CHAMBRE DE COMMERCE des
arrondissements d'Ypres et de
Dixmude.
Chronique politique.
S. M. vient de récompenser un ancien et zélé
fonctionnaire de ses bons et loyaux services, en
le décorant de son ordre. Par arrélé royal du 9
Juillet 1859, M. Jean-Louis Delabie, garde du
génie de 1" classe, a été nommé chevalier de
l'ordre de Léopold.
M. Delabie qui est Ypres depuis longues
années, a toujours joui de l'estime générale.
Aussi la nouvelle de la distinction qui lui était
conférée, a-t-elle été accueillie avec joie et la
musique des Sapeurs-Pompiers lui a donné une
brillaqte sérénade.
Lundi dernier, a eu lieu l'installation du
nouveau juge de paix du canton de Messines, M.
Louis Van Grave. Les habitants de ce joli bourg
avaient cette occasion pavoisé leurs maisons et
une entrée solennelle avait été organisée pour
recevoir le nouveau magistrat. Conduit l'Hôlei-
de-ville en cortège précédé par la musiqueil
y a été félicité par M. le bourgmestre assisté de
son conseil communal. D'autres allocutions lui
ont été adressées et la féte s'est terminée par un
banquet qui a été offert M. Van Grave et au
quel ont assisté les notabilités du canton.
AVIS.
Des projets s'élaborent aux États-Unis et en
Belgique simultanément pour asseoir, sur des
bases nouvelles, pour activer et étendre les rela
tions commerciales entre ces deux contrées.
1*Expédition directe en Belgique du colon,
du tabac, etc., etc., des lieux de production
dans les états du Sud
2® Organisation, dans ces mêmes états,
d'expositions de produits de l'industrie Belge
appropriés la consommation du marché, et
vente des produits exposé» telles sont les deux
bases principales de la combinaison patronée,
aux Élats-LWs, par Y Association des planteurs
de Géorgie; en Belgique, par un comité central
qui, après plusieurs réunions préparatoires,
s'est constitué définitivement Bruxelles.
Dans ses premières réunions, il s'est occupé
spécialement de la partie de son programme
relativeaux expositions et la vente des produits
Belges aux Étals-Unis.
lia décidé qu'une expédition d'essai aura lieu
dans le courant de cette année.
Le comité a fait connaître ses résolutions au
gouvernement.
Le gouvernement du Roi considère le projet
dont il s'agit comme présentant une véritable
importance pour le commerce et l'industrie de
la Belgique, et sans assumer aucune espèce de
responsabilité quant aux opérations et leurs
résultats, le comité peut compter sur ses sym
pathies et son vif désir de favoriser le succès de
cbes entourés de symboles ecclésiastiques il jugea donc
h ces indices, qu'il devait être dans un couvent.
Enfin on l'introduisit dans une pièce de bibliothèque
garnie de poudreux in-folios et d'immenses registres
couverts en parchemin.
Il remarqua dans un coin, contre les rayons de livres,
un objet voilé d'un erèpe, qu'il eut reconnu pour un
tableau, s'il l'eût examiné avec plus d'attention. Mais ses
gardiens l'avaient quitté la porte il se voyait seul il
courut aux fenêtres pour savoir où il était, pour appeler
du secours, pour s'échapper des barreaux et des gril
lages extérieurs prolégaient ces fenêtresqui d'ailleurs
ne s'ouvraient pas.
Un éclat de rire le fit tourner la tête.
Le personnage qui riait ainsi était celui que Robert
avait pris pour type dans le tableau dcSusanne entre les
deux vieillards, en l'opposant la bonne et candide
figure du P. Alexandre.
Monsignorc Badolfo, car c'était lui-même, portait em
preints sur son visage tous les vices qu'il avait dans
l'Ame, comme si la Providence avait voulu le rendre
moins dangereux en l'empêchant de se faire un masque
d'honnêteté et de vertu. La méchanceté, la fourberie, la
luxure, l'orgueil apparaissaient la fois, ou tour tour,
dans son sourire comme dans ses regards.
Robert, en peignant un portrait de souvenir, l'avait
fait sans doute très-ressemblant, mais il n'avait pu lui
l'entreprise par tous les moyens qu'il jugerait
praticable.
Les fabricants et les négociants de notre res
sort qui désirent obtenir des renseignements,
sont priés de s'adresser au Secrétariat de la
Chambre.
VILLE D'YPRES. Conseil csssisai.
Séance publique du Samedi, 3o Juillet 1869.
La séance est ouverte sous la présidence de M.
Pierre Beke, échevin, et en présencede MM. Paul
Bourgois, échevin Théodore Vanden Bogaerde,
Charles Vande Brouke, Legraverand, Édouard
Cardinael, Auguste De Ghelcke, Ernest Merghe-
lynck, Pierre-Léopold Boedt, Charles Becuwe,
Charles Lannoy, Louis Van Alleynnes, con
seillers.
Lecture est donnée des procès-verbaux des
réunions des 2 et 24 Juillet; la rédaction en est
approuvée.
Il est donné communication du compte de la
Bibliothèque publique pour le premier semestre
1859. Il présente en recette une somme de fr.
1,647-88 et en dépense celle de fr. 752-90;
excédent fr. 894-98 pris pour notification.
M. te conseiller Becuwe attire l'attention du
collège sur les émanations qui s'échappent du
fossé longeant la station, et croit pouvoir les at
tribuer la décomposition des pailles de colzat.
Il y a par suite un dégagement de gaz acide suif-
hydrique très-intense et fort désagréable.
M. l'échevin-président annonce que cet état
de choses a attiré son attention et qu'il tâchera
d'y porter remède.
Le Conseil aborde son ordre du jour et ap
prouve la liste des enfants pauvres qui ont droit
l'instruction gratuite. Pour l'école du jour, elle
est fixée au nombre de 453 pour l'école du
soir celui de 116.
L'assemblée émet un avis favorable une ra
diation partielle d'une inscription hypothécaire
prise en faveur des Hospices.
La nouvelle -adjudication des herbages de
l'étang de Dickebusch, est approuvée; elle s'é
lève la somme de 1,786 fr. non compris le
dixième denier.'
Le compte de l'exercice 1858 et le budget de
1860 du bataillon et de la demi-batterie de la
Gard& civique sont renvoyés pour examen la
première commission.
Le procès-verbal d'une vente d'arbres tenue
sur une ferme léguée par M. Charles de Mou
cheron au Bureau de bienfaisance, est approuvé;
le montant s'élève fr. 5,792-60, y compris le
dixième denier.
Le Conseil termine son ordre du jour, en
renvoyant l'examen de la première commis
sion, la comptabilité de la commission des con
vois funèbres des trois derniers exercices écoulés.
Le seul nom qui convienne aux catholiques
politiques de tous les pays, est celui de patriote
prêter qu'une seule expression de physionomie, tandis
que le modèle en avait mille, plus odieuses et plus re
poussantes les unes que les autres, selon la situation où
il trouvait évoquer ses mauvais sentiments.
Il me semble que je suis voire prisonnier, dit vive
ment Robert, qui comprit aussitôt son arrestation et sa
captivité. Il me semble aussi que vous l'êtes! reprit le
grand inquisiteur, qui relevait peine d'une terrible
crise de goutte et qui marchait difficilement appuyé sur
une canne. Je vous prédisais bien que votre impiété vous
mènerait là Quelle impiété? s'écria Robert, dont le
caractère doux et honnête sortit aussitôt de ses habitudes
et s'cxaltat par degrés jusqu'à la fureur. Vous avez
peu de mémoire, répliqua froidement Badolfo. J'en ai
plus que vous, et on voici la preuve... La preuve est
que vous m'avez fait enlever par vos sbireset que vous
prétendez me retenir contre ma volonté? Ce n'est pas
moi qui vous retiendrai, c'est le Saint-Office qui vous
accuse, et qui vous jugera. Qui m'accuse? qui me
jugera? Mousignore Badolfo, ccssoos cette plaisanterie,
qui pourrait finir mal pour d'autres que pour moi.
Vous savez, en effet, que vous n'êtes pas seul coupable,
et que votre complice joue plus gros jeu que vous.
Coupable de quoi? Complice 1 de qui Expliquez-vous
clairement et promptement, car je n'entends pas les
énigmes.
[La suite au prochain n*.)
romain, car ce* gens n'ont pas de patrie, dans
l'acception sacrée et sainte que tout cœur géné
reux donne ce nom. Le coin de terre qui les
a vu naître et qu'a sanctifié les joies de la famil
le, le berceau de l'enfant, la tombe de l'aïeul,
rien de ce qui parle au cœur n'existe pour eux,
quand plane sur tout cela le génie de la liberté
au lieu du farouche fantôme de l'intolérance.
Aussi, lisez les journaux cléricaux de tous les
pays, qu'y trouverez-vous Des imprécations
contre le gouvernement de leur pays, s'il est li
béral, des louanges en faveur de la réaction il
en est même qui vont jusqu'à appeler comme
un bonheur sur leur pays, les malheurs d'une
invasion, et qui prient Dieu de susciter un nou
vel Attila qui emporte dans sa course rapide les
mœurs, les souvenirs et les lois. Nous avons eu
un exemple de ce patriotisme ultramontain,
quand les patriotes romains de la Belgique pay
èrent la plume de guerre d'un Granier de Gas-
sagnac pour menacer notre pays, aujourd'hui
nous trouvons dans un journal clérical de Du
blin le Tabletl'horrible vœu que voici
II n'est pas facile de prévoir tout ce que l'avenir
peut contenir, mais il serait bien difficile d'affirmer
que l'Empereur des Français ne prépare pas uae
guerre contre l'Angleterre. Ce sera l'acte le plus po
pulaire de sa vie. Il aura près de lui tous les Français,
avec les sympathies avouées de toutes les nations du
monde. S'il veut faire une campagne sur le sol an
glais, il n'aura craindre ni sociétéa secrètes, ni
insurrections l'intérieur il sera salué comme le
vengeur de» nations, et comme le fouet d'une race
qui est impopulaire partout où elle est connue. Nous
avons le grand honneur d'écrire contre nous-mêmes
en indiquant ainsi quels sont les vœux de tout le
monde. Les diplomates anglais n'ont cessé, depuis le
biil de la Réforme, de prêcher la révolution par
toute l'Europe, de critiquer les gouvernements éta
blis et de fomenter l'esprit de sédition.
Un enfant qui dénonce sa mère et qui veut
fa livrer, quels que soient les fautes, les crimes
mêmes de celle-ci, a toujours été un objet
d'horreur.
Dans un moment où la presse cléricale sou
tient que les travaux de fortification d'Anvers
seront considérés par la France comme un acte
de défiance ou d'hostilité, il ne sera pas inutile de
faire connaître l'opinion de la Pairieorgane
semi-officiel du gouvernement français. Ce jour
nal publia, peu de temps après le vote du 4
août 1858, un article dont voici le passage
principal
a Psndant que cette question a été discutée en
Belgique, la tribune et dana les journaux, nous
noua aommea abstenus de prendre au débat une
part trop directe. C'était pour nos voisins unequet-
tion de conduite politique dont l'appréciation leur
appartenait. En reconstruisant les fortifications
d'Anvers, ils auraientagi dans la plénitude de leur
indépendance nationale.
s Les traités qui ont constitué la Belgique et ga-
ranti sa neutralité rie lui ont pas interdit de ae for-
s tifier sur tel ou tel point de son territoire. A cet
égai d, elle n'avait donc prendre conseil que de
ses intérêts, s [Écho du parlement.)
Dn SI Juillet au 3 Août Inclus.
Tout s'efface aujourd'hui devant l'importance de
la communication faite la chambre des communes
par lord J. Russell. Il en résulte que le chef du
Fureingn-office augure favorablement, pour la con
solidation de la paix, du désarmement de la France;
mais cela dépendra, d'après M. Disraeli, noua
n'avona pas dit autre chose, du mode d'exécution
de ce désarmement.
Lord John Russell admet que l'Angleterre n'ait
rien il voir dana la cession de la Lombardie au Pié
mont, mais il ne croit pas que la réorganisation de
l'Italie puisse se faire sans la participation du gou
vernement de la Reine; et une entente préalable lui
parait nécessaire pour régulariser le pouvoir tem
porel du Pape. Au reste, une dépêche du comte
VValowaki invite formellement l'Angleterre pren
dre part au Congrès ou la Conférence, et lord John
Russell acceptera cette invitation si l'Autriche «'y
fait représenter. Il ne conviendrait pas i la dignité
ai il l'intérêt de l'Angleterre e dit lord Palmerstou,