Nouvelles diverses.
donner k la cour de Vienne le droit de vote légal
dans la Oiéte italienne, où la France n'aura aucun
titre pour aa faire entendre, a
A Londres on fait les «nêines doléances sur la
dignité de l'Angleterre
a Où sont la dignité la puissance de langage la
pureté d'intention, l'influence ëminenle que noua
avons été constamment appelés manifester chaque
foia que de grande intérêts européens ont été dans
la balance? Littéralement, l'Angleterre n'est nulle
part. Nous qui avons prêché la liberté dans le monde
eotier, qui avons ai énergiquement dénoncé la ty
rannie partout, et notamment la tyrannie d'une
nation sur l'autrequi avons dit de si grandes cho
ses sur les droits de l'Italie, sur la sainteté de sa
cause, sur la cruauté d* ses oppresseurs, qu'avous-
nous fait pour la défendre a
Ainsi parle le Morning-Poet, qui, en sa qualité
d'organe de lord Palmerston, rejette sur l'ancien
cabinet toute la honte de l'impuissance des Anglais.
On se rappelle que dès le début de la guerre, nous
avons accusé le cabinet Derby d'être le vrai coupable
d'une lutte qu'il pouvait empêcher par une attitude
énergique.
Le Time* laissant de côté la politique nationale,
apprécie en elle-même la paix de Villafranca. Il ne
le comprend pas Napoléon III, dit-il, est le sphinx
des temps modernes, mais de toutes les énigmes
qu'il a soumises k l'Europe, celte paix est la plus
indéchiffrable. Elle ne peut s'expliquer que par la
supposition d'un arrangement secret entre les deux
Empereurs.
Le Time* schève ainsi son article
s L'histoire nous dit ce qui se passa ii Tilsit, et
quelque mémoire français nous dira sous peu la
conversation échangée Villafranca. Il n'est pas né
cessaire toutefois d'attendre le rapport authentique.
Les résultats fout deviner ce qu'a dû être le langage
Certes a dû dire François-Joseph mon frère
impérial ne peut vouloir révolutionner la Hongrie
et faire un foyer d'insurrection de l'Italie! Pas
le moins du monde. Je ne.m'inquiète pas plus que
vous de ces Italiens. Cette affaire a été menée assez
loin. Vous voyez maintenant que l'Autriche a besoin
de la France; arrogeons cette affaire; je vous rendrai
en Italie plus fort que vous ne l'étiez, je vous recon
cilierai avec la Russie, et nous trois nous ferons la
loi l'Europe.
Vendredi i la Chambre des communes, lord John
Russell a déclaré qu'il n'avait encore reçu aucune
notification officielle de la paix. Il a ajouté que lord
Cowley a demandé M. VValewski des renseigne
ments sur les termes du traité de la paix et sur la
manière de l'exécuteret que M. VValewski a
répondu qu'il n'était possible de faire aucune com
munication kce sujet avant le retour de l'Empereur,
qui est attendu lundi Paris. Une réponse semblable
a été donnée l'ambassadeur de Prusse.
La Patrie nous apprend qu'il n'y aura pas d'en
trée solennelle s Paris avant le retour de l'armée.
L'empereurse rendra directement h S' Cloud demain.
A la suitedesévéuements de Pérouse et de Naplea,
le gouvernement de la Confédération helvétique
prépare un projet de loi qui défendra k tout citoyen
euisae de prendre du service militaire l'étranger
eans autoriration préalable.
P. S. Le Time* annonce que l'empereur Napoléon
et l'impératrice Eugénie rendront prochainement
une visite i l'empereur d'Autriche Vienne.
L'empereur François-Joseph est arrivé vendredi
k Laxenbourg.
Paris, 17 juillet.
Arrivée de l'empereur Napoléon S'-Cloud.
Je viens d assister h une scène du plus haut inté
rêt, l'arrivée au Palais St-Cloud de l'Emp ereur
Napoléon III. Sa majesté est arrivée la gare du che
min de fer de Lyon i 10 heures i/4 cinq minutes
après ila'arrêtaildevant Iagrilted'Orléaus, qui com
munique au château.
L'arrivée de Sa Majesté avait été annoncée pour 9
heures et depuis cette heure l'Impératrice, le prince
Impérial, les officiers et dames du château étaient
réunis devant celte grille et formaient un groupe
qui rappelait le tableau de Wintheralter :/'/mp«ra/rt-
c* entourée de ee* dame* d'honneur qui a figuré une
des dernières expositions. L'impératrico était en
blanc elle portail un chapeau mousquetaire orné
de plumes blanches. Les autres dames de la cour,
Mme Bruat, Mme la princesse d'EssIing, Mme Bran-
cion, Mme Fleury, MmeConneau, autour de l'Impé
ratrice, étaient également vêtues en blanc.
Le prince portait dans ses mains une couronne de
lauriers destinée au vainqueur de Solferino.
A l'arrivée du wagon impérial un immense cri
de Vive l'Fmpereur s'est élevé des deux côtés du
chemin de fer.
L'Empereur est descendu devant la grille. L'Im
pératrice tenant la main le Prince Impérial s'est
avancée aa rencontre. L'Empereur après avoir em-
hratsé l'Impératrice a pris dans ses bras le Prince
Impérial et l'a embrassé plusieurs reprises avec
effusion. Les cris de Vive l'Empereur redoublaient.
A midi Sa Majesté a entendu la messe dans la
chapelle du château.
Après la messe S. M. a reçu tous les ministres.
Mort de la reine de Portugal.
Lisbonne, 1G juillet.
Sa Majesté la Reine a éié prise subitement hier
matin d'une angine coëniteuse les progrès de la
maladie ont été des plus rapides, et, une heure du
matin la Reine est morte après avoir reçu les der
niers sacrements.
On écrit de Liège
Un immense sinistre vient de frapper notre ville;
la vaste manufacture d'armes de MM. Ancion et C*,
siluée dans la rue Sur-la-Fontaine, proximité du
boulevard de la Sauvenière, ne présente plus qu'un
vaste brasier, d'où s'échappent encore, l'heure où
nous mettons sous presse, des torrents de flammes
et de fumée. Voici les premiers renseignements qui
nous parviennent sur ce terrible incendie
Le feu a éclaté cette nuit, inaip c'est seulement
vers quatre heures du matin que l'on s'en est aperçu;
toutes les rues a voisinantes étaient envahies par une
épaisse fumée; quelques instants après, le feu se
manifestait avec une extrême violence dans l'aîle
gauche de la fabrique.
Il se propagea d'un bout l'autre du bâtiment
avec une incroyable rapidité. Une demi-heure après,
celte grande fabrique était tout entière la proie des
flammes elle présentait le spectacle d'un immense
foyer qui lançait partout autour de lui des masses
de charbons incandescents.
Quand les premiers secours arrivèrent, il était
déjà impossible de rien saqver, on dut se borner
essayer de préserver les habitations voisines; mais
déjà il était trop tard; une grande maison, siluée sur
le boulevard de la Sauvenière près de la fabrique,
était déjà envahie par le* flammes.
Les autorités civiles et militaires, les pompiers,
les troupes de la garnison, les pompes de la plupart
de nos établissements industriels, une foule im
mense, accoururent successivement sur les lieux du
sinistre.
M. le bourgmestre, MM. les échevins Brixhe et
Ziatie, M. le général Wissembrouck, commandant
la province, M. Guillaume, commissaire de police
en chef, MM. les commissaires Schitideler, Calmeau,
etc., etc., dirigèrent les secours.
Au moment où nous écrivons ces lignes (10 h. et
demie)on ne s'est pas encore rendu maître du feu;
un vaste pan de mur vient de s'écrouler dans la rue
Sur-la-Fontaine un autre menace de s'écrouler
également sur une maison qui vient d'être évacuée.
Les pertes causées par cet incendie sont très-con
sidérables; bâtiments, marchandises: tout est perdu;
huit mille fusils qui devaient être expédiés aujour
d'hui même sont également détruits; des bois de
fusils pour plusieurs centaines de mille francs sont
hiulés. On est parvenu, après plusieurs heures de
travail, i sauver les livres de commerce et les ac
tions industrielles.
Le total de ces perles »st évalué i plus d'un mil
lion de francs. Le bâtiment et les marchandises
étaient assurés.
La fabrique d'armes de M. Ancion était l'une des
plus importantes de notre ville, l'une des plus re
nommées l'étranger elle occupait plusieurs cen
taines d'ouvriers.
Le feu a éclatéparaît-ildans un magasin où se
trouvaient de vieux fusils, et situé au-dessus d'un
séchoir. L'huile et la graisse qui recouvraient ces
vieilles armes, auraient fermenté par suite des cha
leurs de ces jours derniers, une combustion spon
tanée se serait produite, aurait communiqué lo feu
au séchoir et de là tout le bâtiment.
Tout la monde sait que M. Alexandre Dumas a
fait un long voyage au Caucase. Dieu merci il en a
assez parlé. A »on retour, il s'est fait peindre par
Lonia boulanger en coatume-Schamj I il a exposé
ce portrait su salon, puis il a publié un journal
intitulé:.Mon Pogage au Caucaee. Or, il a trouvé
bon dans ce voyage au Caucase, d'incruster le
voyage des autres et de copier textuellement celui
de M. Merlieux qui l'a fait condamner k 5oo fr. de
dommages et intérêts. Cela donne penser qu'Alex
andre Dumas a peut-être passé l'hiver dernier dans
la banlieue de Paris, occupé k compiler tous les
recueils da voyage caucasien.
Les chaleurs caniculaires arrivées subitement le
i* juillet avec un degré peu habituel dans notre cli
mat très-tempéré, loin de diminuer, s'accroissent
chaque jour et deviennent de plus en plus inquié
tantes. Le calorique développé par le soleil est d'une
intensité vraiment extraordinaire.
Ces excès de température se font sentir dans toute
la France; tous les journaux des départements s'ac
cordent sur ce point. A Aix en Provence, il souffle
nn vent chaud comme s'il sortait de la bouche d'un
four. Ce qu'il y a de remarquable, c'est que ce vent
n'est pas le eirocco appelé en Provence le marin
blanc; il a la direction du mistral ou du nord-ouest.
Mardi, k l'ombre, le thermomètre marquait midi
4i degrés. A Montpellier, la température s'est élevé»
jusqu'à 4a degrés. [Patrie.)
Nous avons annoncé dans le temps que l'arron
dissement de Courtrai avait tu aussi aa Morlara.
Cette affaire va se dérouler sous peu devant le tri
bunal correctionnel de Courtrai. Une petite fille, do
parents de la secte presque éteinte des Stevenistei, a
été enlevée sa famille, dans la commune de Lende-
lede, une lieue de Courtrai, par des bigotes, qui
l'ont cachée dans un couvent de Saint Génois. Il a
fallu plus de aix semaines aux parente pour retrou
ver lea traces de leur enfant et se la faire restituer.
M. le procureur du roi de Courtrai, après une
longue instruction, a été d'avis, devant la chambre
du conseil, qu'il n'y avait pas lieu k poursuite, le
fait (en raison surtout des intentions qui avaient
animé les auteurs) ne constituant d'après lui ni
crime ni délit. Mais la chambre du conseil n'a point
partagé cette opinion; et, considérant que les catho
lique* qui volent les enfants des Stevenistes pour lea
élever dans les voies de l'orthodoxie sont aussi cou
pables au puint de vue des lois belges que le seraient
des Stevenistes ou de* juifs qui enlèveraient les en
fants des catholiques pour sauver leur âme la
manière steveniste ou juive, elle a renvoyé les cinq
femmes impliquées dans cette affaire, devant la
chambre des mise* en accusation de Gand, comme
suffisamment prévenues du crime de séquestration,
prévu par l'article 34i du Code pénal, tout au moins
du crime de détournement de mineure, prévu par
les articles 354 355 du Code pénal.
Samedi dernier, la cour d'appel, chambre des
mises en accusation, a statué son tour. Elle a jugé
que le fait ne présentait pas tous les caractères du
crime de séquestration puni des travaux forcéa,
mais qu'ilconstituait le crime d'enlèvement d'entant
miueuret de ce chef elle a renvoyé les prévenue*
devant le tribunal correctionnel de Courtrai.
Les débats de cette affaire promettentce qu'on
nous auuonce, de curieuses éludes de mœurs.
(Journal d* Gand.)
La ville de Charleroi est depuis quelque tempe
plongée dans l'affliction la plus profonde. Chaque
jour, paraît-il, on constate de nombreux cas d'em
poisonnement, et c'est par douzaines qu'on relève les
cadavres dans les rues. Le Journal de Charleroi ne
trouverait rien k redire k cela, si parmi les cadavres
on n'avait relevé plus d'un chien muselé en confor
mité des règlements de police mais prenant ce fait
en sérieuse considération, il s'élève avec une juste
sévérité contre les lâches elles traîtres qui jettent
dans lea rues des boulettes empoisonnées dont les
chiens les plus inoffensifs sont aussi friands que ceux
qui contreviennent aux règlements de police.
Il y a quelques jours, tous les membres d'une so -
ciélé qui tient ses réunions dans l'un des principaux
établissements du centre de Bruxelles ont failli être
empoisonnés par une pompe k bière de réserve,
qu'on avait cru devoir employer exceptionnelle
ment. Ils en ont. été heureusement quittes ponr la
peur, l'état assez blanchâtre et trouble de la bière,
la présence de flocons d'un genre particulier et le
goût âcre et répugnant ayant éveillé des soupçons,
fort légitimes chez eaux qui avaient reçu les pre
miers verres.
On sait que l'intérieor du tuyan en plomb qui
mène la biâredu tonneau au buffet se trouve tepissé
d'unecroûte d'oxyde ou d'acétate de plomb (vulgai-
remeut appelée blanc de plomb) cette croûte s'était