2 Nous recevons la lettre ci-jointe qui prouve une fois de plus le profond respect que notre clergé porte au* lois civiles. Louvain le 12 Mars 1839. Monsieur f éditeur, Je me rappelle avoir lu dans votre journal une assez vive polémique au sujet d'un sermon prononcé l'annéedernière, par M. le vicaire Mae*, de VVervicq. Ce jeune ecclésiastique avait critiqué l'autorité com munale de cette ville et pour le justifier, les feuillet cléricales soutinrent que l'art, aoi du Code pénal était aboli par la Constitution; il paraît que M. Maes considère comme abolis toutes les lois qui gênent plus ou moins sa turbulente nature, car le 7 de ce mois, je me trouvais par hasard l'audience du tri bunal correctionnel de cette ville et je ne fut pas peu étonné d'entendre prononcer un jugement qui condamne cet ecclésiastique h une amende de 16 francs s/ aux frais, pour avoir procédé aux céré monies religieuses d'un mariage, sans qu'il eut été au préalable procédé au mariage civil; fait prévu par l'art. 199 du Code pénal. M. Maea prétendait aussi que l'article 1^9 du Code pénal était aboli, mais la liibunalde Couvain en a décidé autrement et lui a infligé une amende avec condamnation aux dépens. Il est espérer, Monsieur l'éditeur,quecette leçon amènera M. Maea plus de modération, et dans tous les cas, elle prouve que cet ecclésiastique a contracté l'habitude de se placer eu dehors et au-dessus des lois civiles. d!« étudiant de l'université catholique, s - "t Molenbeek s' Jean, 3 Mars 1859. Monsieur le rédacteur de /'Étoile Belge, Votre estimable journal du 26 Février d', rend compte de l'incendie qui a eu lieu en mon usine, dans la nuit du 24 au ib. Les pertes, comme vous le dites, étaient considérables, mais heureusement ma fabri que et mes marchandises étaient assurées, depuis le 1* Janvier d', par la Société d'assurances mutuelles les Belges réunis. Je crois de mon devoir aujour d'hui, de lui donner un témoignage public de ma reconnaissance pour la promptitude qu'elle a mise au règlement et au paiement des dommages, heu reux de pouvoir signaler les bons procédés des agents de cette société et particulièrement de M. l'inspec teur Diricx. Je viens en conséquence vous prier, Monsieur, de vouloir insérer ces quelques lignes daos le plus prochain numéro de votre journal. Agréez, etc. N. VERHAEREN, Chaussée de Gand, n° 61. Agent principal Ypres: Auguste Vanden Bogaerde, rue du Quai, n* 10. Théâtre d'Ypres. Demain, Jeudi, 17 mars, 5 heures, aura lieu une représentation extraordinairede Bruno le fileur, comédie- vaudeville; Le comtnie et la grieette, vau deville Quand on attend ta bourse, comédie mêlée de chant, et Monp'tit Pierre, chansonnette par M. Mangé. Dimanche, 20 Mars, 6* représentation de l'abon nement composée de la Grâce de Dieu, drame mêlé de chant Le caporal et la payse, comédie- vaudeville. Il est inutile de faire l'éloge de la Grâce de Dieu, le succès brillant que cet ouvrage a obtenu dans les principale* villes du royaume nous dispense de cette tache. malachites pouvait jouer dans la circonstance présente, et qui attribua l'incohérence de cette réponse au trouble de la jeune inconnue. Mon père?... vous ne le con naissez pas répondit en hésitant Seïla, qui baissa le front pour dissimuler sa rougeur. Tenez, padre Alex andre, avec vos questions dictées par votre bon cœur, interrompit brusquement Fragonard vous lui mettez l'esprit l'envrrs. Il serait plus chrétien de ne pas l'em barrasser ainsi. Je vous remercie de l'intérêt que vous voulez bien inc témoigner répliqua Seïla qui craignait surtout de rester seule avec Fragonard, ou d'être suivie par lui dans la rue. Je nie sens mieux, et je vais faire un eiïort pour retourner chez moi. Quelle heure peut-il être maintenant, s'il vous plaît? C'est l'approche d'un orage qui obscurcit le ciel, répondit Saint-Non. Sept heures n'ont pas encore sonné. Sept heures Est-il possible dit avec une profonde douleur la pauvre Seïla, qui n'avait plus la force de se relever ni de rien résoudre. C'en est fait, je ne puis rentrer chez mon père!... Et Robert, Robert, qui ne revient pas Vite, parlons, partons, s'écria l'abbé, qui lirait le capucin par sa robe ai nous perdons une minute, nous serons surpris par l'orage qui se concentre sur Rome, cl qui va éclater entre les sept collines. Afio padreavez-veui donc des yeux Lundi, 21 Mars, début des artistes pantomi- iniques; cette représentation sera composée de la Laitière suisse, ballet-pantomime exercices acro batiques en tous genres; le Chemin de la croix, re présenté par dix-huit personnes, avec costumes et armures (le l'époque. Le Commissaire de l'arrondissement informe le public que l'enquête de commodo et incominodo est ouverte pendant vingt jours, pour entendre lea ob servations et oppositions au tracé d« la roule pro jetée de Dranoutre Lucre. Les personnes intéressées peuvent adresser leurs réclamations aux secrétariat* des communes de Locre ou de Dranoutre, ou au commissariat d'ar rondissement. Ypret, le i5 Mars 1859. le COemSSAIRB de l'arrondissement, Henri CARTON. -gi-g!!s Chronique politicfiic. Ou 13 illars au 16 Inclus. Les journaux de Paris ne nous apprennent rien de nouveau sur la question d'Italie. Ils se bornent constater les dispositions hostiles de l'Allemagne contre lesquelles ils protestent avec vivacité. On s'occupe beaucoup d'une dépêche du comte Buol It M. le comte d'Appony, ministre d'Autriche Londres. Cette dépêche, datée du a5 février, c'esl- à-dire antérieure la mission de lord Cowley, est un acte d'accusation en règle contre le Piémont. M. de Buol parle des droits qu'a l'Autriche de traiter avec les États de l'Italie, puis de l'attitude du Pié mont vis-à-vis de l'Italie. Le chef du cabinet de Vienne rappelle les pro jets de conquête de la maison de Savoie en Lom- bardieet soutient que le Piémont entretient avec le parti révolutionnaire de le Péninsule les mêmes re lations que l'Autriche avec les souverains de ces États. M. de Buol affirme ensuite que les démonstra tions belliqueuses de l'Autriche ont eu pour base l'attitude du Piémont qui laissait s'accréditer l'opi nion qu'il pouvait compter pour ces projets agres sifs sur l'appui da la France. L'Autriche déclare toutefois que malgré la légitimité de ses griefs, elle conservera une position défensive. M. de Buol le ré pète plusieurs reprises et termine en disant L'Autriche ne médite aucun projet hostile contre le Piémont. Elle s'abstiendra, malgré 1rs justes griefs qu'elle aurait faire valoir, de toute action agressive, en tant que le gouvernement sarde, de son côté, respectera l'in violabilité du territoire impérial et de celui de ses alliés. L'empereur, notre auguste maître, Votre Excellence est autorisée en donner l'assurance lord Malmesbury, ne tirera l'épée que pour la défense de ses droits incon testables et pour le maintien des traités, que nous consi dérons, l'égal du gouvernement britannique, comme la seule garantie solide de Tordre politique. L'Autriche, la Prusse et l'Angleterre sont d'ac cord sur ce dernier point et leur enteule est la plus précieuse garantie de la paix. La Patrie a publié un article très-violent, en ré ponse la note de M. de Buol. Le Journal des Dé bats fait ce propos les réflexions suivantes A moins de ne tenir aucun compte de l'avertissement du Moniteur, nous sommes forcés de ne voir désormais dans les articles du Constitutionnel et de la Patrie que l'expression des vues particulières de ces journaux ou de leurs rédacteurs. Nous croirions donc commettre une grave erreur en prêtant ces articles plus d'attention qu'ils n'en méritent par eux-mêmes, et surtout en atta- pour ne point voir? dit Fragonard en prenant part le capucin, qui ne voulait pas se retirer avant d'avoir mis en lieu de sûreté la jeune fille qui menaçait la galanterie entreprenante du peintre ne voyez-vous pas que cette fille est une juive? horrendum Une juive? Vous croyez? A quel indice devinez-vous cela? Eh quand cela serait, qu'importe! Il suffit d'avoir vu des juives pour ne pas se tromper toutes les fois qu'on en trouve une... Vous ferez sagement, père Alexandre, de partir; l'orage sera terrible, et si le grand inquisiteur passait par là... Mon enfant, suivez-moi, dit le moine en élevant la voix avec une expression sérieuse et per suasive qui eut tant d'empire sur Seïla, qu'elle obéit machinalement et accepta la protection que lui offrait le vieillard. Diable de moine, dit Fragonard en colère, dès que la porte, en se refermant, eut interrompu sa péroraison je ne te souhaite pas de mal, parce que tu es vraiment une bonne pâte de capucin, mais je le garde la plus féroce rancune... Puisses-tu pour ta punition, éprouver toutes les tentations de saint Antoine!... Puis- ses-tu passer une nuit blanche au milieu des juives et des Susanne impalpables et insensibles Et moi qui ne sais seulemeut pas le uom de celte adorable fille de Moïse (La suite au prochain h*.) chant aux opinions actuelles ou passées de M. Paulin Limayrac plus d'importance que itc leur en donne sa signature. Due véritable opposition se manifeste en ce mo ment en Angleterre contre le bill de réforme pro posé par le gouvernement, et des meetings ont eu lieu dans les divers arrondissements de la métropole et dans plusieurs villes des comtés. M. Bright a parlé Birmingham, le général de Lacy Evans Westminster. Lord John Russell a fait connaître la Chambre la teneur de son amendement, dont la clause essentielle tend la réduction du cens dans les bourgs. Toutes les nuances du parti libéral sont en ce moment coalisées contre le bill du ca binet et il est presque certain que celui-ci aura le dessous dans cette grave question pour s'être trop hâté de présenter une mesure improvisée, alors que la masse de la nation se montrait disposée h at tendre. Il est en «ITet permis de supposer que si le gouvernement n'avait pas introduit sa proposition, aucun membre du Parlement ne se fût hasardé en faire une dans les circonstances actuelles. Le Punch, qui d'habitude est uti organe assez fidèle du senti ment des masses, représente cette semaine le lion britannique endormi, et ne se laissant pas émouvoir par les provocations de MM. Bright et Disraéli qui, tous deux cherchent l'exciter, l'aide d'un bâton sur lequel est écrit le mot Réforme. Ou serait pres que tenté de croire que le ministère se trouvant dans une position difficile vis vis de l'étranger, a voulu préparer sa chute sur une question de politique ul térieure. Mais s'il faut en croire le Globe, le ca binet se ralliera a l'amendement de lord John Rus sell et trouvera ainsi le moyen comme il a fait pour le bill de l'Inde de déjouer les complots de sas ad versaires. Le grand-duc Constantin de Russie vient de rece voir Malte le plus brillant accueil de Ja part des autorités anglaises; le Times lait remarquer que ces courtoisies sont les premières échangées entre la Russie et l'Augleterre depuis la guerre d'Orient. Le l'imes teimiue par cette réflexion u Et pen dant que ces témoignages de courtoisie s'échangent, nous avons divers sujets de différend avec la France impériale. Traitez vos ennemis comme s'ils devaient devenir vos amis, et vos amis comme s'ils pouvaient devenir vos ennemis. C'est la devise du sage, a Il résulte d'un cuurt échange d'observations qui a eu lieu la Chambre des communes, que la France et l'Angleterre sont de nou veau en discussion, pro pos des pêcheries de Terre-Neuve. Une commission d'enquête s'occupe de celte im portante question. M. de Cavuur a chargé le ministre de Sardaigne Londres, de pourvoir tous les besoins <Jes proscrits napolitains qui se trouvent en Irlande. i.es relations officielles entre la Porte et lea prin cipautés danubiennes sont interrompues. nouvelles diverses. La nuit dernière, des passants attardés virent déboucher rapidement d'une impasse, rue Haute, Bruxelles, un jeune homme dans le plus simple appareil, a Étonnées d'une apparition aussi étrange, et s'étant assurées qu'il ne s'agissait point d'un dé guisement carnavalesque, lea personnes présentes arrêtèrent l'inconnu et lui demandèrent par suite de quelles circonstances il se trouvait, sur la voie publique, dans uii costume d'une négligence plus qu'insolite. Notre homme sembla prendre alors les plus grandes précautions et confia mystérieusement qu'il était Nana-Sahib et qu'il se dérobait par la fuite la vengeance des Anglais. Saliib est un pau vre ouvrier atteint de monomanie. Il était parvenu se soustraire la surveillance de ses parents, pen dant que ceux-ci «oignaient un autre malade. Rentré dans son palais (au fond de l'impasse), le terrible ennemi de la Grande-Bretagne a subi une sévère réprimande et il sera, jusqu'à guérison, l'objet de la plus rigoureuse surveillance. Nous empruntons la Reçue britannique les dé tails suivants sur les chênes les plut vieux et les plus hauts d'Angleterre Le chêne du parc Clipson est, dit-on, âgé da quinze cents ans. Ce parc existait avant la conquête, et il appartient au duc de Porlland. Le chêne le plus haut de taille, aussi bien que le chêne le plus vieux, appartenait au même lord. On l'avait surnommé la Canne du Duc. Le plus gros chêne d'Angleterre eat le chêne de Callhorpe, dans le Yorkshire, il mesure soixante- dix-huit pieds de circonférence h aa base. Le chêne des Troia-comléa est ainsi nommé parce qu'il appartient un domaine situé la foiadautles

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Le Progrès (1841-1914) | 1859 | | pagina 2