9 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. JV 1,857. - 18' Aiikcc. Jeudi, 17 Février 1859. 7ires acquirit eundo VOEUX D'UN PETIT PROPRIÉTAIRE LE PMCRËS ABONNEMENTS Ypres (franco), par trimestre, 3 francs 50 c. Provinces, A francs. I Le Progrès parait le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit INSERTIONS: Annonces, la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne': 30 centimes. être adressé l'éditeur, Rue au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. T»m, 16 Février. Nous reproduisons l'arrêté royal qui ap prouve l'arrêté du Conseil provincial de la Flan dre occidehlale, fixant la répartition du subside offert par la Dépulation permanente, pour les travaux exécuter, afin d'améliorer le régime de l'Yser. Vu la loi du 8 mars dernier, portant fixation des quotités d'intervention de l'État d'une part, et des provinces communes et particuliers intéressés d'autre part, dans les frais d'exécution des travaux entreprendre dans le but d'améliorer au double point de vue de la navigation et de l'écoulement des eaux, le régime de la Grande-Nèlbe, de l'Yser et du canal de Piasschendaele, par Nieuport et Fumes, la frontière de France i Vu notamment le V de l'art, i de cette loi, paragraphe ainsi conçu La répartition entre la province, les communes et Pes propriétaires intéressés, de leur part contri butive. indiquée l'art, i' sera arrêtée par les conseils provinciaux d'Anvers et de la Flandre occi dentale. La désignation des communes et des pro priétaires intéressés l'exécution des travaiix entreprendre appartiendra aux mêmes conseils. Vu l'arrêté, en-date du 16 juillet dernier, par le conseil provincial de la Flandre occidentalerelati vement l'Yser et au canal de Piasschendaele, par Nieuport et Furnes, A la frontière de France, en exécution de la disposition transcrite plus haut; Vu les lois communale et provinciale Sur la proposition de nos ministres de l'intérieur et des travaux publics, Nous avons arrêté et arrêtons Article unique. L'arrêté du conseil provincial de la Flandre occidentale, en date du 16 juillet dernier, dont mention précède est approuvé tel qu'il se trouve ci-annexé. Bien que portant la sanction du gouverne ment, l'arrêté du Conseil provincial n'a pas une valeur légale plus forte. La loi ne parle que d'of fres faites. Or, la Dépulation permanente seule a été autorisée d'en faire au nom de la province. Aucune commune, aucune waleringue n'a fait la moindre offre. Nous savons bien que le Con- four faire snite ceux des conseils généraux. Suite et fin.) Que peuvent-ils enseigner, sinon ce qu'ils ont appris, et qu'ont-ils pu apprendre? 11 n'y a pas, chez pous, comme en Prusse, de système bien précis d'instruction primaire, non plus que de littérature populaire, comme il y en a en Amérique, non plus que de livres pour les ignorants. Et puis, les pauvres maîtres d'école, quel respect inspi rent-ils, quelle influence ont-ils? C'est peine s'ils gagnent leur pain Et vous parlez, messieurs, d'améliorer le sort des classes laborieuses Élevez-les donc d'abord dans le sens chrétien de ce mot Élevez. Cela ne veut pas dire diminuez le travail, augmentez les salaires, tâchez que les artisans deviennent des bourgeois. Non; n'affranchissons personne delà loi du travail, car le travail est un bienfait. Il nous coûte l'effort et la peine et nous rapporte la vi gueur et la joie. C'est parce qu'il lasse qu'il aguerrit, c'est parce qu'il est dur qu'il est salutaire. 0 la triste philan thropie de ceux qui ont rêvé pour l'homme le travail attrayant Ce n'est plus le travail alors, ce n'est que le plaisir; ce n'est plus un maître sévère, ce n'est qu'un joyeux compagnon. Pour moi, je dis avec un sage Si Dica offrait aux hommes de supprimer la faim, la soif et seil provincial peut fixer la répartition de la part contributive dés communes et proprié taires intéressés^ mais cet article de la loi a été formulé, quand le point de départ était la loi de 1807, qui permettait d'imposer d'office dans certains cas. La loi ayant été entièrement mo difiée et les offres ayant été substituées aux parts contributives fixées par voie d'autorité, □ous soutenons que la base légale fait défaut la répartition. Car enfin il est ridicule de per mettre au Conseil de forcer les communes et propriétaires intéressés offrir. Le mot offre sous-eoleud une contribution volontaire, un don pour ainsi-dire. Or, la loi ne parle que d'offrescontrairement au projet du gouvernement qui imposait une part contributive de moitié En outre, toutes les vvateringues ne sont pas imposées. On en a excepté une qui a tout autant d'intérêt l'exé cution des travaux d'amélioration du régime de l Yser que celles désignées. Nous serons cu rieux de connaître les motifs qui ont pu guider la Dépulation permanente dans sa décision. Nous le maintenons encore, la seule partie en cause est la province; le» communes et les propriétaires intéressés n'ayant pas fait d'of fres, ne sont pas obligés, malgré tous les arrêtés possibles du Conseil provincial. Nous n'avons jamais compris cet acharnement rejeter la moitié des obligations de la province sur le dos d'aulrui et cela au moment où le gouvernement demande pouvoir relever les riveraias du canal de la Campine, des prescriptions de la loi qui les obligeaient d'intervenir dans les frais de construction de celte voie navigable. D'un autre côté, les riverain» du canal de Zelzaele n'ont jamais satisfait aux conditions qui leur ont été imposées, et l'administration provinciale a adressé mémoires sur mémoires au gouverne ment, pour démontrer l'impossibilité d'exécuter la loi. Pendant qu'on exonère le nord de la province, on veut appliquer des mesures ex ceptionnelles au sud. le froid; s'il disait au laboureur Dclèle ta charrue, le blé poasscr«4out seul; s'il disait au forgeron Jette là ton marteau, le fer mollira sous tes doigts nous ré pondrions au bon Dieu Seigneur ne changez rien au mondé, tel que vous l'avez fait, avec le froid endurer, la faim prévenir et la nature vaincre. Vous nous avez donné une intelligence et des bras, laissez-nous travailler et mériter le paradis. Ce que je demande donc pour le peuple, ce n'est pas le loisir; ce n'est pas davantage l'in fluence ni le pouvoir. L'élévation dont je parle n'est pas celle des conditions. Elever le peuple c'est élever son âme, et comme un oiseau s'élève quand il étend ses ailes, une âme s'élève aussi quand elle déploie ses facultés, et par son libre essor monte une plus noble sphère de pensée et d'action (t). Donnez aux fils du paysan et de l'ouvrier ces ailes de l'esprit, en multipliant les écoles, les maîtres et les bons enseignements; faites des éines d'abord, et vous ferez ensuite des rues, des places publi ques, des boulevards et des jardins. Vous me direz, mes sieurs, que je vous apporte de mon village des idées vieilles de deux mille ans. Qu'est-ce que cela prouve, sinon que les païens, qui ont dit les premiers que l'âme humaine est le plus beau des édifices, parce qu'elle est la maison de Dieu, nous ont donné nous chrétiens une Nous le répétons encore une fois, nous ne pou vons nous rendre compte de» motifs qui ont guidé l'administration provinciale dans cette affaire. Elle lui suscitera de» difficultés qui laisseront des traces, car il n'est pas équitable que telle mesure, en supposant qu'on parvienne la rendre exécutoire, soit appliquée une partie de la province, tandis que dans des con ditions évidemment plus mauvaises, une autre partie de la province s'en trouve relevée. Du reste, si les communes et les waleringues veulent bénévolement intervenir par des offres, libre elles, mais le moment serait assez mal choisi, quand le gouvernement lui-même est obligé d'avouer, qu'il ne peut faire exécuter les prescriptions de lois votées depuis plus de quinze ans. (1) Channing. OEuvrci sociales, publiées par M. Laboulaye, tome t", page 79. MM. les membres de la deuxième commission du Conseil communal, ce délégués par le Conseil même, ont eu Dimanche. 13 courant, une conférence avec les bouchers de cette ville. Après de longs pourparlers, ceux-ci ont dé claré qu'ils consentiraient fixer le prix maxi mum de la viande de mouton, de veau et de bœuf pesée ensemble, au taux de fr. 1-40 le kilogramme, et celui de la viande de bœuf, au prix maximum de fr. 1-25. Il a été impossible d'obtenir une réduction plus importante. Il paraît toutefois que quelques bouchers de la ville et ceux du dehors sont disposés dé biter la viande de bœuf au-dessous du prix in diqué. FILLE D'YPRES. CoxtEiL COBHliXAt. Séance publique fixée au Samedi, 19 Février ,859, quatre heuret de relevée. ORDRE DD JOUR: i* Communication de pièces, i* Route de Messines la frontière de France par Ploegsteert. 3* Compte scolaire i858 de l'École communale gratuite. bonne leçon méditer. D'ailleurs, si vous trouvez que je ne sais pas vous parler, écoutez ma place quelqu'un dont l'éloquence était forte et généreuse comme son cœur et répandait avec chaleur les sentiments honnêtes et les sages idées Ce qu'il y a de plus grand dans la cité, c'est l'homme lui-même il en est la fin. Nous admirons les palais, mais l'ouvrier qui les bâtit est plus grand que les palais. La nature humaine, sous sa forme la plus humble, dans le dernier des misérables, est plus précieuse que lotis les embellissements de la rue. Vous parlez de la prospérité de nos villes. Je ne connais qu'une véritable prospérité. L'âme humaine grandit-elle et prospèrc-t-elle ici? Ne me montrez pas vos rues où la foule se presse, car je vous demanderai Qui la pousse, cette foule? Est-ce une cohue l'âme vile, égoïste vouée au culte de l'or, méprisant l'humanité Ces femmes que je rencontre sont-elles des prostituées aux brillantes parures, ou des femmes la mode, oisives, prodigues, charge d'elles-mêmes et aux autres? Vais-jey trouver ces jeunes gens qui étalent leur jolie personne comme le chef-d'œuvre de la nature quî perdent les heures dorées de la vie dans la dissipation et l'oisiveté, et qui portent la débauche sur leur visage et dans leurs regards? Vais-je y heurter une foule rapace qui cherche s'enrichir par la fraude et la ruse? une foule inquiète, rt que la crainte du besoin pousse des moyens suspects pour gagner de l'argent une foule insensible,

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Le Progrès (1841-1914) | 1859 | | pagina 1