9 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Vires acquiriteundo. ÉLECTION DU HARDI. 14 JUIN 1859 H° 1,889. 19" Année. Jeudi, 9 Juin 1859 Candidats de V Union libérale de l'arrondissement d'Ypres. pour le signat M. le Baron Mazeman de Couthove. pour la chambre des représentants M. Alphonse Yanden Peereboom, Bourg mestre de la ville d'Ypres. M. N M. N LE PROGRES ABONNEMENTS: Ypres (franco), par trimestre, 3 francs 50 c. Provinces,4 francs. I Le Procrés paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit INSERTIONS: Annonces, la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne: 30 centimes. être adressé l'éditeur, Rue au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. neuf heures du matin. article 24 de la loi électorale. Lorsqu'un collège aura élire le même jour de» sénateurs et des représentants, les suffrages seront donnés aux uns et aux autres, par un seul Bulletin. A défaut de désignalions spéciales, le premier ou les premiers noms, jusqu'à concurrence du nombre des sénateurs élire, sont attribués l'élection de ceux-ci. Si ces noms sont écrits sur plusieurs colonnes, sans qu'il y ait de désignalions spéciales, les premiers noms sont ceux de la première co lonne et ainsi de suite. Le bulletin qui ne contiendra de suffrages valables que pour l'élection de membres de l'une des Chambres, n'entrera point en compte afin de déterminer le nombre des volants pour l'élection des membres de l'autre Chambre. Tprès S Juin. S'il n'y a pas lutte ici pour les élections du 14 Juin, ce n'est pas un motif pour nos amis de se décourager, ni surtout de s'abstenir celte situation en effet n'est ni le résultat d'une tran saction, ni la conséquence d'un compromis chacun conserve sa position, chacun continue professer ses principes; et si on n'engage pas de combat, c'est tout simplement faute de can didats, et pourquoi ne pas l'avouer, puisque le même état de choses se présente dans une foule d'autres arrondissements Il y a, sous ce rap port, une grande différence entre notre posi tion et celle de nos adversaires; dans le camp clérical, Monseigneur daigne indiquer un vieil lard infirme, étranger toute espèce d'affaires publiques ou un jeune imberbe n'ayant d au tres litres que d'avoir échoué dans tous ses examens universitaires; peu importe, l'élu est désigné du doigt de Dieu et il est accepté sans discussion et sans critique tandis que chez nous, le candidat est apprécié sous toutes ses faces; on passe sur les qualités pour ne voir que les défauts et ce n'est le plus souvent qu'à force de relations et de services rendus que nos candidats parviennenlà réussir. Sans doute une pareille situation est regrettable, mais ce n'est pas en la dissimulant, qu'on parvient y porter remède; ce qu'il faut, c'est réunir tous nos ef forts pour la modifier dans l'avenir, c'est tra vailler sans cesse étendre l'influence des idées libérales dans les campagnes, c'est chercher persuader les cultivateurs, que nous ne voulons que l'amélioration des intérêts matériels et rao raux des populations, amélioration dont ils profiteront autant que nous; mais pour cela il ne faut pas se reposer le lendemain de l'élec tion, il faut se réunir, parler, écrire, se faire lire au besoin au moyen de sacrifices et féconder ainsi la terre où l'on veut récolter par la suite. En attendant, nous devons engager nos amis appuyer de toute leur influence la candida ture de M. Alphonse Vanden Peereboom la reconnaissance impose des devoirs et quelque point de vue que nous nous placions nous trouvons que M. Vanden Peereboom a des ti tres incontestables notre gratitude et nos sympathies; comme député, il a été accessible tout le monde et a prêté son appui toutes les améliorations qui se sont réalisées dans la ville èldans l'arrondissement; comme administrateur il a fait preuve de profondes connaissances et d'un zèle et d'une activité infatigables dans la gestion des affaires de la ville comme homme politique, tous ses votes ont été irréprochables, et la Chambre comme la commune il a tou jours professé des opinions exemples d'exagé ration mais qui prouvent qu'il appartient cette fraction du libéralisme qui admet toutes les améliorations dès que la possibilité de les réaliser est clairement démontrée; aussi croyons- nous fermement que tous les électeurs appré cieront les services rendus par M. Vanden Peereboom la ville et l'arrondissement d'Y preset que tous tiendront honneur de voir figurer son nom sur leurs bulletins. Quant M. le Baron Mazeman de Couthove, oous ne pouvons que nous référer ce que nous avons déjà dit au sujet de sa candidature; notre avis le passé d'un homme répond de l'avenir, et sous ce rapport toute la conduite de M. Mazeman nous satisfait complètement car ni comme bourgmestre, ni comme conseiller provincial, nous ne l'avons jamais vu s'associer des oppositions rancunières ou systématiques. Quelles raisons aurait-il de le faire aujourd'hui? M. Mazeman s'est d'ailleurs toujours montré dévoué aux intérêts de l'arrondissement où, comme chacun sait, il possède de nombreux amis et une grande fortune. Nous avons donc confiance dans sa candidature et nous enga geons sincèrement tous nos amis lui donner leur appui. Assemblée générale de l'Association électorale de Tarroudlssemeut d'Ypres. Présidence de MPierre Beke, Vice-Président. Samedi dernier, 4 Juin, cinq heures de re levée, s'est réunie l'Association électorale libé rale, sous la présidence de M. Pierre Beke. L'assistance était nombreuse. M. le secrétaire, après avoir donné connais sance que le nombre des membres de la société s'est accru de sept, donne lecture du procès- verbal de la séance du 27 Novembre 1B57. La rédaction en est approuvée. M. le Président fait connaître que M. Carton a donné sa démission de président de l'Associa tion électorale. Il donne lecture de la lettre qui lui a été adressée par M. Carton et qui contient les motifs qui l'ont engagé prendre cette dé termination. M. le Président, après celte lecture, propose l'assemblée de voler des remercîments M. Carton, pour le zèle, l'activité et l'impartialité dont il a fait preuve dans l'exercice de ses fonc tions de président de l'Association depuis 1846. M. Carton remercie son tour MM. le prési dent et les membres de la société, pour les nombreuses marques de sympathie qui lui ont été données. Il développe les motifs qui l'ont porté prendre cette détermination et justifie la marche suivie par l'Association aussi long temps qu'il a eu l'honneur de la présider. Du reste, il croit pouvoir dire que, restant fidèle aux opinions politiques professées pendant toute son existence, il ne cessera d'apporter un con cours actif et zélé toutes les mesures prises par l'Association. On passe l'ordre du jour. M. le Président expose l'assemblée le but de la convocation, il entre dans des considérations tendantes bien faire comprendre la question qu'il s'agit de dé battre. Un nouveau sénateur doit être élu et trois représentants. Un seul, M. Vanden Peere boom appartient notre opinion. Il fait con naître que le comité appelé délibérer sur le» candidatures présenter au choix des électeurs, a cru devoir se borner accepter l'unanimité celle de M. le Baron Mazeman de Couthove pour le Sénat et celle de M. Alphonse Vanden Peereboom, pour la Chambre des représentants. Il explique pour quels motifs le comité a été engagé donner son patronage la candidature de M. le Baron Mazeman de Couthove. Il entre dans quelques considérations qui doivent en gager l'assemblée l'adopter. M. Capron demande la parole et insiste sur la nécessité de lutter en l'honneur du principe libéral. Il croit indispensable de se mettre en mesure de descendre dans l'arène le plutôt pos sible et de tenter la complète émancipation de l'arrondissement d'Ypres. Dans un long dis cours, il énumère toutes les raisons qu'on peut faire valoir pour démontrer la nécessité de la lutte. Il acclame hautement la candidature de M. Vanden Peereboom, mais il croit qu'on pour rait désirer davantage. Il demande que l'as semblée décide en principe la lutte et émet le vœu de voir préparer le terrain pour les pro chaines élections. M. Carton fils répond M. Caproa qu'il ne comprend pas une lutte pour le principe, mais bien pour affirmer les principes; d'après lui la question de la lutte est subordonnée celle des candidats; on ne saurait résoudre lune sans l'autre. Il énumère les considérations qui lont engagé ne pas accepter de candidature aux élections de 1857 et il est très-heureux de trouver cette occasion de pouvoir les exposer. Accepter la lutte alors, pouvait exposer l'arron dissement perdre ce qu'il avait déjà et ob tenir les mêmes résultats que dans d'autres localités voisines. Il u'a pas voulu encourir celte responsabilité. En outre, il y avait, d'après lui, des raisons, au point de vue de l'administration, qui lui ont fait estimer, qu'il était plus avanta geux pour le parti, de ne pas arrêter ou entraver

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Le Progrès (1841-1914) | 1859 | | pagina 1