Chronique politique. nouvelles diverses. Du 24 Mars au 26 Inclus. Le Timet publie un article qui annonce la réunion d'un Congrèi européen pour la question d'Italie. Le 3lorning-Herald annonce qu'il aiégera k La Haye; quelques-uns disent k Berlin, et une lettre de Paris noua désigne Londres comme le retidez-rous pro chain de la diplomatie. Noua apprenons par une note du Moniteur uni versel que les choses sont très-loin d'être aussi avancées. Voici le texte même du journal officie! a La Russie a proposé la réunion d'un Congrès en eue de prévenir les complications que l'état de l'Italie pourrait faire surgir et qui seraient de Dature h troubler le repos de l'Europe. Ce Congrès, composé des plénipotentiaires de la Francede l'Autrichede l'Angleterre, de la Prusse et de la Russie, se réunirait dans une ville neutre. a Le gouvernement de l'Empereur a adhéré It la proposition du cabiael de Saint-Pétersbourg. Les cabinets de Londres, de Vienne et de Berlin n'ont pas encore répondu officiellement, a On voit donc que rien n'est définitivement arrêté et que le Time* se trompe en attribuant k lord Cowley l'initiative d'une proposition qui émane de S'-Pétersbeurg. L'Autriche poursuit ses armements. On écrit de Trieate que la navigation vapeur du Lloyd est in terrompue anr le Pô depuis le 3 mars, et que les bateaux sont mis la disposition du gouvernement pour le traosport det troupes. Le cardinal Aotouelli, suivant le Ltyod de Petlh, a déclaré au cabinet des Tuileries qu'en aucun cas le gouverneuieut pontifical ne soumettraitl es ques tions d'administration intérieure un congrès, et qu'il ne souffrirait jamais une pression diplomatique. L'Indépendente publie l'allocution suivante, adres sée par le maire de Turin aux corps de volontaires a Soldais! appelés h la défenae de l'indépendance et de l'honneur de la patrie les contingents accou rent avec empressement autour de leurs drapeaux invités concourir volontairement b ce devoir sacré, voua répondrez d'une manière digne de voua et de l'appel qui voua est fait. Victor- Amédéa II, a qui on faisait la menace d'accabler le Piémont du nombre des ennemis, répondait Je frapperai la terre du pied, et il eu surgira des légions de comballanla. Victor-Emmanuel II pourra dire aussi b ceux qui se proposent de violer et de rabaissercette même terre Ses enfants n'ont pas dégénéré; je l'ai frappée du a pied, et, de toutes parts, il en est sorti des soldats pour défendre l'honneur, l'indépendance et la li- berté Comme le dit un journal français, il est temps qu'un congrès se réunisse Voici, d'après le Timte ,\e texte de la nouvelle clause du chancelier de l'échiquier sur le bill relatif b la réforme, réservant aux propriétaires actuels dans les bourgs la faculté de voter pour le comté s'ils le préfèrent Et cela toujours, pourvu que toute personne qui, lors de l'adoption de cet acte, aura droit d'être inscrite comme votant pour un comté quelconque, eu égard sa possession d'un bien-fonds, d'un titre de censitaire ou de bail de locatioo situé dans la circonscription de quelque bourg que ce soitailau cas où elle jugera conve nable de revendiquer ce droit, conformément aux dispositions ci-après dans le bill, la faculté d'être enregistrée, eu égard ladite propriété, pour le comté dans la circonscription duquel ledit bourg est situé. Mais pour être ainsi enregistré, il faut en voyer la réclamation aux administrateurs de la pa- beure... Vous avez raison, après la fermeture du Ghetto, votre présence dans la ville pourrait donner lieu des remarques fâcheuses, et peut-être la police s'avise rait-elle de vous inquiéter. Tel est surtout le motif qui m'a déterminé I vous accompagner. Personne n'osera vous chercher noise ni vous insulter, tant que je serai avec vous. Mais il est tard et il va faire de l'orage nous ne rencontrerons ni amis ni ennemis dans les rues dé tournées où nous allons passer cosenble. La nuit était si noire, par suite de l'état du ciel ora geux qu'on distinguait a peine la direction des rues, où luisaieut de loin cri loin quelques lanternes fumeuses, quelques boutiques mal éclairées, quelques lampes brû lant devant des madones. Srïla et son vénérable guide se trouvaient alors engagés dans les ruelles étroites et tor tueuses qui «voisinent le Capitole et le couvent d'Araceli, lorsqu'un éclair illumina, comme un reflet d'incendie, tous les objets environnants, et fut suivi presque aussitôt d'un effroyable coup de tonnerre que répétèrent longue ment les échos des sept collines et ceux des Catacombes, sur lesquelles Rome repose. Scïli s'arrêta épouvantée, en poussant un léger cri le P. Alexandre s'arrêta aussi pour se signer et se recueillir en Dieu; puis il se retourna vers roisse où la propriété sera située, mais pas plus tard que le a4* jour de juillet, la deuxième année après la promulgation de cet acte. Après que cette récla mation aura été une fois faite et admise par tel comté, le réclamant sera pour jamais déchu du droit de voter pour tel bourg soit b l'égard dr ce bourg, soit b l'égard de sa possession de tout autre bien- fonds, de sou litre de censitaire, ou de propriété louée bail dans tel bourg, aussi longtemps qu'il continuera de posséder le titre en considération du quel il aura ainsi réclamé le droit do voter pour le comté, ainsi qu'il est dit ci dessus. Les chances de réunion d'un congrès européen fout naturellement l'objet de toutes les préoccu pations. L'Autriche consentira-elle aux négociations? D'a près Y Indépendance la proposition de la Russie n'a été officiellement notifiée b Vienne que lundi. Il n'y a donc pas lieu d'attacher de l'importance k un ar ticle d'un journal de Paris, qui passe pour être l'organe des intérêts autrichiens, le Mémorial di plomatique et d'après lequel l'Autriche accepterait un Congrès avec cette réserve que le résultat de cet examen ne pourra porter atteinte ni aux traités de s 8 s Sni aux traités spéciaux qui en sont les corol laires naturels, ni aux droits inhérents b l'indépen dance souveraine de chaque Etat. D'après le Journal de Dretde l'Autriche aurait accepté condilionnellement les offres de la Fiance et de la Russie. D'après le Nord, l'Angleterre y a donné son adhésion officielle. Si le Congrès se réunit, où siégera-t-il On con tinue parler de La Haye, de Genève et aussi de Bruxelles. Dès l'instant où le choix doit tomber sur une villa neutre, Bruxelles nous paraît en effet par sa situation offrir de nombreux avantages. Le Siècle toutefois est d'avis que Genève serait préférable, parce que le prince royal de Belgique a épousé une archiduchesse d'Autriche. Le Journal det Débate fait remarquer que le nou veau Congrès sera composé des représentants des cinq grandes puissances européennes. Sept puis sances étaient représentées au Congrès qui a fait la paix de Paris; mais la Turquie et le Piémont, qui étaient naturellement appelés b terminer une guerre k laquelle ils avaient pris part, n'ént pas acquis pour cela le droit de siéger en toute circonstance dan6 le grand conseil de IEurope. Le même journal émet le vœu que pendant la réunion de ce Congrès, qui sera sans doute prochai ne, il ne survienne en Italie aucun incident de nature k compromettre te maintien de la paix. Sur ce point il y a lieu d'éprouver de sérieuses inquiétudes. Les deux armées qui se trouvent en présence sont exposées tous les jours une ren- contre fslale et le 19 une patrouille autrichienne a franchi la frontière. Par bonheur elle n'a pas ren contré de soldats piémontais. Le cabinet de Turin a protesté auprès du ministre de Prusse qui repré sente l'Autriche dans cette capitale. D'un autre cèté on vient de publier k Florence une brochure qui a produit une énorme sensation. C'est un mani feste en faveur de la Sardaigne en même temps qu'une violente philippique contre l'Autriche. Cette publication faite malgré la police et signée des noms les plus éminents du pays» prouve quelle est la situation générale des esprits dans la Péninsule. Il est donc grand tempsque les négociations soient ouvertes. S'il faut consigner ici notre opinion bien sincère sur la situation dans ce moment, nous dirons qu'on aurait tort de s'abandonner aveuglement b une con- la jeune Israélite qu'il n'avait pas oublié dans sa prière mentale. Ma fille, lui dit-il, la mort est toujours près de nous, silencieuse et menaçante; mais ici elle s'est fait entendre; clic nous a rappelé que sans cesse elle nous guette et que nous devons être prêts k la recevoir. Le tonnerre est tombé k peu de distance; c'est le com mencement de l'orage, qui sera terrible. Oui, je pré vois une nuit affreuse, et j'ai hâte, mon enfant, que vous soyez k l'abri dans la maison paternelle. On vous attend sans doute; on s'inquiète de votre absence... Comment avez-vous pu vous attarder ainsi? Je vous conjure de me laisser revenir seule reprit la juive éludant de ré pondre k cette espèce de reproche je sais mon chemin et je presserai le pas... Je serais désolée que vous fussiez surpris par cet orage. Je ne vous quitterai qu'après vous avoir remise dans les mains de votre père... Quel est son nom? Je le connais peut-être... Mondaio or fèvre-joaillier et graveur en pierres dures il demeure k l'entrée du Ghetto. Oh je le connais dit-il avec une profonde émotion c'est uu homme austère, inflexible... mais charitable. Il a plui d'une fois donné aux quêtes de mou couvent... (La luilt au prechaut fiance trop absolue. Il nous paraît assez douteux que l'Autriche accepte la voie d'arrangement qui lui est proposée; si elle l'accepte, il nous paraît plus douteux encore qu'elle consente voir le Piémont représenté dans cet aréopage où la France voudra lui donner sa place. Dans tous les cas ce qui résultera de la manière la plus claire de la note du Moniteur, c'est que la mission de lord Cowley a ra dicalement échoué. Le Siècle le constate avec raison. La nouvelle qui a été si vivement contredite, reçoit par la note du Moniteur universel, une éclatante confirmation.C'est de la Russie, l'alliée de la France, qu'émanent les propositions que lord Cowley aurait dû rapporter de Vienne. On a donné plusieurs versions de la rectification faite par le Pape k la note adressée par son gouver nement aux cabinets de Paris et de Vienne, rela tivement i l'évacuation des troupes françaises et autrichiennes. La Gazette officielle de Milan repro duit k sou tour les paroles du Saint-Père. Le pape, diteetts feuille, ayant réuni,la4 mare,ses cardinaux, leur déclara que son gouvernement avait reconnu de fait le principe de l'évacuation. La Chambre des communes hritaniques vient d'aborder la discussion de l'amendement de lord John Russell au bill de réforme. Outre lord John Russell qui a développé un amendement, il n'y a encore eu d'orateur distingué que lord Stanley. Les hommes importants ne se mêlent k cette discussion que le troisième jour. Tout cotilinuek faire prévoir la chuta du cabinet, et nous doutons fort que dans la si - tuation actuelle, on se décide k une dissolution. La proposition de lord John Russell est ainsi con çue: «Qu'il n'est ni juste, ni politique d'intervenir de la façon proposée dans ce bill, dans le suffrage exercé jusqu'ici dans les comité» d'Angleterre et de Galles, et qu'aucune modification de ce suffrage ne satisfera celte Chambre ni le pays si elle ne com porte une plus grande extension du droit de voler dans les villes. D'après les dernières nouvelles reçues de la répu blique Dominicaine, en date du 21 février, un traité de paix devait être sous peu signé entre cette répu blique et celle d'Haïti. Tout portait k croire k la réalisation de ce fait, par suite des bonnes disposi tion du nouveau président, Geffard, envers la répu blique Dominicaine. Découverte d'un tableau de Raphaël. On parle b Florence d'un événement important dans le do maine de l'art il ne s'agit de rien moins que de la découverte d'un Raphaël perde, la Madonna di Lo- retto, dont nous n'avons eu jusqu'ici aucune con naissance, si ce n'est par quelques copies du temps du maître, dont une se trouve, dit-on, dans la ga lerie du Louvre. D'Agincourt a donné un dessin de ce sujet d'après une petite copie qui était dans le Collège, k Rome. Le tableau dont nous parlons a été pendant bien des années en la possession du cava lière Kennedy Laurie, dont le père l'avait acheté en une vente d'oeuvres d'art appartenant k une famille noble de Lucquet. Afin d'écarter tout doute quant k son authenticité, le propriétaire de ce tableau l'en voya b Rome et lesoumit k l'inspection des membres de l'Académie de Saint-Luc. Les juges de ce célèhre tribunal d'art, après un examen prolongé, déclarè rent que non-seulement celte peintura était une œuvre originale de Raphaël mais qu'elle était de l'époque où il peignit les madones de Foligno et Santo-Sixto, et ils exprimèrent le vif désir qu'elle pût n'être pas séparée des nombreuses œuvres de Raphaël qui ornent la ville éternelle. Ce tableau est dans un état de parfaite conservation et n'a subi qu'une légère restauration, qui est signalée dans le certificat délivré par l'Académie et aigné par les ar tistes les plus distingués de Rome. [The Bulletin.) Pendant plusieurs jours l'empereur Soulouque a fait courir les badauds de Périgueux qui allaient l'atteindre chaque soir k la gare du chemin de fer. Hier jeudi, jour de vacances, une troupe d'écoliers suivait un individu dan» la persouns duquel on s'obstinait k reconnaître le signalement du monarque détrôné rendu populaire par les publications illus trées. C'était un pauvre diable de nègre, employé il a quelques années comme garçon de café dans un des établissement de Périgneux et qui se trouvait de passage dans notre ville, se rendant b Bordeaux, afin de s'embarquer pour Haïti, d'où il avait été éloigné par les persécutions de Soulouque. Le gé- nérel Geffard, le nouveau président de la république, lui a rendu les biens de sa famille, confisqués par le précédent gouvernement; cet biens sont, dit-on,

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Le Progrès (1841-1914) | 1859 | | pagina 2