Chronique politique. nouvelles diverses. franchi un canal, gravi une pente très-rapide, chargé les Autrichiens la baïonnette et jeté dans le canal plus de 4oo ennemis, en emportant les canons. Les troupes sardes en ont également enlevé deux. Les pertes sont peu considérables. Le général Forey est nommé grand'croix de la Légion-d'Honneur sont nommés commandeurs, les généraux Sonnaz, Blanchard, Cambriel», Belle- fonds, Couseil-Dumesnil. Turin, 31 mai. Le Bulletin officiel annonce une nouvelle victoire. 25,ooo Autrichiens ont tenléds reprendre position k Palestro; ils ont été repoussés par le Roi et le général Cialdini. Le 3*régiment de zouaves, aprèsunelongue résistance, a pris l'offensive, et fait 1,000 prison niers. Pendant le combat de Palestro, un autre engage ment a eu lieu Confienza dans la Lommeline. L'en nemi a été repoussé par la division Faoty, après deux heures de combat. Dans la nuit un piquet ennemi a tenté de passer le Pô i Cervesina, et a été repoussé par les habitants. Les Autrichiens évacuent Varzy dans la province de Bobbie. Berne, 31 mai. Ua bataillon de chasseurs Tyroliens a passé près de Nauders, sur la frontière du Tyrol. 4,000 Autri chiens sont attendus dans la principauté de Liech- teaalein. Turin, l'juin. Bulletin officiel. La victoire d'hier, 3i mai, a été suivie d'un second combat. Ce combat, égale ment victorieux pour nos armes, a eu lieu 6 heu res du soir, Palestro, où l'ennemi voulait rentrer. Il a été repoussé de nouveau par la division Cialdini, les zouaves et la cavalerie piémontaise. Le Roi courait au devant des dangers les zouaves mêmes essayaient en vain de le retenir. Hier, les Autrichiens ont attaqué les avant-postes sardes Sesto-Calende. Après un combat de deux heures, les nôtres ont passé le Tessin et ont pour suivi l'ennemi. Un corps nombreux d'Autrichiens s'est montré devant Varèse. Garibaldi a ordonné la garde natio nale de ne pas résister et de se replier sur le lac Majeur. Une attaqne tentée la nuit dernière par les nôtres sur Lavcno n'a pas eu de résultat. Paris, 2 juin. Le blocus de Venise est notifié. Le troisième zouaves est mis i l'ordre du jour de l'armée pour sa brillante conduite Palestro. Un géaéral autrichien a été tué. Turin, l'juin. Le géaéral Niai est entré ce matin 7 heures Novare, après un léger combat d'avant-postes. Toute la Valteline est insurgée. La ville deSondrio a proclamé Victor-Emmanuel. Le gouvernement napolitain vient de défendre l'exportation du soufre. Vienne, 31 mai. Il court différenta bruits contradictoires sur Ga ribaldi. Francfort, 31 mai. On mande de Berneque l'insurrection de la Valteline prend de l'extension. Les em ployés et gen darmes Autrichiens sont emprisonnés ou chassés. Une armée révolutionnaire se forme k Sondrio, chef- lieu de ce district. Le peuple des campagnes y ac court en masse. Nisida était parvenue i sauver ainsi Marco, qu'elle conduisait par la main et qu'elle recommandait haute voix comnac un catéchumène plein de foi et de repentir le nom du P. Alexandre, qu'elle répétait tout propos fut la plus puissante sauvegarde du juif, qui mar chait la tête basse et l'air contrit. La présence et la voix de sa maîtresse le forçaient subir cette situation humi liante, mêlée d'angoisses et de terreurs qu'il avait peine dissimuler. Cependant l'entrée du quartier des Juifs était ouverte, et cette foule, tout l'heure impatiente de s'y précipiter, hésitait, attendait, devant les débris enflammés, qui ne lui fermaient pourtant point le passage. On ne voyait personne dans la grande rue du Ghetto; aucun habitant ne se montrait encore pour défendre ce quartier qu'on voulait mettre feu et sang; mais, du logement de Capriçola, envahi par la fumée, s'exhalaient toujours ces chants tristes et lents qui se succédaient en fredons rauques et en gémissements nazillards. Est-ce qu'on fait là dedans la cuisine des sorciers d écria Barettj le barbier, décidé enfin savoir la cause ar cette musique. sc'ança dans la cliàm')rc où d'abord la fumée l'cm- 00 distinguer les mais il recula aussitôt. I ne bière était posée s\r 'a fable, entre quatre lampes a lumécs de chaque côtéC^u cercueil, un rabbin juif, la Berlinl'juin. On mande de Vienne, en date d'hier mardi, 3i Des rapports détaillés sont attendus aujourd'hui Vérone, sur les opérations dirigées contre Garibaldi, dans le district de Côme. Milan est parfaitement tranquille. Berne, l'juin. Le général Garibaldi ou pour le moins un fort détacheinsnt de ses troupes, est parti de Corne et est arrivé le 3o, dans l'après-midi devant Laveno, place fortifiée qui se trouve sur le lac Majeur. Il a commencé l'attaque qui a duré toute la nuit. Hier matin les troupes de Garibaldi se sont retirées pour recommencer l'attaque le soir. La lutte a continué pendant la nuit. Do S Jliiin an 4 inclus. D'après les dernières dépêches, les Autrichiens sont en nombre Bobbio ou k Robbio. Le premier de ces deux endroits est situé près des frontières de Parme; l'autre est un village voisin de Verceil. Oo ne sait au juste lequel des deux est occupé par les troupes impériales. On attribue aux Autrichiens l'intention de sé parer Garibaldi de sa base d'opération et de lui couper la retraite. Ils sont entrés k cet effet Arona, tandis que le feld-maréchal Urban se prépare attaquer le général piémontais du côté de Monza. Le Moniteur unioereel fait connaître une procla mation du général Zobel, commandant le 7* corps de l'armée autrichienne et aux termes de laquelle il est ordonné toute commune et chacun de ses habitants de dénoncer, sous peine d'être pillés, les parties de troupes piémontaises ou françaises qui paraissent sur leur territoire, M. de Persigny a rapporté, dit-on, Paris, des as surances amicales de la part du cabinet de Londres. On affirme que les deux gouvernements sont d'ac cord sur la politique suivre i Naples. Sir J. Pakington, premier lord de l'amirauté, dans un banquet donné par une société de Worcesler, a prononcé les paroles suivantes Je ne pense pas qu'un premier lord de l'amirauté pût jamais, sans renoncer ses devoirs, tolérer l'idée qu'une seule puissance quelconque ou même une coalition de puissances pussent être capables de dis puter l'Angleterre sa suprématiesur mer. [Bruyante applaudieeemente.) A juger de l'aspect actuel des affaires, je dirai qu'il serait probablement fort difficile l'Angleterre de préserver sa neutralité, si la guerre qui malheu reusement i éclaté en Europe, devait durer long temps. Je puis toutefois donner l'assurance que la politique actuelle du gouvernement est réellement et véritablement la neutralité. (Applaudieeemente.) J'ajouterai que je n'ai en ce moment aucune raison qui puisse me faire croire que cette neutralité ne sera pas maintenue. D'ailleurs, il est de l'intérêt de l'Angleterre de restsr en paix et j'espère sincèrement que le gou vernement de S. M. sera capable de conduire les affaires de la nation de Façon permettre k l'Angle terre de rester dans la condition de paix danslaquelle tous ses vrais amis désirent la voir se maintenir. Nous n'avons absolument rien faire avec les différends des puissances continentales. (Écoutez écoulez!) Il y a plus d'une contradiction dans ce discours egssBsae^~ss' tète embéguinée d'un linge et le corps enveloppé d'une espèce de suaire, allait et venait lentement, toujours du même pas, en psalmodiant des prières hébraïques sur un ton plaintif et lamentable. Quant au défunt qui était l'objet de cette cérémonie, il avait le visage découvert, et ce visage, au lieu de la pâleur livide de la mort, offrait un masque bleuâtre, où restaient empreintes les der nières convulsions de l'agonie. Les rabbins ne se dérangèrent pas dans l'exercice de leur funèbre ministère. Entre qui voudra dit le barbier, dont la retraite effarée avait fait reculer le gros de la foule qu'il entraî nait après lui ils sont là trois morts, dont deux chan tent et se promènent Si l'on avait de l'eau bénite L'eau bénite citasse les diables, mais non les juifs reprit un des confrères de Sant-Àngelo. Jetons-leur des pierres Jetons leur du feu repartit un autre qui saisit aussitôt un brandon enflammé et le lança dans la loge du custode. Oui oui brûlons-les grillons-les, ces pourceaux de juifs répétèrent les spectateurs, sui vant l'exemple qu'on leur avait donné et faisant pleuvoir les tisons sur la bière et sur les rabbins, qui se réfugiè rent alors dans le fond de l'alcôve, sans cesser leur chant mortuaire, pendant que la bière, le linceul et la table prenaient feu. (Lts tuik au prochain rt\) L'orateur ne paraît pas compter sur le maintien de la neutralité britannique pendant plus d'un para graphe. Le Parloment s'est réuni hier pour la première fois. Un corps d'armée autrichisn de 3o,ooo hommes environ, commandé par le feld-maréchal lieutenant Clam Galla, continue être dirigé sur le Tyrol par la Saxe et la Bavière. Le chemin de fer transporte journellement de ce côté de 11 i5oo hommes. Contrairement ce qui a été annoncé, ce corps n'est pas destiné grossir l'armée de réserva qua l'Au triche rassemble k Salzbourg, Inspruck et J Linz, mais il doit être transporté directement, par Vérone, sur le théâtre de la guerre. On écrit de Bade et de Stuttgart que la mise suc pied de guerre de l'armée y est peu près terminée, et qu'on organise les quartiers-généraux. Le conseil ecclésiastique supérieur de l'Eglise évangélique prussienne a invité, par une circulaire datée du 33 mailes consistoires en adjoindre aux pasteurs d'ajouter aux prières ordinaires de l'Eglise une prière pour le maintien de la paix en Prusse et en Allemagne. M. le baron de Kubeck vient d'être nommé pléni potentiaire autrichien la Diète de Fran-cfurt et pré sident de la Diète,en remplacement de M. Rechberg, qui a pris la direction du département des relations extérieures Vienne. D'après les dernières nouvelles reçues de New- York, le président des Etats-Unis prend des mesures militaires qui pourraient faire pressentir une pro chaine intervention du gouvernement fédéral dana les troubles du Mexique. On se souvient que deux gouvernements sont en présence dans ce malheureux pays, celui du général Miramon et celui du maréchal Juarez; M. Buclisnau a déjà officiellement reconnu ce dernier général comme le chef de le République mexicaine. On écrit de Termonde La chambre du conseil du tribunal de cette ville, la suite d'une longue instruction faite par M. E, Roels, vient de renvoyer au tribunal correctionnel J. De Belder, en religion frère Raphaël, sous la pré vention d'outrages k la pudeur. Les faits que le mi nistère public lui impute avaient été qualifiés d'abord d'attentats la pudeur, mais l'absence de violence sur les victimes, qui toutes avaient accompli leur quatorzième année, ont enlevé aux faits leur caractère de crimes pour les réduire un délit de la compétence du tribunal correctionnel. On'écrit de Braine-le-Comte t Un bien triste accident vient d'avoir lieu près de la station de cette ville. Une mère de six enfants en bas âge, l'épouse du sieur Pêcher1, tourneur en fer, qui habite une maison située le long du chemin de fer de l'État, entendant l'arrivée d'un convoi vers midi, et craignant pour ses enfants qui se trouvaient de l'autre côté de la voie ferrée, s'élança au-devant de ceux-ci pour les proléger. A peine eut-elle mis les pieds sur les rails, qu'elle fut renversée elle- même par leremorqueur qui lui broya la jambe et le bras droit. M. le chirurgien Sacquet lui fit sur le champ l'amputation des deux membres. Une plaie que la malheureuse a reçue k la tête donne des crain tes pour ses jours. Les quatre inculpés dans l'affaire de Schepdaet ont fait des aveux complets. Ils ne reprochent leurs victimes aucun acte d'agression. La scène qui a pré cédé le terrible meurtre peut se résumer dans lo dialogue suivant Les quatre inculpés ayant rencontré les deux frè res Detroy, leur demandèrent d'où ils étaient. De la commune de Schepdael. Dans ce cas, que faites-vous ici N'avons-nous pas le droit d'y être comme vous C'est sur ces mots que les meurtriers saisirent des perches houblon (sic) dans un tas qui se trouvait proximité, et frappèrent avec une férocité inouïa les malheureux Detroy. Ceux-ci, après la fuite des meurtriers, parvinrent se traîner jusqu'à un caba ret situé sur la chaussée; ils rencontrèrent trois hom mes qui en sortaient, et qui, après avoir constaté tranquillement leur état, les abandonnèrent sans autre souci. C'est alors que les deux frères, se croyant encore assez de force pour rejoindre leur demeure, repri rent la Plankenslraetoù, leurs forces élant épui sées, ils se réfugièrent dans un four briques, l'aîné

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1859 | | pagina 2