Chronique politique. Nouvelles diverses;*00*™11 l'usage de bulletins marqués. La gauche de manda une enquête; la droite repoussa celte demande Malgré ce refus, la plupart des mem bres de la minorité libérale voulurent prouver combien était sincère et jaloux leur amour de la pureté du régime électif. Des 39 membres de la gauche proprement dite qui prirent part au ■rote, 13 se prononcèrent pour l'annulation, quoique le caudrdal élu fût libéral; 5 membres seulement volèrent pour la validation; 19 s absliorent, en se fondant sur le refus de la majorité de décréter une enquête. Je me suis abstenu, dit entre autres l'honorable M. Del- fosse, parce que la Chambre a repoussé In proposition d'enquête; je la croyais nécessaire pour faire connaître d'une manière certaine s'il y avait eu réellement emploi de moyens de nature vicier l'élection. Voilà l'exemple de haute impartialité et de respect pour la moralité politique qui futdonné. en 1854, par les libéraux de la Chambre lors qu'il s'agissait de l'élection d'un de leurs amis. Les libéraux ne demandaient qu'une chose la lumière sur les faits dénoncés. Ils voulaient qu'une enquête constatât si l'on avait réellement employé des moyens de nature vicier l'élec tion mais ils ne faisaient pas l'apologie de ces moyens ils n'en soutenaient pas là légitimité. Loin de là ils les condamnaient hautement; toutes leurs prétentions se bornaient réclamer une enquête. Et aujourd'hui que voyons-nous La dioite a commencé par repousser avec vio lence toute' idée d'enquête; pendant les travaux de la commissionles journaux de l'opposition cléricale se sont efforcés de jeter le ridicule et l'odiepx surjlgs iuve^lie^lioDs qu'ils ne connais saient pas j et maintenant que les faits sont établis, qu'iT est prôuvê èt~ivoué que des som mes d'argent considérables ont été distribuées par des prêtres aux électeurs ruraux de l'arron dissement de Louvain tous les orateurs de la droite s'accordent prétendre que celle ma nière d'acheter les votes est parfaitement légi time Ce rapprochement a une éloquence que tout commentaire ne pourrait qu'affaiblir. (Écho du parlement,) On lit dans YÉcho de» Flandre» M. Ch. De Hemptinne nous adresse une lettre propos des ouvriers protestants de sa fabri que. Nous sommes heureux d'apprendre que les bruits, dont bous nous sommes fait l'écho, sont dénués de fondement, quoique, nous le déeisrons, ils nous viennent d'une source res- pectablç.'JVl^,î!J,Ç^ "V Puisque M. Ch. De Hemptinne nous aiFirme qu'on n'a adressé aucune menace aux ouvriers protestants, sa loyauté est si connue que sa pa role nous suffit pour prouver qu'il n'a eu nulle Il s'opéra dans le cœur de Stéphwi une révolution de sentiments qui influa sur son avenir. Lui, qui auparavant croyait la durée de l'auiour, avec tout l'enthousiasme d'un jeune homme de Vingt ans lui qui, dans sa vie aventureuse, aimait reposer sa pensée sur les serments de la femme qui l'avait subjugué; lui, qui avait malheu reusement revêtu l'idéal de ses rêves d'une enveloppe terrestre, se trouva tout coup isolé, après la chute de ses illusions. Hélas i le passé était mort désormais, et son cœur venait d« se fermer comme une tombe. Alors il je ta un regard autour de lui, et fut dhayé de la nudité du monde, dépouillé brusquement de sou prestige par la main décharnée de la déception. Certes, il était bien malheureux mais il nu put s'empêcher de rire de srs croyances d'autrefois, et de prendre les rêveurs en pro fonde pitié. Il se moqua surtout de ces hommes qui, en voulant trap spirituaiiser l'amour aux dépens des lois de la nature, se créent gratuitement une infinité de peines morales. Dès lors disait-ilcelle émanation divine «lambiquéc l'excès, devient entre leurs mains une pas sion ridicule, ou tout au moins un sentiment boursouflé qui n'a pas plus de consistance pu'une bulle de savon. Da son amour et de son ivresse, il ne lui rratail 1 cette heure qu'un myosotis cueilli jadis par une main adorée et qu'un souvenir trop tendre pour n'être pas mêlé d'a mertume. Quoiqu'il n'aimât plus Théa, il gardait précieu sement la fleur fanée, non paa tant pour lui rappeler la plus heureuse époque de sa vie, que pour le confirmer dans le dégoût d'un.parjure. La scène du kioique lui avait été bien plus salutaire connaissance du fait, ce dont nous n'avions ja mais douté, car nous savons que ce n'est pas lui qui est chargé de la direction supérieure des établissement s-Lousbergs. Néanmoins, d'après les renseignements très- précis qui nous sont parvenus de divers côtés, ces meuaces ont été faites par un contre-maître. Ce contre-maître agissait-il par zèle et pour répondre certaines tendances qu'il savait ex ister, ou bien par ordre supérieur Nous vou lons bien accepter la première interprétation. Dans la séance de samedi, du conseil com munal de Namur, il a été déposé une proposi tion signée par huit" conseillers, MM. Pépin. Namècbe, Rops, Gérard, Piéton, Masse!, Thé- mon et Dessy, tendante au retrait de ta conven tion d'Anvers, aujourd hui en vigueur tant l'athénée qu'à l'école moyenne de Namur. Chemina de fer de la Flandre occidentale. RECETTES DO MOIS DE NOVEMBRE. 1859. 1858. 1857. Voyageurs 43,753 81 42,353 48 36,890 14 Bagages950 54 870 31 774 03 Marchandises, ete 46,320 01 44,796 51 33,818 42 Total Un mois de Nor. 91,024 36 88,035 30 71,482 59 Total du 1' Janvier au 80 Novembre. 1,035,030 67 985,761 11 931.319 39 Du 22 Décembre on 24 Inclns. Une dépêche de Turin, en date du 20, publiée par le Nordaffirme que la désignation du comte de Cavour comme premier plénipotentiaire de Sardaignc au Congrès est définitive; elle sera notifiée après la publication offi cielle des nominations des autres plénipotentiaires. Le Pays annonce que le Congrès dont la rénnion avait été provisoirement fixée au 5 janvier 1860, se réu nira définitivement 1 Paris, le 20 du même mois. Une autre dépêche, de Londres, nous apprend la mort d'un des membres du cabinet, M. Fitz-Roy, ministre des travaux publics. En d'autres circonstances cet événement n'aurait probablement pas d'influence sur les destinées de l'administration. Ij pourrait bien en être autrement aujourd'hui dans l'état des esprits et des affaires. Le mi nistère, on le sait assez, n'est pas homogène. Formé par une coalition, il ne se soutient qu'à force de transactions. Les questions qui le divisent sont nombreuses. Le Mor- nmg-Herald dit en effetqu'il y a eu un moment où les quatre peelistes du cabinet, le duc de Ncwcasllc, M. Sid— nry-Herbcrt, M. Gladstone et M.Cardwell, avaient donné leurs démissions. Il y a dissentiment entre lord John Russcll et lord Palmerslon sur beaucoup de questions extérieures, on le sait, et notamment sur celle de i'isihme de Suez; bien certainement une scission aurait déjà éclaté, si l'on no savait que les tories n'attendent que cela pour remonter au pouvoir. Lord John Russcll fait tout ce qu'il peutipour éviter une rupture; ainsi il aurait poussé l'abnégation, lui le partisan du canal de Suez, jusqu'à envoyer M. Bul- wer l'ordre d'empêcher la délivrance du firman que sollicite M. de Lesseps, et cela parce que la majorité de ses collègues s'est ralliée l'opinion de lord PalmerstOR, que le aaut de Lcucade et si quelquefois il entrait dans des aecès de rage c'était plutôt en haine du passé qu'ai guillonné par les tourments de ses regrets. Cependant le souvenir de Théa et des courts instants de bonheur qu'il avait goûtés auprès d'elle venait encore le surprendre dans ses rêveries du soir sur le lillac de sa tartane. Ces jnnrs-là, le pirate était d'une humeur sombre, et ne par lait point. Il courait s'enfermer dans sa cabine, où il res tait des heures entières; nul n'a jamais su ce qu'il y faisait. Pour donner ses pensées nn antre but, et pour four nir son âme de feu un nouvel aliment, il pareourait les mets, et pillait les vaisseaux du sultan. Son amour pour sa patrie s'était augmenté dans l'isolement de toute la passion qui lui avait inspirée la fille d'Athènes.'Ce senti ment ainsi exalté l'occupait tout entier, et, s'il ne lui donnait pas un bonheur complet, du moins il ne pouvait lui causer de déception. Car, habitué ne compter que sur lui-même, il était sûr de ses actions, cl il éprouvait une joie secrète cacher ses pensées au fond de son cœur l'abri de toute influence étrangère. Cependant malgré les diversions de sa vie aventureusemalgré les impressions si variées qu'il cueillait dans ses courses sur mer, il était ennuyé de tout. Il avait trop d'orgueil pour épancher la tristesse qui le consumait, en dépit de ses efforts et lorsqu'il voyait ses compagnons se livrer de vulgaires transports d'allégresse, il se retirait dédaigneu- 'M M J bîoiljpbahlsW nsv IsnoH la Quoiqu'il sût que le eapitan-pacba avait rais sa tête prix, il n'éprouva aucune inquiétude pour une vie qui ne Si ce fait se confirme il pourrait amener île très-graves conséquences dans un temps peut-être assez prochain.;01 8amcdi dernier, les carabiniers volontaires de la bri gade de Londres ont prêté serment en présence du lord- maire. Le digne magistrat a prononcé, cette occasion, un discours dans lequel il n affirmé que le mouvement auquel obéit la nation anglaise n'est autre chose qu'une illusion provoquée pour produire un certain effet. Garibaldi vient de publier une nouvelle lettre pour répondre un journal qui l'accuse de s'être laissé prendre d la glu de la Russie. Nous croyons qu'il s'agissait de la formation d'un royaume de l'Italie centrale qui aurait été donné un prince de Leuchtenbcrg, fils de la grandc- duchessc Marie et neveu de l'empereur Alexandre. Gari baldi déclare dans sa lctlre que si les Italiens suivent ses conseils ils n'accepteront même pis un prinec de la famille du souverain qui a donné au monde l'unique et sublime spectacle de l'affranchissement des serfs et qu'ils persisteront ne vouloir d'autre souverain on Italie que Victor-Emmanuel que s'il entre, ajoutc-t-il, dans les vues intéressées de quelqu'un, par une pression con traire aux droits légitimes des peuplesde vouloir empê cher les Italiens de suivre ce conseil, qu'ils recourent au million de fusils Cela s'adresse au congrès puisque la décision de la question italienne lui est définitivement remise. Le comte d'Eu, Louis d'Orléans, fils aîné du duc de Nemours, s'est résolu sortir de l'inaction laquelle le condamnait l'exil. Il a suivi l'exemple de son cousins le duc de Chartres et a mis au service d'une puissance amie de la France, l'épée qu'il ne pouvait consacrer i sa patrie. La reine Isabelle d'Espagne vient de nommer le jeune prince, aujourd'hui âgé de 17 ans, sous-lieutenant dans l'armée espagnole, pour faire la campagne du Maroc dans l'état-major du général O'Donncll. Le correspondant do Paris nous signale une assez jolie invention de la politique impériale c'est un systè me d'espionnage et de délation, organisé dans toutes les parlies de l'empire, dirigé par des agents secretj, l'insu et en dehors de l'action des préfets et des maires doiit Ta police officielle est surveillée par cette police sournoise et irresponsable. On verra dans la lettre dé notre corres pondant quelques-unes des questions anxquelles doivent répondre les espions impériaux. Décidément la cukàoe de la politique impériale n'est pas appétissants. Le parlement ionien a été ouvert, le 11, par le lord haut commissaire anglais. Ce fonctionnaire a promis un grand nombre de réformes administratives conçues dans un esprit très-libéral, mais dont l'intention parait avoir été assez mal comprise par l'assemblée puisque, sur-^2 députés, 50 ont protesté contre l'intervention du lord haut commissaire dans les affaires du Parlement. Cela ne prouve pas en faveur de la popularité du protectorat anglais. soi* P. S Le Morning-Post d'hier dit que l'exécution du projet de M. de Lesseps équivaudrait une dislocation de la Turquie et une destruction des traités européens. Cejournal ajoute que l'Angleterre combat le projet du canal de Suez par les mêmes motifs qui l'engageraient, par exemple, s'opposer k une occupation russe défis les Principautés danubiennes. L aoob Jjtiordsg -J1 J- 11 1 'U-JB» On sait quels pain bis a ordinairement une saveur acide qui, pour la plupart des estomacs, en rend la digestion difficile. ,|»19WS qu Cette saveur acide provient de la décomposition da gluten, de la formation de ptusieurs produite, et, entre autres, de l'acide lactique, sous l'influence de la fermentation. Pour empêcher la formation de lui offrait plus de charme. Seulement il n'aurait pas voulu mourir d'une mort obscure ou ignominieuse. Le sort de ses compagnons qui avaient péri dans le eombat contre les Turcs lui paraissait digne d'envie. C'était là son uni que regret. «M'y «n artal a-rt nieia eboi- La volupté diffère essentiellement de l'amour l'une est la jouissance des sens, et l'autre le ravissement de l'âme. Stéphan, que les aspirations de sa nature d'élite avaient tout d'abord élevé aux plus hautes sphères du platonisme, n'avait pu encore découvrir les plaisirs ma tériels. Ce n'est que lorsqu'une terrible révélation fou droyant ses illusions l'eut précipité sur la terre, qu'il sentit les mêmes besoins elles mêmes passions des êtres au milieu desquels il était désormais obligé de vivre. Aussi, bien qu'il fût devenu morose, et qu'il eût des femmes une opinion malhonnête, se garda-t-il bien de dédaigner la volupté, .^ji, jabnodd- Mais autant il se montrait taciturne au milieu des hommes, autant il était ironique envers les femmes, qu'il traitait d'une singulière manière. Lorsqu'il capturait bord d'un vaisseau turc une cargaison de belles esclaves, il faisait le sutlAn pendant trois jours, et jetait ensuite ses odalisques sur la côte d'une des lies de l'Archipel. On le voyait alors couronné de fleurs bord de sa tartane qui fuyaitchanter sur sa lyre les malheurs d'Ariane il s'interrompait souvent pour envoyer vers la terre des baisers d'adieu avec la grâce exquise d'un Athénien du siècle de Péi iclès. vqoo (J.a suite au prochain n*.

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Le Progrès (1841-1914) | 1859 | | pagina 2