9 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. iV l,Mf, 19' Année. Dimanche, 2 Octobre 1859. Vires acquirit eundo. LE PIOCHES ABONNEMENTS A près (franco), par trimestre, 5 francs 50 c. Provinces,4 francs. I Le Progrès parait le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit INSERA IONS: Annonces, la ligne 45 centimes. Réclames, la ligne: 30 centimes. être adressé l'éditeur, Rue au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. Le Bourgmestre de la ville d'Ypresa l'honneur d'informer les personnes qui dé sircraient l'entretenir, qu'il se fera un plaisir de les recevoir A l'Uètel-de-ville, le Dimanche matin, de 10 12 heures; le Jeudi matin, de 9 h 11 heures; et son domicile, le Samedi, de 9 h 12 heures. En indiquant les Jours et heures où l'on est certain de le trouver, le Bourgmestre espère éviter ses concitoycus des courses et démarches inutiles, et lui-même une perte de temps pai>fois assez notable. Le Bourgmestre susdit croit pouvoir aussi porter la connaissance du public, que le Collège échevinal se réunira tous les Jeudis matin, 11 heures, et recevra les personnes qui désireraient être admises en séance. le bourgmestre de la ville d'ypres, ALP. VANDENPEEREBOOM. Ypres, 1' Octobre. La ville de Conrlrai éprouve en ce moment l'em barras des richesses. Elle a une société pour l'en couragement des beaux arts qui ne compte pas moins de trois cent quarante membres. Cette société a fait appel aux artistes pour l'Exposition artistique qu'elle avait résolu d'ouvrircetteannée. Ellecomptait surun résultat ordinaire, et ne prévoyait pas, en raison de ce qui sa produit ailleurs, la réception de plus de deux cent cinquante ou trois cents tableaux. Or, il lui an est arrivé au-delà de neuf cents. Encore en arrive-t-il tous les jours de nouveaux, si bien que cette exposition de Courtrai va compter en définitive parmi les plus considérables qu'on ait vues jusqu'ici, même dans les chefs-lieux de pro vince. L'école allemande n'a pas envoyé moins-de Cent un tableaux i Courtrai. La plus grande partie viennent de l'école de Dusaeldorffet il y a deux tableaux de Rethel dans ce nombre. On comptedans les salons cent trente-deux beaux tableaux hollan dais, et l'école française y est représentée par qua rante-quatre oeuvres de mérite. Le reste appartient {LU ©MUTT®. (Suite.) XXX. La distance est longue du mont Pincio au bourg de Saint-Pierre. Robert abrégea cette distance en courant toujours, non sans heurter quelques passants qui se montraient déjà dans les rues. 11 se trouva sur la place du Borgo une heure plus tôt qu'il ne fallaitet il attendit l'arrivée de Baretti, l'œil fixé sur le cadran de l'horloge de la Basilique. 11 était absorbé dans la contemplation de la marche des aiguilles, quand il tressaillit au contact d'une main qui lui frappait sur l'épaule avec familiarité. Sainte Vierge! lui dit gaiement Baretti, êtes-vous ici m'attendre depuis hier, mon compère? Il semblerait que vous faites les yeux doux l'horloge, qui n'en va pas plus vite pour cela?... Mauvaises nouvelles, »n'o caro, très-mauvaises! Quelles nouvelles s'écria d'un ton suppliant Robert, qui se représentait déjà les plus grands malheurs. Vous aurez bien de la peine parvenir jusqu'à votre juive, et vous feriez sagement d'y renoncer... Oui, carissimo; monsignore Badoifo dort encore, c'est vrai, mais les confrères de la congrégation sont là... Il est prudent de remettre la partie. Baretti, ta pro messe! dit d'une voix sourde et solennelle Robert, en donnant au barbier les cent écus romains noués dans un mouchoir. Diable! qu'est-cc que c'est? repartit Baretti soupesant le paquet daDS sa main ça pèse plus que toutes l'école belge. L'hôtel-de-ville,si habilement restauré par M. Croquison, l'architecte de la province, n'a pas suffi, comme bien on pense, pour placer cette énorme quantité de tableaux. Il a fallu approprier usage d'exposition les vastes salles de la Halle, qui pourraient bien même ne pas suffire cette exposi tion extraordinaire. Diverses circonstances expliquent le succès inoui obtenu par la ville de Courtrai. D'abord, le président de l'Exposition est M. H. Conscience, et la grande réputation qu'il a en Allemagne a dû attirer les ar tistes allemands, qui ont naturellement bien auguré d'une exposition que recommandait son nom en suite, la position de Courtrai sur la frontière de France permet aux riches manufacturiers de Rou- baix et de Tourcoing de satisfaire leur curiosité et de développer un goût pour les arts qui ne trouve pas se contenter dans ces deux villes plus opulen tes qu'artistiques. Us viennent visiter l'Exposition de Courtrai, achètent beaucoup de tableaux, pren nent énormément de Iota la loterie, et les artistes sont par là encouragés envoyer leurs œuvres dans une ville où elles se vendent si bien. Enfin, les Cour- traisiens tiennent honneur de se montrer hospita- liersenvers lesartistes et les accueillent avec distinc tion. Ainsi, il est très-sérieusement question en ce moment, Courtrai, d'offrir un banquet h tous les artistes exposants, et c'est Ib une preuve, très-rare partout, de cette hospitalité dont nous perlons. Nous ne serions pas surpris de voir les exposi tions d'art de Courtrai effacer complètement celles de Gand, qui se traînent assez languissamment depuis quelques années, et dont en parle fort peu dans la presse. On dit que l'administration communale de Courtrai, voyant les succès obtenus et comprenant tout ce qu'il y a d'honorable pour la ville dans un tel concours artistique, se propose de créer la Halle un local spécial pour les expositions, en modifiant les dispositions actuelles de façon obtenir la lu mière par en haut, au lieu de la lumière latérale qu'on a aujourd'hui dans les salles. (Observateur.) Voici le rapport fait, au nom de la section centrale, par M. Deliége sur le projet de loi por tes indulgences du jubilé. Je te conjure de ne pas me faire languir davantage et de m'introduire comme tu l'as promis, auprès de ma maîtresse Bon Dieu 1 que ne fait-on pas pour les amants Mais, Excellence, ajouta-t-ilon calculant toujours la somme par son poids, ce ne sont pas des baioques Ce sont cent écus que tu vas gagner en me fournissant le moyen de voir Seïla dans sa prison 1 Cent écus romains je suis tout dé voué aux seigneurs français, Excellence. Un mot en pas sant Avez-vous fait vos pàqucs?... 11 s'agit bien de cela interrompit vivement Robert m'aurais-tu trom pé? as-tu l'intention de te jouer de moi Je vous demande si vous avez confessé vos péchés, et si vous êtes en état de grâce, car vous pourriez... Faire le sacrifi ce de ma vie Je suis prêt m'exposcr aux plus grands périls pour voir Seïla, ne fût-ce qu'un moment. Venez donc mais, sur votre honneur de Français, quoi qu'il arrive, ne me nommez jamais Je vous recommande d'exécuter tout ce que je vous dirai de faire, et cela sans prononcer une parole. Vous verrez votre juive pendant un quart d'heure. Robert serra la main de Baretti et le suivit, plein d'espoir. Le barbier se dirigea vers la petite porte de l'hôpital des Hérétiques-Convertis; il sonna, et entrant le premier sans reformer cette porte, il poussa un cri de douleur, et se mit sauter cloche-picJ, comme s'il s'était blessé. Aïe une entorse disait-il avec toutes sortes de grimaces; j'ai peut-être la jambe cassée! Vite, frère Nicolas, allez quérir le chirurgien tant les mesures organiques de l'enquête sur les élections de l'arrondissement de Louvain, projet de loi amendé par le Sénat. Ce rapport a été déposé sur le bureau de la Chambre a Messieurs, Le Sénat, revenant aur aa décision première, refuse de prendre part l'enquête collective que le projet de loi, aujourd'hui amendé, tendait organi ser. L'amendement, supprimant l'intervention du Sénat, augmente le nombre des membres de la Chambre des Représentants, composant désormais seule lacommission d'enquête. a Un membre de la section centrale propose de renoncer l'enquête, des éléments nouveaux étant venus, aelon lui, en démontrer l'inutilité. La majorité de votre section centrale, au con traire, ne voit pas de motifs pour voua proposer autre chose que l'adoption de ce nouveau projet, et c'est ce qu'elle voua propose, en effet, par cinq voix contre une. La section fait, néanmoins, toute réserve quant au droit constitutionnel de la Chambre d'organiser seule son enquête et par voie réglementaire, si elle le trouvait bon. Mais une loi sur ce sujet étant tou jours au moins facultative, la réserve faite, aucune considération ne pourrait arrêter davantage le vote de la Chambre. Le rapporteur Deliége. Le pre'eident, Aug. Orts. VILLE D'YPRES. Coxieil commchai. Séance publique fixée au Lundi3 Octobre i85g, g heure* du matin. ordre du jour i° Dépôt du Rapport sur la situation et l'ad ministration des affaires de fa ville d'Ypres, pour >858. i' Délibérer sur le budget communal pour l'exercice 1860. On lit dans VIntérêt publicde Tarbes Léopold 1er, Roi des Belges, est arrivé le 26 Frère Nicolas, qui était un bonhomme de portier fut la dupe de ces simagrées et courut après le chirurgien, en oubliant la garde de la porte. Dès qu'il fui éloigné Baretti fit entrer Robertet lui dit de s'enfoncer sous une voûte sombre qu'il trouverait gauche, avant le retour du portier. Le barbier ne tarda pas rejoindre le jeune homme, qu'il introduisit dans le palais du Saint-Office par une porte de communication qui n'était jamais fermée. 11 marchait le premier, d'un pas leste et hardi, l'œil et l'oreille aux aguets,, en réglant avec la main les mouve ments de Robert, qu'il tenait plus ou moins rapproché do lui. Deux fois il rebroussa chemin pour ne pas se ren contrer avec des personnes qu'on entendait venir et qui passaient sans l'avoir aporçu. Baretti traversa plusieurs corridors obscurs et froids, plusieurs galeries ouvertes sur des cours intérieures, plusieurs grandes 'salles tristes et nues partout des inscriptions menaçantes, des glaives et des flammes sym boliques; partout les instruments de la Passion du Christ, peints ou sculptés sur les murs. Robert frisonnait en songeant a Seïla. Il vint a passer devant la chambre de la question travers la porte entre-bâillée, il aperçut des roues, des chevalets, des tenailles, des cordes; un grand feu était allumé dans un fourneau où rougissaient des ferrements; une table, noire de sang caillé, était couverte de pots d'étain, de coins de fer et de marteaux. Robert se sentit défaillir pourquoi cei horribles ap prêts? se demandait-il, et il pensait toujours Seïla.

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Le Progrès (1841-1914) | 1859 | | pagina 1