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JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
1,904, - 19* Année.
Dimanche, 31 Juillet 1959.
I
LE PIOGBES
i»-®CaiÉ)
^ires acquirit eundo.
ABONNEMENTS Ypiies (franco), par trimestre, 3 francs 50 c. Provinces, 4 francs. f Le Progrès parait le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit
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Tfbes, 30 Juillet.
Le Propagateur se fait de temps en temps
enfant terrible chaque fois qu'une correspon
dance d'Ypres va souiller les colonnes de IaPatrie
noire feuille cléricale cherche se mettre la
hauteur de son chef de file. Pourquoi ne pas
conserver les honneurs de l'initiative et servir
ces tartines ses propres lecteurs, car personne
n'ignore que l'auteur de la correspondance de
la Patriea aussi la haute direction du Propa
gateur l'on s'étonne seulement de rencontrer
autant de fiel et d'intrigue chez un ecclésias
tique dont la bouche ne semble ouverte par
l'église, que pour souffler des germes de haine
et de discorde dans notre arrondissement.
Comme nous le disons plus haut, le Propa
gateur cherche se mettre la hauteur de la
Patrie et lance une nouvelle bordée d'injures
la face de plusieurs personnes très-honorables
de notre ville. Nous ne répondons la feuille
cléricale qu'en opposaut une dénégation for
melle tous les faits qu'elle avance; non, il
n'est point vrai que M. Vandenpeerebootn ait
manqué un engagement d'honneur, car il n'y
a point eu de transaction, ni de convention de
s'appuyer mutuellement; il y a eu tout simple
ment, après que de part et d'autre on eut con
sulté ses amispromesse de ne point s'opposer
de candidats et cette promesse a été tenue loya
lement, car nos adversaires ne peuvent voir
une violation de la convention tacite dans les
49 voix données M. De Florisone, puisqu'ils
en ont donné 81 voix M. Sartel.
Il est d'ailleurs remarquer que toutes ces
jolies choses nous arrivent toujours de Bruges,
car le Propagateur écrivait lui-même le lende
main de l'élection, que le parti conservateur
n'avait pas plus songé opposer un candidat
M. Vandenpeereboora, que le parti libéral n'a
vait voulu en opposer M. Malou, et il disait
que le résultat du scrutin prouvait l'une et
l'autre assertion par le petit nombre de voisc
que MM. De Florisone et Sartel ont obtenues.
Le Propagateur sent encore le besoin de faire
intervenir M. Carton raison de circonstances
que celui-ci ne se donnera pas sans doute la
peine de dénier; mais auxquels nous donnons
un démenti formel. M. Carton ne s'est jamais
beaucoup soucié des dires du Propagateuret
nous ne voyons pas pour cela, qu'il ait perdu
en considération, ni en influence. Nous recom
mandons celte circonstance aux méditations de
la feuille cléricale et nous l'engageons exami
ner tête reposée, si ses injures ne sont pas par
hasard devenues un titre de recommandation
l'estime de notre population du reste, comme
le Propagateur l'a déclaré lui-même diffé
rentes reprises, l'accord tacite n'importait en
aucune manière obligation d'accorder son suf
frage au» candidats cIg l'opinion adverse; de
part et d'autre, on était libre de ne voter que
pour les siens; le Propagateur le proclamait et y
engageait même les siens, en ne publiant en tête
de chacun de ses n®1, que les noms de MMMalou
et Van Renynghe. Eh bien, les libéraux n'ont pas
fait autre chose un grand nombre" ont voté
tout simplement pour M. Vandenpeereboom,
c'était leur droit, c'était même leur devoir en
présence de l'attitude que prenait au dernier
moment le parti clérical; car de toute part on
travaillait enlever des voix notre honorable
bourgmestre Gheluwe on prêchait, àWervicq,
Houthem, Comines, Passchendaeleetc., le
clergé parcourait les communes dans tous les
sens pour distribuer des billets deux noms; et
ce qui est plus, Ypres même les hommes qui
affectent le plus de modération, omettaient M.
Vandenpeereboom des bulletins qu'ils colpor
taient; nous en avons par devant nous plus de
cinquante, non pas, soit dit en passant, des
billets enlevés, comme le supposeront nos ad
versaires, mais des billets que l'on est venu
nous confier sous le coup de l'indignation
qu'excite le langage des feuilles cléricales, et ces
billets sont écrits de la main même de ces per
sonnes qui affectent aujourd'hui le plus de sus
ceptibilité et de modération. Nous avons d'ailleurs
par devers nous des preuves complètes, et nos
adversaires comprendront sans doute, que si
nous leur mettons sous les yeux des bulletins ne
portant pas le nom de M. Vandenpeereboom et
écrits de la main même de MM. Mulle, Struye,
etc., ils ont fort mauvaise grâce, de parler de
parole violée de notre part et loyalement accep
tée par le parti conservateur, car ils sont sim
plement tombés dans le piège qu'ils tendaient
M. Vandenpeereboom et qui a été habilement
déjoué par ses amis.
La Patrie publie la lettre suivante qui con
tient un sanglant démenti infligé par deux
honorables industriels de celle ville, aux allé
gations contenues dans une lettre datée d'Ypres
et dont personne ici n'ignore la source. Espé
rons que la feuille de Monseigneur mettra
l'avenir plus de circonspection accueillir les
élucubrations de son correspondant ce n'est
pas toutefois que nous nous plaignions des per
sonnalités et des injures que la Patrie jette la
face des hommes les plus honorables de la ville;
ju contraire, la conduite du journal de Mon
seigneur ne peut avoir pour résultat que de
rallier notre cause tous les hommes modérés
et impartiaux.
Mr l'éditeur du journal la Patrie, Bruges.
Voua avez accueilli, dans votre n* du a4 de ce
mois, une lettre datée d'Ypres qui contient notre
égard les imputations les plus mensongères; non-
seulement nous défions l'auteur de cet article deciter
le nom d'un seul électeur dont nous aurions changé
1& billet, pour obéir,comme le dit si charitablement
votre correspondant, aux inspirations de M. Alp.
Vandenpeereboom; mais encore nous vous déclarons
formellement que notre honorable bourgmestres
donné son vote 4 M. Malou et qu'il nous a engagés,
ainsi qu?uti grand nombre de ses amis, voter dans
le mêtne sens.
Du reste, nous sommes décidés, après ce démenti
formel, ne répondre désormais aucune attaque de
ce genre, moins que l'auteur de ces articles calom
nieux n'ait le courage de se faire connaître; il y a
déloyauté et lâcheté répandre le mensonge et l'in
jure sous le voile de l'anonyme.
Nous espérons, Monsieur, que vous voudrez bien
insérer la présente* sans y être requis, dans les for
mes légales, et vous prions d'agréer nos civilités.
Ypres, le 27 Juillet 1859.
A. Brunfàut.
J. Valcke.
Il y a un fait constant aujourd'hui, c'est que
M. l'abbé 0.... semble avoir pris la haute di
rection du parti clérical dans notre arrondis
sement. A l'approche de chaque élection, nous
le voyons parcourir les différentes communes
de l'arrondissement, et le jour venu, il est
affairé et semble avoir reçu la mission toute
spéciale de surveiller les opérations électorales.
Que cet ecclésiastique ait reçu celle mission de
Monseigneur ou qu'il se la soit donnée pour
acquérir des titres aux bonnes grâces de son
supérieur, cela nous inquiète peu ce qui nous
importe, c'est de signaler ce meneur nos amis,
afin qu'à l'avenir ils puissent contrôler et dé
jouer ses intrigues. Ce que nous disons d'ail
leurs n'est pas hasardénous avons depuis
longtemps étudié les démarches de M. Oet
nous avons acquis enfin des preuves irréfra
gables que cet ecclésiastique a la haute direc
tion des affaires cléricales, y compris la rédaction
du Propagateur. Nous le prouverons au
besoin.
Le Propagateur, dans une suite d'articles,
s'attache démontrer que M. Vandenpeereboom
n'eût point obtenu la majorité, si 300 voix
catholiques n'avaient voté pour lui nous n'avons
jamais vu faire plus d'efforts d'esprit pour ar
river des raisonnements plus faux et plus
erronés. D'abord le nombre de voix données
M. Mazeman ne peut servir de base aucun
calcul pour la Chambre. Il y avait un nom
bre de volants distinct et une majorité dis
tincte pour la Chambre et le Sénat. Pour la
Chambre il y avait 1499 bulletins valables;
M. Malou se trouvait sur 735; qui se trouvait
sur les 764 autres, si ce n'est M. Vandenpeere
boora ?Or, la majorité était de 750. M. Vanden
peereboom avait donc la majorité absolue par
les bulletins ne portant que son nom, c'est-à-
dire déposés par les libéraux.
Il ne faut pas enseigner les mathématiques
dans un collège épiscopal, pour savoir faire un
semblable calcul.
Dans un résumé extrait du rapport de la dé-
putation permanente du Conseil provincial, le
Journal des abbés s'est occupé de la situation des
diverses institutions de renseignement moyen
de notre province. Dans ce travail, il fait fi
gurer l'établissement d'instruction moyenne
d'Ypres pour un nombre de 110 élèves.
Nous devons faire observer la feuille hon
nête et modérée, qu'elle a pris la partie pour
le tout et que le nombre des jeunes gens qui
fréquentent cette institution, tant comme in
ternes qu'externes, dépasse 140.
Si le journal écrit par les plumes bénites par
l'église est aussi exact dans le relevé du nombre
d'élèves fréquentant lescolléges et écoles moyen
nes chéris du clergé, il doit y exister des erreurs
j assez graves. Toutefois il y a lieu de croire