nouvelles diverses. "■W de 1789 qui ne saurait être ravie un peuple aussi éclairé que la France. Tant que durera l'Empire, c'est M. le duc de Padoue qui le déclare, le régime actuel de la presse française sera maintenu. L'Empire ne veut pas subir de contradictions. La presse de France attendra. La Patrie de Paris apprécie d'un mot cette circu laire dont un correspondant de Paris fait ressortir l'impertinente niaiserie. Cette circulaire, dit-elle, est digne du ministre qui a dit lui-même que son nom était un symbole de.fiifélité la dynastie impé riale. La Patrie a sans doute voulu faire un com pliment M. de Padoue. S'il faut en croire les nouvelles de Vienne, le gou vernemeut autrichien se disposerait donner la Vénélie une organisation relativement libérale. L'archiduc Maximilien serait placé 1 la tête de l'ad ministration. A en juger par les nouvelles qui nous viennent de Russie, cette puissance paraît n'avoir pas été mieux traitée que la France et l'Angleterre par les habitants du Céleste-Empire. Le comte Mourawieff, gouverneur-général de la Sibérie, est parti d'il koulak pour un nouveau voyage en Chine et dans le Japon. Cette nouvelle, rapportée par Y Abeille du \ord-, a produit une certaine sensa tion Saint-Pétersbourg. Le public en a inféré que lea Chinois soulèvent des difficultés au sujet de l'exécution du dernier traité conclu avec la Russie. On pensait du reste, que le comte Mourawieff, qui sait comment il taul s'y prendra avec les Chinois, ne tarderait pas remettre lea choses dans la bonne voie. Jusqu'à présent, toutefois les objections des Chi nois ne semblent pas avoir été poussées l'endroit des Russes jusqu'à la canonnade. Des lettres da la frontière du Maroc disent que les tribus marocaines ont renouvelé leurs attaques le 9 et qu'elles ont pillé et incendié les mines françaises de Gar-Rouban. Cet établissement a été obligé de suspendre provisoirement ses travaux. Le général Esterhazy a refoulé l'ennemi et fait une brillante razzia. Les mêmes lettres signalent la ville d'Ouchda comme le foyer de ces tentatives. Le gouvernement marocain paraît étranger ces attaques, mais il est impuissant les empêcher. Le Candia a apporté la malle de Calcutta du 37 août. Un projet de loi a été présenté au Conseil législatif pour imposer toutes les professions et tous les com merces dans les Indes; les cultivateurs de la terre seront seuls exemptés. L'acte spécial de désarmement adopté pendant la rébellion, sera établi d'une manière permanente. La maison de Delhi a été dépouillée toujours de ses distinctions titulaires et de ses privilèges. L'amiral français qui commande dans la Cochin- -chine, a conclu un traité avec les Armanistes, et partira probablement avec sa flotte pouria Chine. La question italienne semble devoir sinon se résoudre du moiua se préciser nettement Biarritz où se tient en ce moment un véritable congrès euro péen. Le roi des Belges Napoléon III, le prince de Metternich, lord Cowley, et même, dit-on, le comte de Cavour t'y trouvent réunis. On attend avec im patience le résultat de eette entrevue importante au sujet de laquelle certains journaux se sont livrés souterraines qui s'offriraient les premières... D'abord, on courrait le risque de s'égarer, et tout le monde se souvient encore Rome d'un régent de classe au Collége- Roinain quiayant voulu visiter les Catacombes avec six de ses élèves, n'a plus reparu... Bon les contes ne manquent pas au sujet des Catacombes, et l'-on ne parle que de gens perdus, égarés, morts de faim. Le fait que je cite est avéré, et une inscription a été gravée dans l'église de Saint-Sébastien, pour en perpétuer le souvenir. Mais je veux bien qu'à l'aide d'un fil on parvienne se guider dans ce labyrinthe; les éboulements... Qu'im porte, quand il faut remplir un devoir, sauver des inno cents, faire punir un coupable, venger un ami assassiné Songe, Hubert, ce qu'est un éboulement dans les Catacombes On n'est pas écrasé, car l'éboulemcnt se fait après qu'on a passé, mais le retour devient impossible, le chemin est fermé et l'on ne le rouvrirait qu'à force de bras et de temps. Demande monsignore Nardi, qui a été témoin de plusieurs de ces éboulements qui survien nent tout coup L'ébraulcment produit par les pas, le déplacement de la colonne d'air, la chute d'une pierre, la moindre cause enfin peut déterminer un accident... 11 n'y aurait donc qu'à explorer les uns après les autres les trous qui existent dans la plaine depuis la porte San- Lorenzo. Regarde, ces trous sont innombrables, ceux- ci nouvellement formés, ceux-là plus anciens tous pro fonds et d'un abord difficile; ce serait, je t'assure, l'ouvre d'extravagantes inventions que nous ne croyons pas devoir discuter. On parle toujours d'une entrevue personnelle des deux empereurs qui chercheraient se tirer eu commun du mauvais pas où les a placés la paix im provisée dans la première entrevue de Villafranca. Seulement ce n'est plus au château d'Arenenberg que les deux-empereurs se rencontreraient, mais Com- piègneoù François-Joseph serait invité par Napoléon 111. Après le Moniteur et M. de Padoue, voici le Con- stitutionnel qui fait son manifeste sur la presse fran çaise. Ce manifeste, qui commence par ces mots Dès qu'il s'agit «Tune question de presse quiconque a l'honneur de tenir une plnme, incline du côté de la liberté, n'est qu'un long réquisitoire contre la liberté. Le Time* persiste ne pas admettre que la cam pagne d'Italie ait eu poua but unique de donner au prince Jérôme le trône d'Ëtrurie. En Italie non plus on ne se fait pas rapidement cette idée. Le Diritlo se prononce contre la formation d'un royaume de l'Italie centrale, sous le nom de royaume d'Ëtrurie. Donner un prince étranger la couronne de ce nou vel Etat, formé des Duchés et des Romagnes, serait, selon la feuille de Turin, créer un obstacle l'unité et l'indépendance de l'Italie. Les journaux allemands ont publié, il y a quel ques jours, l'analyse d'une Note adressée par l'Au triche aux différentes cours allemandes, la Prusse exceptée, et dans laquelle le cabinet de Vienne aurait protesté contre les tentatives de reforme fédérale. La Gazette d'Elherfeld prétend qu'a Berlin on n'a pas connaissance de l'existence d'une pareille pièce. Au surplus, le cabinet de Vienne serait tellement absor bé en ce moment dans les affaires intérieures de l'empire et dans celles de l'Italie, qu'il ne pourrait prêter qu'une attention bien faible la question allemande. Les journaux d'Amérique, en date du h septem bre, parlent d'un nouveau conflit qui vient de s'éle ver entre les Etats-Unis d'Amérique et la Grande- Bretagne, au sujet de la possession de l'île San-Juan, siluéeentre l'île Vancouver, grandeîle de l'Amérique anglaise du Nord et lecontinent américain, presqu'à l'embouchure de la rivière Frazer. Au commence ment de juillet, le général américain Harmey, a occupé avec soixante soldats cet îlot aride qui paraît avoir une grande valeur maritime et militaire. Il a appuyé cette démonstration de trois bâtiments. 'Le gouverneur de la Colombie britannique, M. Douglas, a immédiatement prolesté contre cette prise de pos session et a envoyé dans l'ile deux cents sapeurs, appuyé par trois navires de guerre. La situation n'était plus égale, un-compromis est Intervenu, en attendant la décision que croiront devoir prendre les deux gouvernements. On écrit de Ni mes, la Gazette de* Tribunaux: Hier a eu lieu dans notre ville l'exécution du nommé Sequier, condamné mort, le 12 août der nier, par la Cour d'assises du Gard. Le jury avait déclaré'Sequier coupable de deux assassinats et d'une tentative d'assassinat tous cri mes dont le vol avait été le mobile. a Les antécédents de l'accusé étaient des plus détestables, et si ses aveux et -la sincérité de son de Pénélope, que de tenter l'exploration de ces espèces île puits, sans faire sonder, sans soutenir les terres... N'en parlons plus, interrompit Robert avec impatience. Je pensais que mon projet serait compris et agréé... Tu as saris doute raison, et c'est moi qui ai tort... En effet, je sens le sol trembler sous mes pieds et le terrain se mouvoir... Ah Hubert Robert se hâta de quitter la place qu'il occu pait et de sauter en arriène avec Richard de Saint-Non, qu'il avait saisi par la main réboulcment intérieur qui s'opérait en cet endroit ne fit qu'agrandir l'orifice de l'excavation voisine et affaisser le terrain qui l'environnait. Saint-Non continua d'énumérer son ami les périls que présentait une descente dans les Catacombes, tandis que celui-ciécoutant peine et ne répondant pas, des sinait un plan topographique de la campagne de Rome et indiquait avec soin les routes, les ruines et les principales issues des Catacombes. Saint-Non ne resta pas longtemps le regarder faire il l'imita et se mit esquisser le panorama de la ville entourée de murailles crénelées et de tours du moyen âge que dominent des milliers de clochers, de dômes, de colonnes, d'édifices, de ruines, et pardessus tout, comme un géant parmi des pygméesl'immense coupole de la basilique de Saint-Pierre. (La suite au prochain repentir devaient lui faire trouver grâce dans l'autre inonde, devant le juge auprême il 11e pouvait ici-has se soustraire au châtiment qu'il avait mérité il de vait épuiser toutes les rigueurs de la loi. 11 l'avait compris, et de même qu'on ne fut point surpris en entendant sa condamnation mort, il ne chercha lui-même niàéviter celte terrible expiation, ni en relarder le mbment;il ne se pourvut pas en cassation contre l'arrêt qui devait avoir pour effet de le rayer de la liste des vivants, et attendit la mort avec le calme et la résignation qu'il avait déjà apportés l'audience. Cependant, l'ordre d'exécuter l'arrêt étant arri vé mardi soir, M. l'abbé Paut, aumônier de la prison, se rendit hier, cinq heures du matin, dans la cel lule de Sequier, et lui apprit que l'heure fatale était proche. Je m'y attendais, répondit celui-ci. Puis il s'habilla tranquillement, écouta avec recueillement les exhortations du prêtre, entra dans la chapelle et y communia. Il demanda ensuite du café et un peu d'eau-de-vie qu'il mélangea avec de l'eau. Vers sept heures et demie, les aides de l'exécu teur s'étanl présentés, Sequier leur a été livré il les a invités ne rien craindre, ajoutant qu'il avait bien mérité son sort. 11 était pâle, mais assez câline; il s'est soumis, sans résistance et sans murmure, 1a triste toilette qui, d'ailleurs, n'a duré que quelques minutes. 'Puis, accompagné de l'aumônier, il est monté sur le char qui l'attendait et qu'escortaient plusieurs brigades da gendarmerie. 1> Un assez grand nombre de personnes station naient sur le boulevard et dans les rues, attendant le passage de ce malheureux; d'autres s'étaient rendues sur le Cours-Neul où devait avoir lieu l'exécution. Un bataillon du 65* de ligne était rangé-en carré au tour de finstrumeiit du supplice. La charrette est arrivée Sequier en est descendu, s'est agenouillé sur les marches de l'échafaud et a fait une courte prière. Puis, se relevant, il a gravi les degrés sans faiblesse et a embrassé le crucifix et l'aumônier... Quelques secondes après, tout était'fini poov lui en ce monde... La foule s'est écoulée diversement impressionnée, mais partout paisibleetconvenable. Il y a quelques jours, un déplorable accident coûté la vie, dans un des glaciers de la Suisse, on voyageur du nom de de'Grote. D'après une corres- pondanceadressée d'Obergestelien (canton du Valais^ la Meuse, ce voyageur ne serait autre que M. Edouard de Grote,-qui a occupé avec tant de distinc tion près de notre cour les fonctions de premier secrétaire de la légation russe, et qui ne nous a quit tés que pour aller remplir les mêmes fonctions Pa ris. Si les informations de la Meu*e sont exactes, d'unanimes regrets accueilleront la nouvelle de cet te mort prématurée, qui serait venue frapper M. de Grote au moment où s'ouvrait devant lui le plus bel avenir. Voici an moyen de s'assurer si une maison est humide Broyez de la chaux vive telle qu'elle est au sortir du four; mettez en une livre dans un vase; placez ce vase dans la pièce dont vous voulez vérifier la salubrité et l'y laissez durant vingt-quatre heures. Pesez le ensuite; si vous retrouvez, en défalquant le poids du bocal, vos 5oo grammes de chaux avec un gramme seulement d'augmentationde poids, la pièce est saine et peut être habitée; si, au contrairevous retrouvez votre chaux avec 5, 6, etc., grammes d'augmentation de poids, la pièce est malsaine et ne peut être habitée sans inconvénient. Il convient sur tout de faire subir cette épreuve aux maisons nou vellement construites. On lit dans le Courrier de VEscaut: Il y a quelques jours, une élégante en chapeau, voilette, pelisse da soie ample et robe largement gonflée, se présentait la frontière française, portant dans ses bras un beau petit enfant, tout enveloppé de fin linge et de den telles. Le petit avait aussi un chapeau; un long voile vert préservait son sommeil. Il dormait dans les bras de sa mère. La scène a lieu Mortagne, près d'Es- pain. Madame entre au bureau des douanes. De grâce, dit-elle l'employé respectez le sommeil de mon enfant. 9 La visiteuse est néanmoins mandée. Elle envisage l'élégante, l'appelle par son nom, saisit l'enfant qui s'échappe de aes mains et tombe lour dement (erre. La visiteuse avait reconnu une fraudeuse de profession. L'enfant n'était qu'une immense carotte de tabac pesant i5 kilogrammes. Quant la crinoline où l'on soupçonnait également de la fraude ,elle renfermait aussi, en guise de cer ceaux, plusieurs kilos de Ubac roulés autour.

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Le Progrès (1841-1914) | 1859 | | pagina 2