JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. .V 1.309. - lft* Année»Jeudi, 14 Juillet 165*. - 4ij jMBA'JCÇUinl 6UDÎC CONCLUSION DE LA PAIX. Par arrêtés royaux du 6 juillet 1899 Conseil provincial. LE PROCHES ABONNEMENTS Yens.» (franco), par trimestre, S francs 50c. Phov^cks,ifrsncs. f Le PaoGtais parait le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit INSERTIONS Annonces, la ligne 15 cent imes. Réci.ahes, la ligne 50 centimes. être adressé A l'éditeur, Rue au Beurré. On ne reçoit que les lettres affranchies. Tracs, 11 Juillet. Quelque graves que soient le» révélations qui résultent, depuis quelque temps, des nombreux procès intentés des membres de diverses con grégations religieuses pour outrages la pu deur, nous n'avons pa» voulu exploiter, dans un intérêt de parti, les tristes incidents judi ciaires dont nos tribunaux retentissent. Que les coupables auxquels la justice demande compte des faits les plus honteux que le Code pénal ait prévus, soient laïques ou ecclésiastiques, il nous répugne d'étaler devant l'opinion publique des choses qui se jugent huis-clos. Cependant il faut bien, dans l'intérêt de l'avenir de la société belge, dans l'intérêt des principes pour lesquels un grand parti livre un combat quoti dien depuis vingt ans dans notre pays, que le fatal enseignement de ces procès ne reste point perdu. Il faut bien qu'à une époque où lè clergé politique prétend quedans les établissements d'instruction qu'il dirige, se trouvent les seules garanties morales et sociales, on sache si le clergé est le seul tuteur, le seul gardien de la vertu et de l'honnêteté de la jeune génération. C'est pourquoi nous croyons devoir reproduire les réflexions suivantes de la Gazette de Mont Depuis quelque temps, lachloiitque scandaleuse glane une ample moisson de nouvelles dans uné foule de couvents de notre paya. On dirait nne mon strueuse épidémie, tant leS scandales se suivent dé piè», tant l'abomination est générale! c'est d'abord Jemmapes, l'attentat d'Un petit-frère qui s'est soustrait jusqu'ici aux recherches de là justice, ce sont ceux d'un autre petit-frère k Hasselt 5 ce Sotit ensuite les exploits du frère Raphaël dans le» prisons d'Alosl et de Gand té sont les horreurs de tous les genres, commises ail couvent de Forges; ce sont enfin les hauts faits qui ont signalé tan autre couvent k Schaerbeek. La liste est longue et sans nul doute, elle s'aug menterait encore, si la justice continuait actlvèmeut la cours de ses investigations. Toutes ces découvertes •uCcesiivés doivent don ner k réfléchir aux pères de famille; elles doivent particulièrement attirer l'attention des administra tions communales. s Un grand nombre d'elles, sant se préoettaper sérieusement des garanties de moralité et d'instruc tion qu'offrent les membres des corporations reli gieuses, leur ont confié l'éducation de la jeunesse de leur ressort, séduites seulement par l'appât du bé néfice qui résulte de cet abandon pour le trésor public. Elles doivént aujourd'hui s'apercevoir de l'énorme responsabilité qui pèse sur elles. Tous les faits qui ont été signalés dans ces derftiéls temps, ne sont pae lé produit d'une situation passagère; les abominations de Forges, par exemple, remontent k plusieurs années; elles ont eiietté létar peVverse influence sur de nombreuses génération*, O11 trem ble k 1 idéedrs ravages que celte méfhddèd'éducation monacale a produits et des conséquence^ funestes qu'elle peut entraîner. On voit maintenant qu'il ne suffit point de porter un habit religieux pour prétendre d'emblée k l'apostolat de la jeunesse que cet habit n'est point toujours une garantie de la moralité de l'individu qu'il couvre et qu'il eàt Important d'exiger d'autres attestations des instituteurs du pdupfe. s Le ptus souvent, on ignore l'origine, l'es anté cédents des membres des corporations religieuses; pavillon couvre fa marchandise la sbutèné, aux yeux de gens trop crédules, tient lieu de certificats do savoir et de moralité. On tae s'inquiète point si sous cette soutane ne se cache point un flétri, ou un banni du moude, et on luiconfle ce qu'un payjta de plus précieux: l'avenir de ses enfants. Le petit-frère qui s'est si déplorablement dis tingué k Jemmapes et sur lequel la police n'est pas parvenue k mettre là main, n'txerce-t-il pas encore ses pieuses pratiques dans un courent belge? On l'ignore; peut-être, l'heure qu'il est, est-il encore dans un établissement d'instruction, entouré du prestige de la vertu et libre de pervertir les mal heureux enfants abandonnés k ses soins. v Quelle terrible responsabilité assument donc les administrations communales, qui, oublieuses de leurs devoirs, livrent la jeunesse k l'exploitation de ces hommes inconnus, recommandés seulement par l'habit religieux, et qui, par leur patronage, se por tent, près de leurs administrés, gsrantes du mérite de ces instituteurs Il est k espérer que l'effet des scandales qui ont éclaté sur tous les points du pays, ne sera point perdu pour l'avenir et que les administrations, comme les pères de famille, auront la conviction que la vertu ne se loge pas nécessairement tous la bure. Une grande nouvelle est apportée par la télégraphie. Aujourd'hui- a été affichée la Bourse de Paris ûne dépêche par laquelle l'em pereur dés Français annonce l'impératrice qu'il vient de conclure la paix avec l'empereur d'Autriche. Voici le texte de celte dépêche Valleggio, 12 juillet. L'EMPEREUR A L'IMPÉRATRICE. La paix est signée entre l'empereur d'Au triche et moi. Les bases de la paix sont Confédération italienne sous la présidence honoraire du Pape L'empereur d'Autriche cède ses droits sur la Lombardie l'empereur des Français, qui les remet au roi de Sanlaigne L'empereur d'Autriche conserve la Vénélie mais elle fait partie intégrante delà Confédération ilalieune Amnistie générale. Un cônseil des ministres a été tenu dimanche, sous la présidence du Roi. On a arrêté définiti vement, dans ce conseil, les dispositions que le gouvernement aura soumettre aux Chambres durant la session extraordinaire qui s'est ouverte hier. v n 1 Les journaux de la capitale s'étonnent de ce que, propos de la réunion des chambres, le Journal de Bruxelle» s'occupe de la convention d'Anversqui, selon lui, doit être maintenue et étendue. Plusieurs personnes avaient cru qu'il s'agis sait des fortifications d'Anversquestion plus opportune. G'est toujours d'une question de fortification qu'il s'agit le parti veut se forti fier dans l'enseignement, au moyen de celte machiue de guerre, la convention, qui lui permet d'avoir toujours un pied dans la place. Lé sieur Soenen, juge de paix du canton de Messines, est nommé juge de paix du premier canton d'Ypres, en remplacement du sieur Dele- rive, décédé Le sieur Vàn Grave, docteur en droit et commis-greffier autribttna! depremière instance d'Ypres, est nommé juge de paix du canton de Messjnci, en remplacement du sieur Soenen. Si an ce'Un 9 Juillet 1859. Présidence de M. CoicKE. A dix heures et demie, l'appel nominal constate la présence de 49 membres. Organe de la 3* commission^ M. Heyvaert pré sente le rapport Sur le compte de gestion des fonds proviociaux de l'année i858, le compte défirtilii do 1857 et le compte provisoire de l'exercice 1808. Mis k la Suite de l'ordre du jour. La même décision est prise sur les affaires sui vantes i* Rapport sur le projet de budget des recettes de la province, pour l'exercice 1860. a* Rapport présenté par M. Goupy de Beauvolers, au nom de la 4* commission, sur le projet de routa pavée entre Damme et Lapscheure. 3* Rapport fait par le même sur le projet de pa vage d'un chemin conduisant de Meefkerke, k là route de Bruges k Ostendè par Houttave. 4* Rapport de M. Opsomer, au nom de la 4* commission, proposant le renvoi k la Dépulation permanente, pbur pariuslruction, la pétition dé l'administration communale de Denterghem, ten dant k obtenir là construction de la dernière aection comprise entré Denterghem et Wacken, de la route dè Ruysseléde, par Aëraeele, Cànegbem, etc., la route d logelmuniter par Oostroosebeke k Vive-St.- Ëloi. 5* Rapport de M. Carpentier au nom de la 4* commission. Sur le projet de compléter la routé en gravier de Warnêton k Floegsteert. 6* Ràpp ort du même conseiller concernant lé projet dé route entré Messines et Neuve-Église. 7* Rapport du même sur lè projet de route de Dranoutrè pàr Locre k la chaussée de l'état d'Yprée k Bailleul. 8* Rapport du même sur le projet de route de Wytachaetë au pavé communal de Sl.-£loi k Mes sines. M. Merghelynck donné lecture du rapport de la 4* commission, sur les propositions soumiieS au Conseil telStivemént aux travaux ordinaires et ex traordinaires k exécuter pendant 1860, aux fiais d» la province. Le Conseil abordant l'ordre du jour, entend la lecture de deux lettres de la dépulation permaneote soumettant aux délibérations de l'assemble'e, les propositions de la commission provinciale d'agriculr ture, tendant S ce qu'il soit apporté certains change* mente aux règlements provinciaux pour l'améliora tion des racé* èhevaline et bovine. Le i-enVôl dé ces pièces 4 la a*commission ast pro noncé. La proposition dé régularisation de crédits k l'ap pui dé l'art. 8 des receltes et de l'art. 39 des dépenses du budget provincial, concernant l'approfondisse ment du bief inférieur du canal d'Ypres k l'Yser, est mis en discussion. Le Conseil décide ensuite successivement, sans discussion et 4 l'unanimité des membres présents, que la province interviendra pour un tiers dans les dépenses de construction ou de pavage des rouies ci-aprèf désignées. Ce tiers ne pourra dépasser le

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Le Progrès (1841-1914) | 1859 | | pagina 1