Affaires «l'Italie.
€hronl«iuc politique.
Parc, pendant la kermesse communale de 1858,
seront affectés au payement des frais de celte
libéralité, qui fera partager aux classes pauvre»
la joie qu'a causée dans le pays la naissance
d'un prince royal.
Dimanche dernier a eu lieu, en la collégiale
de S1 Martin, le Te Deutn pour célébrer la
naissance d'un prince royal. Toutes les autorités
civiles et militaires y assistaient.
TILLE n'tpufj. Cmseil cshmnu.
Sianct publions du Samedi, 18 Juin 1859.
La séance est ouverte quatre heures précises,
sous la présidence de M. le Bourgmestre Vanden
Peereboom, et en présence de MM. Beke et
Bourgois, échevins Vanden Bogaerde Vande
Brouke, Legraverand Gardinael, De Ghelcke,
Merghelynck, Boedt, Becuwe, Maieur, Lannoy
et Van Alleynnes, conseillers.
Lecture est donnée du procès-verbal de la
séance de Lundi, 6 Juin dernier; la rédaction
en est approuvée.
M. le président informe le Conseil que Mm#
veuve Dumont fait hommage la ville d'un
dessin des Halles d'Ypres tracé par feu M. l'ar
chitecte Dumont. L'assemblée remercie Mm*
Dumont du souvenir qu'elle offre de son mari
la ville d'Ypres et accepte avec reconnaissance.
En vertu de la nouvelle loi sur les prud'hom
mes il y a une liste d'électeurs dresser. La
première commission est invitée s'occuper du
choix faire parmi les industriels et les ou
vriers.
Sur un rapport de la troisième commission
le Conseil vote le subside de deux mille francs
annuellement pour la restauration de l'église
S1 Martin. La continuation des subsides alloués
sera sollicité de la province et de lElat.
h y a eu quelques légers changements opérés
au tracé de la roule de Messines la frontière
de France par Ploegsteert; l'assemblée les ap
prouve.
Le terrain affecté au tir la cible au Poly
gone est nivelé et arrangé pour sa nouvelle
destination. Bemise en est faite la ville aux
conditions convenues Le restant de ce bien
domanial sera vendu au profit de l'État.
Le programme pour les fêles publiques,
I occasion de la kermesse communale, est dé
posé au nom de la commission spéciale. Il est
affecté 1,000 fr. pour un festival, 200 fr. pour
des joutes au bassin du canal, 800 fr. pour des
fêles populaires, 330 fr. pour un tir la cible
chinoise300 fr. pour un tir la perche
I Hoekje, 200 fr. pour un concert au Parc;
total, 2,830 francs.
Il faut ajouter cette somme environ 670 fr.
de menus frais. Le Conseil vote une somme de
3,500 fr. Deux mille fr. sont portés au budget
de 1859, les 1,500 francs restant seront régu
larisés sur le prochain exercice.
La requête tendante établir une tuerie de
porcs hors de la porte de Dixmude, sera exa
minée une prochaine séance l'instruction de
celte affaire n'est pas terminée.
L enquête de commodo et incommoda sur
I avant-projet de la route de Noordschote au
hameau de Luzerne n'a donné lieu aucune
observation. Le procès-verbal en est approuvé.
L'acte de location de propriétés rurales de
l'administration des Hospices est approuvé. Les
anciens baux s'élevaient la somme de 11,636
fr le nouveau prix du fermage est porté
14,224 fr.
Le projet de budget de l'École moyenne,
pour l'exercice 1860est arrêté la somme de
12.550 fr., en recettes comme en dépenses.
La troisième commission a déposé son travail
sur I emprunt contracter pour la construction
de I abattoir. Elle propose de lever 90,000 fr.
4 V» p. et d affecter une somme de 3,000 fr.
(amortissement. Les administrations charita
bles prêteraient ce capital la ville et le rem
boursement se ferait en quarante-deux années.
M. Beke n'est pas partisan de l'emprunt,
cependaot il convient qu'il est indispensable
pour permettre l'exécution d'une construction
aussi importante. Il désire toutefois que l'amor
tissement soit plus rapide.
M. Yande Brouke pense que les frais de cet
établissement public ue doivent pas être payés
par la génération actuelle, l'avenir doit aussi
intervenir, puisqu'il en jouira.
M. Boedt pense qu'il est plus utile de rem
bourser le plus rapidement possible.
M Lannoy croit devoir préférer un emprunt
par voie de souscription publique; il propose
une opération comme celle qu'a faite la ville
d'Ostende, c'est-à-dire un remboursement d'ac
tions avec primes et par tirage au sort.
M. Beke ne partage pas celte manière de voir
et dit que l'avenir aura aussi ses charges et ses
nécessités et par conséquent qu'il serait de
bonne administration d'adopter un mode de
remboursement aussi rapide que possible.
Après une assez longue discussion, le rapport
de la troisième commission est adopté tel qu'il
a été formulé et la séance est levée.
Liste des jures appartenant Parrondissement
judiciaire d'âpre», appelée siéger la Cour
d'aisiees de la 3* eeteion qui s'ouvrira Bruges le
4 juillet prochain.
1. Dewachter, Louis, marchand, Ypres.
Verslraele, Louis, marchand, S Gheluwe.
3. Lannoy, Henri, notaire, i Comines.
4. De Codt, Jules, propriétaire, Ypres.
3. Delegere, notaire et bourgmestre, S Staden.
Pieters, Léonard, notaire, Reninghe.
bulletin télégraphique.
Paris, 19 juin.
Brescia18 juin. L'empereur et le roi sont
entrés Brescia, où ils ont été accueillis avec un vif
enthousiasme. Un corps de troupes a reçu l'ordre
d'aller reconnaître la vallée de l'Oglio vers la Val-
teline, et les Autrichiens qui ont su cette opération,
ont occupé en grande hâte les défilés supérieurs des
montagnes.
Ce qu'on a dit de la concentration dos Autrichiens
Montechiaro est exact; ii en est de même de la
position de leur arrière-garde Caslelnedole. Mais
Garibaldi s'avance pour tourner cette position, et
marche vers Sonate, qui n'est qu'à une faible distance
du lac de Garda de Pezemzano station du chemin
de fer sur le lac, et de la forteresse de Peschiera.
Le général Urban qui,le 14, avait occupé Capriano,
l'a évacué le lendemain pendant la nuit.
La perte des Autrichiens, Magenta, est d'après
les rapports officiels, de 63 officiers, 1,302 soldats
morts, a 18 officiers et 4,i3o soldats blessés, plos de
4,ooo hommes disparus.
Turin, 18 juin.
L'armée sarde a pris position le 14 sur la Mella,
près de Brescia. Des forces ont été envoyées pour
observer les débouchés de l'Oglio supérieur. Gari
baldi s'avançait le i5 vers Lonato.
Turin, 18 juin.
La Gazette piémontaise publie la liate des récom
penses accordées par le Roi aux militaires du troisiè
me régiment de zouaves qui se sont distingués aux
combats de Paleslro. Ces récompenses sont des mé
dailles en or de l'ordre militaire de Savoie; sont
nommés officiers du même ordre MM. Dumolin,
Bocher de Briche, Saint-Martin, de Franchessio,
Parquez.
Ensuite viennent les nominations de chevaliers et
une longue liste de médailles en argent données
depuis des adjudants sous-officiers jusqa'à de sim
ples zouaves.
Du 19 Jwiii «a 99 Inclue.
La situation générale de l'Europe semble se compliquer
de nouveau. La circulaire du prince Gortscbakoff et l'a-
vénement d'un cabinet sympathique l'Italie, dans la
Grande-Bretagne, semblaient garantir que la guerre se
localiserait eu Italie. Aujourd'hui l'on commence s'in
quiéter sérieusement de l'attitude de la Prusse, que pa
rait entraîner le mouvement de l'Allemagne et l'on va
jusqu'à dire dans les journaux bien informés qu'une
alliance est conclue entre Vienne et Berlin, et que la
Prusse tient prouver l'Angleterre qu'elle est capable
d'agir en puissance indépendante.
Espérons que la diplomatie parviendra comprendre
ces nouveaux périls, mieux qu'elle ne l's fait au mois de
janvier.
Déjà nous trouvons dans le Times un article relatif
lord John Russell, qui sera décidément le chef du Fo-
reing-Office. Le Times a grand' peur que les sympathies
de ce noble lord pour l'Italie, jointe sa faiblesse bien
connue, ne l'entraînent trop loin et ne fassent la partie
trop belle s Napoléon III, en lui permettant d'aller au-
delà des projets qu'il a primitivement annoncés.
L'empereur et la roi de Sardaigno ont fait leur
entrée Brescia et ils ont été aceueillis par les
démonstrations du plus vif enthousiasme.
Les armées alliées seront dans quelques jours sur
le Mincio derrière lequel l'armée autrichienne s'est
retirée. On nous assure toujours que les opérations
contre Peschiera seront immédiatement commen
cées.
Le journal officiel français contient aujourd'hui le
rapport détaillé adressé l'Empereur par le maré
chal Baraguay d'Hilliers sur l'affaire de Melegnano.
Il publie eu outre un état des pertes éprouvées
par l'armée française dans le combat do Maganta et
de Melegnano. A Magenta les français ont eu 3x3
tués dont 24 officiers, a,i65 blessés dont io3 officiers
et 4^o hommes disparus, soit en total 3,968.
A la bataille de Marignan les pertes se sont éle
vées un total de g43 hommes dont 69 tués, 810
blessés et 64 disparus.
Les journaux allemands continuent adonner lee
renseignements les plus contradictoires sur les mo
tifs qui ont décidé le gouvernement prussien or
donner la mobilisation de six corps d'armée. Pendant
que les uns, comme la Nouvelle Gazette de Prusse
soutiennent que le but du gouvernement a été de
garantir l'Autriche la possession de ses provinces
italiennes, les autres contestent cette nouvelle et
soutiennent que la Prusse ne peut vouloir employer
son armée pour un but pareil.
Un journal do Berlin le Publiciste publie sur co
sujet l'article suivant
Les Messieurs qui s'occupent de l'honneur de
l'Allemagne Augsbourg et en quelques autres lieux
et qui veulent toute force que l'honneur de l'Al
lemagne consiste faire rentrer l'Italie sous le joug,
auraient tort de croire que c'est pour cet honneur
tels qu'ils l'entendent que la Prusse mobilise et que
les citoyens prussiens courent aux armes. Nous ne
sommes pas appelés diriger la politique prussienne,
mais nous pouvons dire avec assurance que la Prusse
ne songe pas a garantir les possessions autrichienne*
en Italie et que sous ce rapport elle est complète
ment d'accord avec l'Angleterre et la Russie.
La ligue du Mincio sur laquelle les Allemands-
Autrichiens se rabattent aujourd'hui et qui suivant
eux doit être assurée l'Autriche, ne saurait être un
objet pour lequel la Prusse devrait mettre en jeu
toutes ses forces et dont on puisse dire qu'il touche
l'honneur et l'intérêt de l'Allemagne. Ces motifs
ne pourront être invoqués que si l'armé* Franco-
Sarde victorieuse ne s'arrêtait pas devant les fron
tières qui séparent géographiqueroent l'Italie de
l'Allemagne, ou si la France voulait faire des con
quêtes en Italie. Voilà pourquoi la Prusse mobilise
et non peur dire la France Jusqu'au Mincio et
pas plut loin, s
Une lettre de Berlin prétend que le régent n'est
pas d'accord avec ses ministres sur la conduite poli
tique suivre. Les ministres des affaires étrangères
et des finances se seraient prononcés en plein conseil
contre la mobilisation parce qu'un certain parti,
celui de la croix, l'interpréterait dans un seus favo
rable l'Autriche, mais le régent aurait déclaré que
la Prusse ne pouvait assister tranquillement des
échecs plus graves que ceux déjà subis par l'Au
triche et la mobilisation aurait été volée. Par suite
il est question de quelque changement dans le per
sonnel ministériel.
On pense que d'ici quelques jours le ministère
prussien adressera aux agents de la Prusse près les
cours d'Allemagne une circulaire qui aura pour
objet d'inviter les Etats confédérés s'associer aux
mesures politiques et militaires du gouvernement
prussien. Dans cette pièce diplomatique la Prusse
donnerait nécessairement des explications sur le but
qu'elle se propose et les moyens qu'elle emploiera
pour l'atteindre.
Il se confirme que la Russie rassemble des troupes
sur ses frontières de l'ouest. Les 1' et 3* corps d'ar
mée soit 130,000 hommes se réunissent Kalisch.
Les 3* et 4* sur la frontière de Gallicie et le 5* du
côté de la Moldavie. Les corps des grenadiers et do
la garde forment la réserve de cette armée.
Garibaldi, qu'un* dépêche de source autrichienne
nous présentait comme ayant été ropousté Casli-
nedolo par le général Urban, s'était avancé la date