6* Compte des travaux de restauration de l'église S' Martin en 1838. 7* Délibérer sur une question concernant les constructions daas l'aggloméré hors villes. 8* Approbation du compte 1857 de la Commission des convois funèbre. 9* Création d'une caisse de réserve par le Bureau de bienfaisance. 10* Donation entre vifs, au Bureau de bienfaisance, par la veuve Vcrcarrc. Le parti théocratique soutient que la souve raineté temporelle est une condition inséparable de I indépendance spirituelle de la papauté Celte thèse aurait pu être défendue, la rigueur, au moyen-âge. A celle époque, le droit public européen n'existait pas. En Italie notamment, le pouvoir était livré aux hasards des ligues, des guerres, des invasions; il devenait le domaine des maisons les plus puissantes ou les plus bel liqueuses de la Péninsule. On aurait été admis alors prétendre que pour maintenir le siège romain indépendant, les papes avaient besorn d'une autorité temporelle sur certaines posses sions territoriales. Chose digne d'attention il se trouve, au contraire, que la papauté ne peut conserver actuellement sa souveraineté tempo relle qu'à la condition de se rendre essentielle ment dépendante de quelque grande puissance. Jusqu'à la dernière campagne d'Italie, les Ro- magnes étaient occupées par une armée autri chienne; et, encore l'heure qu'il est, l'ordre ne règne Rome que de par les baïonnettes françaises. Il ne faut pas aller bien loin pour s'assurer que le gouvernement tout spirituel de l'Église n'exige pas une domination politique comme base. Durant plusieurs siècles, la provinee de Liège a été placée sous le pouvoir d'un prince- évéque, concentrant dans ses mains l'adminis tration civile -et l'administration ecclésiastique de son diocèse. Celait un pape au petit pied; il était prélat et souverain. L'histoire si dramatique de la province de Liège nous apprend combien de luttes, souvent sanglantes, Furent soutenues par la fiêre cité contre les princes-évéques; elle nous apprend aussi que plus d'un de ces prélats politiques, entre autres Jean de Bavière, per sonnage passablement cruel qu'on surnomma Jean-tans-Pitiédonna le spectacle des scan dales et des abominations étalés Rome par les Jean XXII et les Alexandre VI. Longtemps celte souveraineté temporelle des princes-évéques de Liège fut discutée et disputée. Eufin, après bien des vicissitudes semblables celles qui eurent lieu dans les Etats romains et qui s'y produisent encorela puissance politique des princes-évé ques de Liège fut abolie. Est-ce que Msr de Montpellier, évèque actuel de la province de Liège, se sent moins indé pendant au point de vue spirituelparce qu'il ne gouverne pas une province qui envoie la Chambre des représentants et au Sénat une dé- tion de Seïla Non, Seïla vivra mais son père... il est condamné il doit être pendu au coup de midi... Venez, ne tardons pas venez donc Midi Qui sait si l'heure n'a pas sonné Pouvons-nous espérer de re voir le jour 11 ne sera plus temps alors Il n'est plus temps peut-être On me cherche, soyez-en sûr On viendra bientôt notre aide... Faut-il attendre qu'on vienne, ou nous diriger l'aventure? Attendre Noua attendrions jusqu'au jugement dernier Savez-vous que je suis perdu depuis plusieurs jours, ce me semble? C est aujourd hui le mardi de Pâques, et nous som mes entrés dans les Catacombes avant la cinquième heure du jour ii ne s'est pas écoulé une heure encore, et assu rément on nous cherche présent.. Nous trouvera- t-on et quand [nous trouvera-t-on Ne nous arrêtons pas une minute; marchons, marchons toujours... Oui! mais si nous nous égarons davantage Si nous rencontrons quelque abime, quelque serpent...Qu'im porte! mourir d'une façon ou d'une autre Est-ce que je ne suis pas déjà exténué d'inanition! Oh! tant que j'aurai un reste de force pour me traîner et pour empor ter ce cadavre, je ferai ce qui me semble un devoir sacré Emporter ce cadavre Et quoi bon! C'est insensé, ccst inutile, puisque lepudre Alexandre est bien mort... Il est mort mais Seïla, mais Mondaio ne le sont pas, et ee cadavre est pour moi comme un gsge de leur salut. N'avez-vous pas ma parole pour gage Ne vous ai-je pas promis de faire suspendre le supplice, et... Vous pulalion entièrement libérale depuis un grand nombre d'années? [Écho du parlement.) L'abbé de Prael ayant pris pour épigraphe d'un ouvrage qu'il publiait en 1848 Le genre humain est en marche et rien ne pourra le faire rétrograder, l'abbé de Foere lui répondit M. l'abbé de Prael dit que le genre humain est en marcheje voudrais bien savoir où il fa ren contré. Si la réponse de M. de Foere était autre chose qu'un bon mot, elle caractérisait celte politique myopeou d'autruche qui ne voit pas ou qui se voile les yeux pour ne pas voir, et qui trôue encore en Romagne. Oh ouile genre humain est en marche, et ceux qui le nient en seront bientôt convaincus s'ils ne se décident pas marcher avec lui ou se garer de son passage, ils seront emportés par l'avalanche. Le genre humain marche vile, car il a conquis de terribles agents de locomotion la vapeur l'emporte travers l'espace, elle lui fait franchir les steppes solitaires, les glaces de la Sibérie, les sables du désert, la plaine liquide des mers, taudis qu'elle transporte sa pensée avec la ra pidité de l'éclair dans les airs ou dans les pro fondeurs de l'Océan. L'instruction, en popularisant la science, a fait surgir partout le génie de l'invention, et les inventeurs, ces contre-maîtres du créateur, sont venus apporter l'homme une nouvelle mus culature, ont échafaudé une création nouvelle sur la création primitive les machines en af franchissant l'homme d'un travail abrutissant, ne lui laissent que la direction intelligente de forces, inertes sans lui, que la science met dans ses mains, ici c'est Fulton qui commande, en quelque sorte, l'Océan lui-même, qui se rit de ses calmes, autrefois si terribles pour le na vigateur, Là, c'est Daguerre qui, par un caprice d'artiste, par une fautaisie d'homme de génie, charp.e le soleil de reproduire d'une manière parfaite les traits de la personne aimée, les mo numents publics les plus remarquables, les cent mille chefs-d'œuvre que la nature enfante dans sa prodigieuse fécondité. Ailleurs c'est l'ingé nieux Franklin qui soutire des nuages le flnide électrique dont ils sont surchargés et qui le force rentrer au réservoir commun en l'em pêchant d'accomplir son œuvre de destruction. Ici c'est le gaz et la lumière électrique qui per cent l'obscurité des nuits, là, c'est le télégraphe qni permet de communiquer sa pensée en quel ques minutes plusieurs centaines de lieues, sans que les mers, malgré leurs terribles tour mentes, fassent Obstacle sa marche. Ailleurs, c'est le métier, c'est la tondeuse mécanique qui prêtent l'industrie leur prodigieuse activité c'est la batteuse, c'est la locomobile qui convient l'agriculture au progrès. On pourrait multiplier ces exemples l'infini, votre parole interrompit Robert avec dédain. Permet tez-moi d'avoir moins de confiance en vous qu'en moi- même Tout ce que je vous demande, c'est de m'aider porter ce corps sous le poids duquel je succombe... Moi! reprit Badolfo avec une sorte d'indignation moi, porter un mort Vous oubliez qui je suis Ne me le rappelez pas, malheureux, car je me souviendrais peut- être de venger Seïla et de vous punir - Mais je ne puis, monsieur Robert, toucher k un cadavre Le rang que j'occupe dans l'Église, le Saint-Office que je représen te... Je pourrais vous contraindre, le couteau sur la gorge, m'obéir, et ce serait de ma part une violence permise... Adieu Où allez-vous? au nom de la très- sainte Vierge et de tous les saints, ne m'abandonnez pas C'est donc vous de me suivre, et vous me suivrez dans l'intérêt de votre vie; car, n'en doutez pas, je mourrai avant vous... Si vous me laissiez seul, je me regarderais comme mort, et je n'aurais plus même une espérance. Je ne vous laisserai pas seul, vous dis-je, et quand j'aurai rendu le dernier soupir, vous aurez deux cadavres dévorer Ah éloignez ces horribles idées!... Vous souffrez donc bien de la faim! Mourir de faim, c'est subir raille morts! Tenez, quels que soient mon mépris et ma haine, j'ai besoin d'avoir foi en cette promesse que vous n'épargnerez rien pour réparer l'in justice que vousavezcommise. Jurez-moi de sauver Seïla Je vous le jure et pour remplir ce serment, je ne souhaite que d'être hors.de ce sépulcre. Je fais vœu de pour prouver que le genre humain, en posses sion de tant de forces, ne pourra plus être ar rêté en sa marche par de petites résistances intéressées. Mais si tout marche, les sciences, l'industrie, l'agriculture, croit-on que la politique peut s'immobiliser au milieu de ce mouvement gé néral, et qui s'accélère chaque jour par l'ad jonction de forces nouvelles? Croit-on qu'un gouvernement puisse être assez fort, assez puis sant pour dire une nation tu l'incrustera daus une époque, et rien ne pourra te tirer de lou immobilité? Non, c'est impossible, et Rome même, malgré son immense autorité morale n'est pas assez puissante pour opérer ce miracle, puisque ce n'est que par le concours des baïon nettes étrangères qu'elle empêche que le ressort de la compression, par trop tendu, n'éclate vio lemment. C'est que le progrès est une loi natu relle qui a sa raison d'être dans la faculté de perfectibilité dont Dieu a doué sa créature de prédilection, et que tous nous devons nous y soumettre, moins de passer pour des êtres dépouillés des dons de l'intelligence. (Journal d» Bruges.) Paris, 28 octobre 1859. Incendie du Palais du Luxembourg. Un violent incendie a éclaté cette nuit au Palais du Luxembourg et a détruit la partie du Palais con sacrée aux séances du Sénat. C'est une heure du matin que le feu s'est déclaré. Un surveillant de service nommé Badin en fêtant une ronde de nuit, s'en est aperçu lé premier et a donné l'éveil. Aussitôt le gouverneur militaire du Palais M. le colonel La- borde les adjudants et surveillants ont été sur pied. La garde de Paris casernée rue de Tournon est arrivée la première, les postes de sapeurs-pompiers des environs sont arrivés presque en même temps et les premiers secours ont été organisés avec cette rapidité et cette intelligence qui distinguent cette troupe spéciale. Les ao% 28*, et 6ï* régiments de ligne sont aussi venu prêter leur concours la garde de Paris, aux sapeurs-pompiers et aux brigades de sergents de ville. M. le préfet de police, M. le général Soumain, se sont rendus en toute hâte sur lesiieux. M. le maréchal Magnan et M. le ministre de la guerre y sont arrivés aussi prosqu'immédiatement et toutes les dispositions ont été prises pour arrêter les progrès de l'incendie. Le feu aurait éclaté dans les combles du Palais au-dessus de la salle des séances du Sénat. La violence et l'intensité des flammes étaient' telles quand on s'en est aperçu qu'on a dû se borner circonscrire le foyer de l'incendie et s'atta cher surtout préserver la salle du Trône, située en avant de la salle du Sénat et les riches galeries qui y conduisent. C'est donc dans la partie neuve du Palais que le feu a été concentré. On se rappelle que cette partie du Palais qui fait saillie sur le jardin du Luxem bourg fut construite en bois en ?835,à l'époque du procès Fieschi. Depuis cette époque, cette construc tion provisoire avait servi ^aux séances de la Chambre des Pairs. Plusieurs procès célèbres ont été jugés dans- cette salle pendant la durée du règne de Louis-Philippe. Aujourd'hui la salle servait aux donner aux pauvres tout ce qui me revient pour ma part dans les biens confisqués du juif, dans le cas où la con fiscation serait maintenue... Faites vœu aussi de de venir honnête homme, s'il se peut... Allons, soulevez le corps par les pieds... Quelle fatale, quelle déplorable fantaisie disait Badolfo en se résignant enfin, malgré sa répugnance, mettre la main sur un cadavre. Je mar cherai devant pour sonder le terrain... Hélas! je sens que je n'irai pas loin Je vous le répète, si je meurs avant que nous soyons délivrés, je vous lègue le briquet et le couteau que je porte avec moi l'un et l'autre seront peut-être utiles votre délivrance et en outre, comme il faut tout prévoir dans cette affreuse situation, je vous lègue mon corps, pour qu'il vous aide supporter la faim et attendrevos libérateurs... Vous me comprendrez, quand vous sentirez les angoisses que j'éprouve... Ma vie est entre vos mains sans doute, dit Badolfo effrayé de ces pa roles et surtout de l'accent avec lequel Robert les avait prononcées vous avez sur moi l'avantage de la force, du désespoir et des armes, vous ctes trop généreux, trop bon chrétien... Ne me parlez plus votre voix réveille mes souvenirs et ma fureur... Mais ne inecroyoz pas capable d'un meurtre, fût-ce pour prolonger mon existence... Je vous dis d'ailleurs que je compte sur vous plutôt que sur moi pour la justification de Scïla. Vous lui apprendrez seulement que je suis mort en pensant elle, et en vou lant lui consacrer jusqu'à la dernière goutte demonsang. (La suite au prochain h*.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1859 | | pagina 2