9 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Affaires d'Italie. M* 1,906. 10° Aimée. LE PRICIËS I J i II... J U u I J t J i J Vires acquirit eundo. ABONNEMENTS Ypiies (franco), par trimestre, 5 francs KO c. Provinces,4francs. Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit INSERTIONS Annonces, la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne 30 centimes. être adressé l'éditeur, Rue au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. fraEs, Juillet. Les feuilles cléricales font d'incroyables tar tines pour égarer l'opinion publique sur la vé ritable si^nibeation politique de nos dernières élections; elles prouvent tout simplement d'a près nous, et nous ne pouvons assez le répéter, que l'opinion publique, livrée elle-même et eu dehors de toute pression, se prononcerait spontanément en faveur des idées libérales. Nos populations apprécient si bien les améliora tions qui se réalisent tous les jours sous leurs yeux, elles en goûte.nt si directement les bien faits, qu'elles n'hésitent plus; aussi nous avons une entière confiance dans l'avenir, il suffit notre avis de marcher, mais avec prudence et modération, avec persévérance et énergie el l'a venir est nous, mais condition de ne pas le compromettre et de ne pas effrayer les popula tions par des prétentions exagérées, Ou par des théories creuses, qui n'ont pas trouvé jusqu'à ce jour de formule pratique et qui, disons-le, n'ont pas de racine dans notre arrondissement Nous comprenons que les feuilles cléricales n'ai ment pas voir les choses sous le même jjpur que nous; l'illusion les soutient encore, mais l'illusion ne devrait pas du moins les pousser jusqu'à servir les plus grandes absurdités leurs lecteurs; ainsi, la Patrie croit se tirer adroitement d'affaire, en prétendant que ce sont les libéraux qui ont procuré 81 voix M.1 Snrtel, el le Propagateur, dans un article qui n'émane sans doute pas, comme on l'assure, du chef d'un grand établissement d'instruction privée de celle ville, affirme, lui, qu'en 1857 MM. Carton et Forrest devaient se porter can didats contre MM. Nlalou el Vanden Peereboom comme c'est ingénieux, n'est-ee pas? Il faut vraiment avoir tout le savoir-faire de M. l'abbé O...., pour oser dire des électeurs de l'arron dissement d'Ypres que trois hommes qui sont en aussi étroite communauté d'opinions que MM. Vanden Peereboom, Carton et Forrest de vaient être opposés l'un l'autre. Si le grand directeur du Propagateur con tinue diriger son parti comme il apprécie ses faits et ses gestes, nous lui prédisons bien d'au tres déconvenues dans l avenir, car s'il avait la moindre notion de ce qui s'est passé, il saurait que l'échec qu'il vient de subir est dû la maladresse el l'intolérance d'une fraction de son propre parti et nullement la déloyauté de ses adversaires. On fait circuler, paraît-il, au sein des popu lations françaises surtout du nord-ouest de l'empire, des bruits qui, s'ils étaient fondés, seraient de nature troubler les bonnes rela tions qui existent entre les Belges et leurs voi sins du midi; on y prétend, en effet, qu'en Belgique l'opinion publique forme des vœux ardents pour voir triompher, dans la guerre actuelle, les armées autrichiennes on y affirme que tout le monde, en notre pays, est hostile la France ces rumeurs sont généralement répandues et généralement considérées comme fondées de là refroidissement entre des popula tions de même race el qui, il y a deux siècles encore, étaient régies par un même souverain, sous l'égide des mêmes lois, coutumes et pri vilèges. L'esprit public en France est tellement surex cité en ce moment, que la position des Belges qui l'habitent est désagréable et difficile; ces idées ont pénétré même, paraît-il, dans les éta blissements impériaux d'instruction, où un cer tain nombre de jeunes Belges reçoivent leur éducation, et l'on nous assure que divers pères de famille seront forcés peut-être de retirer bieptôl leurs eufants de ces établissements. Ces rumeurs concernant les sentiments des Flamands el des Belges en général l'égard de la France manquent complètement d'exactitude; en Belgique, comme dans le monde entier, on suit avec curiositéavec anxiété même, les phases de la guerre d'Italie. Si quelques personnes avaient, au début de la campagne, une haute idée de l'organisation et de là forcp de l'armée autrichienne, nul en Belgique n songé un instant contester l'in trépidité des soldais de la France, ni les talents militaires de leurs chefs. L'armée française a, en notre ville même, des admirateurs nombreux enthousiastes et sincères. Les Belges ne forment qu'un seul vœu, celui de rester Belges sous le sceptre paternel du meilleur des Bois el sous l'égide de la Consti tution la plus libérale du continent. La neutra lité inscrite dans les traités qui sont la base de l'indépendance de notre Belgiqueest sanctionnée par l'esprit public, et si quelques armements de peu d'importance du reste, sont non pas dé crétés mais préparés seulement, c'est l'effet de pouvoir défendre cette neutralité, si elle était violée par n'importe quelle puissance. Que nos voisins du midi soient bien con vaincus que tels sont les sentiments des Belges et qu'ils reviennent d'une erreur propagée en France, on ne sait trop ni comment ni pourquoi. Puisse la paix faire renaître bientôt la sécu rité et la confiance, et donner une activité nou velle aux relations internationales qui sont pour les deux pays des sources vivifiantes de pros périté et de bien-être. La Société royale de S1 Sébastien de notre ville a adopté, le 28 Mai dr, un règlement au torisant l'admission de membres honoraires. Voici ce règlement Art, i. Des membres honoraires peuvent être admis dans la confrérie. Art. a. Peuvent seuls être membres hono raires A. Les fonctionnaires civils et militaires, sé journant provisoirement en ville B. Les dames de la ville. Art. 3. Les membres honoraires sont admis par le serment. Art. 4. Ils n'ont pas voix délihérative dans les assemblées, ne sont pas baptisés, ne peu vent tirer au Hoi, ni occuper une dignité quelconque dans la confrérie; ils peuvent prendre part tous les exer cices et assister toutes les fêtes. Art. 5. La rétribution est fixée ponr ces mem bres 12 fr., néanmoins ceux qui viendraient tirer pour prix, payeront i5 fr. Pour les dames elle est fixee 5 fr., mais les dames de confrère payent seulement un droit d'en trée de 5 fr., et une dette mortuaire de 10 fr. su minimum; ces dernières sont baptisées. Les rétributions sont payables le i' Janvier do chaque année, sans restitution. Art. G. Les membres honoraires s'engagent k payer un droit de sortie de 10 fr., sauf le cas où ils changeraient de résidence ou de garnison. Proposé par le serment le 21 Mai i85g, et adopté en assemblée généraleda la Confrérie le 28 du même mois. Le Chefhoinme, (Signé) ALP. VANDENPEEREBOOM. Un arrêté royal, en date du a5 juin i85g, autorise la commission administrative de l'institution royale de Messines, faire exécuter, par voie de régie, di vers travaux de réparation et d'entretien aux bili- ments dudit établissement. D'après le devis, ces travaux occasionneront une dépense de i,o46 fr. 5g c. Un arrêté royal, en date du 25 juin i85g alloue, sur le chapitre IX art. a4 du budget du département de la justice (exercice 185g), un subside de 200 francs au comité de patronage des condamnés libérés du canton d'Ypres, pour le mettre même de remplir sa mission. Cavriana, mardi soir. Les troupes alliées passent le Mincio sans résis tance, l'ennemi s'étant retiré au-delà. Les détails sur la bataille de Solferino n'indiquent pas encore le nombre de tués et de blessés des deux côtés. Les nouvelles d'origine sarde, constatent que pen dant toute la journée du a4 juin, 24,000 sardes ont lutté victorieusement contre 5o,ooo autrichiens; elles disent encore que les sardes ont eu environ 1,000 blessés et tués. Un des meilleurs tirailleurs de Garibaldi est un Anglais d'unecinquantaine d'années qui, armé d'une excellente carabine, semble faire la chasse aux Tyroliens. Homme visé, homme abattu. On deman dait l'autre jour notre excentrique, si c'était pour fonder l'independance italienne ou simplement pour chasser qu'il s'était joint aux volontaires.J'ai me beaucoup l'indépendance italienne, répondit-il avec sang-froid mais j'aime aussi la chasse. Turin, 30 juin. Bulletin officiel. Le quartier-général impérial est Volta. Le passage du Mincio continue. L'empereur a visité la rive gauche du Mincio. La position de Vallegio a été occupée. Les français ont fait jeter des ponts pour remplacer ceux détruits par les au trichiens dans leur reliaile. Berne, 30 juin. Des dépêches de Turin confirment que Garibaldi a reçu l'ordre d'occuper la Valleline supérieure; Garibaldi est attendu avec 3,000 hommes Tirano où se trouvaient déjà 5oo Piémontais d'infanterie régulière. Près de Bormioonteu lieu des escarmou ches entre les corps francs de la Valtoline et les Autrichiens, qui gardent le passage du Stelvio. Bernejeudi soir, 30 juin. Le Conseil fédéral, de concert avec les puissances belligérantes, a décidé que les corps ou soldats qui viendraient se réfugier sur le territoire suisse, se raient renvoyés dans leur patrie. Le gouvernement s'engage b ne pas les employer dans la guerre actuelle les armes et les munitions

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1859 | | pagina 1