Tues acquiriteuadc M" 1,944. 19* Année. Dimanche, 19 Décembre 1959. PROGRES, JOUMAL D'ÏPRES ET DE L'ÂUI10,\DISSE,UEIVT. -a w» fim ABONNLMKN 1S Yfbes (franco), par trimestre, 3 francs 30 c. Provinces,4francs. Lfc Tbogrès parait le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit 1NSER FIONS Annonces, la ligne A3 centimes. Réclames, la ligne 30 centimes. étée adressé l'éditeur, Rue au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. Tpnes, 1t Décembre. La remise (Je* distinctions aux' élèves du Collège communal et de l'École moyenne de cette ville, qui ont obtenu des nominations au concours général de l'enseignement moyena eu lieu Dimanche dernier, midi, l'Hôlel-de- ville, en séance publique du Conseil communal, en présence des membres du bureau adminis tratif de ces établissements, du corps profes soral et des élèves. Notre honorable bourgmestre, M. Alphonse Vanden Peereboom présidait cette intéres sante solennité. L'assistance était nombreuse et choisie. On y remarquait notre sénateur M. le barou Mazeman de Coulhove, M. Carton, com missaire d'arrondissement, M. le major Fivé, commandant les cuirassiers, M. Dupont com mandant la gendarmerie, MM. lés officiers du corps des sapeurs-pompiers et beaucoup de parents des élèves. Dans une allocution appropriée la circon stance, M. le Bourgmestre a rappelé les suécès remportés depuis quelques années par des an ciens élèves du Collège communal et de l'École moyenne; il a exprimé, au nom du conseil, combien était grânilê"Ta satisfactionque celui- ci en éprouvait Enfin, il a adressé des remercie ments aux honorables pères de famille qui accordent de plus en- plus leur confiance ces institutions et il a félicité les professeurs du tiionpphe de leurs élèves. Lecture a ensuite été faite des arrêtés minis tériels qui, la suite de ce concours, décernent: 1* le sixième prix l'élève Ch.trles Dé Wilde d'Ypres, lequel a obtenu HO points sept dixiè mes sur 100, en troisième année d'études des écoles moyennes du royaume; 2° le quatrième accessit l'élève Toussaint Yannart d Alh, qui en a obtenu 77 et en rhétorique, section commerciale, la seconde mention honorable Edouard Froidure, qui en a eu 60. Les diplômes et les livres envoyés paMe gou vernement et ceux offerts par la munificence de la ville ont été remis aux parents des lauréats. La musique des sapeurs-pompiers a bien voulu se faire entendre plusieurs reprises pendant cette belle fêle de famille, célébrée en l'honneur des élèves qui ont contribué avec ceux des années précédentes, placer notre Collège communal parmi les bons àlbenéeset notre École moyenne au rang des meilleures du pays. La fabrique de l'église de Saint Jacques, Ypres, est autorisée accepter la donation faite par M11" Calhérine Lesoone, sous la charge qui y est apposée. Par arrêté royal du 13 décembre 1859le sieur Syoen candidat-notaire Bruges, est nommé là résidence deLoo,.Cn remplacement du sieur Floor, démissionnaire. La Gazette de Mont fait les réflexions sui vantes sur le singulier hasard qui a permis au Journal de Bruxelles de publier une lettre de M. Ducpéliaux le jour même où ce fonction naire priait les autres organes de la presse de la capitale de coasidérer cette pièce comme non avenue Voilà une erreur dont bénéficie singulièrement M. Ducpéliaux; elle lui permet de retirer tous 1rs avantages qu'il attendait delà publication de la protestation,tout en se dérobant aux conséquences fâcheuses de cette publi cation. Toute la presse cléricale se fera un plaisir de reproduire la lettre de M. l'inspecteur qui flétrit les prétendues calomnies d© M. Hymans. Le faCtum de M. Duepétiaux fera son petit tour de Belgique, gardons- nous d'en douter. Mais M. Duepétiaux n'en sera point responsable; il s'en est d'avance lavé les mains. La presse cléricale ne se borne pas repro duire même contre le vœu de M. Duepétiaux cette lettre que son auteur disait avoir retirée elle va beaucoup plus loinelle ne craint pas d'affirmer que c'est la sollicitude du mi nistère que M. Duepétiaux a pué les journaux de Bruxelles de ne pas donner suite son inop portune protestation. Les lignes suivantes de la Patrie, de Bruges, dépassent tout ce que l'ima gination peut concevoir de plus audacieux. Quand M Duepétiaux lui-même déclare avoir éprouvé le besoin d'exprimer l'honorable premier vice-président de la Chambre le regret que lui cause la publicité donnée sa lettre dans des conditions si bizarres, l'organe de l'é- vêché de Bruges ose écrire ceci Nous croyons savoir que, lorsque la protestation de M. Duepétiaux est arrivée la Chambre, les ministres se sont concertés avec M. Doleiqui présidait l'Assemblée. A la suite de cette conférence M. Dolez a vu M. Duepé tiaux, et son éloquence d'eau sucrée (historique) a déter miné l'honorable inspecteur des prisons retirer la pièce adressée la Chambre. Mais la publication qu'en faite le Journal de Bruxelles a rendu la résolution infruc tueuse. Les ministres sont irrités au plus haut degré; le lan gage de la presse servile en témoigne. Les Excellences de mai-novembre ont vu que M. Duepétiaux était décidé ne pas se laisser malmener impunément, et ils ont baissé pavillon. Mais la publication de la protestation de M. Duepétiaux par le Journal de Bruxelles les agite et la colère domine tout autre sentiment. M. Duepétiaux, qui a trouvé assez de loisirs pour adresser trdié longues réclamations au Journal de Gand, iie jugera-t-il pas convenable d'en adresser au moins une la Patriede Bru ges Écho du parlement.) Les feuilles cléricales, dit la Vérité de Tour nai, se plaignent souvent de ce que coulent au trésor public les sessions prolongées et stériles de la Chambre. Il y a un moyen de faire droit leurs critiques et d'abréger des trois quarts les sessions législatives, sans nuire Texpédiliort régulière des affaires de moy.çn serait de for cer M. Dumorlier au silence Oula rélràité. Où prouverait, \esannaletparlementaires en mains, que l'audition de ses discours absorbe la ma jeure partie des séances, qu'il parle lui seul plus que tous ses collègues ensemble. Et quel profit retire-t-on de toutes oes divagations Il n'en sort souvent que du Vent. M. Uumortier se taisant, le trésor public réaliserait sans peine une économie d'une centaine de miHe francs par an, c'est-à dire de quoi opérer immédiate ment le complément de la réforme postale. Quel signalé service M. Dumorlier rendrait au pays, s'il le voulait Mais il ne voudra pas il deviendrait malade de discours rentrés. THEA NOUVELLE GRECQUE. (1779.) (Suite.) III. Cette nuit-là, la mer fut mauvaise; la tourmente dura longtemps. Au milieu des ténèbres, une seule lumière brillait sur la côte du golfe de Messénie. Théa veillait au sommet de la tour, et humblement prosternée devant l'image de la Vierge, clic priait avec ferveur pour Sié phan. Elle seule connaissait le terrible combat qui se livrait en ce moment entre les enfants du Pcnladaktylon et les galères de Constantinople. L'horreur de la tem pête la trouvait indifférente; mais son cœur tressaillait et semblait quelquefois devoir se briser, car au milieu des éclats de la foudre, elle distinguait le bruit d'une canon nade lointaine. La mère qui se désole au lit de mort de son enfantet la jenne fille lâchement abandonnée de son séducteur, peuvent seules comprendre les angoisses que la pauvre Athénienne eut supporter pendant l'éternité de cette nuit. Une fois elle eut l'étrange pensée d'aller rejoindre Siéphan, de se battre ses côtés, de I© sauver ou de mourir avec lui. Mais repoussant bientôt ce projet im possible et causé par l'exaltation de la prière, elle fondit en larmes, et s'aldma dans la douleur. Elle suppliait alors le Tout-Puissant de protéger les défenseurs de la patrie et de confondre les oppresseurs,. La faiklrsse de sa nature de femme triomphait enfin de son courage factice. Oh elle aimait bien alors, cette jeune fille elle se croyait bien insensible aux atteintes de la vanité ce ver rougenr que la femme nourrit son msu Pourquoi Son amour devait-il s'éteindre avec la lampe que ses mains avaient allumée, avec celte lampe qui, dans l'horreur du combat, brillait aux yeux de Siéphan comme l'étoile de l'espérance i IV. Si l'héroïsme devait toujours assurer le succès, bien des hommes, qui reculent devant la slérilitcd'un sacrifice, n'hésiteraient pas s'immoler, et la glorieuse conduite de Léonidas trouverait beaucoup d'imitateurs. Mais souvent •les plus nobles causes succombent, quoique vaillamment Une pièce nouvelle, fàisant partie des annexes relativesà l'enquête de Louvain, a étédistribuée. Elle est intitulée Tribunal correctionnel de Louvain extrait des registres des crimes et délits. Celte note contient une énuméralion assez longue d'antécédents judiciaires de nature fâ cheuse, la charge de thente-tkois des individus défendues, sous une force mystérieuse et immuable, sous la volonté du destin. Brulus se tuant de désespoir dans la plaine de Philippe© Démosthèness'empoisonnant pour ne pas tomber entre les mains des envoyés d'Anti- patér; Canton d'Utique, se perçant de son glaire pour ne pas survivre la république, et tant d'autres morts illus tres, viennent témoigner de l'impu'«sancc de l'homme contre tes séèrets de la Providence. Stéphnn et ses compagnons, en attaquant la flotte tur que, ne faisaient qu'obéir aveuglément un élan de pa triotisme, un sentiment généreux. Dès lors, le noble but de cette tentative enlevait leur souillure cesbommes naturellement avides de rapine, et couvrait toutes leurs fautes du voile de l'admiration qui résulte toujours des belles actions en dehors même de ceux qui les accomplis sent. Lo baptême de sang qu'ils reçurent dans cet affreux combat contre des ennemis et les éléments conjurés, purifia leur passé et grandit leur mémoire au niveau des défenseurs des Thermopyles. Moins heureux que Thésée qui revint victorieux d« son expédition contre le Minotaure, le corsaire do Magne, malgré ion intrépidité et oon audace, fut battu. Trai»

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Le Progrès (1841-1914) | 1859 | | pagina 1