Chronique politique. t ausse, si le Journal de Gand a été victime d'une erreur, il leur suffit d'un seul mot pour rétablir la vérité. Pour notre part, nous espérons encore que le scandale dont la presse s'occupe n'a pas été donné, que M. le cardinal-archevêque de Malines, le chef de noire épiscopat, le primat de Belgique, n'a pas écrit cette incroyable circu laire. Nous nous refusons encore la commu niquer nos lecteurs. Avant de joindre notre publicité celle de dos confrères, nous essayons un dernier moyen de dissiper l'incertitude qui plane sur cette mystérieuse affaire. Le Journal de Bruxelles est en position de savoir ce qui se passe l'archevêché de Malines. Nous le prions de vouloir bien nous dire si la circulaire communiquée au Journal de Gand, est vraie ou apocryphe? (Éche du parlement.) Le Christ a dit il vaut mieux absoudre vingt coupables que de condamner un innocent. A Gand, la presse cléricale trouve qu'il vaut mieux laisser mourir vingt pauvres que de distribuer gratuitement des remèdes un malade qui □'est pas indigent. Nous livrons l'exécration publique les lignes suivantes d'un journal clérical gantois On a délivré, nous assure-t-onjusqu'à "1600 receltes par jour la Pharmacie centrait'. Il y a là un abus donl les pharmaciens de la ville se plaignent bon droit car il est impossible que cette prodi gieuse quantité de receltes ait été exclusivement fournie aux indigents. On met donc charge de la cité des dépensesqu'elle nedevrait point supporter. Recommander l'économie dans les, médica ments en temps de choléra, pour faire de l'op position une administration libérale, c'est bien là lefaitde cette presse sans entrailles qui n'a ni poids pitié, ni cœur, ni âme. Le fait donl on l'accuse fait le plus grand éloge de l'administration gantoise, il prouve qu'étendant sa sollicitude au-delà du cercle étroit de la philantropieofficielle, elle fait de la vraie charité en ne limitant pas les secours au d'un certificat d'indigence. Nous avons lu bien des choses dégoûtantes dans la presse cléricale, mais jamais rien ne nous a paru aussi honteux que le reproche de distribuer trop de remèdes une population que décime un si terrible fléau. (Journal de Bruges.) Nous trouvons la naïveté suivante dans un article de la Gazette de Liège: a Depuisdix ans, peut-être, les conservateurs m demandaient qu'en rapprochant les électeurs de 1 urne on prévint une corruption électorale en qu il que sorte forcée. Cet aveu de corruption électorale est précieux, surtout au moment où la presse électorale jette feu et flammes contre l'enquête de Louvain. Comment, c'est un journal clérical, qui avoue que la corruption électorale eslen quelque sorte forcée, et cependant il ne veut pas qu'on la prévienne ni qu'on la réprime. A l'entendre, elle serait donc une nécessité de notre régime élec toral et si la droite reclame une réforme, c'est pour rendre cette corruption plus facile par le vote au clocher qui mettrait l'électeur sous la surveillance directe du curé, car si avec le vole au cbcf-lieu, on peut éluder le secret du vote garanti l'électeur par la Constitution, que serait-ce donc si chaque électeur volait dans sa commune Nous aussi, nous voulons prévenir la cor ruption électorale, non pas en rapprochant l'urne des électeurs, mais en rapprochant les électeur» de l'urne et nous avons la conviction intime que le système que nous avons proposé est le seul propre empêcher toute fraude. On sait comment l'électeur dépendant est assailli en temps d'élection s'il est commerçant, on le menace dans sa clietitelle s'il est fermier, on fera résilier son bail s'il a des enfants pla cer, il n'y réussira pas. C'est qui lui remettra des bullelias il en est qui les acceptent de toutes mains, qui promettent chacun, mais qui n'eD font qu'à leur tête; mais celte indépendance secrète, on sait encore l'aliéner: ceux que l'on en sonpçonne, on donne ce qu'on appelle des billets marqués ou forcés. Que faire pour sous traire les élections ce contrôle? pour leur assurer le libre exercice de leur plus beau droit le droit de souveraineté nationale. Que faire? Nous l'avons dit maintes fois Exiger que chaque électeur écrive lui-même son bulletin dans la salle du comice, sur du papier de format et de teinte uniformes fourni par l'administration communale, et portant le timbre de la commune. Au moyen de celte réforme l'électeur votera selon sa conscience sans craindre les rancunes cléricales le secret de son vote étant cette fois inviolable. Mais objecte-t-on, il faut que l'électeur sache alors lire et écrire. Eh bien, pourquoi pas? Vous exigez bien un cens matériel de quarante deux francs pour faire un électeur pourquoi ne réclamerait-on pas le Cens intellectuel? Pour quoi les faillis de I intelligencene partage raient-ils pas l'ostracisme qui pèse sur les faillis du commerce? La Constitution ne s'oppose pas cette réforme, la loi électorale aurait pu pré voir cette incapacité comme tant d'autres comme elle a par exemple fixé l'âge auquel le citoyen est électeur. Nous le répétons, le nouveau classement ré clamé par listes alphabétiques générales des électeurs, est insuffisant pour prévenir les frau des et des scandales comme ceux dont Louvaiu a été le théâtre; il faut une réforme plus radi cale, et nous croyons que celle que nous pro posons. est seule capable d'assurer la sincérité et l'indépendance du vole. (Idem.) Chemins de fer de In Flandre occidentale. RECETTES DU MOIS DE SEPTEMBRE. 1859. 1858. 1857. Voyageur0.5,515 57 68.385 98 62,191 76 Bagages2,388 31 2,466 07 2,384 78 Marchandises, etc 42,869 32 35.286 55 33,862 64 Total du mois de Sept. 110,773 20 106,158 40 98,439 18 Recettes du 1' Janvier au 30 Septembro. 842,110 94 796,505 24 769,888 57 Ou 20 Octobre an 22 Inclus. Le Parlement piéinontais devait se réunir le t* no vembre. On affirme aujourd'hui que sa convocation sera ajournée jusqu'au l'janvier. Le bruit de la prochaine retraite de M. Rolazzi est aussi très-répandu. Le 11, un conseeil des minisires a été tenu, Turin pour déterminer les bases de la régence dont sera investi, sur l'Italie centrale, le prince de Savoie Carignan. On aurait décidé que le prince aurait deux conseillers l'un pour les affaires politiques, l'autre pour la guerre, et qu'il serait libre de remplacer les gouverneurs actuels qui, néanmoins, seraient provisoirement maintenus dans leurs fonctions. Une circulaire du ministre français de l'Algérie et des colonies nous apprend que le gouvernement impérial est décidé étendre sa sollicitude si libérale aux journaux algériens. Autrefois ces journaux étaient assimilés aux feuilles départementales de France, c'est-à-dire qu'on ne pouvait leur infliger d'averlissement qu'avec l'appro bation très-peu rétive d'ailleurs du ministre de l'inté rieur. Désormais les journaux d'Algérie sont abandonnés, sans réserve ni garantie, au bon vouloir des autorités locales qui peuvent les suspendre et les avertir leur gré. Cette mesure brutale est accompagnée d'assurances de syrnphatic pour la liberté de discussion. Nous trouvons dans le Courrier du Dimanche un do cument assez curieux. C'est le texte de la constitution que les conspirateurs récemment découverts Constan- tinople se proposaient de mettre en vigueur le jour où leur entreprise aurait réussi. Les fauteurs du complot étaient affiliés celte sociélé secrète connue sous le nom de VUnion bizantine, laquelle malgré le mystère qni l'environnaitavait pris dans ces derniers temps un ac croissement prodigieux. Formée il y a quelques années seulement en Orient, cette société étendait déjà ses raci nes dans toutes les provinces, dans toutes les classes de la sociélé cl dans toutes les 6ectcs religieuses. Il paraîtrait que les eonjuiés tenaient en réserve, pour le moment du triomphe outre leur projet de Constitution, une circu laire aux puissances étrangères, un ordre adressé aux gouverneurs de province, cl des proclamations distinctes pour les mahométans les chrétiens et les juifs. Une dépêche de Madrid, en date du 13, nous apprend que l'empereur du Maroc a répondu aux premières pro positions de l'Espagne en offrant des satisfactions mais non l'ultimatum. On a pourtant l'espoir d'une solution pacifique. Le Times nous a dit hier avec quelle sollicitude l'Angleterre y travaille. On a reçu de Paris par voie télégraphique, une dépêche qui précise le résultat des délibérations de Zurich. Elle annonce que le traité de paix a été signé Zurich. Les stipulations du traité ne sont pas indiquées mais on les connaît suffisamment. La question des frontières comprenant la cession de la Lombardie avait seule été réglée Zurich les diffi cultés relativesà la dette lombarde ont été résolues Paris entre M. Dabormida et l'Empereur; la ques tion des Duchés reste entière et sera sans doute soumise uu Congrès européen. Sur quelles bases ce Congrès discutera-t-il? L'ad- hésion de l'Angleterre, affirmée par le Morning-Poet, fait croire que l'accord s'est établi entre les puis sances mais celte adhésion on le saitn'a pu être accordée qu'aux conditions expressément formulées par lord John Russell dans son discours Aberdeen. L'Angleterre ne prendra part aucune négociation qui aurait pour base le traité de Villafranca en ce qui regarde la restauration des princes italiens. L'Autriche, de son côté, persiste réclamer l'exé cution de cette stipulation. Il est probable qu'un moyen terme sera adopté et que le Congrès s'ap puiera sur une nouvelle épreuve du suffrage uni versel qu'on espère devoir être favorable aux revendications impériales. La dépêche de Paris porte que le traité a été signé s entre la France et l'Autriche.» Et la Sardaigue, qu'en fait-on Le journal de Gênes, le Corriere mercantile, re produit le démenti déjà donné par une dépêche de Parme, aux bruits répandus par quelques journaux, que les troupes piémonlaises eu garnison Plaisance auraient occupé Parme. Suivant ce journal le» troupes piémontaises qui se trouvaient t Plaisance n'auraient pas quitté celte ville. Ce seraient des troupes toscanes qui auraient reçu l'ordre de se rendre Parme après le malheureux événement survenu dans cette ville. La Gazette de tienne annonce que le gouverne ment autrichien renvoie dans leurs foyers tous les hommes de la réserve appelés sous les armes par suite de la guerre donne leur congé définitif ceux qui y ont droit, et fait passer dans la réserve les soldais qui ont achevé leur temps de service dans la ligne en même temps, le remplacement, suspendu pendant la guerre, est admis de nouveau. Les journaux publient le texte du mémorandum remis la Porte par les représentants des puissances signataires du traité de Paris. Ce mémorandum formule un blâme sévère et peu déguisé contre l'ad ministration turque actuelle. La Turquie y* est-il dit ne sera tranquille et assurée de l'avenir que lorsque la massa de la population entreverra clairement l'époque où ello aura une administration attentive ses besoins moraux et matériels, enne mie déclarée des abus, économe surtout et intelligente dans l'emploi des deniers publics. Les ministres turcs ont voulu sans retard répon dra cette mercuriale par un acte d'administration éclairée et libérale. Ils ont supprimé deux journaux le Levant Herald et la Presse d'Orient. Cette mesure pourra plaire au représentant du gouvernement impérial de France, mais il est peu probable qu'elle donne satisfaction entière aux autres puissances. Les journaux de Calcutta, du g septembre, ne confirment pas les espérances que les journaux an glais avaient données sur un point auquel on sem blait attacher en Angleterre une assez grande importance. Les soldats mutinés de l'ancienne Compagnie des Indes avaient refusé l'offre qui leur avait été faite de prendre du service pour l'expé dition de Chine. Ceux de ces soldats qui avaient demandé leur congé, (Paprès la faculté qui leur avait été laissée par le gouverneur général, étaient embar qués sur des navires qui devaient les ramener en Europe. Les forces anglaises étaient toujours dans le voi sinage de Shang-haï. Suivant les bruits répandus Hong-Kong, les troupes françaises de Cochinchine devaient rejoindre les troupes anglaises, qui les attendaient pour attaquer les forts du Pei-ho. D'a près une autre versionavant de rien entreprendre, on attendrait de nouvelles instructions d'Europe. M. Ward, le ministre américain, a été admis se rendre Pékin, où a été reçu également le comte Mourawieff, gouverneur général de la Sibérie orien tale. P.-S. Le Moniteur universel confirme la nouvelle de

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Le Progrès (1841-1914) | 1859 | | pagina 2