Chronique politique. Nouvelles diversesJ^,^* 1 Toule la famille royale doit être réunie Laeken pour le douloureux anniversaire de la mort de la reine Louise-Marie, le <ll octobre, Le Bourgmestre «de la ville d'Ypresa l'honneur d'informer lca personnes qui dé sireraient l'entretenir, qu'il se fera un plaisir de les recevoir A roMel-de-vUtc, le Dimanche matin, de 10 19 heures; le Jeudi matin, de 9 '/a 11 heures; et son domicile, le Samedi, de 9 12 heureSj. En Indiquant les jsnrs et heures où l'on est certain de le trouver, le Bourgmestre espère éviter ses concitoyens des courses et démarches inutiles, et lui-même nne perte de temps parfois assez notable. Le Bourgmestre susdit croit pouvoir aussi portera la connaissance du pnblic, que le Collège écbevinal se réunira tous les Jeudis matiu, 11 heures, et recevra les personnes qui désireraient être admises en séance. sb mon Jat»LE BOURGMESTRE DE LA VILLE D'YPRES, al i ûb j. ALP. VAXDESPEEREBOOM. Du 2 Octobre au 5 Inclus. A mesure que nous avançons la question italienne devient .plus enchevêtrée et plus embrouillée. Cependant, nous pouvons rechercher quels seront les adversaires eh présence dans le conflit diploma tique qui se prépare. Les déclarations officielles ne permettent pas de prévoir absolument l'attitude que prendra la France; toutefois nous savons que son vœu est de s'en tenir aux préliminaires deVillafranca. Les provinces en insurrection ont pour elles, en de hors de leurs droits naturels, la modération et la dignité de leurs actes. A celle force morale et la force armée qtie commande Gai ibaldi, il faut joindre l'appui avoué de l'Angleterre. Le discours de lord John Russell 1 Aberdeen, confirme ce que nous avons dit bien souvent de l'attitude du cabinet Palmerston. La situation peut donc se définir ainsi d'un côté les princes dépossédés «'appuyant sur le concours comminatoire de l'Autriche de l'autre fes peuples italiens s'appuyant aur l'assistance morale de l'An gleterre; entre ces deux partis, pesant alternative ment sur chacun, pour les exciter ou les décourager tour k tour, la France avec les réticences explica tives du Moniteur. Aux diverses solutions de la question italienne successivement proposées et démenties, le Mercure de Soua'be ajoute deux projets de confédération italienne l'un, rédigé par le comte de Rechberg, a été porté Biarritz par le prince de Mellernich; J autreélaboré par le cabinet français, se distingue de la proposition autrichienne en ce qu'il fait moins de concession au S'-Siége. Ce double projet est-il plus sérieux que tous ceux que bous avens vu passer dans ce diorama politique dont-on tarde bien allumer la lanterne? Nous ne voudrions pas l'affirmer. Les derniers événements de la Chine sont diver sement appréciés en Angleterre. Le Mortiing Chro- nicle blâme avec vivacité la conduite des autorités anglaises. de n'esssyer aucune résistanceet de ne proférer aucune parole. Mais Robert, penché sur la cellule où gémissait Seïla, refusait de s'en arracher. Silence! lui dit Baretti voix basse. Suivez-moi car il y va de notre liberté, et peut-être de notre vie. Un moment! un moment encore Seïla, adieu Seïla, ma bien-aimée Seïla!.....-Qhoî 1 dois-je l'abandonner! Non, oh non... Vous êtes homme d'honneur Excellence, et vous avez promis de ne point me compromettre... Ve nez, il est temps; monsignore Badolfo est éveillé, et tous les confrères do la congrégation du Saint-Office sont réunis dans la chambre de la question... Hubert Robert envoya en adieu on baiser Seïlaqui baissa la tète sans y répondre, et il suivit avec résignation Baretti, qui le précédait en éclairant leur marche. Ils passèrent devant la chambre de la question la porte en était fermée, mais les plaintes qu'on entendait là-dedans annonçaient que Moudaio était toujours entre les mains des exécuteurs. ô'i Robert, qui sesouviat alors des prières de Seïla, fut sur le point de se précipiter dans cette salle de tortures; mais il se rappela qu'il n'avait pas d'armes, et qu'il devait d'ailleurs faire éclater l'innocence de Seïla et de son père, plutôt que d'offrir celui-ci une commisération impuis sante et dangereuse. 11 hita le pas pour échapper ces Le Mortiing Herald déclare au contraire qu'il faut en finir avec la Chine, et que l'Angleterre ne doit pas faire une guerre secondaire, mais une guerre décisive. Son principal argument c'est que la Russie, préparant une grande lutte en Asie contre la puis sance anglaise, il importe avant-tout celle-ci dose faire respecter en Chine. Cette prévision d'une lutte-en Asie entre la Russie et l'Angleterre semble partagée par les journaux allemands. Le nouvel empereur dn Maroc inaugure un règne qui ne paraît pas devoir être un règne de paix et de conciliation. On lit dans la Correspondance auto graphe a qu'il parcourt l'empire escorté ..par ao 25,ooo cavaliers, faisant des exécutions capitales partout où il passe il a fait décapiter cinq ou six a hommes les plus notables de l'empire, qu'il pen- sait être les adversaires de sa dynastie. Dans ces s excursions, il se fait précéder par les têtes des suppliciés portées par ses gardes au bout de leurs piques. Le complot turc avait réellement toute la gravité que lui ont attribuée les dernières nouvelles et-on doit se demander si les arrestations opérées, quelque nombreuses qu'elle aient été, suffiront en prévenir tous les dangers. La cause principale de la conjura tion est exprimée nettement dans une réponse qu'un des accusés a faite Rizza-Pacha suivant le corres pondant de VUnivers a N'avez-vous pas, vous et las vôtres livré ce pays l'Europe chrétienne qui en prend chaque jour davantage possession sous vos auspices? Son but était le renversement du Tan- zimat et le retour la loi pure du Prophète; ses moyens la déposition, peut-être i'assassioatdu sultan Abdul-Medjid l'élévation du prince Abdul-Aziz au trône, l'arrestation, le jugement et l'exécution des ministres. Il parait qu'on était convenu de n'attenter ni la vie ni la propriété des Européens; mais pour les empêcher de se joindre aux défenseurs du sultan, on devaitdit encore le Sémaphore s'entendre avec la canaille de Galata et des bas faubourgs, qui aurait envahi Péra et donné trop de besogne aux Francs pour qu'ils eussent pu s'occuper d'autre chose que du soin de leur propre sûreté. C'est le vendredi a3 que devait éclater la conju ration, mais dès le mercredi i4 Hassan-Pacha commandant des châteaux du Bosphore, avait fait k Rizza-Pacha des révélations qui amenèrent l'arres tation des principaux conjurés. Dans la nuit du vendredi au samedi suivant soixante furent surpris par la police dans une vaste maison située Fandanksi, près de l'ambassade persane. On les conduisit aussitôt la caserne de Koulili, sur la rire asiatique du Bosphore. S'il faut en croire le Sémaphore, les individus emprisonnés jusqu'à ce jour forment un total de 2,5oo environ. Le gouvernement ottoman avait suspendu, Constaulinoplela publication de toua les journaux pendant l'instruction relative au complot. Nous avons enfin le texte du discours prononcé par lord John Russell Aberdeen. Ce-discours nous fait connaître non-seulement l'opinion du ministère anglais sur les événements] d'Italiemais encore ses résolutions. A cet égard, les paroles de lord John Russell ont été très-nettes. Le noble secrétaire d'État a protesté solennellement contre l'emploi d'une force étran gère pour la restauration des archiducs; et il a déclaré qu'il n'entrerait pas dans un congrès qui ne lamentations étouffées qui le navraient an fond de l'âme, et qui lui arrachaient des larmes. Baretti, mon fils? cria derrière fui une voix qu'il reconnut pour celle de Badolfo où donc vas-tu si vite ne me fais-tu pas la barbe, ce matin Ne vous arrêtez point, dit le barbier Robert qui faisait mine de revenir sur ses pas; allez en avant, jusqu'à ce que je vous rejoi gne. Sans les cris enragés de ce damné juif, je dormi rais encore ajouta le grand-inqoisiteur avec une sorte de gaieté sardooique. Ces héritiques sont douillets et poltrons comme s'ils portaient le Messie dans leur peau l On devrait bien leur couper la langue avant de les étendre sur le chevalet. Vous avez des idées merveilleuses, monsignore Le fait est que ces coquins de juifs ne sont pas enrhumés quand on les questionne. Enfin nous en bl uterons un demain reprit d'un air satisfait le chef du Saint-Office. Maisajouta-t-il avec un soupirSa Sainteté veut qu'on le pende auparavant. Voilà ce que c'est que de faire des concessions aux athées et aux phi losophes de la France ts m I.e barbier ne tarda pas rejoindre en courant Robert, toujours vêtu de son costume de pénitent, ils passèrent ensemble dans l'hôpital des Hérétiques-Convertis. Baretti quitta de nouveau son compagnon pour écarter le portieret ouvrit bieqtôt la porto de la rue au jeune serait pas décidé proclamer le droit absolu des Italiens k régler eux-mêmes leurs destinées. Ainsi le parti de l'Angleterre est bien arrêté. Le Morning- Post, dans un commentaire enthousiaste, annonce que lord John Russellen exprimant une convic tion a donné en même temps un avertissement c'est très-significatif. En attendantles gouvernements de l'Italie cen trale continuent regarder comme définitive l'ac ceptation conditionnelle de leurs vceux par le roi de Sardaigne, et tous leurs actes sont désormais exé cutés au nom du roi. Le drapeau, l'uniforme de l'armée, les monnaies, tout sera désormais piémon- tais dans les duchés; et si un Congrès est appelé k décider l'avenir de l'Italie centrale, on ne néglige rien pour que ce Congrès se trouve en face de faits aocomplis. Le gouvernement piémonlais préparedit-on, une circulaire qui sera prochainement adressée tous les gouvernements pour leur exposer la situa tion de l'Italie. Le Spectatordans nne correspondance de Paris maintient qu'un Congrès aura lieu Bruxelles et que la France et l'Autriche sont d'accord sur la ques tion d'Italie pour rendre les Légations au Pape, rétablir le duc de Toscane donner Peschiera et Mantoue au Piémont. Le duc de Modène ne serait pas rétabli et son duché serait divisé entre Parme et la Toscane. L'Autriche et la France seraient d'accord en outre, pour s'opposer l'annexion des duchés au Piémont par le Congrès. La Patrie qui, de son côté, est en mesure d'être bien renseignée, annonce que le traité de paix sera signé Zurich dans le courant de la semaine pro chaine. Ce traité serait la consécration des prélimi naires de Villafranca. Quant aux autres questions que les affaires d'Italie soulèvent elles seraient déférées une juridiction supérieure qui évidem ment, ne saurait être qu'un Congrès. rimai e.'Jw Un grand malheur a failli arriver dimanche der nier k Furnes. M. D., était entré de la chasse et avait déposé son fusil chargé sur une armoire, croyant le mettre hors la portée des enfants. Un de ses fils, cependant, mon> tant sur une chaise, avait saisi l'arme feu et s'en amusait, lorsque tout-k-coup il toucha la détente. Le coup partit et la charge alla briser la porte d'une armoire. Si le petit eût tenu le canon du fusil tant soit peu dirigé vers le côté, on eût eu k déplorer la mort de trois personnes. s> •estiom e9«lo6j(4ç in^wItrùijoé-aTisliU-lo.ieë ennic Hier est décédé au Dépôt de Mendicité de Mons, le nommé Champère, âgé de no ans. Jusqu'au der nier moment, ce oentenaire a joui de toutes soa facultés intellectuelles, est resté en pleine connais sance et ce n'est que depuis quelques mois qu'il était alité. Champère, né eu 1749, dans un petit villago, près do Charnouny (Savoie), est arrivé Mons en 1760; il avait alors 11 ans et exerçait la profession de ramo neur de cheminées. lia habité Mons pendant 4o ans, puis il est allédemeurer k Dînant,où il a continué l'exercice de sa profession pendant une cinquan taines d'années. IÎ est ensuite revenu Mons et s'est rendu au Dépôt de Mendicité qu'il n'a plus quitté qu'à de rares intervalles. 4 Françaisqu'il débarrassa de la robe et du capuce em pruntés au vestiaire du Saint-Office. Étes-vous content de moi, Excellence? dit Baretti en se félicitant lui-même d'avoir si bien réussi. Oui, et ma reconnaissance... Mais quand pourras-tu me pro curer un second entretien avec Seïla Ce soir? demain Impossible Excellence, impossible Ce soir et cette ùuit, les docteurs vont travailler la conversion de Mondaio et de sa fille. Et demain la même heure qu'aujourd'hui, avec ce même déguisement... Compte sur le prix de ce service Demain, Excellence, cette heure ci? la grande procession du Saint-Office sortira du Borgo, et conduira le jnif la place d'Espagne. Nous verrons cependant... Quelle procession? Pourquoi la place d'Espagne Et Seïla? Au nom du ciel, ne m'alarme pas ainsi... Demain Oui, demain, le juif et sa fille iront faire amende honorable devant le Ghetto sur la place de la Juiverieoù ils seront chapitrés et admones tés. Puis on les mènera proccssionnellement la place d'Espagne, où l'exécution doit avoir lieuDemain demain répétait Robert qui s'était élancé dans la rue, et qui courait au hasard comme un insensé sans s'aperce voir qu'il faisait aboyer les chiens et maugréer les pas sants. Demain l'exécution, et aujourd'hui la torture. 0 ma pauvre Seïla [La suite au prochain if.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1859 | | pagina 2