JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Ha 1,928, 19e Année. Dimanche, 23 Octobre 1859. Vires acquirit eundo. LE FRICHES H9 iSmi> «rs. ABONNEMENTS Yi«i;f.s (franco), par trimestre, 5 francs 50c. PnovmcES,4 francs. INSERTIONS: Annonces, la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne: 50 centimes. Le Proches parait le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, Rue au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. Ypres», 22 Octobre. Dans la séance du Conseil communal en Inquelle a élé volé le budget pour l'exercice 1060, une note a élé fournie de toutes les sommes volées par la ville d'Ypres, pour l'amé lioration des communications pavées depuis 1840. Il en résulte que les allocations votées depuis 1840 jusqu'en 1849, s'élèvent au chiffre de fr. 37,407, et de 1849 1039 celui de fr. 60,738-71. Les subsides payés s'élèvent la somme de fr. 112,761-21. Voici la liste des sommes volées: Roule vers Cassel fr. 10.000-00 de Neuve-Église. 45,487-00 de Moorslede Passchendaele 2,000-00 de Wervicq5,579-46 vers Bailleu!29,826-03 vers Reninghe 8,000-00 vers Comines3,000-00 d'Ypres la frontière française par PIo gsteert 10,000-00 redressement vers PoperiDghe 2,333-33 Total. fr. 116,225-82 Une amélioration importante est la veille de s'opérer dans les relations postales entre nos voisins du Sud et une partie notable de notre arrondissement. Jusqu'ici une lettre envoyée de Rousbrugge-Haringhe destination de Bergues ou Hondschole ou Dunkerque, devait rester vingt-quatre heures en route, et trente-six heures pour arriver aux communes rurale» qui dépendent des bureaux des postes établis en ces villes. Des réclamations ont été faites par les diverses autorités leurs gouvernements respectifs et des relations directes seront bientôt établies entre Bergues et Rousbrugge. Voici ce que nous trouvons ce sujet dans le Journal de Bergues, du 10 Octobre 1859 Nous apprenons avec plaisir que l'adrainistra- LÎE ©HITT®. {Suite.) XXXV. Comme Fragonard s'acheminait la hâte vers San- Lorenzo, il rencontra Saint-Non qui suivait le même chemin fort tranquillement. L'abbé ne manifesta aucune surprise en le voyant il avait tout oublié. Et Robert? lui cria Fragonard qui se sentit presque tranquillisé par le calme de son jimi. Robert? répondit Saint-Non. N'a-t-il pas ce matin un rendez-vous avec Baretti spns doute pour se faire faire la barbe. Quel homme répliqua Fragonard mécontent de cette insou ciance qui ne provenait que d'un caractère distrait et pacifique. Quel abbé Tu as raison je ne sais vrai ment pas où j'ai la tète Il faut aller chez Baretii chercher Robert, et nous le mènerons San-Lorcnzo où se fait l'élévation de sainte Valère, une fort belle céré monie qui est assez rare Rome et que je veux dessiner... Peste soit du dessinateur enragé Morbleu je vais aussi celte cérémonie, et j'entends bien y jouer mon rôle! Fragonard marchait en silence et recuelli, côté de l'abbé de Saint-Non, qui, tout en partageant la tristesse de son compagnon de route ne pouvait s'empêcher d'examiner curieusement la moindre brique romaine qu'il apercevait dans une muraille. tion locale de Rousbrugge fait des démarches au- près de l'administration française, pour obtenir une correspondance postale directe entre cette petite ville voisine et la nôtre. Nous faisons les vœux les plus sincères, pour que ces démarches soient couronnées d'un prompt succès. La rapidité des communications est aujourd'hui un des besoins de l'époque. N'est-il pas regrettable en effet qu'une lettre partie de Bergues le soir, n'arrive que le lende- main soir Rousbrugge et le surlendemain dans les communes rurales dépendant de son bureau de postes. Or, entre Bergues et Rousbrugge, il n'y a qu'un parcours de i5 kilomètres, par conséquent une lettre envoyée de notre ville destination de Rousbrugge,met parcourir cette distance autant de temps qu'il lui en faut pour être transmise Bordeaux. La correspondance directe,sollicitée par le commerce et les intérêts de nos excellents voi- sins, leur permettrait de recevoir leurs lettres a tous les matins huit heures et on obvierait ainsi aux inconvénients que nous venons de signaler. Le Collège des Bourgmestre et Échevins in forme les personnes que la chose concerne, qu'il vient de recevoirjle M. le vérificateur des poids et mesures, la circulaire suivante Arrondissement d'Ypres. Ni* 130. Poids et mesures. Ypres, le 19 Octobre i85g. Messieurs, Je viens de remarquer que les meuniers et les propriétaires de futailles mettent beaucoup de lenteur se conformer aux prescriptions exis tantes relatives aux poids et mesures. Afin.d'éviter les désagréments qui pourraient résulter de leur négligence, j'ose vous prier, Messieurs, de vouloir bien inviter les dits in dustriels de voire commune, se mettre en règle, dans un très-bref délai. Les meuniers doivent se pourvoir d'un in strument de pesage approuvé par la loi du lr Octobre 1855, landisque les derniers ont se conformer aux prescriptions de l'article 9 de la dite loiet de ma circulaire du 4 Avril dernier, Ils rencontrèrent beaucoup de mondesurtout des femmes du peuple et des environs de Rome, qui suivaient le même chemin, dans l'intention de gagner des indul gences avec la nouvelle sainte qu'on devait envoyer en France, au grand regret des dévotes romaines. Ils passè rent la porte San-Lorenzo, l'ancienne porte Esquilline, Taurine et Tiburtiue, noms différents sous lesquels cette porte est citée dans l'histoire. Quand Fragonard et l'abbé de Saint-Non arrivèrent devant le portique de San-Lorcnzoils eurent beaucoup de peine percer la foule compacte qui se pressait devant la basilique. Ils recueillirent avidement tous les bruits de la rumeur publique le chef de la congrégation du Saint-Office était descendu dans les Catacombes pour lever le corps de la sainte; le corps de cette sainte se trouvait si bien conservé qu'on distinguait encore les traces de son martyre malheureusement ses reliques ne resteraient pas Rome le Saint Père les ayant promises au roi de France; on espérait du moins que la congrégation des Reliques se réserverait divers objets recueiilis dans le tombeau les restes du suaire, la fiole de SRng et même quelques parcelles d'ossements qui feraient sans doute de grands miracles; déjà, disait-on, un paralytique avait marché, un aveugle avait vu, clc. Les deux amis n'étaient pas venus pour être témoins des miracles qui allaient s'opérer, et ils paraissaient concernant l'envoi de l'empreinle, sur une petite planche, de la marque que chaque industriel a linlention d'appliquer sur ses fulailles. Recevez, Messieurs, l'assurance de ma consi dération distinguée. LE VÉRIFICATEUR DES POIDS ET MESURES, F. TAN HOLLEBEKE. A r.administralion communale d'Ypres. L'administration engage les personnes en re tard se conformer aux prescriptions légales, d'y satisfaire sans délai. Ypres, le 20 Octobre 1859, LE» BOURGMESTRE ET ÉCHEVINS, Alp. YAA'DEAiPEEREBOOfff. PAR ORDONNANCE 5 LE SECRETAIRE, A. Dr. Codt. Le Journal de Gand a publié, et plusieurs organes de la presse ont reproduit une circu laire traduite du latin que M. le cardinal-arche vêque de Malines aurait adressée au clergé de son diocèse. Cette circulaire est relative des faits déplorables, judiciairement constatés, dont certains couvents d'hommes ont été le théâtre. Ayant montré une extrême réserve en ce qui concerne des faits dont tout le clergé n'est pas solidaire, nous étant abstenus d'appeler l'atten tion publique sur des choses qui répugnent si profondément au sens moralnous avons ac cueilli avec défiance, nous dirons presque avec incrédulité, le document attribué M. le car dinal-archevêque de Malines. Si ce document était authentique, le pays assisterait l'étrange spectacle d'un prélat argumentant d'actes hon teux commis dans des établissements ecclésias tiques, pour exciter le clergé ouvrir une croisade nouvelle contre les établissements d'in struction laïque. Voilà plusieurs jours que la circulaire, vraie ou apocryphe, a été publiée. Chose élonoante les organes des évêques gardent le silence le plus complet sur ce point. Si la circulaire est pourtant plus impatients que leurs voisins ils avançaient lentement du côté des Catacombes cl se faisaient jour avec efforts travers la multitude qui leur barrait le passage. Fragonard, qui ne reculait jamais devant une difficulté, se proposait de pénétrer sans relard jusqu'à monsignore Badolfo, et Saint-Non le suivait pour ne pas l'abandonner, en blâmant tout haut sa persistance. Enfin, après des luttes, des pourparlers, des prières et des mensonges de toute espèce, ils traversèrent le cloître cl se glissèrent dans une cour intérieure où était l'entrée des Cntacombcs. Cette entrée était gardée par une escouade suisse de la garde papale, qui avait ordre de ne laisser passer per sonne. Ces lansquenets modernes repoussèrent donc avec la hampe de leurs hallebardes l'obstiné Fragonard, qui voulait braver la consigne e' qu' prétendait tour tour être l'envoyé du roi de France le secrétaire de l'ambas sade, l'ambassadeur lui-inéme. A toutes ses objections, les Suisses ne répondaient rien et se contentaient de le tenir distance avec un flegme désespérant. L'abbé de Saint-Non fut obligé de s'interposer et de démontrer Fragonard que, leur eût-on permis d'entrer dans les Catacombes, ils n'auraient jamais pu y retrouver Badolfo et son cortège. Ils se résignèrent donc attendre, en maudissant les lenteurs de la cérémonie. (La suite mu prochain n\)

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