Nouvelles diverses.
Variétés.
tt
BUREAU DES POSTES D'YPRES. Période d'été. 15 Juillet 1859.
signe, dans les principales villes du duché de Mo-
dine, des adresses pour demander le maintien de
l'annexion au Piémont.
\Jj4mi de la Religion nous apprend que le pape
n'a pas encore fait savoir s'il acceptait ou non la
présidence de la Confédération italienne, mais il
croit qu'il est disposé accepter.
De tous les côtés règne une sourde inquiétude.
On ne sait trop s'il faut craindre ou espérer. Il n'y
a toujours que M. Veuillot qui jubile.
On lit dans les journaux de New-York, du 9
juillet, te récit d'une affreuse catastrophe qui est
arrivée sur le chemin de fer de l'indiana. Un convoi
de voyageurs, venant deChicago, aété précipité dans
une brèche de a5 pieds de profondeur, formée par
les fortes pluies. Des i5o voyageurs qui se trouvaient
dans leconvoi,75 furent tués et environ 45 reçurent
des blessures plus ou moins graves.
On lit dans le Journal du Loiret
Un bruit mystérieux, étrange, effrayant, s'était
répandu depuis quelques jours Orléans: le diable
fréquentait une maison de la place du Marché-aux-
Veaux. Tous les soirs il venait y faire bacchanal la
tombée de la nuit les tasses s'agitaient et les chaises
entraient en danse. La locataire chez laquelle Salarias
avait élu domicile alla se plaindre au commissaire
de police, lequel désigna un agent pour éclaircir le
mystère.
L'agent s'installa dans le logement hanté par le
maudit; mais rien ne parut, rien ne bougea. Il paraît
que si les sergents-de-ville n'ont pas peur du diable,
le diable ne se soucie que médiocrement d'avoir
affaire aux aergents-cie-ville.
L'agent parti, l'esprit malin recommença ses
farces.
Comme il y avait chaque soir encombrement
sur la place du Marché-aux-Veaux, le commissaire
central prit la chose sérieusement.
Ne doutant pas qu'il n'y eut malveillance ou
espièglerie dans la danse des chaises et des tasses il
fit venir son bureau une jeune fille de treize ans,
apprentie couturière occupée par la personne dont
le logement était fréquenté par l'esprit des ténèbres.
Menacée de la prison, la jeune fille avoua que c'était
elle qui faisait mouvoir la vaisselle et les meubles,
avec des ficelles que peut-être cette idée lui avait
été soufflée par le diable, mais qu'à vrai dire, il
n'était pour rien dans le sabbat des meubles.
Depuis lors, on n'a plus entendu parler de dia
blerie dans la maison ensorcelée. Ainsi fiuit la
comédie.
A QUOI SERT UNE CAGE
A en croire le Courrier des État*-Unit, la crino
line serait fortement compromise par deli l'Atlan
tique.Ce journal publie ce sujet la boutadesuivanle:
Au moment où les cages des femmes se font de plus
en plus petites, pour disparaître bientôt entièrement,
ceux qui les fabriquent fout grand bruit de tous les
services qu'elles rendent aux femmes et entre autres
choses, s'élèvent les cerceaux la hauteur du chien
de Terre-Neuve. On n'a pas d'idée, en effet, du nom
bre de jeunes filles qui6 en croire ces fabricants, se
seraient noyées sans leurs cages. Dernièrement enco
re, une jeune enfant d'Onasburg était tombée dans un
puits de vingteinq pieds de profondeur, et contenant
huit pieds d'eau, a été retrouvée, quelques heures
plus tard, saine et sauve flottant au-dessus de l'eau
comme un liège, grâce l'ampleur de son ballon I
Si l'on n'a pas d'autre argument en faveur des cages,
nous demandons que les femmes portent continu
ellement de véiilables ceintures de sauvetage et
que les cerceaux disparaissent.
Tout le monde a vu, dans les cirques olympiques,
ce joli travail (comme disent MM. It-ssaltimbanques)
qui consiste s'affubler d'un nombre infini de pan
talons et de gilets, puis les quitter l'un après l'au
tre, tout debout sur un cheval au galop, et ce la
grande jubilation des spectateurs.
Voici devant la police correctionnelle un individu
qui a exécuté cet exercice dans la rue «t pédestre-
ment. Il comparaît en justice sons prévention de vol;
c'est le nommé Laniery, déjà condamné six foi» pour
vul, dont une fois cinq années de réclusion peine
qu'il a subie et l'expiration de laquelle il a été
placé vie sous la surveillance de la haute police.
Un sergent de ville raconte l'exercice de haute
voltige du prévenu il était dit-il neuf heures et
demie du soir, je passais sur le boulevard Saint-
Gerinain, lorsqu'arrivé en face de la rue de la Par-
cheininerie, j'aperçois un individu qui se.sauvait
toutes jambes en quittant des paletots qu'il jetait au
fur et mesure sur la voie publique;je m'élance sa
poursuite et je l'arrête; en ce moment arrive en
courant un jeune homme qui me dit C'est un
voleur ne le lâchez pas, je viens de le voir décro
cher cinq paletots la porte d'un marchand d'ha
bits.
Je conduis mon individu au poste; nous le visitons
et nous trouvons sur lui trois paletots passés l'un sur
l'autre; il transpirait qu'on aurait dit qu'il sortait
d'un bain, et cela se conçoit quand on a fait une
course au galop de ce teinps-là avec cinq paletots
sur le corps (car il eu avait d'abord cinq, et il en
avait jeté deux en route, probablement parce qu'il
se savait poursuivi par le jeune homme enqoeslion).
Il avait dans ses poches deux reconnaissances du
Mont-de-Piélé, l'une portant engagement de deux
paletots, l'autre d'une bague en or.
On a envoyé chercher le marchand d'habits
l'étalage duquel le jeune homme avait vu voler les
effets; il est venu et a reconnu parfaitement ses pa
letots qui portaient encore l'étiquette de sa maison,
et il a déclaré que ce jour-làon lui en avait volé
seize I
J'ajoute que le prévenu a fait une violente résis
tance; il nous a traités de canailles, de voleurs et
nous a menacés de nous faire, plus tard, un mauvais
parti.
Le témoin dont il vient d'être parlé est entendu et
confirme la déclaration du sergent de ville.
M. le président. Qu'avez-vous dite, Laniery
Le prévenu. Rien, mon président, je ne sais pas ce
qu'on veut me dire.
M. le président. Comment? vous ne savez pas ce
qu'on veut vous dire?
Le prévenu. Mon présidentvous allez com
prendre; étant complètement pochard ce jour-là, je
ne me rappelle de rien; seulement vous comprenez
un homme est pochard; n'est-ce pas? il marche de
travers pas vrai Eh bien ses bras qui sont mous
comme ses jambes s'en vont de ci et de là, comme
ça, tenez alors(regardez bien le mouvement) et
son bras en ballottant s'en va cogner contre une
boutique de marchand d'habits il accroche un
deux trois paletots plus ou moins le nombre ne
fait rien l'affaire c'est limpide, pas vrai
M. le président. Ouiet machinalement, par ha
sard, ou endosse les paletots?
Le prévenu. C'est physique.
M. le président. Eh bien si vous n'avez pas d'au
tre explication a donner, vous pouvez vous taire.
Le prévenu. Vous ne la trouvez pas bonne, je n'en
suis que plus malheureux mais c'est un fait que si
il se trouve ici, dans l'aimable société (il regarde
dans l'auditoire) un monsieur qui ait l'habitude
d'être pochard, il vous dira que c'est physique que
les bras...
M. le président. Vous avez été condamné six foia
pour vol, dont une fois cinq ans de réclusion; voua
êtes sous la surveillance vie...
Le prévenu. Ah ça, par exemple, ça me gêne un
peu, je vous l'avoue sans fard.
M. le président. Oui, nous le savons bien, aussi
vous vous affranchissez de la surveillanceet vous
venez Paris, où il vous est plus facile de voler.
Le prévenu. C'est pas pour ça, mon président,
mais' je fais le commerce des tableàux, et il n'y
a qu'à Paris où...
M. le président. Vous faites le commerce de»
tableaux
Le prévenu. Oui, mon président, je me connais
très-bien en peinture, oh je m'y connais comme
celui qui l'a inventée enfin finalement, mon pré
sident, si je suis coupable, ça n'est pas d'intention.
M. le président. On a trouvé sur vous une recon
naissance portant engagement de deux paletot», des
paletots volés, probablement.
Le prévenu. Ab je ne vous dirai pas, vu que les
reconnaissances je les avais trouvées.
M. le président. Vous les avez trouvées
Le prévenu. C'est un fait. Y a-t-il des gens qui
perdent Ouic'est physique. Eh bien s'il y a des
gens qui perdent, il y a d'aucuns qui trouvent; c'est
limpide.
Le tribunal délibère.
Le prévenu. L'indulgence, si vous plaît... si vous
plaît mon président... circonstance atténuante...
étant pochard... si vous plaît... indulgence.
Le tribunal le condamne cinq ans de prison.
Le prévenu. Merci, je ne fais que ça.
État-ci vit. d'Vprei du 17 Juillet au 23 inclus.
Naissances. Sexe masculin 3, id. féminin 2, total 5.
Mariages. Vande MoortelAlbert, journalier, et
Hoslen, Anne, journalière. Lescowier, Pierre, journa
lier, et SegherNalalie, journalière.
Décès. Van ElverdinglieEdmond 27 ans, bou-
chrr, époux de Bibienne Dewilte, rue de la Bouche.
GouwyUrsule, 68 ans, couturière, veuve de Louis .Vote,
rue Grimminck. Fieren, Reine, 63 ans, dentellière,
épouse de Louis Rit^ rue au Beurre. Deplacie, Pierre,
78 ans, rentier, veuf de Marie Menu, S* Jacqnes-iez-
Ypres. MaertenJoseph, 27 ans, journalier, époux de
Marie Van Damme, S» Jacques-lez-Ypres.
Enfants au-dessous de 7 ans sexe masculin 5, idem
féminin 1total 6. Un mort-né du sexe masculin.
Marché o'Vprcs.
ÉTAT indiquant les quantités et le prix moyen des
grains, fourrages et autres produits agricoles, vendus
le 23 Juillet 1839.
RATURE
eus
GRAINS ET DENRÉES.
QUANTITÉS
VENDUES.
Kilogrammes.
PRIX MOYEN
PAR
cent kilogrammes.
POIDS HOYEN
DB
l'hectolitre.
Froment
17,340
fr. 25 60
78 40
3,036
20 10
73 60
240
25 00
40
Pois
312
23 07
83 20
Fèveroles
2,000
21 00
80
Pommes de terra
3,500
8 50
n
205 08
1* expédition 3 heures 40 m. du matin. Expédition générale pour l'intérieur et pour l'étranger (excepté
pour Furncs, Dixmudc, Oostvieteren et Poperinghe.
Dixmude, Furnes et Oostvieteren.
Poperinghe.
Expédition générale pour l'intérieur l'exception de Furnes,
Dixmude, Oostvieteren cl Poperinghe), l'Angleterre, par Os-
tende, et pays en transit, l'Allemagne et la Hollande et pays
en transit.
2* expédition 6 heures du matin.
3' expédition 9 heures 10 m. du matin.
4* expédition 11 heures 25 m. du matin.
5* expédition midi.
6* expédition 3 heures 25 m. du soir.
7* expédition 4 heures du soir.
8' expédition 5 heures 03 m. du soir
Poperinghe.
Poperinghe, Furnes et Oostvieteren.
Dixmude.
Expédition générale pour l'intérieur (excepté Poperinghe et
Oostvieteren), la Hollande, l'Allemagne et pays en transit,
l'Angleterre par voie de France.
9* expédition 9 heures 30 m. du soir. Poperinghe.
Les distributions en ville se font
La1*k 6 h. du malin. La 4e 3 h. 45 m. du soir.
La2«à 9 h. 45 m. idem. La 5" 5 b. 30 in. idem.
La 3» 12 h. 50 m. du soir. I
La sortie des facteurs ruraux a lieu 6 b. du matin.
Le bureau est ouvert de 7 h- du matin 7 h. du soir.
La dernière levée de la boite principale a lieu 45 m.
avant le départ pour la 4" et la 8* expédition, pour tous
les autres 30 m.
Les boites secondaires sont levées d
10 b. du matin. 3° 8 h. 50 m. du soir.
2» 3 b. 30 m. du soir.
Quinze minutes avant la dernière levée de la boite
principale, les chargements ne sont plus admis que pour
l'expédition suivante.