Élections du 14 Juin. Affaires d'Italie. tour de scrutin la majorité absolue ces di verses circonstances amenèrent un ballottage, M. Vanden Peereboom étant seul élu au pre mier scrutin avec 1010 voix sur 1500 votants. Indépendamment des votes accordés M. Sartel, président de S1 Vincent de Paul et can- didal catholique éventuel opposera M. Vanden Peeraboom en cas de ballottage, des suffrages avaient été donnés diverses personnes. Il se fit que M. Léon de Florisone ayant obtenu 49 voix, fut inscrit sur la liste du ballottage avec MM. Sartel, 81 voix, Malou, 735 et Van Re- nynghe 734. Dès que la nécessité d'un ballottage fut connue, de nombreux habitants de Poperinghe proposèrent l'Association uns transaction. Votez pour M. Van Renyoghe, disaient-ils, nous voterons tous pour M. Léon De Flori- sone. Il fut ainsi fait et M. Van Renyoghe obtint 820 suffrages, MLéon de Florisone 667 et M. Malou 565 seulement. Tels sont les faits; nous avons cru devoir les exposer dans toute leur vérité. La candidature au Sénat de M. le baron Mazeman de Couthove non combattue par le parti catholique, a rencontré l'adhésion la plus énergique de tout le parti libéral, dans le bu reau principal composé des électeurs de la ville d'Ypres. M. Mazeman a obtenu tous les suffrages des nombreux électeurs libéraux; sa candida ture a rencontré aussi l'appui sympathique des électeurs campagnards. Sur 1500 votants, il a obtenu 1439 voix. Les antécédanls de M. le baron Mazeman, la conduite qu'il a tenue le 14 de ce mois, les pa roles qu'il a dites aux nombreux libéraux qui se pressaient seuls le soir dans ses salons pour le féliciter, permettent de donner l'assurance ue notre nouveau Sénateur siégera au milieu es honorables membres du Sénat qui, dévoués l'opinion libérale-conservatrice repoussent toute réaction et soutiennent les cabinets dont la devise est: Amélioration et progrès. M. Léon de Florisone qui vient d'être élu si inopinément représentant de l'arrondisse ment d'Ypres, est fils de M. Auguste de Flori sone qui siège aplusieurs années la Chambre, et neveu de M. le baron Mazeman de Couthove, nommé hier sénateur de l'arrondissement. M. Léon de Florisone est âgé de 32 ans; après avoir fait de bonnes études il a consacré plusieurs années k voyager, il a visité succes sivement la Russie, l'Allemagne, l'Autriche la Turquie, l'Espagne, et était rentré seulement depuis dix jours d'un voyage en Italie. M. Léon de Florisone, quoique jeune d'âge un jugement sûr, un caractère calme et ré fléchi il appartient de conviction et de cœur l'opinion libérale, et fait partie depuis 5 6 ans de l'Association libérale d'Ypres; plusieurs fois déjà ses amis politiques avaient désiré le faire entrer dans la vie publique, son goût pour les voyages avait seul empêché la réalisa- fournirsit bien là-dessus tous les détails nécessaires mais il est aujourd'hui Tivoli avec Saint-Non... Eh parbleu! quand je devrais visiter toutes les maisons du Ghetto, je retrouverai ma belle juive... Dieu nous fasse grâce! ces forcenés auront brûlé quelque juif pour se divertir! Holà! vous tous, éteignez le feu! Portez secours cette maison et ceux qui l'habitent! Allons, mes enfants, apportez de l'eau et arrêtez l'incendie. Ce n'est rien, Monsignore! dit gracieusement Baretti, qui se présents devant une barbe qu'il avait faite le matin même. Comment, ce n'est ried, maître fou? une maison qui brûle et qui menace de communiquer l'incendie toute la ville? Dites su Ghetto, Monsignore, et par ma foi! ce serait une bonne grillade. Mais il n'y a pas de mal deux ou trois juifs rôtis, voilà tout. Baretti, Baretti, repartit l'auditeur de Rote avec un geste de pitié et d'ironie, tu les pleurerais, si tu comptais leur barbe dans ta clientèle. Monsignore Nardi donna des ordres rapides, qui fu rent exécutés docilement par le peuple on cerna la maison du custode, et on isola l'incendie qui s'y était déclaré avec promptitude; mais personne n'eut la pensée généreuse de retirer des flammes les deux victimes qu'on n'entendait plus crier. (La suite au prochain w.) tion de ce» projets. La destinée ou plutôt la providence a, d'un coup imprévu, tranché toutes les difficultés; toute hésitation a disparu, M. de Léon de Florisone a accepté la candida ture libérale, et le pays peut se féliciter d'avoir un bon, un jeune, un énergique, uu libéral représentant de plus. Sans pouvoir aujourd'hui entrer dans des calculs statistiques comparatifs, le temps nous manquenous croyons devoir dire que les chiffres ont constaté que l'opinion libérale a fait d'incroyables progrès dans la ville de Pope ringhe et dans les communes rurales de notre arrondissement. M. Vanden Peereboom a obtenu la majorité dans tous les bureaux. C'est un fait qui ne s'est jamais produit jusqu'ici Au prochain nu les calculs. Il serait difficile, impossible même de rendre compte de l'animation et de l'enthousiasme qui régnaient en notre ville hier au soir après les élections. Toutes les maisons, même le local de la Con grégation (il faut parfois allumer une chan- delleau diable), étaient brillamment illuminées. Beaucoup d'électeurs de la campagne étaient restés en ville. La musique des Pompiers a donné de bril lantes sérénades nos nouveaux élus, au milieu d'une foule compacte qui encombrait nos rues et criait Vive les libéraux L'Association libérale, au grand complet, a rendu visite aux trois élus. La Société de S4 Sébastien, dont M. Vanden Peereboom est chef-homme, est allée le féliciter en masse et la Société des Mélophiles, dont notre bourgmestre est président d'honneur, a exécuté devant la demeure de M. Vanden Pee reboom avec un rare talent, un ensemble et un goût parfait, trois charmants morceaux de chant qui ont été vivement applaudis. Les salons de notre Sénateur et de nos dé putés étaient littéralement envahis Socrate même eut eu tort, leurs maisons n'étaient pas assez grandes pour recevoir tous leurs vrais amis. TILLE DÏPHKS. Cosseil commit «ai. Siancs publique fixée au Samedi, 18 Juin 185g, quatre heures de relevée. ORDRE DU JODR i* Communication de pièces. i* Statuer sur une demande ériger une tueris de porcs droite de la porte de Dixmude. 3* Délibérer sur les réclamations auxquelles auraient donné lieu l'enquête concernant l'avant- projet d'une roule pavée directe de Nooi dschole Ypres par le hameau Luzerne. 4* Procès-verbal de la location des propriétés rurales dépends nies de l'administra tion des Hospices. Projet de budget do l'exercice 1860 de l'École moyenne. 6" Projet d'emprunt pour payer la dépense de la construction d'un abattoir. Anvers. Toute la liste libérale est passée. Bruges. Les libéraux l'emportent 250 voix de majorité. Dixmude. MM. Van Woumeu, sénateur, et De Breyne-Peellaert, représentant, tous deux libéraux, ont été élus. Ostende. M. Van Iseghem, candidat li béral pour la Chambre est élu l'unanimité. M. Dubus, candidat libéral pour le Sénat, est élu simultanément Ostende et Furnes, avec une écrasante majorité. Liège. Sont élus membres de la Chambre des représentants MM.GrandgagnageelKœler, candidats de l'Association libérale. Mont. La liste libérale a passé. Marche. MM. Favereau, sénateur, et Or- ban, représentant, candidats libéraux, out été élus. Neufchâteau. M. Bergh, sénateur, et De- rnoor représentant, candidats libéraux, ont été élus. Naissance d'an Prince royal. Dimanche d% deux heures de l'après-midi, S. A. I. et R. Madame la duchesse de Brabaut est heureusement accouchée, au château de Laeken, d'un prince qui a reçu les noms de Léopold-Ferdi- nend-Elie-Victor-Albert-Marie. Les premières douleurs de l'enfantement *e sont fait sentir ce matin. Les ministres M. le prince de Ligne, président du Sénat M. Liedts, ministre d'E tat et gouverneur de Brabaut; MM. les présidente et procureurs généraux des Cours de cassation et d'appel; divers hauts fonctionnaires de l'Etat; M. Herry, bourgmestre de Laeken les dignitaires et les dames du palais, se sont immédiatement rendus au château. L'état de Madame la duchease et celui du royal enfant sont aussi satisfaisants que possible. Voulant, l'occasion de la naissance de notre petit- fils bien-aimé, établir un nouveau lien entre la Na tion et notre Dynaatie. Revu notre arrêté du 16 décembre 1840 De l'avis de Notre conseil des ministres, et sur la proposition de Notre Ministre des affaires étran gères; Art. 1. Notre petit-fils bien-aimé le Prince Léo- pold-Ferdinand -Elie-Victor-Albert-Marie portera le titre de Comte de Hainaut. Art. 3. Notre Ministre des affaires étrangères est chargé de l'exécution du présent arrêté. bulletin télégraphique. Milan, 9 juin. L'enthouaiasme de Milan est indescriptible. Une personne qui en arrive aujourd'hui même, nous ra conte que la population est folle, ivre de joie et comme hors d'elle-même. Le roi et le comte de Cavour se sont montrés hier au balcon du palais Sorbolloni. L'empereur a été vu aussi au balcon dn palais Bonaparte. Les ovations dont les deux souverains et le ministre sarde ont été l'objet, sont impossible décrire. C'était ua enthou siasme, une joie, une ivresse, qui dépassent toutes les prévisions. Dans la même journée d'hier, l'Em pereur et te Roi ont passé en revue environ 5o,ooo hommes, an milieu des acclamations frénétiques d'une foule immense. La ville était splendidement illuminée dans la soirée. M. De Cavour est revenu aujourd'hui Turin. M. Viglisni, dont nous avions annoncé la nomi nation en qualité de commissaire royal du gouver nement sarde Milan, aura le titre et excercera lee fonctions de Gouverneur de la Lombardie. Oo croit que les premières mesures du gouverne ment Milan seront de publier et d'appliquer im médiatement les lois sardes sur la conscription, la presse, la garde nationale, dans les mêmes condi tions qu'elles sont eppliquées eu Piémont pendant la guerre et d'abolir les lignes postales et doua nières. Marseille, f 0 juin. Dix frégates sont arrivées avec 3,600 prisonniers, parmi lesquels 76 officiers, dont 3 colonels. Le corps du général Espiuasse est arrivé sur la frégate Danaï. De nombreux prisonniers sont arrivés en outre Toulon. Turin, samedi, 11 juin. Une correspondance particulière de Milan, en date du g, apporte quelques, détails sur le combat de Marignan (Maleguano). Lee Autrichiens avaient été renforcés par une division venant de Pavie. L'affaire a commencé h midi. L'ennemi s'était for tement retranché dans le cimetière et dans une ferme. Le général Bazaine attaque ces positions. Le général Ladmirault, commandant l'aile gau che, prend le château et tombe sur le village. Lea Autrichiens cernés se replient et se barrica dent dans les maisons. Les zouaves soutiennent une lutte meurtrière corps corps et chassent l'ennemi. Le général Forey, qui commandait la droite n'a pas eu besoin de combattre. Un colonel a été tué, 5oo zouaves ont été atteints 33 officiers ont été mis hors de combat. Les Autrichiens avaient 3o mille hommes. Ils ont eu i,5oo tués et blessés et i,aoo prisonniers. Le combat a duré neuf heures?

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Le Progrès (1841-1914) | 1859 | | pagina 2