9 J0UR1VAL D'YPRES ET DE L'AUROYDISSEMEiYT. THEA M0 1.939. 19» Année. JTeudl, lr Décembre 1859. LE PIOCIES Vires acpriteuado. A BONNEMENT S Y ru es (lranco), par trimestre, 3 francs 50 c. Provinces, 4 francs. I Le Progrès parait le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit 1NSKR1 IONS: Annonces, la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne: 30 centimes. être adressé l'éditeur, Rue au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. Yfber, 30 Novembre. Le dépôt du rapport sur l'enquête ordonnée par la Chambre l'occasion des élections de Louvain, n'est pas encore fait par M. Defré, que la presse cléricale fait entendre d'effroyables clameurs. Après avoir essayé, par des comptes-rendus inexacts des séances de la commission, d'égarer l'opinion publique, les journaux noirs lancent des bordées constamment répétées d'injures et d'ou trages la majorité de la Chambre qui a jugé convenable d'examiner de près, comment les élections se sont faites Louvain. Celte curio sité n'aurait jamais dû susciter d'aussi féroces colères, car de deux choses l'une, ou les élec tions de Louvain ont eu lieu d'une façon irré prochable et alors le parti catholique était exempt de tout reproche, ou les élections de Louvain sont entachées de corruption et alors, au nom de la moralité publique, il y a lieu d'ar rêter le parti clérical dans celte voie. Toutefois, avant de pouvoir formuler une opinion cet égard, il fallait faire constater les faits au grand jour, et cet effet une enquête parlementaire était indispensable. Elle ne pré jugeait rien, mais pouvait faire apprécier la valeur des réclamations portées devant la Cham bre, l'encontre des manœuvres pratiquées pour faire réussir les candidats cléricaux. Celte résolution de la Chambre si sage, si réservée en présence du scandale que des péti tionnaires très-honorables dénonçaient, a sou levé utie tempête dans la presse épiscopale et cette conduite maladroite a immédiatement fait supposer que les accusations portées contre les élections de Louvain devaient avoir leur raison d être, puisque les organes de l'épiscopat ne voulaient pas laisser projeter la lumière sur les faits et gestes de leurs amis. Le dépôt du rapport sur l'enquête doit avoir eu lieu hier Mardi; et si nous devons en croire quelques faits qui ont été signalésles moyens d'amener la conviction dans l'esprit de I électeur ont quelque ressemblance avec les arguments irrésistibles du cher Bazile, et l'incorruptibilité des agents électoraux du clergé et de l'Univer sité de Louvain ne parait pas devoir rester imma culée. Il était temps qu'une enquête publique vint dévoiler les manœuvres et les machinations pratiquées dans les élections. Ce sera un hon neur pour l'opinion libérale de l'avoir fait dé créter car elle témoigne parce vole qu'elle ne veut pas faire élire ses candidats par des moyens que la moralité condamne, et qu'elle veut les abandonner exclusivement ceux qui revendi quent le monopole de l'honnêteté et de la pro bité, mais qui se conduisent d'après le précepte que la fin justifie les moyens! La compagnie du chemin de fer de la Flandre occidentale réserve d'ordinaire dans les affiches la faculté de faire partir les trains dix minutes avant l'heure indiquée Celle réserve donnait lieu d'assez graves inconvénients et occasionne aux voyageurs une assez grande perle de temps. Nous apprenons avec plaisir que M. Chan- trell, directeur de la compagnie, a prescrit la strict^, observanceen ce qui concerne notre station, des heures indiquées sur l'affiche. Nous croyons pouvoir ajouter, d'après des renseigne ments puisés bonne source, que des mesures sont prises pour faire marcher, autant que pos sible, avec ensemble, le régulateur delà station avec l'horloge de la ville. Celle-ci avancera toujours sur le régulateur de quelques minutes. cellente musique du corps exécutera trois des plus beaux morceaux de son répertoire; une heure et demie banquet pour tout le corps (125 hommes). Le soir, réunion générale. Le Lundi, 5 Décembre, bal. wfr Ce programme est complet il satisfera tout le monde. St0 Barbe sera félée, lç public pourra assister une belle messe militaire, les dames et demoiselles des pompiers allumeront au bal plus d'une flarapne et les pompiers eux-mêmes resserreront dans leurs réunions les liens de fraternité qui les unissent et qui deviendront plus étroits encore, lorsqu'ils seront arrosés par le liquide, qui ne sera toutefois pas celui destiné éteindre les incendies. M. le lieutenant-colonel Malherbe-DeRuescas, commandant la place de Diest, est désigné pour prendre le commandement de la place d'Ypres. M.-Malherbe, ancien officier supérieur de cavalerie, a été longtemps en garnison Ypres, il y retrouvera de nombreux amis. Allié une famille très-honorable de notre ville, M. Malherbe est presqu'Yprois sa nomi nation sera parfaitement bien accueillie. VILLE D'YPRES. Comeis coimcvii.. C'est Dimanche prochain, 4 Décembre, que les artilleurs et le* pompiers célèbrent la fête de S,a Barbe, patronne (probablement parce que les extrêmes se louchent), de ceux qui ont mission d'allumer les incendies et de ceux dont le devoir est de les éteindre Quoiqu'il en soit, nos pompiers Yprois se disposent fêler gaîmenl leur patronne. Voici le programme des fêles Dimanche, 4 Décembre, 111/, heures, S1 Martin messe militaire pendant laquelle l'ex- NOUVELLE GRECQUE. (1779.) Si Dieu a commencé la femme, lu serpent l'a finie. AnsÈNK IIoussatc. I. Dans la partie méridionale de la Moréc au fond du golfe de Mcssénic, s'élève encore un vieux château vénitien en ruine. Semblable aux bourgades du moyen âge, Calamala groupe ses blanches maisons au pied du manoir féodal, comme pour lui demander protection con tre la brutalité des Turcs. Les coteaux qui l'environnent; sont couverts de vignobles renommés de fleurs, agrestes! et de plantes aromatiques. Les ebampsqui s'inclinent vers la mer étalent orgueil feusement des oliviers séculaires, jadis emblème de la paix, aujourd'hui symbole de l'es clavage; car les mains qui, du temps d'Aristomène, s'ar maient du glaive pour défendre la liberté, s'appesantis sent humblement sur le manche de la charrue, et épui sent, pour les besoins de maîtres étrangers, une terre si généreuse. L'antique castel, auxflancs brunis, tout fier d'un passé glorieux, contemple avec tristesse l'asservissement de ce peuple d'esclaTcs. Mais lui-même ne peut résister cette guerre sourde, que le temps livre aux monuments des hommes. Les nobles seigneurs qui ont incrusté leur blason sur ses murailles, ne sont plus depuis bien des années, et les guerriers bardés de fer ont déserté ses remparts. Rien de plus triste que les ruines qui jonchent le coteau. Quelques chapiteaux corinthiens et quelques tronçons de colonnes d'origine lacédémonnienne, sont couchés au milieu de hautes herbes les gracieuses volu tes semblent encore protester contre les étreintes du lierre, et soulever leur linceul de mousse verte. Des mon ceaux de créneaux, dispersés ça et là par une main invi sible, attendent patiemment la chute de la grande tour. Dans l'intérieur, tout est silence et mystère. Quelque fois seulement un chant romaïque, d'une simplicité tou chante, reveille les échos des grandes salles mais bien loin de réjouir; ne chant attriste. On dirait une plainte sortie du tombeau des chevaliers qui dorment depuis deux siècles dans leur couche do marbre de Paros. Le cœur se pénètre d'une vague émotion, et la pensée s'en- volo sur l'aile de la rêverie. C'est une jeune Grecque qui chante auprès d'une fcnêlre gothique ornée de clé matites et de chèvrefeuille. Uu charme inexprimable captive alors tous les êtres de ces solitudes poétiques. La fauvette, cachée sous les saules, reste muette, tandis que le montagnard du Magne, que rien ne touche, arrête sa marche rapide pour écouter les notes plaintives de la jeune tille. Séance publique fixée au Samedi, 3 Décembre i85g, quatre heures de relevée. ORDRE pu JOUR 1* Commnnication de pièce», a* Proposition de créer une place d'instituteur l'École communale gratuite pour les garçons. 3° Compte de l'exercice i858 et budget de l'année 1860 de l'administration des Hospices. 4* Projet de vente d'un terrain ais en la com mune de Eoesinghe, ayant fait partie de l'ancien lit du canal d'Yp res Nieuport. 5" Propositions relatives la pécha dans lea deux étangs. Par arrêtés royaux du 25 novembre 1859 sont nommés Substitut du procureur du roi près le tribunal de première instance de Bruxellesen rempla- Par Vénus qu'elle est belle au milieu de ses fleurs Que ses grands yeux noirs brillent sous l'arc de ses sour cils 0 Phidias, divin sculpteur, tu aurais jeté ton ciseau et brisé de dépit tes chefs-d'œuvre devant la pureté de ce profil athénien Dans le pays nul ne la connaîtnul ne sait d'où elje est, ni d'où elle vient, Il y a trois ans, elle arriva sans bruitpar une froide nuit d'hiver, en habits de deuil et la tristesse au front. Depuis lors, elle passe ses jours dans l'isolement depuis lors, malgré son extrême jeu nesse, elle est pâle et reveuse. Seule, avec un serviteur hydriote, elle habite le château, gardé fidèlement par un gros chien de Laconie. Aussi cette existence mystérieuse a-t-elle fourni le sujet de bien des contes étrangers, de bien des suppositions absurdes. La curiosité aiguil lonnée est, de même que les autres passions prompte s'irriter et égarer l'esprit humain. Les femmes de Cala- mat», qui sont, comme partout, un peu médisantes, par lent fort légèrement de l'étrangère, et la trouvent presque laide. C'est le plus grand éloge qu'elles puissent faire de sa beauté. Les jeunes gens, au contraire, la com parent Hélène, Niobé, et l'adorent tous en secret. Malheur l'imprudent qui, lorsqu'elle chante, passe sous la fenêtre gothique etcaptivé par l'harmonieose contempler ses traits 11 laisse en partant sa pensée sus pendue aux guirlandes de fleurs de l'ogive, et se consuma t

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Le Progrès (1841-1914) | 1859 | | pagina 1