Chronique politique. c Dieu aimant, dans ce ifvre où le fanatisme atteint les dernières limites de la sauvagerie anti-sociale, de la perversion la plus éhontée. A coup sur les dieux des temps barbares, les féroces Odin n'ont jamais en seigné leurs spectateurs la haine de leurs parents. Les dévols s'effarouchent la tnoindre plaisan terie égrillarde qu'ils remarquent dans les feuille tons mais quel est le roman dont l'immoralité et le blasphème sont aussi scandaleux que les pieuses instructions contenues dans la vie de sainte Jacinthe. Les journaux dits religieux «ont des modèles de bonté et de mansuétude; rien de charitable comme leur polémique, rien de doux comme leurs préceptes, on en trouve des exemples foison. Le thème de ces dignes feuilles l'ordre du jour, est de rompre une lance contre la révo lution et il y a juste quelque chose comme trente ans que tout le clergé catholique était révolutionnaire au premier chef. Alors la reli gion servait d'engin révolutionnaire au lieu de soutenir les trônes. Quant Injustice qui doit être un soutien des trônes, elle ne règne plus en notre siècle par ce qu'on ne coupe pas suffisamment de télés. Voici eommenl un journal religieux 6'exprime cet égard je t..I m e) 1 a Quatre tètes tout au plus jetées bas au début -» d'une rébellion auraient donné lieu réfléchir aux révolutionnaires avant qu'ils ne se risquassent plus avant. Si ce n'était la différence du nombre, les ter roristes ne raisonnaient pas d'autre façon, et nous devons savoir gré ces doucereux politi ques du petit nombre de victimes qu'ils jugent utile de sacrifier pour le soutien des trônes. Toutefois si, en 1830, le roi Guillaume avait voulu«touffer la rébellion en suivant les con seils de la feuille cléricale, il aurait dft faire jeter bas les têtes de plusieurs hauts dignitaires ecclésiastiques, car beaucoup conspiraient cette époque et attisaient la rébellion. Nous doutons fort que les feuilles qui donnent ces conseils les eussent approuvés cette époque, mais les journaux épiscopaux ont peu de mé moire et les opinions cléricales varient suivant le temps et les lieux. Pour des feuilles si hon nêtes et si vertueuses, c'est faire pavade d'une singulière lé(;èreké*«*— On nous écrit de Becelaere Notre Société de S1 Sébastien a fêlé Mardi dernier, le jubilé de son chefhomme, M. Ives Dclefortrie, qui depuis vingt cinq ans se trouve la tête de cette ancienne société. Vers dix heures du matin, les confrères se sont rendus musique en tête au domicile de leur digne chef pour le conduire l'église; après le service M. Delefortrie a offert ses confrères un beau banquet suivi d'un tir. La plus franche cordialité a présidé cette fête qui devait se terminer par une brillante illumina tion que malheureusement le temps a peu favo- vorisé. Une pareille fête témoigne de l'estime contemplait le corps du P. Allexandre, et il s'assit auprès, en pleurant. II pleura longtemps et plusieurs fois le nom de Sella vint errer sur ses lèvres. La bougie, qu'il avait fixée con tre la muraille de pouzxolaDe et qui s'était consumée, jetait une plus vive clarté avant de s'éteindre il s'en aperçut avec un frémissement de terreur, l'idée de l'obscurité où il allait être plongé, et il se hâta d'allu mer une seconde bougie. H se reprocha alors d'avoir perdu un temps précieux dans un découragement stérile, et il eut encore de l'es poir, en voyant que trois bougies eutières lui restaient pour se diriger travers les détours inconnus de ces cryp tes profondes. Trois bougies, c'était environ six heures de lumière, et six heures Je conduiraient sans doute i quelque issue des Catacombes! Mais pendant ees six heu res, lui était-il possible de traîner sa suite le corps du P. Alexandre? ne succomberait-il pas sous le fardeau Il hésita un moment puis il se dit qu'il ne s'expose rait pas perdre un si précieux témoin de l'innocence de Seïla, après l'avoir trouvé au prix de tant de périls. Il changea portant de tactique, sinon de résolution, et il se mit parcourir les galeries voisines les unes après les autres, en revenant toujours au cadavre dont il ne voulait pai se séparer. Il faisait de distance en distance une marque spéciale pour reconnaître les allées qu'il avait suivies et pour ne et de la sympathie dont jouit celui qui en a été l'objet. VILLE D'ÏPREB. CONCEII comhcnai.. Séance puhliqufixée au Samedii5 Octobre i85g, quatre heures de relevée. ORDRE DU JOUR i* Communication de pièces. a" Venta d'arbres sur les propriétés dos Hos pices. 3* Donation i l'église S' Pierre, par dame Ma rio Van Aeker, épouse Lenoir. 4* Comptabilité des années i856, 87 at 58 do la commission des convois funèbres. 5' Création d'un fonda de réserve par lo Bureau de bienfaisance. 6* Clore la discussion du budget communal pour l'exercice 1860. 7* Marchés hebdomadaires sollicités par les communes de Reuinghe et Rousbrugge-Haringhe. Des arrêtés royaux du 8 septembre 1859 ac cordent les subsides suivants pour l'amélioration de la voirie vicinale de ces localités A la commission administrative du chemin de Reninghe Oostvleteren, 8,000 fr. A la commission administrative du chemin condui sant de Slavele la chaussée d'Hoogstaede Rousbrugge, etc., 10,000 fr. Un arrêté royal, du 2 octobre, 'autorise la commission administrative de l'institution royale de Messines, admettre, immédiatement, dans celle maison d'éducation, les filles de militaires morts ou devenus iuvalides au service de l'Etat, dont les noms suivent MM"" DeceuninckWestroosebeke De Tombeur, SWosse-len-Noode Rookere Sainte-Croix lez-Bruges; Carpin, Mons; Tous- seyn, Bruges; Vercamer, Bruges; Leyder, Bois-de-LessinesAdriaensens, Anvers; De- plaie, Louvain; Mathieu, Namur; De Greef, Bruxelles; Pishout, Bruxelles; Rynenbroeck, Ixelles Schoutteten Marie-Audenhove Meeringen Gand; Braekman Machelen Omer, Dampremy; Haenen, Liège; Dupret, Tournai; Delvoie, Liège; Vrencken, Liège. Nous appelons l'attention de nos lecteurs sur la lettre suivante Ou écrit de Maldeghem Un phénomène des plus étranges, et dont de mémoire d'homme on n'a vu d'exemple, ae fait re marquerdepuis une huitaine de jours, dans nos sapinières des parties entières de cent hectares sont menacées d'une destruction complète par les che nilles qui après avoir vivement attaqué les navets comme dans beaucoup d'autres localités s'en prennent aux sapins, elles n'épargnent ni jeunes ni vieux, ni grands ni petits. Des millions, des masses énormes, et effrayantes d« ces insectes s'attachent aux branches dont ils dévorent littéralement la dernier brin dv verdure. Si les bourgeons sont entamés, les suites de cette dévastation seront désastreuses, il est impossible de pas les suivre une seconde fois. Quand il arrivait un carrefour offrant cinq ou six chemins différents, il y transportait le cadavre et il commençait aussitôt essayer successivement les routes qui rayonnaient autour de ce centre commun. Mais il ne tarda pas se convaincre qu'il s'éloignait davantage de l'endroit par lequel il était descendu il ne rencontrait plus aucune ouverture s'ouvrant sur la cam pagne, il remarquait que les foramina avaient été an ciennement bouchés. L'aspect des lieux lui permettait même de supposer que personne n'y avait pénétré depuis plusieurs siècles toutes les tombes étaient fermées la pouzzolanetombée de la voûte sur le soln'avait point été écrasée par les pas; des inscriptions se montraient et l&, ainsi que des médailles de bronze et des ex-voto païens ou chrétiens de terre cuite. Robert jugea, d'après ces indices, qu'il n'approchait pas du terme do sa délivrance. Il se rappela enfin qu'il avait dans son portefeuille le plan des Catacombes dressé par Bosio il le déplia d'une main tremblante, et il cher cha, au moyen de ce plan autrefois exact mais toujours incomplet, se tracer un itinéraire. Une seconde bougie était usée, lorsqu'il se remit en marche. Pour la première fois, l'idée de la faim lui traversa l'esprit il la sentait s'éveiller sourdement dans ses entrailles car il n'avait pas pris de nourriture depuis la veille. {La suite au proekain n*.) ae faire une idée de l'énormité de ce fléau si on ne l'a vu, c'est une huitième plaie d'Egypte. Je voudrais attirer l'attention des savants sur ce phénomène, car jusqu'à présent il n'y a pas eu d'exemple que les chenilles s'attaqueut aux sapins. Agréez, etc. M. Van Cutsem, procureur du Roi pour l'ar rondissement de Courtrai, qui était venu passer quelques jours Bruxelles, chez une personne de sa famille, y est décédé la nuit dernière. Du 9 Octobre an 19 Inclus. La révolution italienne qui, jusqu'à présent, était restée calme et pure, vient d'être compromise par un exécrable forfait. Avant-hier, un ancien officier de l'armée ducale de Parme, le colonel Anviti, auquel on n'avait reprocher, ce qu'il paraîtque ses re lations avee le feu duc de Parme, a été massacré dans les rues de cette ville par la populace ameutée et furieuse. Voici les détails que donneàcesujet le télégraphe Hier, six heures du soir, un fait horrible a eu lieu Parme. Le comte Anviti, ancien colonel des troupes de Parme, haï par la population qui l'accuse decomplicité avec le feu duc, passait en chemin de fer, allant Plaisance. 11 fut reconnu la station de Parme, arrêté et déposé dans une caserne de gendar merie. En une demi-heure, la populace était in struite de cette arrestation, se dirigeait vers la caserne, en forçait les portes et saisissait le malheu reux comte Anviti qui fut entraîné dans les rues, frappé de tous côtés. Une corde lui fut attachée au poignet, et on le traîna encore vivant par les rues. Arrivé devant un café qu'il fréquentait autrefois, on l'y fit entrer. Sa tête fut tranchée, portée triom phalement sur la grande place et posée sur une colonne qui s'y trouve. Les cris de joie de la popu lace augmentaient la terreur de la situation. La garde nationale, ainsi que les troupes, furent appelées aux armes et arrivèrent quant tout était terminé. Vers neuf heures du soir, le calme commença se réta blir. Le cadavre fut transporté l'hôpital. La ville était sillonnée par des patrouilles de toutes armes, a Certes, il serait injuste de rendre le parti national italien solidaire de cet odieux attentat de quelques forcenés, mais il en ressentira évidemment le triste contre-coup. Ses ennemis trouveront dans le meur tre du malheureux comte Anviti une arme redouta ble. On verra dans l'inaction des autorités parmesa- nes,ou dans leur intervention tardive, une sanglante complicité et si un châtiment exemplaire, im médiat, ne proteste pas contre celte accusation, la cause italienne, souillée par un lâche asaasainaf, perdra la sympathie de l'opinion en Europe. Ce qui n'est paa moins affligeant quecelte nouvelle si affligeante déjà pour tous las amis do la liberté, c'est de voir des journaux, k qui leurs relations officielles devraient imposer plus de décence, chercher justifier ces actes d'atroce cannibalisme. La Patrie de Paris, l'organe semi-officiel du gouvernement français, cherche k faire retomber la responsabilité du crime, non pas sur la populace partnesane, mais sur l'inoffensif voyageur qui a été sa victime. Depuis le 9 juin, c'est-k-diredepuis la chute du gouvernement grand-ducal, dit ce journal,» la tranquillité n'avait pas été un seul instant troublée dans le duché pourquoi faut-il que la présence Parme d'un des instruments les plus fanatiques de l'ancien gouvernement lui ait porté un coup aussi funeste, eu provoquant le peuple aux actes les plus barbares Ainsi donc, pour l'organe du gouvernement fran çais, c'est le comte Anviti qui est dans son tort. Ne ferâ-t-on pas condamner sa famille des dommages- intérêts En présence de cette triste nouvelle, c'est avec un sentiment pénible que nous nous occupons aujour d'hui de l'Italie. Notons quelques faits que nous trouvons dans les journaux de Turin. VIndipendente, du 5, croit savoir que, sur le désir exprès de la Toscane, appuyé par les Légations et les Duchés, S. A. R. le prince de Carignan sera chargé de la régence de toutes ces provinces au nom du roi Victor-Emmanuel, jusqu'k ce que le Congrès ait pu se réunir et statuer. On dit que la France a déjà donné son adhésion k cette combinaison. Bien que l'Eepere confirme cette nouvelle, nous la croyous prématurée, au moins pour ce qui concerne les Romagues. Pour l'exécution du décret qui ordonne que la monnaie toscane portera désormaia l'effigie de

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Le Progrès (1841-1914) | 1859 | | pagina 2