneur est gravé sur la pomme... Je pense qu'il n'a pas agi pour son propre compte. Pauvre Talbot murmura le valet des chiens qui rêvait son limier. Bob est un chien de bonne créance; mais cela n'en/pêche pas que Talbot était dans son temps un véritable chien d'argail et la plus belle gorge du chenil Au revoir, dit le carme en se levant, je m'en vais jusqu'au Bac-aub-en-^CbcuI, et je viendrai savoir des nouvelles en passant pour m'en aller Brichambault. Qu'on remplisse la besace du bon père, dit Jacques-le-Vcncur, c'était le plaisir du chef de lui en donner tant qu'il fût forcé de courber ses larges épaules. Le moine sortit accompagné du valet de chiens, qui s'empressa d'exécuter les ordres de son père. Puisque je ne puis rien faire de plus, dit le carme en franchissant le seuil de ia porte, je prierai Dieu qu'il envoie ici bonne et prompte guérison, et l'on dira une messe au couVent. Le souhait du earme se réalisa car, vers le soir, il y

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Le Progrès (1841-1914) | 1856 | | pagina 1