Garde civique d'Ypres.
A la suite de quelques observations de M.
Ch. Lebeau et de M. H. de Brouckere, M. le
ministre de l'intérieur a informé l'assemblée
qu'il s'occupe d'un projet de loi destiné aug
menter le nombre des conseillers provinciaux
et des conseillers communaux en raison de
l'accroissement de la population. Il s'est associé
également l'idée de modifier la formule de
serment imposée ces conseillers, formule qui
n'est plus motivée par les circonstances poli
tiques.
Chronique politique.
nouvelles diverses.
qu'au lieu d'opérer par soustractionil aura
fait un usage immodéré de l'addition. Il esl
impossible du reste de contester les chiffres
accusés par des établissements qui, pour la
plupartrefusent de subir le contrôle de l'au
torité publique.
M. Gustave Liebaert d'Ypres, Tient de passer
le second doctorat en médecine, chirurgie et
accouchements avec la plus grande distinction.
Des félicitations ont été adressées cet excellent
élère de l'Université de Gandpar le jury, sur
la manière brillante dont il veoait de répondre
aux diverses parties de l'examen.
École des arts et manufactures de VUniversité
de Liège. Examen de passage de la 2®
la 3e année d'études.
M. A. Vanden Bogaerde, d'Ypres, a subi
avec distinction le* épreuves d'admission la 3®
année, dans la section des arts et manufactures.
MM. les officiers sous-officiers, caporaux et
gardes du bataillon et de la demi-batterie
d'artillerie qui voudront prendre part au tir
la cible chinoise se rendront en grande tenue
et en armes, Mercredi, 10 août 1859, 8 heures
du soir, l'hôtel-de-ville.
La liste sera close 8 heures très-précises.
L'ordre du tir établion n'admettra plus de
concurrents.
On nous prie d'annoncer que la musique du
11* de ligne se fera entendre au Jardin public,
Dimanche, 31 Juillet, de midi une heure, si
le temps le permet.
Les morceaux qui seront exécutés sont ou
verture de Giralda, (Adam) scène de la Dame
blanche, (Boiëldieu) air de la chaste Suzanne,
(Monpou); et faulaisie sur les Monténégrins
(Limnander),
Le sieur Bonté, secrétaire communal Pope-
ringhe, est nommé juge suppléant la justice de
paix du canton de Poperinghe, en remplacement
du sieur Berlen, démissionnaire.
Le pensionnat de l'Athénée esl dans l'état le
plus prospère où il se soit trouvé depuis 1830.
Ce résultat esl dû au zèle de M. le directeur
Vercamer qui nous devons la reconstitution
de ce pensionnat et qui mérite chaque jour de
plus eo plus la confiance des pères de famille.
Eclair sur dt Namur.)
M. le président a informé la Chambre que
M. B. Dumorlier lui a soumis une proposition
de loi ayant pour but de décréter une enquête
parlementaire sur toutes les élections du 14
juin dernier. L'honorable député de Roulers
semble avoir oublié que la vérification des
pouvoirs des représentants élus le mois dernier,
est terminée depuis quinze jours.
■t« «or pied de paix de l'armée française.
Paris, 28 juillet.
L'Empereur vient de décider que les armées
de terre et de mer seraient remises sur pied de
paix, dans le plus bref délai.
Du 98 Juillet au SO Inclus.
Le Giornal dt Rorna a publié sans commentaire la
dépêche télégraphique de l'Empereurannonçant la
paix, la Confédération et la présidence honoraire du
Pape.
il fait précéder la protestation de la duchesse de
Parme de quelques mots rappelant que la régente fut
obligée d'abandonner ses Etats par suite de la vio
lence de la révolution excitée par le Piémont.
Les nouvelles d'Allemagne ne sont pas plus ras
surantes. Le cabinet de Berlin, dit le Journal (alle
mand) de Francfort, aurait rappelé son ministre S
S'-Pétersbonrg, M. de Bismark-Schoenhausen, bien
connu comme un adversaire de l'Autriche, pour
aller représenter la Prusse auprès de la Diète de
Francfort. Dt son côté, le comte de Rechberg, sur
l'ordro de l'empereur François-Joseph, aurait trans
mis des instructions confidentielles aux représen
tants de l'Autriche près des gouvernements alle
mands, pour leur indiquer le langage que ces agents
auront tenir, les explications qu'ils auront don
ner relativement aux motifs déterminant l'Autriche
aux concessions qu'elle vient de faire. Aggraver
l'amertume des termes des proclamations impériales
au sujet de l'abandon dont l'Autriche a été victime
de la part de sea alliés naturels récapituler toutes
les négociations avec le cabinet de Berlin, qui u'ont
abouti aucun résultat, et relater les pertes de l'Al
lemagne par suite delà défaite de l'Autriche, telle
est la tâche dont le comte de Rechberg se serait
acquitté d'une manière supérieure.
Après avoir avancé, en présence du corps diplomati
que qui ne s'était rendu St-Cloud que pour adresser ses
félicitations l'Empereur, que l'Europe était injuste en
vers lui, Napoléon veut aujourd'hui en donner la preuve,
et il s'attaque tout d'abord ti l'Angleterre. On cherche,
dit le journal officiel, faire peser sur la France la res
ponsabilité des charges qu'on impose au peuple anglais
pour la défense nationale, en faisant ressortir pour justi
fier ces charges l'exagération des armements français, et
cependant les budgets militaires de la France sont infé
rieurs de 187 millions ceux de sa fidèle alliée.
A l'heure où le Moniteur publiait cette note, lord
Lyndhurst proposait au Parlement de mettre le plus tôt
possible la flotte anglaise en mesure de riposter aux ter
ribles canons rayés dont on arme la flotte française. Le
télégraphe nous a fait connaîfrc en même temps que la
discussion sur cette question a été ajournée, par suite,
probablement, de la proposition faite au cabinet des Tui
leries par le gouvernement de la reine, de rayer tous les
canons, c'est-à-dire de désamer.
Nous serons assurément fort étonné d'apprendre, l'un
de ces jours, que c'est par erreur que l'empereur Fran
çois-Joseph a accepté la paix de Villafranca, et que les
armées auront reprendre leurs positions.
11 résulte, en effet, de la polémique irritante engagée
dans la presse allemande, que le projet de médiation que
l'Autriche a accepté comme réel et représenté officielle
ment comme le principal motif de sa conduite, était jus
qu'ici complètement inconnu la Prusse qui en entend
parler pour la première fois. On serait donc tenté de
croire quels fameux projet de médiation livré la publi
cité par le Journal de Mayence émanait seulement de
l'Angleterre, et que l'Autriche a été amenée tort croi
re qu'il était l'œuvre commune de l'Angleterre et de la
Prusse, de sorte qu'elle s'est crue réduite choisir entre
ces conditions et celles que lui proposait la France ou
bien que l'Angleterre, qui répétait sans cesse que le mo
ment des négociations n'était pas venu, est restée aussi
étrangère au projet de médiation que la Prusse elle-mê
me, et alors le texte de ce projet n'existerait que dans la
circulaire de M. de Rechberg et dans le Journal de May
ence.
Mais voici venir la Correspondance autrichienne qui
nous met dans un autre embarras en démontrant, dans
une protestation énergique contre la circulaire diploma
tique de M. Sclileynitz, que la vérité des paroles de
l'empereur François-Joseph dans son manifeste, ressort
de la façon la plus incontestable de l'ensemble même des
événements.
Mettons que la Gazette prussienne soit dans le vrai. Ce
n'est pourtant pas M. de Rechberg ni le Journal de
Mayence qui ont inventé le projet de médiation que la
Prusse renie avec tant d'ardeur. Est-ce donc l'Angleterre?
Mais non, le Globe le désavoue sou tour en attendant
des explications officielles.
Vraisemblablement le Journal de Francfort a raison,
en nous apprenant que le projet de médiation avait été
formulé primitivement par le cabinet de Paris, commu
niqué Londres et approuvé par les trois puissances
neutres, qui avaient promis de le soutenir éoergiquement.
C'est au cabinet des Tuileries démentir cette nouvelle
version si elle était aussi fausse, attendu que le journal
qui nous l'apporte invoque son témoignage.
Reste maintenant la question de réorganisation et de la
restauration en Italie, qui agite de plus en plus ce pays.
On parle de l'abdication du grand duc de Toscane en
faveur de son fils, et d'une constitution que M°" la du
chesse de Parme voudrait donner ses sujets. D'un autre
côté une correspondance de Milan apprend que Pie IX a
demandé 20,000 hommes au roi de Naples et que le duc
de Modène arme 4,000 autrichiens pour rentrer dans ses
États, tandis que les populations seraient en train d'im
proviser des gardes nationales et des volontaires pour
s'opposer par la force la restauration de leur souverain.
Ce qui adviendra de tout cela, nous n'en savons rien,
mais ce sera chose terrible s'il est vrai, comme le dit le
Moniteur toscanque la Toscane arme et doit armer,
parce qu'elle doit repousser le pire des ennemis, le vaincu
de Solferino, s'il prétendait remonter sur le trône de
Toscane.
Les villes doivent s'armer, ajoute le journal officiel,
et quand sonnera le tocsin, les habitants de la campagne
devront s'armer de faulx, de toutes les armes que pour-
rait trouver sous sa main une population qui repousse
avec dédain le vaincu de Solferino. Que l'Europe le
sache bien, un peuple civilisé comme le peuple toscan
ne supportera pas l'affront d'avoir pour monarque celui
qui hier était avec l'empereur d'Autriche luttant contre
les armes italiennes.
On le voit, le feu n'est pas éteint. S'il est vrai que les
soldats de Garibaldi refusent de déposer les armes, et que
le roi Victor-Emmanuel a refusé d'accepter la démission
collective de ce général et de tous ses officiers, que de
viendra l'Italie
Le uouveau ministère sarde vient de faire saisir le
journal 17tafia pour avoir dit que Fclice Orsini avait en
Piémont culte et affection. Toutes les images de l'auteur
de l'attentat ont cessé de figurer la vitrine des marchands
d'estampes. Un agent de police français les fait disparaître
mesure qu'elles veulent se remontrer.
Des nouvelles de Rome, en date du 23, portent que le
Pape a reçu le duc de Gramonl en audience extraordi
naire, et que cette audience a duré deux heures.
Les lettres particulières assurent que la présidence
honoraire de la Confédération italienne dévolue Sa
Sainteté a été admise dans une conférence laquelle
assistaient six cardinaux, qui ont presque tous opiné
favorablement.
M. de Menncval devait partir pour la France le lende
main 24. M. de Hubner a été appelé immédiatement
Vienne.
Les nouvelles de Naples sont du 23 juillet. Lord Elliot,
définitivement accrédité, a remis la Reine une lettre
autographe de la reine Victoria.
Un nouveau convoi de Suisses venant de Naples, a
débarqué Marseille.
La culture du houblon, que l'on croyait impossi
ble dans les bruyères au moins avec avantage ou
bénéfice, il y a deux ans, commence y prendre un
certain développement. Les houblonnières de Putte
et de Calmplhout trouvent cette année leur rivale
dans les sables d'Oostcamp lez-Bruges. Voici ce qu'é-
écrit de celte localité un agronome la société cen
trale d'agriculture Ma petite culture de houblon
se présente sous les apparences les plus favorables;
plantés en avril, l'an dernier, les sarments ont déjà
atteint une hauteur de 32 pieds. Après la récolte
il me sera possiblede communiquera la société quel
ques observations pratiques sur la culture de cette
plante qui mérite, tant de titres, d'être propagée et
enconragée. Journal d'agriculture.)
M. le docteur Maris vient d'inventer un excel
lent remède contre les fourmis,qui causent, pendant
la belle saisontant de mal l'horticulture et parti
culièrement aux jardina potagers, où ces insectes
creusent les pareset ravagent les légumes. Le remède
est des plus simples et applicable en tous lieux:
prenez de la suie, fraîchement recueillie d'une che
minée quelconque, et répandez de cette matière,
sans la ménager, sur toutes les places occupées par
les fourmis, qui ne larderont pas disparaître.
La situation de la Tamise continue inspirer de
vives inquiétudes, et la mortalité témoigne de ses
influences délétères on se rappelle qu'il y a huit
jours, les chiffres avaient augmenté de 1002 1228;
le rapport officiel publié aujourd'hui constate que le
nombre des morts pour la semaine dernière s'est
élevé 1400. En comparant cechiffreavec la moyen
ne des dix années précédentes, et en tenant compte
de l'augmentation de la population, le chiffre moyen
est dépassé de 3oo morts. Le rapport constate égale
ment une recrudescence considérable dans les morts
des suites de la diarrhée elle a été, de la semaine en
semaine, de34, puis 58, et t3a la semaine dernière
le chiffre s'est élevé a64, le double exactement de
la semaine précédente.
On lit dans le Salut publie, de Lyon On a tant
vanté la taille de guêpe des femmes, que toute jeune
fille menacée d'an embonpoint précoce est en proie
un véritable désespoir.
On aurait beau lui dire que la Vénus de Milo,
considérée comme an chef-d'œuvre d'élégance par
tous les artistes, n'a pas moins de cinquante centi
mètres de tour de taille, on ne la coniolerait pas.