Affaires d'Italie. Chronique politique. et joignant le lieu manoir. Un avis favorable est émis par l'assemblée. Le rôle supplémentaire de la taxe provin ciale sur les chiens est approuvé; il s'élève au montant de 81 fr. pour 27 chiens. Les actes de vente de deux terrains bâtir entre la rue du Progrès et celle des Bouchers, conclus avec MM. Vandermeersch-Deneckere et Vergracht-Segard sont sanctionnés par le Con seil. La radiation d'une inscription prise au profil de la caisse pour la reconstruction des façades en bois est autorisée sur le vu de la quittance de remboursement du receveur communal. Le crédit porté au budget de l'exercice 1839, pour les objets de couchage de la garnison n'est pas assez élevé pour permettre l'exécution de la décision, qui ordonnait de verser le 5* de ]a recelte nette du produit du casernement la caisse de réserve. Le Collège demande l'au torisation de pouvoir augmenter le crédit, afio de permettre l'exécution du règlement, en ce qui concerne l'excédant des recettes non-pré- vues au budget. Le Conseil s'occupe de la question de l'em prunt contracter pour la construction de l'abattoir. Il faudra un capilal de 80,000 100,000 francs. Différents avis sont émis par les membres du Conseil, qui paraissent unani mement d'opinion de ne pas lever ces fonds dans le moment actuel, par la voie d'une sous cription publique. D'aulres moyens sont in diqués; ils feront l'objet d'un sérieux examen de la part de la 3* commission. L'ordre du jour public est épuisé et la séance continue en comité secret. Chroniqae électorale. La candidature de M. Rogier àCharleroi a complè tement démoralisé les meneurs du parti clérical dans cet arrondissement. Dès qu'elle a été connue, la question du retrait de celle de M. Dechamps a été aeitée, et il n'est Das imnn»»ihl« a»'»"- en ettet. Ce qui est hors de doute aujourd'huic'est que les agents électoraux, qui devaient se mettre en campagne pour l'appuyer, n'ont encore pu se décider le faire. Ou croit qu'à cette hésitation succédera l'abstention. L'Obeervuteur nous apprend que sur 88o mem bres dont se composait l'association libérale de Bruxelles, tao seulement ont donné leur démission, h la suite de M. OrtsPrévinaire et Tarlier encore plusieurs démissions ont-elles été retirées depuis samedi tandis qu'une partie des démissionnaires re fusaient formellement d'entrer dans une autre as sociation. 11 est encore très-probable, ajoute Y Obter valeur, que la liste de l'association sera la seule le i4 juin. Les officiers de la garde civique de Bruges, se sont adressés individuellement k leur colonel comman dant, M. le vicomte Lebailly De Tilleghem, pour lui demander de les décharger de leurs fonctions ces demandes doivent avoir été remises ce matin l'état-major de la légion. Cette démarche est grave, mais Messieurs les officiers ont tenu prouver qu'ils ne voulaient pas concourir la campagne d'un ehef déloyal et félon passé dans le camp étranger, avec arme* et bagages, au moment où la lutte allait «'engager contre le parti national. Les officiers de la garde civique en Tenaient leur chef et en fui infligeant un sanglant affront, tracent aux électeurs la conduite k suivre. Les traîtres les transfuges, sous quelque masque qu'ils se cschent, n'ont jamais recueilli que le mépris. La réprobation publique est leur châtiment. Journal de Bruget BULLETIN TÉLÉGRAPHIQUE. Turin7 juin. Une partie de la Haate-Lombardie est délivrée. Pai tout on proclame le roi Victor-Emmanuel. Gari- baldi poursuit l'ennemi au-delà de Moriza. Le corps d'armée du général Urban a été dispersé après une retraite précipitée sur Varèse. Paris, 8 juin. Le général Mac-Mahon est nommé maréchal et créé duc de Mageula. Le général Regaaull de Saint- Jean d'Angely est nommé maréchal. M. Bernier est nommé ministre Naples. Paris, 8 juin. Une dépêche affichée la Bourse porte que l'Em pereur et le Roi sont entrés k Milan ce matin, huit heures, au milieu d'un enthousiasme sans bornes. Turin, 8 juin. Hier soir six heures l'ennemi a évacué Pavie en clouaut tes canons et jetant les munitions dans l'eau. Le camp du prince de Schwarzenbergest parti pour Belgiojozo. Un Te Deum a été chanté aujourd'hui Turin. Milan, 8 juin, 10 heures du soir. Les Autrichiens s'étaient retranchés k Marignan. Le maréchal Baraguay-d'Hilliers, a été envoyé par l'Empereur pour les déloger. Il a pris le village sans beaucoup de pertes. Vienne, 8 juin. La Correspondance autrichienne annonce qu'après que les troupes eurent évacué Milan dimanche der nier, sur l'ordre qu'elles en avaient reçu, et que les autorités y eurent suspendu leurs fonctions,la sûreté de la ville a été coufiée la garde de la municipalité. Les autorités de Milan sont ensuite parties pour Vérone mais ou pense qu'elles se rendront de là Mantoue. Vienne, 8 juin. Le rapport du général Giulay sur la bataille de Mageuta est daté du quartier-général de Belgiojoso, le 6 juin. D'après ce rapport les autrichiens comptent de 4 k 5,ooo hommes tués ou blessés. L'ennemi a perdu au moins la moitié plus de monde. Chaque page de ce document fait l'éloge du cou rage héroïque des autrichiens. Du 9 Juin au lf Inclus. Un fait grave et dont nous pouvons garantir l'au thenticité, est une dépêche du prince Gortschakoff qui déclare l'Allemagne en termes peu déguisés que si elle prend partie daus ia question italienna qui lui est totalement étrangère, la Russie se croira autorisée intervenir en faveur de la France. Ou m*m ui ait «jvjai ûvioi l«e LUIIOLt^uOULCO Jo culto menace. Elle peut amener la guerre générale aussi bien que l'empêcher. Des négociations actives se poursuivent encore Londres et Berlin en vue d'amener un arrange ment. On cite les points suivants comme bases prin cipales d'une transaction de nature mettre fin la guerre et donner en même temps satisfaction k tout le monde dans les limites du possible. Le fait accompli devrait être accepté par l'Eu rope comme point de départ des délibérations d'un Congrès et comme base de la paix future. 2* Une grande victoire remportée par les franco- sardes sur les armées aut richiennes ou leur entrée k Milan, appuyée sur les démonstrations des popu lations italiennes qui se sont manifestées ou qui pourront se manifester, serait considérée par l'Eu rope comme une preuve convaincante de la répro bation manifeste dont est frappée, non-seulement la politique suivie dans ces dernières années par le cabinet de Vienne dans la Péninsule italique, mais encore de la domination territoriale dea Hapsbourg- Lorrains dans la Lombardo-Vénétie. 3* Les puissances européennes neutres, partant des deux points de vue ci-dessus indiqués, s'inter poseraient entre les parties belligérantes et leur de manderaient un armistice durant lequel un Congrès se réunirait. 4* La réparation des maux dont a souffert l'Italie et qui ont amené ia guerre l'établissement de l'é quilibre des Etals dans la Péninsule; la conciliation du respect dû aux traités avec les besoins et les droits nouveaux créés, pour l'Italie, par les premiers ré sultats de la guerre; la préservation des principes conservateurs, en même temps qu'une satisfaction indispensable k donner aux aspirations nationales des Italiens; le ménagement, enfin, de certains in térêts et susceptibilités des puissances, telle serait la lâcha que le Congrès «e donnerait pour mission de remplir. 5* Pour y réussir, l'extension territoriale du Pié mont serait reconnue comme nécessaire, tant au point de vue stratégique que politique et écono mique, et, cet effet, on incorporerait la mo narchie de Sardaigne les duchés de Partne et de Modine, en y ajontant Plaisance. 6* On verrait si l'on ne pourrait pas, avec avan tage, placer le duc Robert, fila de la duchesse de Parme, sur le trône de la Toscane. 7* Le royaume lombardo-vénitien formerait k l'a venir un État séparé de la monarchie autrichienne. 11 relèverait cependant de ia maison des Hapsbourg- Lorrains, par l'archiduc Maximilien, qui serait, lui ot sa descendance, appelé régner sur la Lombardo- Vénétie. A l'extinction de la descendance de l'archiduc Maximilien, un autre archiduc autrichien serait placé sur le trône lombardo-vénilien, de sorte que ce royaume formerait un fief attaché la couronna des Hapsbourg-Lorrains. 8* Le Pape conserverait sesÉtats actuels, de même que le roi de Naples; mais des réformes politiques et administratives' volontaires seraient introduites dans les inslitutionsdeleursÉtats, afin de les mettre k l'unisson des institutions dont serait doté le reste de l'Italie. Ce plan est emprunté au Courrier du Dimanche, et uous nous garderons bien d'affirmer qu'il ait des chances d'être admis. L'Autriche d'ailleura n'eu est pas encore se déclarer vaincue. Le quartier général autrichien est établi Abbiate- grasso. L'armée s'est concentrée sur la rive gauche du Tessin. Le général de Hess est arrivé su quartier général. L'Empereur est Vérone et s'y occupe de l'orga nisation des forces qui ont reçu de nouveaux ren forts. Une precession solennelle a en lieu k Vienne, dans le but d'implorer du ciel la victoire pour les armées autrichiennes. Nous en sommes encore pour la bataille de Magenta aux détails sommaires de la dépêche télégraphique que nous avons publiée. Nous savons seulement que deux généraux ont été tués, dont l'un est le général Espinatse* le miniatre du «4 janvier. Par la voie autrichienne, les renseignements ne concordent pas avec ceux qui arrivent de Paris. Une dépêche de Vérone, en date d'hier, annonce qu'une bataille est engagée Magenta, sans en dire le résul tat. Elle parle de la bravoure des troupes autri chiennes, et ajoute que le général Giulay a donné l'ordre d'évacuer Milan. En même temps une dé pêche directement expédiée de Vienne, porte que par suite de l'arrivée opportune du corps du général Clara-Gallas, les Autrichiens, après une lutte très- vive, sont restés vainqueurs et oui rejeté les Français de l'autre côté du Teaiin. Malgré cet dépêches positives émanées du gouver nement autrichien, il ne semble point permis de révoquer en doute la victoire de Magenta et l'aban don de Milan. La dépêche française est très-obscure. Elle dit bien que Milan est évacuée, elle n'ajoute pas qu'on en est maître. Peur-être aurons-nous ajouter en post- scriptum quelques nouvelles plus positives. Quoiqu'il en soit, un vif enthousiasme a régné hier soir Paris, et l'on a exécuté le soir l'Opéra, une cantate sur la victoire de Magenta, composée depuis un mois. Les derniers événements n'étaient pas connus hier matin Londres. Mais les journaux anglais sem blaient en avoir éprouvé déjà le pressentiment car le Time* engage ouvertement l'Autriche se retirer de la Lorabardie pour préparer et faciliter le réta blissement de la paix. Si les franco-sardes occupent en réalité la capitale de la Lombardie, on peut se féliciter tout au moins du prompt résultat de la campagne, et espérer que l'espoir des négociations n'est point perdu. Le Con grès, que chacun reconnaissait impossible avant la guerre, serait aujourd'hui utile, opportun et proba blement décisif. M. Kossulh a quitté Londrea avec 3oo Hongrois, afin d'aller révolutionner sa patrie. Il a eu avant de partir une entrevue avec M. do Persigny. La réunion annoncée des membres libéraux du Parlement a eu lieu Londres. Ils étaient 380. Lord John Russell et lord Palmerston ont conclu une alliance intime. M. Bright a paru disposé les seconder. M. Roebuck seul s'est montré plus dési reux de marcher d'accord avec les chefs du parti whig. Quoi qu'il en soit, il est certain que le minis tère court aujourd'hui le daDger d'être renversé dans la discussion de l'adresse, et il faut qu'il ait des craintes très-vives pour avoir offert, comme on l'as sure, des portefeuilles MM. Milner Gisboa et Bright. Lord Palmerston, après s'être prononcé pour la politique de neutralité et le inaintieD de l'alliance franco-anglaise, a dit que l'intervention de l'Angle terre ne serait nécessaire en aucune circonstance. Le noble lord a terminé son discours, en exprimant des sentiments de sympathie pour l'Italie.

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Le Progrès (1841-1914) | 1859 | | pagina 2