nouvelles diverses.
Congrès n'aurait k s'occuper que de la Confédération
■italienne et de l'affaire des duchés les autres ques
tions ayant été réglées par la conférence de Zurich.
Une autre version du résultat dea entretiens de
Biarritz est donuée par le Times. La feuille anglaise
prétend que la question des duchés sera résolue par
l'organisation, en Toscane, d'un royaume pour le
■comte de Flandre. Les duchés de Modène et de Parme
réunis également en royaume indépendant, auraient
pour souverain l'archiduc Maximilien.
Les feuilles françaises aussi ont parlé d'une com
binaison de ce genre; seulement, au lieu de l'archi
duc Maximilien, ce serait, d'après elles, le prince
Napoléon-Jérôme qui recevrait un royaume dans
l'Italie centrale.
Le Globe, journal semi-officiel de Londres, con
tredit positivement toutes ces rumeurs.
Le public sait, dit-il que le Roi des Belges est allé
Biarritz. Nous n'avons pas de suppositions faire sur
les propositions soumises par le roi Léopold l'empereur
Napoléon, et moins encore sur la décision que prendra
cet illustre personnage. Toutefois ce n'est pas un secret
que le Roi des Belges s'est rendu Biarritz exprès pour
soumettre l'Empereur des Français certaines observa
tions; mais nous avons de bonnes raisons pour croire que
nous étions dans le vrai en n'ajoutant aucune créance
aux bruits qui circulaient et en affirmant que dans son
voyage, le roi "Léopold n'a aucun projet relalifà un agran
dissement pour sa propre famille. Nous croyous que
toutes les rumeurs répandues ce sujet sont sans fonde-
meiai.q.- liviui-wu a 3* telé. 'vat>t,-v
Entre ces diverses affirmations il nous est assez
difficile de nous prononcer. Cependant il ne faut pas
perdre de vueque la solution indiquée par la Patrie
et le Times serait en contradiction en même temps
avec le principe de légitimité défendu par l'Autriche
•t avec le principe de souveraineté populaire reven
diqué par les assemblées italiennes. Le Moniteur
lui-même en subordonnant les réformes promises
aux Vénitiens la restauration des grands-ducs
semble avoir soulevé d'avance une objection capitale
aux propositions signalées par la Patrie et le Titnee,
Ce qui paraît plus sérieux et plus authentique
dans la note de la Patriec'est la réunion k Brux
elles d'un Congrès.
Une dépêche de Londres apporte la confir-
tnaliou pen près officielle de ce fait. Le Spectator
assure que le roi des Belges a proposé et que l'empe
reur Napoléon a accepté des propositions portant
sur les bases suivantes
i* La cession dePeschiera et de Mantoue, ainsi que
des duchés de Parme et de Modène au Piémont
a* Le rétablissement de la maison de Lorraine en
Toscane et de l'autorité temporelle du Pape dans les
Légations.;
3* L'octroi des réformes et d'un gouvernement
séparé h 1s Vënétie
4* La réunion d'un Congrès i Bruxelles.
Si ces conditions sont acceptées par l'Autriche,
l'Italie devra y voir des concessions sérieuses qui
provoqueront sans doute des concessions récipro
ques, et le grand conflit italien recevra ainsi une so
lution quidonnerak l'Europe des garantiesdurables.
Ce ne serait plus alors seulement la Belgique, ce
serait l'Europe entière qui devrait k la haute aagesse
du roi Léopold la tranquillité, le progrès et la paix.
C'est aujourd'hui que le roi Victor-Emmanuel a
dû recevoir Monza ta députation des Légations. 11
est plus que probable que la réponse de S. M. pié-
montaise sera négative. Victor-Emmanuel ne vou
dra pas, en acceptant la souveraineté deces Légations
dont le gouvernement de droit subsiste encore, don
jeter au visage de l'envoyé de Badolfo, en l'accablant
d'injures; mais une pensée le retint et lui fit garder l'ar
gent: il devait cinquante louis Fragonard, qui les devait
Saint-Non. En outre il était forcé de récompenser le
service signalé que Baretti avait promis de lui rendre le
matin même.
D'ailleurs, cet envoyé n'eut pas plus tôt accompli sa
commission, qu'il s'enfuit belles jambes, comme s'il eut
craint de recevoir sa buona manda en coups et en invee-
tives.
En même temps, Saint-Non arrivait moitié vêtu.
Tiens, lui dit Robert avec un soupir, j'ai vendu six
cents écus romains mon tableau de Susunnc au bain...
Six cents écus s'écria Saint-Non M. Boucher ne
vend pas si cher ses tableaux!... Quel est le Mécène qui
encourage aiosi les arts? Je prendrai seulement cent
écus pour un usage pressant, reprit Robert qui n'accep
tait eet argent qu'avec une extrême répugnance. Et le
reste... tu te remboursera des cinquante louis prêtés
Fragonacd... non, le reste, nous le distribuerons aux
pauvres.
Le coureur de l'ambassadeur de France parut sur ces
entrefaites, et retnil Robert une lettre du comte de
Noriacqui lui annonçait que, pour réparation des vio-
ner l'Autriche et aux Etats du Pape l'occasion d'un
caeus belli.
Les importantes questions sur lesquelles ont porté
les entretiens de Biarritz semblent avoir reçu leur
solution. Le roi Léopold a quitté cette ville pour se
rendre Genève.
Le Morning-Poit publie, dans sa correspondance
de Paris, des indications, dontil garantit l'exactitude,
sur les négociations qui se sont suivies Biarritz
pendant ces derniers jours. Selon le correspondant
du journal anglais, l'Autriche aurait déclaré aux
conférences de Zurich qu'elle se regardait comme
dégagée des préliminaires de Villafranca si les archi
ducs n'étaient pas restaurés. Dansaette situation le
gouvernement français, désireux d'en finir, se prépa
rerait publier dans le Moniteur une nouvelle note
qui inviterait d'une façon plus formelle encore que
la première fois les populations de l'Italie centrale
recevoir leurs anciens souverains avec des réfor
mes. Cette déclaration une fois faite, le gouverne
ment Français se considérerait comme entièrement
dégagé de cette question et des embarras qu'elle
soulève, et, signant la paix avec l'Autricheil lais
serait au Piémont et aux Italiens de les résoudre.
La députation des Romagnes a été reçue k Monza
par le roi de Sardaigne.
Voici la réponse que Victor-Emmanuel a faite
l'Adresse qui lui a été présentée par la députation
Je suis reconnaissant des voeux que les peuples
de la Romagne ont formés et dont vous êtes les in
terprèles auprès de moi. Comme prince catholique,
je conserverai toujours le plus profond et le plus
inaltérable respect pour la suprême hiérarchie de
l'Église comme prince italien, je dois rappeler que
l'Europe, considérant que la conditon dans laquelle
se trouvent les Romagnes demande de promptes et
efficaces mesures, a contracté avec votre pays des
obligations formelles.
J'accueille vos vœuxetfort des droits qui me
sont conférés, je soutiendrai votre cause auprès des
grandes puissances.
Confiez-vous k leur justice; confiez-vous au
généreux patriotisme de l'Empereur qui accomplira
la grande œuvre de réparation qu'il a si puissamment
commencée, œuvre qui lui assure la reconnaissance
de l'Italie.
La modération qui a dirigé vos résolutions dans
les moments d'incertitude, a démontré que, dans les
Romagnes, le seul espoir d'un gouvernement natio
nal suffit pour dissiper les discordes civiles.
Lorsque vos nombreux volontaires, au jour de
la lutte nationale, arrivaient sous mes drapeaux,
vous étiez sûrs que le Piémont De combattrait pas
pour lui seul, mais pour la patrie commune.
Aujourd'hui par votre unité, par l'ordre inté
rieur qui u'a pas été un seul instant troublé, vous
accomplissez des actes qui sont pour mon cœur une
chose chérie et qui peuvent assurer votre avenir.
L'Euiope reconnaîtra que-c'est un devoir «t un
intérêt communs de prévenir tout désordre en ac
cordant satisfaction aux vorfux' légitimes des peu
ples.
Cette réponse est bien plus dubitative encore que
celle que le roi Victor-Emmanuel a faite aux dëpu-
tations de Toscane, de Parme et de Modène. Il n'en
pouvait pas être autrement.
Nous trouvons dans le Courrier du Dimanche le
texte de ta déclaration que l'ambassadeur turc a faite
au sujet de l'élection du prince Couza, dans la séance
tenue Paris, le 6 septembre, par les plénipoten
tiaires des sept puissances signataires du traité de
Iences exercées contre un Français par le Saint-Office, le
pape offrait au roi Louis XV les reliques de sainte Valère,
et obligeait le grand-inquisiteur payer de ses deniers le
tableau qu'il avait détruit. Cette lettre était conçue dans
les termes les plus honorables pour Robert, qui l'am
bassadeur promettait un brillant avenir.
J'ai bien peur de contredire la flatteuse prophétie
de M. de Noriac! murmura Robert je suis poursuivi
d'idées de mort!De mort! répéta Saint-NoB. Ah!
mon pauvre kmi, quel malheur d'être amoureux C'est
l'amource maudit amour, qui te met en tête ces tristes
pressentiments Mourir, quand tu as devant toi une lon
gue carrière de gloire, quand tu es appelé surpasser
Joseph Vernet Si je meurs, repartit Robert avec mé
lancolie, si je meurs aujourd'hui, je vous charge, Frago
nard et toide veiller sur Seïla Seïla la juive dit
Saint-Non étonné de celte recommandation. Hélas je
crains bien que tous nos efforts ne réussissent pas la
sauver!
Robert se détourna et rentra dans sa ehambre les
sanglots 1 oppressaientet les larmes ruisselaient sur ses
joues.
Il était impatient de se trouver au rendez-vous de
Baretti, et il tremblait d'arriver trop tard. Il fit dispa-
Paris. La Porte reconnaît, pour cette fois seulement
et exceptionnellement, la double élection du colonel
Couza. Après la rnort de ce dernier, les principautés
éliront chacune un hospudar. En outre, le colonel
Couza devra maintenir une administration séparée
dans les deux principautés. Les plénipotentiaires
ont trouvé cette déclaration satisfaisante et considè
rent ainsi la question comme ayant reçu une pleine
et définitive solution.
Dans la même séance, d'après le Courrier du Di
manche, le ■plénipotentiaire russe aurait demandé
connaître la réponse de la Porte et de l'Autriche au
aujet des obiervationa présentées par la Conférence,
l'année dernière, sur la navigation du Danube. Le
prince de Metternich aurait déclaré être sans instruc-
lions il en référera son gouvernement.
P. S. L'Observerjournal hebdomadaire de l'ad
ministration de lord Palmerston, dit que les nou
velles répandues au sujet d'un arrangement des
affaires italiennes Biarritz ire sont pas confirmées,
L'Angleterre ne participera point k un Congrès qui
partagerait encore l'Italie centrale. A ses yeux, les
préliminaires nécessaires d'un Congrès sont toujours
la reconnaissance du droit de vote des italiens pour
tout ce qui se rapporte aux arrangements intérieurs
de l'Italie.
'L _LU
La députation permanente de la Flandre occiden
tale vient d'autoriser, dans sa séance du i5 de ce
mois, le sieur Vandecasteele ouvrir une loterie de
deux cent colliers et de cinquante harnais de trait
perfectionnés d'après son système.
Nous pensons que la décision de la députation
permanente est intelligente et rationnelle, et que
cette mesure contribuera beaucoup vulgariser
l'emploi de l'excellent appareil agricole dont M,
Vandecasteele est l'inventeur, car aujourd'hui, par
l'institution des comices agricoles, la plupart des
cultivateurs peuvent avoir connaissance,et prendre
part toutes les mesures qui peuvent encourager
les inventions et les perfectionnements qui ont rap
port k l'agriculture. Journal de Bruges).
Un fait qui a failli tourner au tragique, dit le
Nouvelliste de Marseille s'est passé hier la Cape-
lette. Une jeune personne, abandonnée par un indi
vidu qui avait eu avec elle des relations intimes est
ailée l'attendre dans une traverse par où celui-ci
devait passer pour se rendre son travail; après
avoir sommé son séducteur de l'épouser, comme
elle ne recevait pas une réponse satisfaisante elle a
dirigé sur lui un pistolet dont elle a lâché la détente.
Le coup n'étant pas parti, elle a armé de nouveau la
pistolet et a fait feu. Heureusement, l'arme tenue
d'une main peu sure a dévié et celui contre lequel
elle était dirigée n'a pas été atteint. On ne dit pas si
le rustique Thésée, justement effrayé, a planté lè
son Ariane, on si cet acte d'énergie l'a ramené en
vers elleè de meilleurs sentiments.
Unaccidentest arrivé samedi àg heures du matin,
Bruges. Le magasin appartenant M. Wielmaecker,
qui se trouve en lace de la porte du bassin et côté
du magasin de fourragede la cavalerie, s'est effondré
avec un fracas épouvantable. Heureusement que les
ouvriers qui travaillaient eu haut daHS la chicorée,
ont entendu craquer les poutres et ont eu le temps
de descendre et de faire éloigner les personnes qui
passaient.
Il y avait sur le grenier environ 200,000 kil.
raître les traces de son travail nocturne, éteignit la lampe,
rangea les livres et cacha dans son portefeuille le plan
des Cataeombes qu'il avait annoté. Puis il sortit précipi
tamment.
Saint-Non l'arrêta au passage, et le regarda fixement
d'un air de soupçon en hochant la tête.
Où vas-tu? lui dit-il avec défiance. Si matin! Veux-
tu que je t'accompagne? veux-tu que... Je veux que
tu ne me retiennes pas une minute, Saint-Non Je vais...
oui, je vais voir monsignore Nardi, je vais voir d'autres
personnes... Ne m'attends pas, je rentrerai peut-être
tard... Ne t'inquiète pas surtout. Ah! j'oubliais l'argent...
Cent écus me suffisent. J'ai failli rofuscr cette somme, et
c'eût été une folieAdieu mon ami, embrasse-moi;
embrasse aussi de ma part Fragonard... J'aurai voulu lui
dire adieu Souhaite-moi bonne chance, et embras
sons-nous encore
Robert s'arracha malgré lui cet embrassementque
l'abbé de Saint-Non prolongeait avec une émotion crois
sante; enfin il s'élança hors de la maison et se retonrna
plusieurs fois pour échanger des signes d'amitié et d'adieu
avec son ami, qui, du seuil de la porte, le suivait des
yeux et le rappelait encore.
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